Coupe de France : 1/8ème de finale : SIG - Nancy

Le tirage au sort de la Coupe de France est tombé.

Nous jouerons à Denain ou à Brest le mardi 19 janvier 2010 avant de recevoir si on passe le Sluc Nancy en 1/8ème de finale.

A noter que Souffelweyersheim recevra la JDA Dijon le 17 novembre dans le cadre des 32ème de finale.

http://www.basketfrance.com/_presse/dossiers/cdf2009-2010.pdf

DNA du 19 janvier 2010

Basket-ball / Coupe de France (16e de finale) : Brest - SIG, ce soir (20h)

Ils doivent garder le cap

Demi-finaliste de l'épreuve la saison dernière, la SIG fait son entrée en lice en Coupe de France, ce soir, sur le parquet de Brest, actuel 15e de Pro B. Ce 16e de finale est largement à la portée des hommes de Frédéric Sarre s'ils restent dans la continuité de leurs deux dernières sorties victorieuses en championnat.
Marcel-Cerdan a peut-être bien lancé la saison strasbourgeoise. Il y a dix jours, Thomas Heurtel et ses potes avaient décroché un succès précieux (79-82) dans la salle levalloisienne en s'appropriant - enfin - un certain nombre de valeurs chères à Frédéric Sarre, la dureté, l'engagement, la constance dans l'effort.
Ces vertueuses qualités se sont à nouveau exprimées samedi au Rhenus face à Poitiers (95-66) et ont permis la passe de deux en championnat. « Cet engagement individuel permet de mettre à jour la potentialité de l'équipe, observe le coach strasbourgeois. J'aimerais que cet engagement soit toujours présent, qu'on ait cette volonté de durée, de constance et de cohérence ».

« Les mecs d'en face ont envie et quand le match arrive, ils se la mettent »

Il ne déplairait certainement pas à Fred Sarre d'ancrer un peu plus encore ces comportements dans les têtes de ses protégés et ce, dès ce soir en Coupe de France, à... Marcel-Cerdan, la salle brestoise. « Ce qu'on a fait, c'était très bien. Maintenant, il faut remettre tout ça sur la table, poursuit l'entraîneur. Si on arrive à mettre la même intensité et qu'on la conserve, si on se montre suffisamment respectueux de nous-mêmes en somme, on se donnera toutes les chances de passer ce tour-là ».
Demi-finaliste de l'épreuve la saison passée, battue par le futur vainqueur manceau, la SIG s'avance évidemment avec l'étiquette de favori. La « Breizh team » se morfond dans le bas du classement de Pro B, a déjà remercié un entraîneur cette saison - Noam Rudman, remplacé par Aymeric Delsarte - et n'en finit pas de panser ses plaies. John Beugnot et Ronald Dorsey viennent ainsi, à leur tour, de rejoindre l'infirmerie.
Si les priorités finistériennes ne sont sans doute pas à ce 16e de finale, la SIG ne devra pas pour autant faire preuve de suffisance chez le 15e de l'antichambre, vainqueur à Denain (75-83) au tour précédent. « Ils auront à coeur de montrer qu'ils ont le niveau et il faudra qu'on fasse très attention à leur envie, à leur agressivité », estime Steeve Essart qui retrouvera, ce mardi, son ami Armand Charles, l'ailier guyanais de l'Étendard.
Frédéric Sarre souscrit bien entendu au discours de son meneur de jeu. « Ce n'est jamais facile de jouer chez une équipe de division inférieure. Les mecs d'en face ont envie et quand le match arrive, ils se la mettent. Souffel a bien battu Dijon et la différence de niveau était bien plus importante. » Le technicien parle en connaissance de cause. Avec Rueil-Malmaison, en Coupe, il avait épinglé Limoges, alors en Pro A, et avait contraint Gravelines à deux prolongations.

« C'est un match sec. Ça passe ou ça casse »

La formule à élimination directe ne tolère pas les approximations, la légèreté. « C'est un match sec. Ça passe ou ça casse, il n'y a pas de deuxième chance pour se rattraper », rappelle, à toutes fins utiles, coach Sarre. Pour ne pas faire partie des surprises qui, chaque année, émaillent cette compétition, les Strasbourgeois devront donc « être très forts tout de suite », indique Steeve Essart.
« Si on peut faire mieux que l'an dernier et aller jusqu'en finale, on ne s'en privera pas », conclut le n°7 alsacien avant de partir à la conquête de l'ouest. Le chemin jusqu'à Bercy passe donc par Marcel-Cerdan. L'idée d'en refaire un point de départ est tentante.

Régis Schneider



L'Alsace du 19 janvier 2010

SIG : attention au piège

Les Strasbourgeois se déplacent à Brest (Pro B) ce soir à 20 h pour les 16 es de finale de la Coupe de France pour rester sur leur dynamique de victoire actuelle.
Demi-finaliste de la Coupe de France l’an passé, la SIGU démarre sa campagne 2010 par un déplacement piège sur le parquet de Brest, pensionnaire de Pro B. Face à des Bretons en difficulté dans leur championnat, 15 e avec 6 victoires pour 10 défaites, les hommes de Frédéric Sarre devront faire respecter la hiérarchie dès l’entame de match. « Ce genre de rencontre n’est jamais facile. On va devoir être capable mentalement de se rendre la tâche plus facile en mettant de l’engagement et de l’intensité. Il faut être respectueux de nous-même et être dans le prolongement de ce qu’on a fait lors de deux derniers matches de Pro A », explique le coach alsacien.

