Mulhouse en redressement judiciaire

ProB - Mulhouse en redressement judiciaire
AFP - 07.11.2007, 21h10

MULHOUSE, 7 nov 2007 (AFP) - Le club mulhousien du FCM-Basket a déposé le bilan mercredi matin au tribunal de grande instance de Mulhouse et a été placé en redressement judiciaire avec un plan de continuation, a-t-on appris auprès du club alsacien de basket-ball (ProB).

Le FCM-Basket, qui terminera néanmoins la saison en championnat ProB, a déposé le bilan, contraint par le fisc à payer 256.000 euros correspondant au redressement fiscal des saisons sportives de 2000 à 2003 au titre de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), de la TVS (taxe sur les véhicules de société) et de la taxe sur les salaires.

Le club mulhousien a échappé à la liquidation judiciaire et a été mis en redressement judiciaire avec un plan de continuation.

François Trensz, administrateur désigné par le tribunal de grande instance de Mulhouse, va désormais administrer le club aux côtés de l'équipe dirigeante actuelle, présidée par Christophe Rapp.

Mulhouse toujours en PROB ???

mick a écrit:Mulhouse toujours en PROB ???

non N1

le FCM Mulhouse est mort !!!!!!!!!!!!!

Basket-ball FCM : la mairie dit non

La Ville de Mulhouse a refusé d’accorder au club mulhousien la subvention de 350 000€ que celui-ci lui demandait pour repartir en N2 la saison prochaine.

Christophe Rapp, président du FCM Basket sportivement relégué en N2, le répétait encore en début de semaine : « J’ai besoin d’avoir le soutien de la mairie. J’ai présenté un budget, d’un montant total de 450 000€, ce qui n’a rien d’excessif, et j’attends une réponse qui a priori ne devrait plus tarder (voir L’Alsace du mardi 8 juillet). »
Le dirigeant mulhousien a donc rencontré Eric Schweitzer hier matin afin de discuter de la situation du club. Et les deux hommes n’ont visiblement pas trouvé de terrain d’entente. « Le FCM Basket nous a fait une demande de subvention de 350 000€ : nous avons décidé de ne pas y donner suite », résume l’adjoint au maire chargé des sports sans vouloir toutefois indiquer le montant de la subvention accordée par la municipalité. « Cela ne se passe pas bien depuis deux saisons — avec deux descentes successives, de Pro B en N1 et de N1 en N2. Des questions ont été posées, des choix ont été faits, des réponses ont été données, des conclusions ont été tirées », poursuit Eric Schweitzer, qui précise que « la mairie tient à ce que le basket continue à vivre à Mulhouse, peut-être sous une forme différente. »

Les pros, c’est fini

Difficile, dans ces conditions, d’imaginer que le FCM Basket s’engagera bel et bien en N2 la saison prochaine. Il semble plus probable que Christophe Rapp, joint hier soir par téléphone mais qui n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet, décide de jeter l’éponge. Ce qui, en clair, signifie la disparition de la SAOS, autrement dit la section professionnelle du club alsacien, qui ne peut pas compter uniquement sur l’appui de partenaires privés pour boucler son budget et tenir toute une saison.
Le président du FCM Basket, qui avait obtenu du Tribunal de commerce de Mulhouse un report d’audience, rencontrera à nouveau le mandataire judiciaire en charge du dossier le mercredi 23 juillet (voir L’Alsace du jeudi 10 juillet). Une décision définitive sera prise à ce moment-là. Vu la tournure des événements, il faudrait désormais un véritable miracle pour que le dirigeant trouve le financement nécessaire à la prolongation du plan de continuation initié en novembre dernier, lorsque le club a été placé en redressement judiciaire (voir L’Alsace du 8 novembre).
Les supporters du club de la cité du Bollwerk ont donc bien du souci à se faire. Ils devront se contenter de l’équipe des amateurs, engagée en Prénationale. Et pourront toujours se consoler en allant à Strasbourg ou à Besançon, où le haut niveau a encore sa place.

Sandrine Pays

L'Alsace du 24 juillet 2008

Basket-ball FCM : c’est fini

Christophe Rapp, président du club mulhousien, a déposé le bilan, hier matin au TGI de Mulhouse.

« J’ai eu un énorme pincement au cœur. Je pense que je vais mettre plusieurs jours à accepter ce qui vient de se passer. Je n’avais pas le choix, parce que je ne pouvais pas engager l’équipe en N2 sans le soutien financier de la Ville de Mulhouse, mais cette décision n’a pas été facile à prendre », résume Christophe Rapp. « Je ne suis pas en colère, si ce n’est contre nous-mêmes, parce que nous n’avons pas réussi à atteindre nos objectifs sportifs. Je suis triste, c’est tout… »
Le président du FCM Basket avait rendez-vous, hier matin à la Chambre commerciale du Tribunal de Grande Instance de Mulhouse (TGI), pour sceller définitivement le sort du club mulhousien (lire notamment L’Alsace des mercredi 16 juillet et vendredi 18 juillet). « Tout a été réglé en cinq minutes. Le redressement judiciaire a été transformé en liquidation judiciaire avec effet immédiat. »
C’en est donc fini de la section professionnelle, qui disparaît du paysage du basket-ball français par la petite porte. « J’ai informé la FFBB de la situation », lâche, laconique, un Christophe Rapp désabusé. « J’ai eu de nombreux messages de soutien. Beaucoup de personnes, essentiellement des anciens joueurs et dirigeants, m’ont téléphoné. Voilà de petites attentions qui font chaud au cœur, mais qui n’ont malheureusement rien changé à la donne. »
Seul un apport financier conséquent aurait pu sauver le FCM Basket. « Les temps ont changé, les budgets des clubs sont en hausse constante. À titre d’exemple, et selon des chiffres fournis en début d’année par la FFBB, ils sont passés, en moyenne, de 397 000 à 635 000 € en N1 entre les saisons 2000-2001 et 2006-2007 », souligne Christophe Rapp, qui ne comprend toujours pas le refus de la municipalité, laquelle n’a pas donné suite à sa demande de subvention. « J’avais besoin de la Ville de Mulhouse afin de monter une équipe pouvant afficher une réelle ambition sportive. Je n’y ai pas eu droit, et maintenant, il est de toute façon trop tard. Et c’est bien dommage. »

Sandrine Pays

C'est dommage... Je suis triste de voir que Mulhouse n'a pas réussi a se sauver de cette liquidation...
J'ai une petite pensée pour ce président, qui est aujourd'hui, certainement, l'un des hommes le plus triste de France...

Le basket à Mulhouse, ce fut quand même une sacrée histoire, celle qui m'a amené à me passionner pour ce sport...
Ouais, ce n'est pas un jour très gai...