SIG-Clermont (samedi 20 h)

Après quatre défaites consécutives en ouverture du championnat face à des cadors de la division – l’ASVEL, Roanne, Cholet et Nancy faisaient tous partie du top 7 la saison passée !, la SIG se doit de remporter sa première victoire à l’occasion de la 5e journée, qui voit Clermont, habitué des maintiens, se rendre au Rhénus. Sauf le respect que l’on doit au Stade Clermontois, dont le potentiel sera examiné plus loin, la SIG n’a plus le choix : il faudra vaincre !




Depuis le match à Gentilly, les têtes strasbourgeoises ont changé. Afin de pallier l’indisponibilité d’un Kevin Houston touché au talon d’Achille, la SIG a mis la main sur Bernard King, vu à son avantage avec l’ASVEL en 2004-2005. Dans un profil plus passeur et plus complémentaire d’Obasohan que ne l’était Houston, King devrait décharger Shannon de l’ensemble de la création collective et apporter toute son énergie et tout son enthousiasme à une SIG moribonde.
A l’intérieur, Jai Lewis s’en est allé. Il est le premier véritable échec en matière de recrutement estival du staff depuis l’arrivée de Girard en Alsace. Talentueux, mais beaucoup trop nonchalant, égoïste et flemmard, Lewis laisse donc sa place à un joueur de 27 ans au parcours plutôt obscur, Aaron Pettway. Scouté par le staff durant l’été, ce véritable pivot, à l’explosion tardive, affiche une taille (2.11 m), une mobilité et des qualités athlétiques intéressantes à première vue. Il semble être solide aux rebonds (7.3 rbds) et aux contres (1.9), si l’on tient compte de ses stats passées. En revanche, il semble plutôt limité en attaque (9.7 pts). Reste à voir son acclimatation au championnat de France, lui qui a simplement joué dans un petit club polonais (Gdynia) et qui n’a pas convenu à Antalya en Turquie. Il sera à l’essai pour trois semaines.

C’est avec ces deux nouveaux éléments que la SIG accueille son adversaire de la semaine, le Stade Clermontois, qui a tout changé cet été, du sol au plafond !




En effet, le Stade a opéré des changements radicaux cet été, pour la plupart complètement indépendants de sa volonté. Sont partis les cadres Larry Owens, Chris Hill, Erroyl Bing et Roy Hairston ou les Français Moussa Badiane, Dounia Issa, Thomas Larrouquis et Mickaël Toti. Les seuls joueurs conservés sont Vincent Mendy, qui a vécu une saison blanche, et le consistant Tony Skinn.
Pour suppléer ce dernier, le staff a jeté son dévolu sur James Hall, dans un premier temps. Son rendement étant jugé insuffisant, il a été récemment remplacé par Jerry Johnson, qui pour son baptême du feu, s’est montré à son avantage (14 pts, 4 pds en 20’).
A l’arrière, le shooteur Philip Gilbert s’est blessé pour la saison, et son pigiste est devenu joker : il s’agit de Carlos Dixon. Ce dernier n’a pas vraiment cassé la baraque à ce jour (2 d’évaluation en 18’). L’autre arrière est l’ex-shooteur reimois, Benoit Gillet, dont le rendement est des plus anecdotiques.
A l’aile, le staff nourrissait de grands espoirs sur Michael Haynes. Là encore, faute d’un jeu propre (23% à 2 pts, 26 % à 3 pts, 2.8 bps !), Haynes déçoit. L’autre ailier est Lesly Bengaber, qui joue un rôle essentiellement défensif.
C’est à l’intérieur que Clermont s’illustre particulièrement. La bonne affaire de l’été a été l’engagement de Georgi Joseph, qui fait le job en dessous en défense et aux rebonds. L’immense Serbe Velimir Radinovic (2.12 m) a montré quelques bonnes dispositions offensives. Enfin, Kenny Walker est en dessous du niveau attendu. Quant à Vincent Mendy, il est là pour faire souffler les cadres.
Les grosses difficultés offensives rencontrées par Clermont expliquent en grande partie le début de saison poussif du club, qui est toutefois parvenu à l’emporter face à un autre mal classé, l’Elan Chalon, lors de la dernière journée.



Clermont occupe à ce jour la 12e place ex-aequo, avec un bilan d’une victoire et de trois défaites. Face à Nancy, en ouverture du championnat, le Stade a flanché progressivement (66-80), malgré l’abattage d’un Georgi Joseph homérique (9 pts, 16 rbds, 3 pds). A Vichy, pour un derby qui a accouché d’une rencontre archi défensive (22-20 à la mi-temps !), le Stade s’est incliné (52-46). A Paris, Clermont a une nouvelle fois pris l’eau en seconde mi-temps (36-24 sur la période), pour s’incliner (71-55). Les efforts de Radinovic (10 pts à 5/5, 7 rbds et 16 d’évaluation) ont été vains.
Toutefois, Clermont a su se remobiliser pour vaincre un autre cador en difficulté, Chalon. L’équipe de Toupane a su imposé son rythme pour gagner 63-54, au prix d’un excellent dernier quart (29-12), qui leur permit de rattraper un débours de 8 pts à l’issue du 3e quart. La stat qui tue dans ce match, c’est le maigre 37 d’évaluation réalisé par Chalon !

En somme, on l’aura noté, l’attaque clermontoise est en grandes difficultés. En revanche, comme de coutume, Toupane a su insuffler des valeurs défensives à son équipe.



Comme on le note, Clermont a clairement l'avantage en défense et aux rebonds. La SIG est un peu meilleure en attaque.



Difficile de dégager un duel, car Clermont est une équipe qui repose énormément sur le collectif. J’ai décidé d’isoler le duel entre les deux géants, Velimir Radinovic du côté clermontois et le nouveau Aaron Pettway du côté de la SIG. Il est assez rare en Pro A que deux joueurs de plus de 2.10 s’affrontent : cela n’en sera que plus intéressant !



Radinovic a incontestablement de bonnes mains, à l’image d’un Dan Mc Clintock ou d’un TJ Lux. Pettway, s’il obtient un temps de jeu substantiel, sera peut-être plus à l’aise avec ce type de gabarit. Il devra faire ses preuves tant en défense qu’aux rebonds. Un démarrage intéressant pour lui.



Pour battre Clermont, la SIG devra

- déployer un jeu offensif de qualité : la défense clermontoise est féroce, il faudra la surmonter !
- trouver cette constance qui l’a fui depuis le début de saison : des entames catastrophiques face à Roanne ou Nancy, un 2e quart manqué face à Cholet, une fin de matche ratée face à Villeurbanne.
- Tenir le rebond, notamment face à Joseph.
- Espérer que King et Pettway soient efficaces tout de suite

Pour battre la SIG, Clermont devra

- contenir les attaquants extérieurs de la SIG (Shannon, King, Obasohan, Nissim)
- pilonner le jeu intérieur strasbourgeois, le talon d’Achille de la SIG à ce jour
- forcer la SIG à recourir à des initiatives individuelles
- forcer la SIG à jouer sur demi-terrain, en brisant les contre-attaques.