Pour la SIG, ce match de Coupe doit en effet s’inscrire dans la continuité de ses trois précédentes - et convaincantes - victoires. « J’aimerais que cette consistance dont nous avons fait preuve soit encore présente. Ça me paraît être un argument fort pour gagner la partie et donc se qualifier. Il faut aussi être capable de le faire sur la durée », précise le technicien.

« Respectueux de nous-même »

Une qualification en maîtrisant les débats serait la meilleure des préparations pour le déplacement comptant pour la 16e journée de Pro A à Nancy (qui affronte Le Portel (Pro B) ce soir) ce samedi. Pour la petite histoire, en cas de qualifications, les deux équipes de l’Est se retrouveraient au Rhénus pour les 8 e de finale le 16 mars prochain. « On va déjà tout faire pour gagner à Brest, on ne maîtrise pas encore totalement les choses pour voir plus loin. Surtout que j’ai un gros respect pour ces équipes de Pro B », conclut le coach. A chaque jour suffit sa peine.

Olivier Arnal

Et à 20h15, , c'est partit pour le live

16 - 24 pour la SIG avec Giffa en 5 et Mendy en 4

mick a écrit:

16 - 24 pour la SIG avec Giffa en 5 et Mendy en 4

Quelqu'un sait pourquoi Ben MC ne jout pas, est-il blessé?

Bon 31 - 51 à la mi-temps après un 22 - 6 pour finir le 2ème 1/4 tps et tout ça avec seulement 7 minutes avec un vrai 5.

Ben Cauley et Simon préservés apparemment, ou test de Sarre pour prouver à tout le forum que la venue d'un autre intérieur n'est pas vraiment nécessaire

Quelqu'un peut-il diffuser le lien pour le live je ne le trouve pas.
Merci d'avance...

Tom a écrit:Quelqu'un peut-il diffuser le lien pour le live je ne le trouve pas.
Merci d'avance...

Le lien est disponible sur le site lnb dans le premier article : http://www.lnb.fr/index.php?pid=50&id_article=18079

Bon victoire tranquille de la SIG 82 - 69, avec un vrai 5 seulement 10 minutes.

Il faudra juste savoir pourquoi Mc Cauley n'a pas joué et Simon et Heurtel seulement 10 et 6 minutes respectivement. Cela donne donc des temps de jeu conséquent pour le reste, Mendy a 34 minutes, Giffa a 34, Essart a 34, Darden à 31 et Roberson (encore énorme) à 29.

Et notre prochain adversaire sera Nancy à domicile qui vient de passer par la petite porte contre Le Portel, qui avait le tir de la gagne dans les mains.

mick a écrit:Et notre prochain adversaire sera Nancy à domicile qui vient de passer par la petite porte contre Le Portel, qui avait le tir de la gagne dans les mains.

Le Portel a failli piquer la vedette aux Antibois : mais ce sont bien eux, en fin de compte, qui ont réalisé l'exploit de ces 16e : victoire sur Cholet 76-70 !

DNA du 20 janvier 2010

Basket-ball / Coupe de France (16e de finale) : la SIG l'emporte à Brest (69-82)

Sans peur, pas sans reproche

La SIG n'a pas eu à forcer son talent, hier soir à Brest, pour se défaire du pensionnaire de Pro B (69-82). Sans Mc Cauley, mais avec un Roberson toujours aussi redoutable à longue distance, les Strasbourgeois se qualifient pour les huitièmes de finale de la Coupe de France. Ils retrouveront Nancy, difficile vainqueur du Portel.
De notre envoyé spécial à Brest

Il y avait bien eu les précautions d'usage, celles consistant à dire qu'il ne faut jamais sous-estimer plus petit que soi. Le discours, que d'aucuns auraient pu juger convenu, commandait sérieux et prudence en Bretagne pour ne pas aller au devant d'une grosse désillusion.
Fred Sarre avait mis ses joueurs en garde contre le toujours possible excès de confiance, voire d'orgueil. Le plus absolu des respects avait même été exigé avant ce déplacement chez une équipe brestoise n'ayant rien à perdre et que l'idée d'épingler, devant son - maigre - public, un pensionnaire de l'élite allait forcément titiller.

Dans le Finistère, même les mouettes font la gueule

Il n'y cependant pas vraiment eu, hier soir, l'ombre d'un doute quant à l'issue de ce 16e de finale de Coupe de France. La « Breizh team », qui a tourné la page Vérove, est en pleine déliquescence et lutte pour éviter la relégation en Nationale 1. Cet Étendard-là est aujourd'hui tout froissé, tout chiffonné. Et dans le Finistère, même les mouettes font la gueule.
Ce 16e de finale de Coupe de France s'est donc révélé une simple formalité pour les Alsaciens, victorieux 69-82 après avoir compté jusqu'à vingt longueurs d'avance. Avec un Swift métamorphosé par rapport à ses dernières prestations, les locaux ont résisté sept minutes (16-18) avant de concéder un éclat dans la dernière ligne droite du premier quart-temps.
La SIG a ensuite inexorablement déroulé dans le sillage d'un Anthony Roberson chaud comme la braise derrière l'arc (5/9 en première période, pour un total de 22 points). Et à la pause (31-50), la punition était sensiblement la même que celle infligée aux Poitevins samedi au Rhenus. « En première mi-temps, les mecs ont fait ce qu'il fallait pour ne pas laisser cette équipe espérer, pour ne pas lui donner d'euphorie », apprécie Fred Sarre, contraint de se passer de Ben Mc Cauley, souffrant, et obligé de composer avec une arrière-garde inédite - mais plutôt efficiente - associant Sacha Giffa et Elson Mendy.
La suite des débats a été nettement plus quelconque, le match versant dans un faux rythme qui a permis aux Bretons d'alléger une addition partie pour être salée. Et Fred Sarre en est fort marri. « C'est le genre de match dont je ne retiens rien ou peu de choses, ajoute le coach. J'aurais aimé qu'on ait la capacité à développer un basket un chouia plus complet, plus alerte, mais on ne l'a fait que par petites séquences, en manquant globalement d'intensité. Sur le fond, il manque un bon quart-temps supplémentaire. D'où ce sentiment, à l'arrivée, d'avoir perdu du temps ».

« Un gros morceau » passé tout près de la correctionnelle

La SIG s'est donc hissée sans peur, mais pas sans reproche, au tour suivant. Le 16 mars, Steeve Essart et sa bande recevront le Sluc Nancy de Ricardo Greer, « un gros, gros, gros morceau » pourtant passé tout près de la correctionnelle (88-90) ce mardi sur le parquet du Portel (Pro B). Les équipes de l'antichambre ont d'ailleurs fait mieux que se défendre puisque Antibes a bouté Cholet hors de l'épreuve (76-70) et que Lille a écarté Le Havre (78-67).
Comme quoi, les précautions d'usage ne sont jamais superflues.

Régis Schneider


Brest 69 SIG 82

Salle Marcel-Cerdan. 400 spectateurs. Arbitres : MM. Karaquillo et Taffin. Quart-temps : 16-26, 15-24 (mi-temps : 31-50), 20-17 (51-67), 18-15 (69-82).
- BREST : 27 paniers sur 59 tirs (46 %), dont 7 sur 22 à trois points (32 %), 8 LF sur 16 (50 %), 24 rebonds (Mélicie 7) dont 8 offensifs, 15 passes décisives (Swift 4), 8 interceptions, 14 balles perdues, 13 fautes. Swift 6, Schmieder 8, Kent 9, Charles 18, Mélicie 20, puis Doumbé, Staelens 3, Zahoui 3, Essengue, Molas 2.
- SIG : 33 paniers sur 58 tirs (57 %), dont 8 sur 17 à trois points (47 %), 8 LF sur 11 (73 %), 30 rebonds (Mendy 10) dont 6 offensifs, 19 passes décisives (Essart 5), 9 interceptions, 19 balles perdues, 14 fautes. Essart 7, Roberson 22, Darden 18, Giffa 8, Simon 7, puis Heurtel 2, Mendy 14, Soumahoro, Mukubu 4.
La rencontre débute par un festival de tirs primés. Déjà quatre après 2'30" à mettre au crédit d'Essart et Roberson pour les Alsaciens, de Kent et Charles pour les Bretons (8-. Mélicie provoque la deuxième faute de Simon - contraignant Fred Sarre à décaler Giffa au pivot - et convertit ses lancers-francs (10-10, 4e'). Ce sera la dernière égalité de la rencontre. Brest passe en zone, mais Roberson punit à la sirène. Adroits (69 % de réussite), les Strasbourgeois se détachent sur les ailes de Mendy et Roberson. L'arrière US exploite la passe de quaterback de Giffa pour donner dix points d'avance aux visiteurs.
Fin du 1er quart : 16-26.

L'Étendard ne baisse pas les bras. Mélicie se démultiplie et Staelens trouve le cercle à 6,25 m (25-29, 13e'). Roberson dégaine à trois points, plonge sur le parquet pour sauver un ballon avant de servir à deux reprises Mendy. Le duo inscrit d'ailleurs 21 des 24 points de la SIG dans ce quart. Simon pousse à +13 (25-38, 16e') sur un rebond offensif, avant d'écoper d'une technique dans la foulée. Ce n'est pas le soir du grand David. Brest rate des paniers faciles, Roberson rentre ses gros shoots habituels et Mukubu établit, sur le gong, le score à la pause.
Mi-temps : 31-50.

Six points de rang de Mélicie et l'activité de Kent et Charles permettent à la « Breizh team » de raviver la flamme, mais Darden a élu domicile dans le corner gauche pour un deuxième shoot arc-en-ciel (43-62, 27e'). Les hommes d'Aymeric Delsarte restent toujours loin du compte à l'amorce du dernier virage.
Fin du 3e quart : 51-67.