Seul véritable survivant de l’équipe précédente, Tony Skinn (1.85 m, 24 ans), qui n’avait pas convaincu Jean-Denys Choulet l’an passé, était arrivé sur le tard en Auvergne. Il fut une des bonnes surprises. Fort défenseur sur l’homme, il est l’un des leaders offensifs de la formation avec 14.2 pts à 53 % à 2 pts, 23 % à 3 pts, 80 % aux lancers, 3.0 rbds, 2.2 pds, 1.0 int, 2.0 bps pour 9.8 d’évaluation en 28’. Son nouvel acolyte est Jerry Johnson (1.83 m, 25 ans), qui fut particulièrement clutch face à Chalon : en effet, il inscrivit ses 14 pts dans le dernier quart ! Eddie Shannon reste l’un des leaders de la SIG. Présent au scoring (15 pts/m), il a déçu en termes de gestion face à Nancy (1 pd pour 6 bps). Avec l’arrivée de King, il devrait être quelque peu soulagé en termes de création. Quant à Gauthier, on espère le voir plus efficace. Egalité sur ce poste.



L’arrivée de Bernard King devrait soulager également Afik, peu en réussite depuis la blessure de Houston (-0.5 d’évaluation et 5/21 aux shoots sur les deux derniers matches). Face à eux se dresse un duo qui ne fait pas trembler dans les chaumières… Car ni Carlos Dixon (2.02 m, 26 ans) et ses 5.0 pts à 23 % dont 26 % à 3 pts, 1.8 rbds, 1.8 ints, 1.2 bps pour 2.2 d’évaluation en 19’, ni Benoit Gillet et son rendement famélique (0.5 pts et 0 d’évaluation) ne sont en mesure de porter l’équipe. D’ailleurs Johnson et Skinn devraient partager les deux postes d’arrières. A priori, donc, avantage SIG sur ce poste.



Michael Haynes (2.03 m, 26 ans) était voué à être l’un des leaders de l’équipe. Seulement, il est en faillite totale aux shoots : 12/49 aux shoots, dont 5/19 à 3 pts ! Résultat, des stats indignes d’un cadre de l’équipe : 7.8 pts, 5.2 rbds, 2.8 bps pour 3.8 d’évaluation en 30’. Lesly Bengaber (1.96 m, 28 ans), transfuge de Bourg-en-Bresse, est un vrai role player défensif, dont l’impact offensif demeure limité : 2.8 pts à 13 %, 3.0 rbds, 1.8 pds pour 3.5 d’évaluation en 24’. A priori, Derrick, qui a retrouvé quelques couleurs face à Nancy, est en mesure de faire mal à Clermont. Seulement, il lui faudra retrouver une adresse fuyante, ainsi qu’une véritable agressivité offensive. Egalité sur ce poste.



Les deux grognards de la SIG ont démontré face à Nancy qu’ils portaient encore l’équipe sur leurs épaules (15 d’évaluation pour Sacha, 22 pour Mc Cord). Teignes en défense, présents aux rebonds, ils ont surtout marqué les esprits par leur jeu de passes (5 chacun). Cette fois-ci, la concurrence ne sera pas aussi rude. Vincent Mendy (2.03 m, 24 ans) a un rôle limité (2.5 pts à 40 %, 2.5 rbds et 3.5 d’évaluation en 7’). Quant à Walker, lui aussi promis à un rôle important, comme son compatriote Haynes, il ne crève pas l’écran : 5.0 pts à 60 %, 4.2 rbds et 7.2 d’évaluation en 18’. A priori donc, les Sigmen devraient dominer sur ce poste.



Avec le poste 1, le poste 5 est probablement le meilleur poste clermontois. Georgi Joseph (1.98 m, 25 ans), all-star l’an passé dans les rangs de Paris, confirme son statut de vrai bon joueur de Pro A. Si son impact offensif est réduit, il fait admirablement le sale boulot : 5.5 pts à 41 %, 80 % aux lancers, 8.8 rbds, 1.5 pds, 0.8 ctres, 1.2 bps pour 11.5 d’évaluation en 30’. Il pourrait évoluer aux côtés du Serbe Velimir Radinovic (2.12 m, 26 ans), auteur de bonnes parties avec Vrsac. Ce dernier se montre efficace offensivement : 7.5 pts à 66 %, 100 % aux lancers, 4.2 rbds, 2.2 bps pour 8.8 d’évaluation en 21’. Côté SIG, Lewin est passé à côté à Gentilly et ce pour la première fois de la saison. Il aura à cœur de se relancer. Ses récurrents problèmes de fautes devraient permettre à Pettway de bénéficier d’un temps de jeu important. Sa taille et son impact aux rebonds devraient permettre de stabiliser le rebond défensif et de lancer le jeu rapide strasbourgeois. S’il pouvait inscrire quelques paniers en plus, ce serait très positif. Avantage Clermont, néanmoins.

Dès lors, la SIG n’a plus le choix. Avant un déplacement à Paris, ce qui ne sera pas une sinécure, la SIG se doit de remporter sa première victoire. Clermont est une équipe très bonne en défense et où le collectif prime les individualités. Donc si le talent est plutôt du côté strasbourgeois, il n’est pas du tout évident que la SIG l’emporte aisément. La SIG devra retrouver des vertus offensives, ainsi que trouver, enfin, de la stabilité aux rebonds. Si l’un des deux aspects est corrigé, la SIG peut entrevoir la victoire. Si les deux le sont, elle devrait remporter une victoire large. Les supporters sont impatients. La saison doit enfin se lancer !

Que le meilleur gagne !

L'émission Top Sport (vers les 3/4) de mercredi soir parle un peu de la SIG avec une interview de Bernard King et d'Eric Girard

http://www.alsatic.com/visio.php?emission=20

DNA du 26 octobre 2007

Le sourire du joker
Recruté pour faire oublier le désespérant Jai Lewis, Aaron Pettway a au moins déjà pris l'ascendant sur le terrain de la bonne humeur. Le nouvel intérieur strasbourgeois devra à présent faire oublier son prédécesseur sur le parquet. Dès demain contre Clermont ?
Il est à peu près aussi souriant que Jai « No smile » Lewis était taciturne. Et sur le désormais incontournable site de vidéos You Tube, ses plaisanteries n'ont d'équivalent que ses dunks. Alors lorsque Aaron Pettway livre ses premières impressions sur la ville, le ton est forcément amusé. « Je ne suis pas là depuis assez longtemps pour juger, mais j'ai quand même l'impression que tout ferme trop tôt ! », lance, goguenard, le nouvel intérieur de la SIG.

« Ils offraient plus d'argent. C'est le business ! »

A 27 ans, l'ancien étudiant d'Oklahoma State (NCAA) était déjà sur les tablettes strasbourgeoises cet été, au sortir d'une première saison consistante en Pologne où il fut désigné meilleur étranger du All Star game. Mais celui que les fans de Gdynia avaient surnommé « Air Aaron », pour sa capacité à martyriser les arceaux et à bâcher ceux qui s'en approchaient, avait préféré s'engager avec le club turc d'Antalya, « Ils offraient plus d'argent. C'est le business ! », résume-t-il, dans une formule qui a au moins le mérite d'être cash.
Mais cette deuxième expérience européenne a tourné court. Décevant en préparation et en coupe de Turquie, Pettway a été remercié par le Buyuksehir Belediye d'Antalya qui lui a préféré le pourtant guère flamboyant Marcus Douthit. Il n'en garde aucune amertume. « Je ne correspondais pas à ce qu'ils attendaient. On ne s'est pas entendu, voilà tout. Ce sont les règles du basket, du business », confie le natif de Mobile en Alabama, plutôt agile et rapide d'ailleurs eu égard à sa taille.

Le successeur du décevant Lewis ne s'offusque pas d'être mis à l'essai

Réputé gros contreur et solide défenseur, Pettway, qui n'est pas à proprement parler une scoring machine, a donc rebondi mardi à Strasbourg, un club dont il ne connaissait pas grand-chose avant d'apposer sa signature au bas du contrat. « Je n'ai qu'une saison en Europe derrière moi, alors j'ai encore beaucoup de choses à découvrir », s'excuse-t-il aussitôt.
Le successeur du décevant Lewis ne s'offusque pas en tout cas de devoir d'abord satisfaire à une période d'essai de trois semaines. « Ça ne me gêne pas. Je sais que c'est important pour le club de trouver la bonne personne, pour la coupe ULEB notamment. Les dirigeants ne veulent pas se tromper. Le temps dira si ça marchera pour moi ». Les règles du business là encore.

« Vingt systèmes en deux séances, c'est pas mal non ? »

Mesuré à 2,30 m ( !) d'envergure, Pettway entend mettre ses qualités « athlétiques et de vitesse » au service de sa nouvelle équipe pour l'aider à s'extirper des bas-fonds du classement dans lesquels elle est pour l'heure engluée. « Il y a beaucoup de pression parce que c'est une équipe qui avait de bons résultats les années précédentes. Il va falloir corriger le tir rapidement », observe-t-il.
Qualifié pour la venue de Clermont (lire ci-contre), le joker alsacien a fatalement dû assimiler « beaucoup de systèmes en peu de temps ». Beaucoup ? Il se gratte la tête et dévoile un sourire XXL, un sourire de joker évidemment : « Vingt en deux séances, c'est pas mal non ? ». Qui sait, peut-être qu'avec le renfort de Pettway, ça va enfin finir par rigoler du côté de la SIG...

Régis Schneider

Dernier cri
MUSCULATION. - C'est le dernier cri pour « souffrir » en silence. La SIG dispose depuis une quinzaine de jours d'une toute nouvelle salle de musculation, sous l'une des tribunes du Rhenus Sport. « La Ville a joué le jeu en mettant à notre disposition un espace que nous ne faisions que "squatter" jusque-là », souligne Jérôme Rosenstiehl, le directeur sportif.
Pull-down, machine à tractions, tirages vis-à-vis : la SIG a investi entre 15 000 et 20 000 € pour acquérir une quinzaine d'appareils adaptés aux basketteurs.« Les joueurs s'y retrouvent, rapporte Frank Kuhn, le préparateur physique du club. Il ne s'agit pas de faire de la musculation pour faire de la musculation, mais de proposer un complément utile à leur activité ».
« Il y a des gestes comme le contre, le shoot qui sont spécifiques au basket, poursuit Frank Kuhn. On a donc des machines adaptées pour le renforcement et le gainage des épaules et pour le travail de la ceinture scapulaire ». D'autres, comme le « Bosu », permettent de travailler la stabilité du genou en position fléchie. Afik Nissim, paraît-il, en raffole...
La proximité avec le Rhenus permet en outre d'enchaîner muscu et séance de tirs, « avec des gains utiles ». « C'est un équipement complémentaire de la Cour de Honau, ajoute Frank Kuhn. Avec les deux, on a l'un des meilleurs outils de France ». « C'est aussi un plus pour le centre de formation », conclut « JR ». Sept créneaux hebdomadaires sont en effet réservés aux espoirs strasbourgeois.
QUALIFIÉS. - Le fax de la Ligue nationale de basket est arrivé hier en fin de matinée. Bernard King et Aaron Pettway sont qualifiés pour la venue de Clermont demain, le premier en qualité de pigiste médical de Kevin Houston jusqu'au 21 décembre, le second comme nouveau contrat étranger jusqu'au 30 juin 2008 en lieu et place de Jai Lewis. La SIG a donc fait vite et bien pour pallier aux aléas de ces derniers temps. « On a sorti le Plan Marshall », se plaît à dire Jérôme Rosenstiehl.
27,4. - Comme le pourcentage de Clermont à trois points, ce qui en fait la plus mauvaise équipe de la ligue dans cet exercice juste devant... la SIG (25,6 %). Les Auvergnats détiennent aussi la palme de l'attaque la moins prolixe, avec une moyenne de 57,5 pts marqués.
GOSPEL. - Les Gospel Kids donneront un concert exceptionnel demain, à la mi-temps et la fin du match. Programmée également au stade de France le 16 novembre à l'occasion de France-Maroc, cette chorale rassemble 150 jeunes Alsaciens de 2 à 16 ans. Et si c'était enfin Happy days pour la SIG ?
TÉLÉVISION. - Les caméras d'alsatic TV seront au Rhenus Sport demain. A noter aussi que la rencontre entre Paris/Levallois et la SIG sera retransmise en direct sur Sport +. Le match a par conséquent été avancé au vendredi 2 novembre, à 20h30.

R. Sch.

20 Minutes du 26 octobre 2007

La SIG n'a plus le droit à l'erreur

C'est un match couperet qui attend les coéquipiers du meneur de jeu Eddie Shannon, demain soir (20 h) au Rhenus Sport. Contre une équipe de Clermont (14e) accrocheuse, les Alsaciens n'auront pas d'autre choix que de gagner s'ils veulent éviter un début de crise. Car après leurs quatre défaites en autant de journées de Pro A, ils occupent une 15e place loin d'être en rapport avec leurs ambitions et leurs moyens financiers (3e masse salariale de France). « Je sens une mobilisation de tout le monde au club, exprime l'entraîneur Eric Girard. On a vraiment envie d'ouvrir notre compteur. Il ne faut ni négliger ni dramatiser la situation. On sait ce qu'on a à faire. »

Pour cette rencontre capitale, la SIG pourra compter sur ses deux recrues américaines - l'ailier Bernard King et le pivot Aaron Pettway - même s'ils ne sont pas encore à 100 %. « Le reste de l'effectif étant en attente de renfort, avoue Eric Girard. Mais il va leur falloir un peu de temps. Je compte d'abord sur ceux qui sont là depuis le début de saison pour montrer l'exemple. C'est par le collectif qu'on s'en sortira. »

J. S. - ©2007 20 minutes

Articles des DNA du 28 octobre 2007



La SIG n'a plus guère le choix. Toujours bredouilles, les Strasbourgeois doivent impérativement battre Clermont ce soir pour s'épargner des lendemains difficiles. Si Bernard King et Aaron Pettway seront de la partie, Éric Girard comptera avant tout sur les anciens pour montrer la voie.

En Auvergne, il y a toujours un volcan éteint et un être qui s'éveille affirmait une célèbre eau minérale. Vendredi dernier, à Clermont, c'est Jerry Johnson qui s'est (r)éveillé au bon moment. En inscrivant ses 14 points dans les six dernières minutes du match face à Chalon/Saône, le nouveau meneur US du Stade a permis à son équipe de signer sa première victoire de la saison.

Le coach strasbourgeois se montre volontiers laudatif au sujet de Pettway

Éric Girard, dont l'équipe, elle, est toujours bredouille en dépit d'une sortie plus qu'encourageante à Nancy, verrait d'un bon oeil ce type de scénario se répéter. « Ils ont gagné leur premier match avec l'arrivée de leur nouveau meneur. J'espère que l'arrivée de nos deux nouveaux joueurs aura le même effet... », souligne le stratège de la SIG qui pourra compter ce soir sur Bernard King et Aaron Pettway, tous deux qualifiés.
De son premier renfort, le technicien alsacien note qu'« il est là où on l'attendait ». Éric Girard précise sa pensée : « C'est un créateur, qui shoote encore mieux qu'on ne le pensait, qui connaît le basket et sent le jeu ». Seul problème, mais qui a son importance, « il est arrivé un peu hors de forme. Et quand on sait que ce n'est pas un joueur très athlétique au départ, c'est évidemment un souci ».
Le second, lui, est évidemment plus affûté au sortir d'une préparation avec le club turc d'Antalya. Et le coach strasbourgeois se montre volontiers laudatif à son sujet. « Il a de bonnes mains, un bon petit shoot près du panier, son état d'esprit paraît bon et il est demandeur, ce qui est toujours bien. Dommage qu'il n'ait pas pu être avec nous dès la pré-saison ».