Giffa et Darden ne tardent d'ailleurs pas à redonner vingt points d'avance à leur équipe (53-73, 32e'). Charles s'associe à l'effort de guerre initié par Mélicie et les Bretons rappliquent à 61-74 à l'amorce du money-time, mais le match est plié depuis belle lurette. La SIG se qualifie sans grande difficulté pour les huitièmes de finale.
Fin du match : 69-82.

R. Sch.


L'Alsace du 20 janvier 2010

La SIG qualifiée sans forcer à Brest

Il n’y a pas eu photo, hier soir, entre un Étendard patraque en Pro B et une SIG bien supérieure. Pour la troisième année de suite, Brest est éliminé en 16 e de finale.
Comme contre Cholet en 2008, Chalon en 2009, la Coupe de France n’attire pas le public brestois. Dommage, car c’est la seule occasion de côtoyer l’élite, la Pro A, que Brest espère un jour retrouver.

Brest résiste…

Difficile, dans ces conditions intimes, de se motiver. Les mauvaises langues diront que dans tous les cas, public ou pas, la « Breizh Team » ne fait pas rêver, dans le moment. Pourtant, l’Étendard réalisait un départ parfait (8-8, 4 e), malgré l’adresse redoutable à 3 points des Strasbourgeois (47 %). Mieux, on n’avait pas vu l’Étendard aussi fringant depuis un moment (14-16, 7 e), même si le pensionnaire de Pro A creusait un écart, sur la fin du premier quart (16-26, 10 e).

La suite était plus délicate pour Brest, car après un rapproché signé Mélicie et un tir primé de Staelens (25-29, 14 e), les Alsaciens, par l’intermédiaire du redoutable Roberson et du filiforme Mendy, prenaient leurs aises. C’était propre, posé et efficace et la faute technique récoltée par Simon restait anecdotique. Strasbourg filait vers les 8 es de finale au repos (31-50, 20 e).

... la SIG gère

Dans ce contexte, et sachant que le déplacement de samedi prochain à Antibes est très important, Brest n’allait pas se griller physiquement. La SIG affichait sa supériorité et la différence entre un collectif qui peine en Pro B, et une équipe de seconde partie de tableau de Pro A, était nette (51-67, 30 e).

Côté brestois, le point positif était l’absence de débandade générale, même si les visiteurs ne forçaient pas leur talent (55-73, 34 e). « Mais pour gagner, il fallait jouer 40 minutes », relatait, à la fin, le coach brestois Aymeric Delsarte. Les Alsaciens, eux, après le repos, avaient sûrement déjà la tête à Nancy, pour un derby important samedi prochain. Mais la troupe du coach Frédéric Sarre n’aura jamais snobé l’Étendard, probablement trop heureuse de poursuivre sa route dans ce trophée Busnel. Brest, lui, a bien d’autres soucis à fouetter.

Correspondance particulière Patrice Salaün

DNA du 21 janvier 2010

Basket-ball / Anthony Roberson, après Brest - SIG en Coupe de France (69-82)

L'arme a l'oeil

Il a encore rentré cinq paniers primés, mardi soir, à Brest, lors de la victoire de la SIG (69-82) en 16e de finale de la Coupe de France. Depuis son arrivée en Alsace, Anthony Roberson incarne le danger extérieur strasbourgeois. Cette gâchette-là dégaine - presque - plus vite que son ombre.
PRÉDISPOSITION. - Il est d'une précision quasi chirurgicale dans ses frappes à 6,25 m. Anthony Roberson est un shooteur né et, partant, un fort scoreur. « C'est un don de Dieu, affirme, le plus sérieusement du monde, le natif du Michigan, hier dans l'un des halls d'embarquement de l'aéroport d'Orly. Disons que c'est quelque chose de naturel, que j'ai toujours été capable de faire ».
A Brest, mardi soir, en Coupe de France, le sniper strasbourgeois a encore converti cinq de ses dix tentatives derrière l'arc, son quatre sur cinq dans cet exercice dans le deuxième quart-temps permettant à la SIG de faire l'écart.

« J'efface le passé pour ne penser qu'au shoot suivant »