« Il ne faut pas penser que ce seront nos sauveurs »

De là à en faire les hommes providentiels de la SIG, il y a un pas que l'entraîneur n'entend pas franchir. « Il ne faut pas penser que ce seront nos sauveurs, insiste Éric Girard. En cinq jours, il est difficile d'incorporer parfaitement deux joueurs dans une équipe qui était de plus bancale, encore moins de les lancer dans un match comme celui qui nous attend. Ils vont nous aider au fur et à mesure et, dans l'immédiat, nous protéger des fautes et nous donner des rotations, ce qui nous avait manqué à Nancy ».
Contre Clermont, ce sera donc aux anciens « de montrer la voie » pour aller chercher cette victoire qui fuit toujours la SIG. « La manière importera peu, prévient d'ailleurs l'entraîneur. Il nous faut ouvrir notre compteur et pour cela aborder ce match avec beaucoup d'envie, beaucoup de détermination ». Conscient de l'urgence, coach Girard ne veut pas non plus se montrer plus solennel que nécessaire. « Il ne faut pas trop dramatiser. On sait où on en est, on sait aussi où on veut aller ».

Grosse défense, large palette offensive : le Stade a des arguments

Si elle n'a rien d'un foudre de guerre et ne pourra sans doute pas espérer autre chose cette année que son maintien, l'escouade de Jean-Aimé Toupane n'est pas pour autant un adversaire à prendre à la légère. Grosse défense, large palette offensive : le Stade a des arguments à faire valoir. « Il ne faut pas les sous-estimer. On a une bonne équipe et pourtant, on est moins bien classé qu'eux. La réalité, c'est celle-là ».
« Il y aura de la pression, de l'intensité, mais on doit être capable de réellement enclencher notre saison et de faire un résultat, conclut le coach de la SIG. On verra alors très vite, dans les semaines à venir, la vraie valeur de cette équipe ». L'heure du réveil a donc sonné.

R. Sch.



Gauthier Darrigand, l'ex-Clermontois, ne connaît que trop l'importance du match de ce soir pour la SIG. Comme il connaît l'intransigeance défensive du Stade, la marque de fabrique de Jean-Aimé Toupane son ancien mentor.
- Contre Clermont, la victoire est déjà impérative. Comment le groupe aborde-t-il ce match de tous les dangers ?
- On n'a plus le choix de toute façon. Il nous faut gagner, même si ça va être chaud, qu'ils vont arriver ultra-motivés et ne vont rien lâcher. Mais paradoxalement, on se sent assez sereins, on a bien travaillé toute la semaine. Le problème, c'est qu'on joue encore trop avec le frein à main. Alors, il faut qu'on explose tout une bonne fois pour toutes, qu'on envoie du jeu. On est chez nous quand même, m... !
- Il va pour cela falloir trouver la faille dans la défense du Stade...
- On sait à quoi s'attendre. Clermont défend fort, ferme la raquette et envoie du jeu rapide derrière, beaucoup de jeu rapide. Il ne faudra pas les laisser tomber dans l'euphorie, ne pas les laisser marquer trop de paniers faciles en première intention.
- Les arrivées de King et de Pettway peuvent-elles contribuer à débloquer la situation ?
- J'espère que leur venue a fait office d'électrochoc. Avec Bernard (King), on a gagné en lecture de jeu, en qualité de passe. Aaron (Pettway), lui, va nous apporter ce point de fixation qui nous faisait tant défaut. Cela dit, il ne faudra pas qu'on se repose sur eux ce soir. Contre Clermont, ils prendront la température et ce sera aux anciens de donner le ton et de mettre de l'intensité.

Recueilli par R. Sch.

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Article de L'Alsace du 28 octobre 2007



Dernière de Pro A après quatre journées, la SIG doit enfin initier son décollage, ce soir, face à l’un de ses devanciers qui lui rend visite au Rhenus (20 h).

Il n’y a pas à tortiller, à tournicoter ses pensées cinq fois dans sa tête et à mégoter sur l’enjeu du match de ce soir. La SIG est sur le gril. Elle est dernière et se voit offrir une inestimable occasion de mettre fin à une funeste dynamique. Alors qu’il s’apprête à affronter son ancienne équipe, alors qu’il est parvenu pour la première fois de sa saison à jouer un rôle significatif, vendredi dernier, à Nancy, malgré la défaite (69-63), Gauthier Darrigand s’est montré criant de sincérité à l’heure d’envisager le rendez-vous de la peur programmé ce soir face à Clermont : « Il est vraiment temps qu’on lance la saison. On n’a plus le choix. L’arrivée de deux nouveaux joueurs peut nous servir d’électrochoc, mais on ne va pas non plus se reposer sur eux. C’est à ceux qui sont là depuis le début de la saison de donner du rythme et de l’intensité ».
Dans le sillage des anciens

Vu de l’extérieur, le match du week-end ne devrait pas charrier un torrent d’angoisses. Sur la ligne de départ, le Stade clermontois était clairement estampillé candidat au maintien avec son budget qui le place parmi les deux clubs les moins argentés de la Pro A. Mais sur la ligne de départ, on n’attendait pas nécessairement non plus la SIG éclairée de la lanterne rouge après quatre défaites en quatre matches. Au coup d’envoi, la victoire décrochée par Clermont le week-end dernier sur Chalon (64-56) a des allures d’effrayante référence.
Et la théorie, qui a largement cours du nivellement des valeurs, a vite fait de transformer le 3e match au Rhenus de la saison en drame potentiel. « Quand on voit Roanne gagner à Bamberg, quand on voit Le Mans être à deux doigts de l’emporter à Tel Aviv, on se dit qu’il n’y a pas que le budget qui compte », souligne Éric Girard. « Les gens ne doivent pas sous estimer Clermont. Le public devra faire preuve d’indulgence. Car on procède actuellement à des ajustements sur une équipe bancale et on n’est pas des magiciens ».
Sans recourir à quelques pouvoirs surnaturels, la SIG a néanmoins sorti le carnet de chèques pour corriger en profondeur les erreurs d’abord insoupçonnées de l’été. Kevin Houston, le tendon d’Achille en vrac jusqu’à Noël, est remplacé par Bernard King, Jai Lewis a été renvoyé en Amérique avec quelques mois de salaire pour permettre d’intégrer Aaron Pettway, un intérieur mobile, grand (2m08) et d’une envergure impressionnante (2m30).
« Évidemment, j’espère la première victoire de la victoire ce week-end », poursuit Éric Girard, contraint de revoir quelques plans tactiques. « Mais on ne pourra pas se reposer sur eux face à Clermont. King a été opéré du genou cet été et n’a pas la plénitude de ses moyens, alors que Pettway n’a passé que trois entraînements avec l’équipe. C’est aux anciens de montrer la voie. Pour les deux nouveaux, on donnera ce qu’on pourra leur donner ». Mais c’est surtout à l’adversité qu’il s’agira de donner l’impression qu’elle n’a aucune chance en Alsace.
Au sein d’un groupe qui vit (trop ?) bien selon les termes de tous ses acteurs, le moment est venu d’éviter une nouvelle déception, face à l’un des hérissons de la Pro A (2e meilleure défense de l’Hexagone avec 64 points encaissés), réveillé depuis le week-end dernier par un nouveau meneur – Jerry Johnson, 7 de ses 14 points dans les cinq dernières minutes. « On doit être capable de réenclencher pour créer un nouveau départ », conclut l’entraîneur strasbourgeois. Au regard des moyens déployés (le double en terme de masse salariale pour l’Alsace au détriment de l’Auvergne) et sans tomber dans un populisme effréné : le dernier argenté est prié de faire enfin respecter la logique face à l’un de ses devanciers. La descente aux enfers a assez duré.
François Namur

A l'occasion du match SIG/CLERMONT, la SIG invite les 100 premières personnes vêtues du maillot de la SIG.