La peur de rater est bannie de son vocabulaire. « Je ne me concentre pas sur les échecs que j'ai eus. J'efface le passé pour ne penser qu'au shoot suivant », affirme l'ex-NBAer, capable d'allumer de très loin comme il l'a démontré à Levallois par exemple. « C'est un joueur parfait pour la saison prochaine, glisse Frédéric Sarre, allusion au recul de la ligne à 6,75 m. Cela ne l'affectera pas en termes d'efficacité ».
STATISTIQUES. - La gâchette ne gâche que peu de munitions. Depuis son arrivée en Alsace, l'arrière américain a tenté sa chance à 51 reprises à trois points - en six matches de championnat - pour 21 réussites (41%). A une unité donc de... Thomas Heurtel, auteur de 22 paniers primés en 51 tirs - mais en 15 matches.
Excepté contre le PB 86 (12 shoots tentés, pour quatre réussis), « Peeper » n'est pas un croqueur. « Et encore contre Poitiers, il a ouvert le bal correctement pour nous mettre en confiance, note Fred Sarre. Il prend globalement peu de shoots qu'il ne doit pas prendre ». « Je ne pense pas forcément à tirer. Ma priorité, c'est d'abord d'aider l'équipe », rassure le joker US.
S'il n'a pas encore disputé assez de rencontres pour apparaître dans les stats de la Ligue, le transfuge des Knicks et des Bulls émarge, virtuellement, à la 13e place des joueurs les plus adroits de la division. Un classement dominé par l'ailier-fort du PL LaQuan Prowell (20 sur 36, 55,56%), devant deux Strasbourgeois : Alain Digbeu (20 sur 37, 54,05 %) et, plus surprenant, Terrel Harris (12 sur 25, 50 %), parti rejoindre Alexis Ajinca aux Maine Red Claws (NDBL) après son expérience avortée à la SIG.
MÉCANIQUE. - Tous les observateurs s'accordent à dire que la grande force d'Anthony Roberson, pas forcément l'athlète le plus impressionnant qui soit, réside dans sa vitesse d'exécution. « Il a une soudaineté de déclenchement avec une maîtrise et une fixation dans son geste, remarque Frédéric Sarre. Avec lui, ça part vite et juste. Il n'est jamais en vrac, mais toujours fixé ».
Le diplômé de Florida peut sévir malgré une visibilité réduite. « Il sait très bien où se trouve son adversaire et est capable de tenter son shoot dans un tout petit périmètre », poursuit le coach strasbourgeois. « Je pars du principe que mon vis-à-vis est dans les starting-blocks en défense. Ma vitesse doit me permettre de le surprendre », explique le pistolero de Saginaw.

« Brion se rapproche de Banks, Anthony de Nichols »

COMPARAISON. - La SIG a pu compter sur Brion Rush, elle s'appuie désormais sur Anthony Roberson. Fred Sarre a coaché les deux tireurs d'élite. « Brion se rapproche plus de Banks, Anthony de Nichols. Brion a souvent besoin d'un ou deux dribbles pour se créer son shoot et va utiliser son drive pour se démarquer. Dans un duel, Anthony, lui, n'a pas besoin de cinquante mille choses pour déclencher. »
Les différences ne s'arrêtent pas là. Rush présente un profil moins unidimensionnel que son successeur. « Brion a un jeu plus complet, une gamme de tirs plus importante. Mais Anthony est certainement plus fort dans la spécificité qui est la sienne et c'est en cela qu'il a eu et peut avoir sa chance en NBA », conclut l'entraîneur. La SIG a en tout cas trouvé son nouvel oiseau rare.

Régis Schneider

51 tirs pris en 6 matchs de championnat, hé ben !
Heureusement qu'il est vraiment adroit parce que ce chiffre là annonce quand même la couleur

mick a écrit:

Sigbasket.fr a écrit:

10 € un match de 1/8 de finale de Coupe de France, tarif unique... ils sont pas bien !!! Le Rhénus sera vide !

Ce service marketing/commercial me désespère !

World B. Free a écrit:

mick a écrit:

Sigbasket.fr a écrit:

10 € un match de 1/8 de finale de Coupe de France, tarif unique... ils sont pas bien !!! Le Rhénus sera vide !

pas vide du tout,il y aura 100 Nancéiens -ou plus-qui de toute façon feront plus de bruit que 6000 "supporters" de la sig...

DNA du 16 mars 2010

Basket-ball / Coupe de France (8e de finale) : SIG - Nancy, ce soir (19h30)

La possibilité d'un tremplin

Pour des Strasbourgeois toujours moribonds en championnat, la Coupe de France ne constitue pas vraiment la priorité des priorités. Le 8e de finale de l'épreuve, ce soir face au SLUC Nancy, peut toutefois permettre à la SIG de se relancer. A elle de puiser dans ce derby de quoi alimenter l'opération maintien en Pro A.

Ces deux-là ne font décidément rien de la même façon. Alors que la SIG attend toujours de connaître l'identité de son futur président, que le club est d'ailleurs plus ou moins dans l'expectative depuis maintenant un an - ce qui n'a pas manqué de paralyser bien des initiatives -, le conseil de surveillance du SLUC a reconduit, jeudi dernier, l'attelage Christian Fra - Jean-Luc Monschau pour trois années supplémentaires. Quarante-huit heures plus tôt, il avait pourtant émis des réserves quant à la prolongation de contrat du technicien lorrain.
Ce 8e de finale de Coupe de France met donc aux prises un club qui a la semaine prochaine pour ligne d'horizon - la décision des collectivités locales est attendue au lendemain du second tour des élections régionales - et un autre qui s'est donné, en deux coups de cuillère à pot, une lisibilité à moyen terme et a offert à « JLM », resté six saisons à la tête du FCM, un bail record sur un banc.