Les diffusions sur Alsatic TV

Ce match sera retransmis Dimanche à 20h00, lundi à 9h00 et 16h30, mardi à 11h00 et 15h00 et mercredi à 13h00 sur Alsatic TV.

De retour du Rhénus !

Après un début de match famélique malgré de bonnes intentions de McCord et Lewin. On peine, on gache beaucoup sur lancers, on n'a aucune position ouverte, les shémas sont plutot brouillon...

Mais après 15 minutes de jeu, on a enfin vu un bon visage de la SIG !

Bilan par joueur :

Shannon : tranparant en 1ere mi-temps (il a d'ailleurs été laissé sur le banc pendant la plus grande partie du 2eme quart), il a été assez bon en deuxième période. Pas le match de sa vie, mais correct.

Darrigand : un match très solide, autant en attaque qu'en défense. Bilan positif.

Nissim : pas en réussite en première mi-temps. 2 paniers primés en deuxième période. Match sobre.

King : un panier à trois-point dès son entrée pour réveiller le Rhénus. Volontaire, on sent qu'il pourra faire gagner un match à lui seul si il est en réussite.

McCord : une passe décisive et un rebond offensif d'entrée de jeu. Match complet (8 pts, 8 rbs, 3 passes). LE capitaine du vaisseau. Il me rappelle Palmer d'il y a 2 ou 3 ans.

Obasohan : première mi-temps discrete. Il a ensuite enchainer plusieurs gros shoots en deuxième période. Convaincant.

Giffa : Bon match, grosse défense, bonne présence.

Lewin : Match honnete, il a laissé pas mal de temps de jeu à Pettway en premère mi-temps à cause des fautes.

Pettway : A taille égale, c'est sur qu'il n'a pas les mains de Nowitzki. Mais bon, il a été bien meilleur que Lewis bien qu'ayant eu assez peu de positions en attaque. 8 rebonds et 2 contres : solide.

Mendy : un beau dunk pour conclure la soirée.

22h10, vous voilà enfin ! Vous êtes tous allés au Rhenus voir Lewis Pettway ma parole ! lol

Avant de vous lancer dans des analyses plus dytirambiques les unes que les autres, je tiens à vous rappeler qu'il ne s'agit que d'une victoire à domicile... contre Clermont

Et ce n'était que Dijon ^^

Le réveil de la SIG a sonné!

Cette victoire est vraiment importante, elle lance la saison. Va maintenant falloir confirmer a Paris dès le week-end prochain, pas si simple! Mais chaque matche est important si on veut revenir dans le haut du tableau.

Theseus a écrit:22h10, vous voilà enfin ! Vous êtes tous allés au Rhenus voir Lewis Pettway ma parole ! lol

Avant de vous lancer dans des analyses plus dytirambiques les unes que les autres, je tiens à vous rappeler qu'il ne s'agit que d'une victoire à domicile... contre Clermont

Et ce n'était que Dijon ^^

Le réveil de la SIG a sonné!

Oui exactement, notre pivot US a fait un bon match plein d'envie et........ah ben normal, on me signale que ce n'est plus le même
Bref, c'est vrai que ce n'etait "que" Clermont qui connait quelques problèmes avec ses US, mais ça fait du bien !
De plus la SIG jouait un petit peu mieux, tout ça s'ameliore, c'est bon pour la suite.

Tres gros match de Mrs McCord,Giffa,bon match de Mr Pettway qui s'est bien débrouillé pôur un premier match plein de promesses,mais je me suis régalé avec la partie de Mr Darrigand:je ne l'ai jamais vu jouer avec cette envie et quand il joue comme cela ,on retrouve le vrai meneur!Sa période sur le terrain coincide avec la mise sous éteignoir de ce diable de johnson,totalement muselé par Darrigand accroché à ses basques!

ce n'était que clermont mais ne boudons pas notre plaisir.on a vu une équipe déterminée avec des cadres qui ont montré l'exemple(le 3points de Mccord a fait très mal au buzzer) et des nouveaux volontaires(c'est pas lewis qui serait allé revenir bacher le clermontois en contre-attaque).
il y a eu du mieux en attaque et surtout en défense ou on a été agressif et en attaque avec la confiance on a mis les shoots qu'on avait raté face à cholet ou nancy.
maintenant faut enchainerà paris pour confirmer.

LET'S GO SIG!!

DNA du 28 octobre 2007

Première pierre
Que Clermont ne tenait pas la route se voyait comme le nez au milieu de la figure. Pendant un quart d'heure, la SIG a fait d'autant plus peur. Mais évitant de paniquer, défendant sans concession, elle s'est donné le temps nécessaire pour provoquer le déclic. Tout n'est pas réglé, mais ce n'était pas le but.
En amont, la maison SIG n'a jamais tremblé. Voilà la raison première qui l'a amenée à débloquer son compteur hier soir, avec aisance même, au final. C'est ainsi qu'Éric Girard a ressenti les choses, se sentant forcément réconforté et conforté dans ses fonctions, là où d'autres auraient certainement déjà senti le vent du boulet.

« C'est une belle leçon de vie »

« Le staff au sens large et les anciens - Giffa, McCord en tête (NDLR) - n'ont jamais douté. Du moins ouvertement. Personne n'a jamais montré de grosse inquiétude. Tout le monde est resté serein, a manifesté beaucoup de confiance au groupe. C'est une belle leçon de vie. » Cette solidarité ainsi exprimée de toute part a permis d'aborder le match piège d'hier soir en évitant, semble-t-il, de gamberger outre mesure.
Tant mieux, car le piège était bien là, mâchoires grandes ouvertes, risquant de se refermer sur une proie alors aisée au vu d'un premier quart d'heure calamiteux. Dans les faits en tout cas. Mentalement, McCord et les siens ont fait front.
« Nous n'étions pas en confiance, reconnaît Afik Nissim. Nous avons raté des shoots faciles. Mais nous nous sommes appuyés sur une grosse défense. Et quand chez nous, nous défendons dur, cela devient plus simple en attaque. »

Ce n'est pas qu'une coïncidence

Un client d'un autre calibre aurait peut-être enfoncé la SIG un peu plus. Là, le piège s'est mué en adversaire idéal. « On a joué à l'envers », résume Jean-Aimé Toupane, le coach auvergnat. Les défenseurs intransigeants, ceux qui jusqu'ici ont encaissé moins de 60 points par match, ont voulu arracher la décision en attaque. « Au bout d'un moment, lorsque vous n'êtes pas en réussite, vous finissez par démissionner en défense », complète l'ex-Mulhousien.
Décisifs avant, McCord et Giffa l'ont aussi été pendant, portant leur équipe à bout de bras pour décrocher Clermont avant même la pause. Ce n'est pas qu'une coïncidence, c'est aussi là que le dernier venu, l'Américain Aaron Pettway a connu son meilleur passage. Il a abattu plus de labeur en 14 minutes - 4 points, 7 rebonds - que son prédécesseur Jai Lewis en quatre matches.
« C'est la victoire d'un groupe, d'un club, qui ont su faire face aux aléas, insiste néanmoins le coach. Nous aurions pu galérer pendant 40 minutes. Nous gagnons même avec une certaine manière. »

Le chantier est en cours, mais cette fois, on en connaît les plans

Vu le contexte, Éric Girard, comme souvent, n'a pas voulu sortir d'individualité, avec toutefois une petite exception pour un Gauthier Darrigand plus mature, plus maître de ses faits et gestes. « Le match le plus abouti sous le maillot de la SIG. »
Désormais, les choses ne peuvent qu'aller en s'améliorant, avec d'ici vendredi et le déplacement, délicat certes, à Paris-Levallois, une semaine de travail supplémentaire pour incorporer Bernard King et Aaron Pettway. Le chantier est en cours, mais cette fois, on en connaît les plans.
« Nous n'étions pas bien. Nous en connaissions les causes. Avons-nous trouvé les solutions ? Je n'en sais rien. Cela va encore prendre du temps. Mais le club reste serein. » L'union sacrée selon Éric Girard.

Rémy Sauer

Pettway convaincant d'emblée
Arrivé mercredi en Alsace, Aaron Pettway ne compte que trois entraînements collectifs, mais déjà un match référence. Face à Clermont, il a séduit. L'autre « rookie » de ce match, Bernard King, a lui, souffert physiquement.
PETTWAY. - 25'30" de temps de jeu ; pts ; 2/4 aux tirs (50 %) ; 0 LF sur 0, 8 rebonds, 2 contres, 1 interception, 3 balles perdues, 2 fautes. Évaluation : 10.
Avec Aaron Pettway, la SIG n'a pas mis la main sur le plus élégant basketteur du monde. En revanche, elle compte désormais dans ses rangs un intimidateur de 1er ordre (deux contres), une machine à rebonds (7 avant la pause) et un garçon à l'enthousiasme communicatif. Très encourageant.
DARRIGAND. - 21'45" de tps de jeu ; 8 pts ; 2/3 aux tirs (67 %) dont 1/2 à trois points ; 3 LF sur 4, 2 rbds, 3 passes décisives, 0 bp, 1 int, 2 ftes. Eval : 12.
Déjà en progrès contre Nancy, le Dacquois a montré de très belles choses, face à son ancien club. Entré en jeu dès le 1er quart, sur la deuxième faute de Shannon, il est resté aux manettes jusqu'à la pause. Convainquant en défense, il a géré l'équipe avec sobriété et autorité. « C'est son match le plus convainquant de sa carrière à la SIG », commentera Éric Girard
MENDY. - 2'30" de tps de jeu ; 2 pts ; 1/1 aux tirs (100 %). Eval : 2.
Pour sa deuxième entrée en jeu de la saison, Elson Mendy a pu faire admirer sa détente, sur un joli service de King.
KING. - 20' de tps de jeu ; 3 pts ; 1/4 aux tirs (25 %) dont 1/3 à 3 pts ; 0 LF sur 0, 2 rbds, 4 pd, 1 int 2 bp, 2 ftes. Eval : 6.
Le talent n'est pas tout, Bernard King en a fait les frais hier soir. Ses quelques gestes de classe (deux passes magnifiques pour Darrigand et Nissim, un tir primé qui fait filoche) ne font pas oublier une copie moyenne, surtout en défense. Pas au top physiquement, souffrant légèrement du genou, l'ancien villeurbannais vaut mieux que cela.
GIFFA. - 21' de tps de jeu ; 13 pts ; 3/6 aux tirs (50 %) dont 1/3 à 3 pts ; 6 LF sur 8, 2 rbds, 2 pd, 2 int, 2 bp, 0 fte. Eval : 13.
Le grand bonhomme de la fin de mi-temps, avec Obasohan et l'intimidateur Pettway. Alors que la SIG est menée 22-27, il marque une première fois puis inscrit deux nouveaux paniers, dont un primé. Le score vient de passer à 34-27. Avant et après cela, il a surtout bataillé en défense, avec son abattage habituel.
NISSIM. - 16'30" de tps de jeu ; 8 pts ; 2/5 aux tirs (40 %) dont 2/3 à 3 pts ; 2 LF sur 2, 1 bp, 0 fte. Eval : 4.
Sa première mi-temps n'est même pas quelconque, elle est carrément mauvaise : trois tirs manqués, une balle perdue en 7'. La seconde est plus probante avec deux réussites primées et deux lancers, mais Nissim n'a jamais pesé.
McCORD. - 30'45" de tps de jeu ; 8 pts ; 3/6 aux tirs (50 %) dont 1/2 à 3 pts ; 1 LF sur 3, 8 rbds, 3 pd, 1 bp, 1 fte. Eval : 14.
Il a découvert la fontaine de jouvence. Omniprésent en défense, Ultra-précieux en attaque, performant au rebond, le meilleur Strasbourgeois de ce début de saison joue désormais les artilleurs. A la sirène de la mi-temps, il marque à 7m son premier panier primé depuis... le 12 décembre 2004 et le déplacement de la SIG à Dijon. Plus MVP (Most Vieux Player) que jamais. Sorti en boitant, il souffre d'une torsion du genou sans gravité.
OBASOHAN. - 23'15" de tps de jeu ; 16 pts ; 4/8 aux tirs (50 %) dont 2/4 à 3 pts ; 6 LF sur 7, 5 rbds, 2 pd, 1 int, 3 bp, 1 fte. Eval : 16.
Ce n'est pas encore le joueur flamboyant qui avait passé quelques cartons mémorables avec Hyères-Toulon l'an passé, mais Obasohan confirme ses progrès. Face à Clermont, il sonne le tocsin (avec Giffa) en fin de première mi-temps (5 points, 1 rebond, 1 passe dans le 15-0 passé par la SIG) mais il ne se contente pas de ce coup de chaud. Présent dans tous les compartiments du jeu.
SHANNON. - 21'15" de tps de jeu ; 11 pts ; 4/9 aux tirs (44 %) dont 1/4 à 3 pts ; 2 LF sur 2, 3 rbds, 2 pd, 3 int, 0 bp, 2 ftes. Eval : 14.
A son crédit, il y a ce « spécial » : un démarrage ultra-rapide qui se conclut immanquablement par un panier. A son débit, il faut inscrire deux fautes trop rapides qui auraient pu avoir des conséquences. En deuxième période, contre une équipe auvergnate rapidement asphyxiée, il a géré les affaires courantes. Match correct dans l'ensemble.
LEWIN. - 17'15" de tps de jeu ; 10 pts ; 2/3 aux tirs (67 %) ; 6 LF sur 10, 8 rbds, 2 bp, 2 ftes. Eval : 11.
Sa deuxième faute dès la 5e' a eu le mérite de provoquer l'arrivée sur le parquet d'Aaron Pettway. De retour en deuxième période, il a confirmé ses qualités de rebondeur et provoqué 7 fautes au total. A ramassé toutes les miettes qui traînaient dans le « garbage time ».