Sur le terrain, la différence est encore plus flagrante

Sur le terrain, les vieux rivaux de l'Est cultivent aussi la différence. Et elle y est encore plus flagrante. Exception faite de leur crash en quart de finale de la Semaine des As contre Roanne (68-90), les Lorrains sont en pleine bourre - sept victoires en huit matches de Pro A - et viennent de signer « une belle perf » (71-74) sur le parquet de l'ASVEL. « C'est une des équipes les plus stables dans son jeu à l'heure actuelle, une des équipes qui a le moins de grosses sautes d'humeur », observe Frédéric Sarre.
En face, les Alsaciens sont prisonniers d'une spirale en tout point inverse - un seul succès lors des sept derniers matches - et n'en finissent pas d'inquiéter à huit journées de la fin d'un championnat dont ils ne sont pas assurés de faire partie à la rentrée. « On est plus que jamais dans la zone rouge », constate coach Sarre, au surlendemain du coquard reçu dans le Var (96-87).
Dans ce contexte, une qualification pour les quarts de finale de la Coupe de France, à la clef du derby du jour, ne constitue bien évidemment pas la priorité de l'entraîneur strasbourgeois. « Bien sûr qu'on aimerait aborder ce match avec l'envie de passer ce tour, mais on est dans une phase critique qui ne nous le permet pas (...). On va essayer de faire un peu abstraction du reste, de penser au jeu, mais c'est difficile parce qu'on est très près du match à Hyères et d'un ensemble de situations qui nous tirent vers le bas. »
Parce qu'une élimination ne serait pas dramatique, eu égard aux échéances autrement plus cruciales inscrites à l'agenda de son équipe, le stratège limougeaud se verrait cependant bien mettre à profit ce clasico pour rebondir. « C'est certes un match couperet, mais qui n'engendre rien de grave, qui n'aura pas de conséquences malheureuses. Il n'y a donc pas d'arrière-pensée à avoir. Cela peut nous permettre de retrouver des choses qui pourront nous servir pour la suite. »

Quarante minutes pour une impulsion salutaire

Pour mettre le Couguar en cage, Steeve Essart et ses partenaires peuvent se référer à leur première mi-temps à Gentilly fin janvier, où ils avaient soutenu la comparaison avant de connaître l'un de leurs habituels effondrements. Ils devront, bien sûr, canaliser le jeu rapide nancéien et contenir l'agressivité adverse sur pick'n'roll, mais, surtout, tenir le rebond. Pas une mince affaire pour une équipe dont les lacunes sont chroniques dans ce domaine.
Entre Strasbourg et Nancy, il y a, cette année, bien plus que sept degrés de séparation. A l'orée d'une huitaine où elle en saura un peu plus sur son avenir en coulisses, la SIG a quarante minutes devant elle pour se donner une impulsion salutaire.

Régis Schneider


Indiscrétions

Bengaber out

Si Alain Digbeu et David Simon se plaignent tous deux de douleurs à l'épaule, la SIG s'alignera au complet. Le SLUC Nancy, de son côté, fera sans Lesly Bengaber, également touché à l'épaule.

Lever de rideau

Une sélection d'étudiants de l'Université de Strasbourg sera opposée aux espoirs de la SIG sur le parquet du Rhenus Sport en lever de rideau du 8e de finale de Coupe de France. Coup d'envoi à 17h. Composition de la sélection universitaire : Timothée Wagner, Julien Schaller, Thomas Delfour, Romain Richard, Jacques Alingue, Léo Plumere, Julien Nogha, Karim Zeraidi, Hervé Hourcade, Mehdi Ridaoui, Slim Abbaci et Florent Eléléara.

Étudiants

Les étudiants strasbourgeois bénéficient de 500 places offertes par le service de la vie universitaire, le service de la communication et l'association sportive. Les invitations sont disponibles au BVE (Patio), au service de la communication (tour de chimie, 14e étage) et à l'association sportive (pour les licenciés de l'AS) sur présentation de la carte d'étudiant. Après la rencontre, les étudiants ont rendez-vous à la péniche l'Atlantico, quai des pêcheurs. En échange de leur billets, ils bénéficieront d'une boisson offerte pour une boisson achetée.

Billetterie

La SIG propose, ce soir, un tarif unique de 10 €. Les billets sont disponibles sur le site internet de la SIG, à la boutique du Rhenus Sport et au siège du club, rue de Solignac. Horaires d'ouverture : 9h-12h et 14h-18h.



L'Alsace du 16 mars 2010

Une coupe sans pression

Mal en point en Pro A, les basketteurs strasbourgeois abordent leur 8 e de finale de Coupe de France face au SLUC Nancy, ce soir à 19 h 30 au Rhénus, sans la pression du résultat.
Battue deux fois en championnat cette saison par le SLUC Nancy, la SIG peut prendre une petite revanche ce soir (19 h 30) sur le voisin lorrain lors de ce 8 e de finale de la Coupe de France. Pour des Strasbourgeois au bord de la zone rouge en Pro A, ce match ne constitue pourtant pas la priorité de la semaine.