Cyril Tromson

SIG 83 Clermont 58
Rhenus Sport. - 4 600 spectateurs. Arbitre : MM. Mateus, Machabert et Mme Delaune. Quart-temps : 13-16, 37-27 (24-11), 26-15 (63-42),
- SIG : 24 paniers pour 49 tirs (49%) dont 9/20 à trois points (45%) ; 26 LF sur 36 (72%) ; 39 rebonds (Pettway, McCord, Lewin dont 8 offensifs ; 14 balles perdues ; 9 interceptions ; 15 passes décisives ; 13 fautes. Shannon 11, Obasohan 16, Giffa 13, McCord 8, Lewin 10 ; puis Darrigand 8, Nissim 8, King 3, Pettway 4, E. Mendy 2.
- CLERMONT : 21 paniers pour 56 tirs (38%) dont 6/23 à trois points (26%) ; 10 LF sur 15 (67%) ; 27 rebonds (Joseph 9) dont 7 offensifs ; 15 balles perdues ; 7 interceptions ; 5 passes décisives ; 27 fautes. Skinn 4, Haynes 8, Bengaber 2, Joseph 4, Radinovic 2 ; puis Dixon 5, Gillet 3, Walker 9, Blondet 0, V. Mendy 0, Johnson 21.
Deux paniers à 25 % de réussite en tout et pour tout pour la SIG dans le premier quart-temps. Une véritable misère. Lewin, Obasohan, Giffa attaquent certes le panier et provoquent les fautes. Mais les 5 points abandonnés aux lancers en 7 minutes (5/10) sont symptomatiques. Le doute s'est installé. Heureusement, Clermont (3/13) rivalise de maladresse (9-6, 7e'), jusqu'au réveil de Jerry Johnson. L'Américain auvergnat enquille 10 points en trois minutes. Fin du premier quart-temps : 13-16.
King égalise à trois points avant un nouveau 0/4 strasbourgeois. Haynes, Walker et Dixon viennent épauler Johnson, dont le tir primé répond au premier panier de Pettway au Rhenus Sport (18-23, 15e') avant son premier dunk (22-25, 16e'). King souffre défensivement (22-27), puis soudain la SIG sort de sa torpeur. Les munitions offertes par Pettway (7 rebonds, 1 contre à la pause) lui font un bien fou. D'un 15-0 en quatre minutes, avec Giffa et Obasohan à la conclusion, elle envoie Clermont dans les cordes avant un incroyable panier à 7 m et sur le buzzer de John McCord. Oui, John McCord ! Mi-temps : 37-27.
A l'image du match, la SIG redevient poussive. Entre interceptions et pertes de balle, on ne s'y retrouve guère. Lewin et Shannon donnent néanmoins 14 points de marge aux leurs (43-29, 24e'). Le temps-mort de Toupane porte momentanément ses fruits (43-35, 25e') avant que les siens n'explosent définitivement. La SIG enchaîne un 20-7 en 5 minutes, emmenée par ses fidèles soldats McCord et Giffa, Shannon et Nissim - enfin - portant l'estocade à trois points. Fin du 3e quart-temps : 63-42.
Darrigand et Nissim encore, dans l'exercice primé, enfoncent le clou (69-42, 32e'). La messe est dite. Le reste n'est plus qu'esthétique et statistique, tout en espérant que John McCord, sorti en boitant, ne se soit pas esquinté outre mesure.

L'Alsace du 28 octobre 2007

Basket L’indispensable première
Pour son 5ematch de la saison, hier, la SIG a enfin décroché un succès, au Rhenus, face à Clermont, qui a volé en éclat en 2e mi-temps (83-58).

On ne va pas se gargariser de la victoire construite hier, au Rhenus, par la SIG. Mais on ne va pas non plus négliger l’importance de mettre fin à la série noire, qui n’était pas sans rappeler le triste début de saison de 2002. D’ailleurs, hier encore, engoncée dans la défense tentaculaire des visiteurs, la SIG ne faisait pas la fière. Johnson — 10 des 16 points du premier quart temps des siens — s’en donnait à cœur joie, quand les deux fautes tombées sur les plastrons de Shannon et de Lewin ajoutaient encore à l’angoisse. « On n’était pas en confiance sur le premier quart temps », soulignait Afik Nissim à l’heure des commentaires. « On ratait des tirs faciles, mais on a gardé la défense, on a continué à faire le boulot et les nouveaux joueurs ont amené leur esprit ».
Effectivement, bien qu’il fût désireux de les utiliser avec parcimonie pour leur première sous le maillot strasbourgeois, Eric Girard était contraint de lancer King et Pettway dans la bataille. Dans un premier temps, leur apport tardait à se faire sentir. Clermont était devant (20-25) et, comme annoncé la veille, la voie du succès devait bel et bien venir des « anciens » ou tout du moins ceux présents depuis le début de la saison. Giffa et Obasohan lançaient la cavalerie à l’approche de la mi-temps. Maître du rythme jusqu’alors avec sa faculté à perturber l’adversité par ses habiles replis défensifs et à organiser ses attaques jusqu’au terme des 24 secondes, le Stade clermontois encaissait une rafale et se retrouvait dans les cordes.
Avec au passage un stupéfiant panier à 3 points au buzzer de… John McCord, la SIG réussissait un 17-0 à cheval sur les 2e et 3e quarts temps. Elle ne lâchait pas son étreinte, grâce à une bonne séquence de Shannon, qui lui permettait de faire fructifier son avance, crever la barre des 20 points sur un 11-0 réalisé à cheval sur les 3e et 4e quarts temps (de 58-42 à 69-42) et se consacrer à une fin de match en pente douce. « Avec plus de 80 points inscrits pour 58 encaissés, on peut considérer que l’on a fait un match satisfaisant », jugeait ainsi Eric Girard. « Mais ce que je retiens surtout, c’est la confiance manifestée par les anciens. Au sein du club et notamment de son cercle élargi, personne n’a exprimé ouvertement ses doutes. Je considère que ce soir, on a décroché la victoire de la solidarité ». Il reste que ce succès, décroché face à l’un des tout petits de la pro A, demande confirmation. Avec une victoire pour quatre défaites, la SIG est loin des canons attendus à l’entame de la saison. « Il reste du travail, c’est évident », concluait l’entraîneur strasbourgeois. « Maintenant, on va se consacrer au rendez-vous de Paris pour rattraper la défaite de Cholet ».

François Namur

L'Alsace du 29 octobre 2007

Pro A SIG : à confirmer
Sans être un succès en trompe l’œil, la première victoire de la SIG, décrochée face à Clermont samedi, appelle un enchaînement à Paris, dès vendredi, pour écarter le spectre d’une saison galère.

Ce qui a semblé ravir dans les plus grandes proportions Eric Girard, après le premier succès de la saison, incontestablement, c’est le temps. « On a désormais une bonne semaine pour se préparer, s’entraîner et enchaîner sur les deux matches qui nous attendent, à Paris, puis à Jérusalem », a soufflé le coach alsacien. « Il est appréciable d’avoir ressenti une certaine sérénité dans le club, dans la période difficile que l’on a vécue pour faire évoluer les choses et ouvrir notre compteur. Mais maintenant, place au travail pour rattraper le match de Cholet ».
Cette nécessité de disposer de temps s’avère en effet sensible. Sans l’indispensable victoire décrochée samedi, la semaine aurait assurément été placée sous le sceau de réunions en cascade et de remises en cause à foison, peut-être au détriment de la sueur déversée au quotidien sur le parquet. Or il s’agit bel et bien de peaufiner des réglages en pagaille, voire de rattraper des retards physiques criants.
S’il a perçu une « certaine sérénité dans le club », Eric Girard et ses dirigeants n’en ont pas moins procédé au remplacement de deux joueurs dans la semaine (Houston par King et Lewis par Pettway) et ces ajustements demanderont bel et bien quelques séances d’entraînement pour se révéler pleinement efficaces. Le temps de jeu qui leur a été confié (plus de 45 minutes au total) révèle d’ailleurs quelques chiffres trompeurs.