« Ça ne peut que nous apporter un plus »

Trois jours après avoir concédé sa quinzième défaite cette saison (en 22 journées de Pro A) à Hyères-Toulon, la formation alsacienne ne compte plus qu’une victoire d’avance (mais avec le point average favorable) sur Rouen, le premier relégable, et doit surtout penser à sauver sa peau en championnat. L’entraîneur strasbourgeois Frédéric Sarre espère se servir de ce duel alsaco-lorrain pour booster son équipe avant la prochaine réception de Roanne, samedi au Rhénus, ô combien importante pour la survie du club dans l’élite du basket français. Une performance cohérente contre des Nancéiens en forme ne serait alors que du bonus pour la suite de la une saison.

« J’aimerais qu’on aborde ce match avec l’envie de passer ce tour. Mais on est dans une phase critique et par rapport à l’enchaînement de nos matches précédents en championnat, battre Nancy n’est pas la tâche la plus facile. Pourtant, il faut faire abstraction du reste et ne penser qu’au jeu. Ce n’est pas facile mais à part une élimination, il n’y a aucune conséquence malheureuse à attendre. Alors il ne faut pas avoir d’arrière-pensée, ça ne peut que nous apporter un plus dont on pourra se servir pour la suite du championnat », explique le coach bas-rhinois.

Victorieux à Villeurbanne (71-74) samedi dernier et 3 e de Pro A, le SLUC du Mulhousien Jean-Luc Monschau (voir encadré) est une des équipes les plus physiques de l’Hexagone avec des joueurs puissants, et surtout régulièrement efficaces, comme Akingbala, Slaughter ou les anciens strasbourgeois, Ricardo et Jeff Greer.

Tout le monde est sur le pont

« Le SLUC est l’équipe la plus stable du championnat dans le style de jeu et l’efficacité générale. Il faudra rééditer ce qu’on a été capable de faire à Nancy au mois de janvier mais sur une durée plus longue. Même si ce n’est pas notre force, on a tout intérêt à partir dans une forme de cohérence sur la tenue du match », poursuit l’entraîneur de la SIG.

Même si Alain Digbeu (douleur à l’épaule) et David Simon (épaule) sont revenus du déplacement à Hyères-Toulon avec des petits bobos, Fred Sarre pourra compter sur tout son monde pour ce 8 e de finale. Le coach a d’ailleurs réservé l’unique entraînement du lundi, qui a eu lieu hier après-midi, à de la mise en place tactique : « On devra les empêcher de mettre en place leur jeu rapide et contenir leur agressivité. Ils sont aussi très forts aux rebonds offensifs, ce qui constitue un problème récurant pour nous. » Ce match est surtout une occasion de retrouver un peu le sourire avant les prochaines échéances.

Olivier Arnal

• Lever de rideau. Avant le match entre Strasbourg et Nancy, une sélection d’étudiants de l’Université de Strasbourg, avec notamment les joueurs de Souffelweyersheim (N2) Jacques Alingue et Florent Eléléara, sera opposée aux espoirs de la SIG au Rhénus (17 h).


Le Républicain Lorrain du 16 mars 2010

Nancy veut compléter son tableau de chasse

Le Sluc partira grandissime favori contre Strasbourg, lors du derby concocté à l’occasion des huitièmes de la coupe de France.

Il fut un temps où la coupe de France de basket faisait rire (ou pleurer) tout le monde. Tant la logique implacable sévissait. Aujourd’hui, les choses ont évolué. La compétition est devenue un ramassis de chausse-trappes. Mieux, le rassemblement final proposé à Bercy, avec faste, donne une dimension supplémentaire au parcours des deux derniers survivants.

Le Sluc a failli chuter d’ailleurs, lors du tour précédent, au Portel (88-90), équipe de pro B). Le piège s’est refermé sur Pau-Orthez, leader à ce niveau, écarté par Challans (nationale 1) alors que Limoges (pro B) a enterré les illusions vichyssoises (étage supérieur) ! Mais imaginer un faux-pas à Strasbourg, ce soir, de la part des Nancéiens, paraît incongru.

L’effet de surprise n’aura plus lieu d’être pour la formation lorraine par ailleurs en pleine confiance (un seul revers sur les huit derniers matches de championnat) et évidemment désireuse de prolonger sa carrière dans une compétition qui manque au triomphe global de l’entraîneur Jean-Luc Monschau.

Nancy peut d’autant plus y croire que Strasbourg n’est plus la SIG des dernières saisons, que le tirage au sort lui a tracé un chemin plutôt tranquille. Après les Alsaciens du Rhénus, Nancy se verra proposer le vainqueur de Lille - Rouen (soit de la pro B, soit un mal classé !) en quart de finale… Sûr que cette planification n’échappe à personne dans le camp lorrain…

A. T.


L'Est Républicain du 16 mars 2010

Étonnamment, on tient. Fin du 3e quart, et 58-59. J'espère que le match vaut d'être vu pour ceux qui sont au Rhénus. J'espère aussi qu'on ne se prendra pas l'éclat de rigueur dans le 4e quart.
EDIT. finalement si. What a surprise !

Le % aux LF, en revanche, c'est pas joli...