De nécessaires ajustements
Aaron Pettway, l’intérieur chargé de reléguer l’erreur de casting Jai Lewis au rang de vieux souvenir, a relayé Rob Lewin, touché par les fautes. Or, si ses 8 rebonds et 2 contres peuvent le laisser croire, il n’a absolument pas le profil du pivot traditionnel. Peu habile dans le jeu dos au panier, il apparaît aussi grand (2,08 m) que fluet, ce qui impose quelques modifications dans la manière de fonctionner strasbourgeoise depuis le mois d’août, basée sur le souci de mettre en valeur le volumineux joueur prié de faire ses valises la semaine dernière.
Avec Bernard King, la SIG a incontestablement pioché un créateur, spectaculaire, rapide et flashy qu’il s’agit néanmoins de rendre… efficace. Avec un 5 d’évaluation, l’ancien de l’ASVEL a surtout fait illusion. Il traîne encore quelques séquelles d’une opération au genou estivale qui le rend sans doute un brin moins irrésistible que du temps de sa (es) splendeur (s). Toutefois, le calendrier des aménagements dans l’effectif s’est effectivement révélé indulgent pour la SIG. Car, dans moins de dix jours, il va falloir se replonger dans les habituelles joutes européennes et des semaines à deux rencontres au programme. Soit autant de possibilités en moins de se régler à blanc, au cours des entraînements. Et d’ici là, une victoire à Paris se révèle indispensable pour se remettre d’équerre au classement de la Pro A. Car rappelons que si elle a été acquise dans de larges proportions, la victoire de samedi s’est dessinée franchement dans le sillage de deux réussites à trois points de deux anciens de la maison, juste avant la mi-temps. Et si Sacha Giffa n’est pas complètement étranger dans l’exercice, la dernière réussite de John McCord en la matière dans le cadre de la Pro A remontait au 5 février 2002, à Gravelines (défaite 100-91). Si cela peut rassurer la SIG, mais ce n’est pas sûr, elle décrochait son titre de champion quatre mois plus tard…

François Namur

20 Minutes du 29 octobre 2007

La SIG peut souffler

Battus lors de leurs quatre premiers matchs, les Strasbourgeois (13es) ont mis fin à cette série noire à la faveur de leur large succès sur Clermont (83-58), samedi soir au Rhenus Sport. Crispés en début de rencontre (22-27, 17e), ils se sont libérés dans le sillage des « anciens », Sacha Giffa (13 points) et John McCord (8 points, 8 rebonds). D'abord en infligeant un 15-0 aux Auvergnats (37-27, 20e), puis en comptant jusqu'à 27 longueurs d'avance (69-42, 32e). « Ce succès nous fait du bien, acquiesce le meneur Gautier Darrigand, précieux samedi (8 points, 3 passes). On est parvenu à se lâcher en défendant fort et en envoyant quelques contres. On s'est rassuré, mais on ne saute pas au plafond. On veut prendre goût à la victoire, dès vendredi à Paris. »

J. S. - 2007 20 minutes

DNA du 29 octobre 2007

Basket-ball / Après le première victoire de la SIG, devant Clermont (83-58)

Réhabilitation en cours

Lézardée, la maison menaçait de s’écrouler. En changeant deux de ses piliers, la SIG a été contrainte de s’attaquer à ses fondations. Pas un simple replâtrage. Autant dire que le chantier de réhabilitation entamé victorieusement devant Clermont (83-58) prendra du temps.

Des chantiers livrés dont l’objet présente des anomalies à l’usage, ça existe. Le client se retourne vers les auteurs qui sont appelés à revoir leur copie, à leur frais. En l’occurrence, la SIG est à la fois cliente, maitre d’ouvrage et d’œuvre. Et elle en a été pour ses frais. A savoir quatre défaites, le temps de constater l’ampleur des dégâts.
C’est que le recrutement constitue toujours un vaste et complexe chantier. Tellement bien mené tous les étés précédents qu’il n’est pas question d’en condamner les chefs – Jérôme Rosenstiehl et Eric Girard – à la première défaillance. Surtout si les retouchent s’avèrent concluantes et ce pourrait être le cas d’après les prémices constatées samedi.

« On ne va pas trop vite leur déployer le tapis rouge »

« On a vu l’apport de Pettway au rebond, au contre, apprécie le président Jérôme Christ. Offensivement, il est normal qu’il ne soit pas encore intégré. Bernard King a montré qu’uikl avait du talent, même si il n’est pas au point physiquement. Il ne peut que s’améliorer. Nous sommes satisfait des décisions que nous avons prises. »
« Les deux commencent à montrer leur capacité, estime Eric Girard sans omettre de les rappeler au devoir. Maintenant, on ne va pas trop vite leur déployer le tapis rouge. A eux aussi de faire les efforts. »
Les 2,11 m d’Aaron Pettway, son sens du combat et du spectacle, feront forcément un bien fou. « Il apporte plus de rebonds, plus de dissuasion dans la raquette, King plus de créativité, résume le coach. Mais il leur faut travailler, surtout King. »
Physiquement, l’ex-Villeurbannais est encore loin du compte, mais chacune de ses initiatives traduit un talent qui ne demande qu’à resurgir durablement. Pettway devra gagner en constance, en concentration. Après une première période enlevée, il s’est quelque peu égaré en seconde.

Gauthier Darrigand constitue la bonne surprise du moment

Eric Girard dédouane le duo US de ce qui doit l’être. « Il est toujours très dur d’incorporer deux nouveaux joueurs, ils veulent prouver leur valeur. On en attend trop. » Ils auront en tout cas eu plus de poids qu’un Jai Lewis déjà oublié et un Kevin Houston claudiquant.
« Avec deux joueurs qui apportent un autre état d’esprit, la saison commence vraiment, se persuade Afik Nissim. On va vers la vérité. » « Dans un tel contexte, la crispation est évidente tant qu’il n’y a pas d’écart, rappelle Jérôme Christ. Mais l’équipe a fini par se libérer. » Au point d’approcher les 50 % à trois points avec pas moins de sept pourvoyeurs.
Quantitativement, qualitativement et mentalement, la SIG peut enfin avancer. Que Gauthier Darrigand se mette au diapason, en parfait contremaitre, constitue la bonne surprise du moment.
Shannon pénalisé de deux fautes après 8’30’’, il a pris le relais sans sourciller jusqu’à la pause. Idem dans le dernier quart-temps. Plus d’une moitié de match à enchaîner les gestes justes, sobrement, sans le moindre déchet, sans altérer ses habituelles qualités défensives. « Il a été métronome sur son match, apprécie Girard. Il a franchi un palier. Il est moins chien fou. »

Pour s’installer et durer, il en faudra d’autres

« Giffa et McCord ont été énormes, renchérit le coach. Lewin et Shannon ont pris des fautes rapidement, mais ensuite, ils ont su se remettre rapidement dans le match en sortant du banc. » Voilà qui parle effectivement pour l’esprit de groupe et le mental de l’équipe. Des vertus indispensables pour décoller. Pour s’installer et durer, il en faudra d’autres.
«Il faut travailler. On a encore beaucoup de choses à faire. Tant mieux, on est là pour ça. Déjà, nous irons à Paris pour tenter de rattraper la défaite de Cholet ici. » Eric Girard revoit la vie avec optimisme. Ca le change.
« Je cois ne pas avoir dormi une nuit correcte depuis un mois. Non pas que je doutais, mais c’est mon boulot. » De se torturer l’esprit à l’infini, donc, jusqu’à trouver les solutions et dès lors, le sommeil. La nouvelle date de livraison du chantier n’est pas définie, mais la réhabilitation est en cours.

Rémy Sauer

En tout cas lors de ce matche on comprend mieux pourquoi Jerry Johnson était sur les tablettes de la SIG cet été.