Vincent a écrit:Étonnamment, on tient. Fin du 3e quart, et 58-59. J'espère que le match vaut d'être vu pour ceux qui sont au Rhénus. J'espère aussi qu'on ne se prendra pas l'éclat de rigueur dans le 4e quart.
EDIT. finalement si. What a surprise !

Le % aux LF, en revanche, c'est pas joli...

c'est vrai que le % aux LF c'est plus que limite , l'éclat on le prend au début du 3eme , on perd toute l'avance ( enfin ....6pts ) de la mi-temps , bien dommage meme si la priorité n'est pas la CF

DNA du 17 mars 2010

Basket-ball / Coupe de France (8e de finale) : la SIG s'incline face au SLUC (76-85)

Pas si loin du compte...

Dans les clous en première période, revenue au contact à cinq minutes du terme (68-68), la SIG a été croquée par le Couguar lorrain dans la dernière ligne droite. Éliminés aux portes des quarts de finale de la Coupe de France, les Strasbourgeois ont désormais un maintien en Pro A à chercher. C'est bien là l'essentiel de toute façon.

Nancy a prévu de réduire la voilure. Le club lorrain, qui vient de reconduire pour trois ans Christian Fra, son président, et Jean-Luc Monschau, son entraîneur, annonce d'ores et déjà des restrictions budgétaires pour la saison prochaine. La masse salariale, notamment, devrait être ramenée de 1,8 à 1,1 million d'€.
Voilà pour les perspectives. Dans l'immédiat, le champion de France 2008 demeure une bête de compétition. Ce grand carnassier qu'est le Couguar tapi de l'autre côté des Vosges l'a prouvé ces dernières semaines en ne faisant qu'une bouchée - ou presque - de ses adversaires en championnat. Et la Coupe de France n'est pas venue interrompre la course d'élan du félin meurthe-et-mosellan.

Neuf lancers-francs abandonnés en route. Neuf, comme l'écart final

Dans un Rhenus Sport dépeuplé, Ricardo Greer et sa bande ont donc disposé de leurs hôtes (76-85). Non sans mal toutefois. « C'est un résultat qui, compte tenu de notre situation actuelle et de la différence d'impact, est logique, mais qui est moins logique dans le déroulement du match », estime, à juste titre, Frédéric Sarre.
La SIG a en effet remporté deux quart-temps, mais a perdu la bataille, terrassée par ce 13-2 encaissé dans le money-time. Pour Jean-Luc Monschau, le score final est flatteur. « Ça s'est décanté tardivement, constate le coach nancéien. On a mis les shoots qui nous permettent de prendre de l'avance, un peu comme à Villeurbanne, mais ça aurait tout aussi bien pu basculer en faveur de Strasbourg ».
En tête à la pause, bagarreuse au rebond, pourtant une spécialité lorraine - le SLUC est n°2 de la Ligue dans ce domaine -, la SIG a malheureusement connu son habituel fléchissement au retour des vestiaires. « Peut-être qu'on s'est dit que c'était fait et on s'est relâché, avance Thomas Heurtel, royal derrière l'arc hier soir. On aurait dû rester concentré, se dire que le match recommençait à zéro ».
Confondant parfois vitesse et précipitation, oubliant les vertus de l'alternance, les Alsaciens ont vu rappliquer les visiteurs. « C'est un peu le même scénario qu'en championnat, relève Jeff Greer, dont le panier primé a amorcé la morsure fatale. On s'est montré plus intense après la pause ». « On prend l'eau sur des impacts de pick'n'roll et deux ou trois rebonds offensifs », déplore Fred Sarre, qui peut aussi regretter les neuf lancers-francs abandonnés en route. Neuf, comme l'écart final.
Demi-finalistes de l'épreuve la saison dernière, Sacha Giffa et ses partenaires échouent aux portes des quarts cette année. Les locataires du Rhenus ont au moins démontré qu'ils pouvaient rivaliser avec une grosse cylindrée. Pas loin d'être une petite victoire par les temps qui courent. « Sans inverser le résultat, j'aurais aimé qu'on les mette un chouia plus en difficulté », ajoute tout de même coach Sarre.

« Le match le plus important de la semaine, c'est samedi »

Toute l'énergie des Strasbourgeois pourra - et devra - désormais être consacrée au combat pour le maintien. Thomas Heurtel en est bien conscient : « Le match le plus important de la semaine, c'est samedi, contre Roanne ».
A l'heure où le club est sur le point de changer de mains, où des chiffres ronflants sont annoncés par la plupart des candidats à la reprise, le budget strasbourgeois, à en croire les uns et les autres, devrait permettre sous peu de rivaliser avec celui du voisin nancéien. Il va sans dire que ces belles promesses ne serviront à rien si les deux protagonistes ne jouent plus dans la même catégorie.

Régis Schneider


SIG 76 SLUC 85

Rhenus Sport. 1800 spectateurs. Arbitres : MM. Mateus, Betton et Amrani. Quart-temps : 20-18, 21-17 (mi-temps : 41-35), 17-24 (58-59), 18-26 (76-85).
- SIG : 27 paniers sur 56 tirs (48 %), dont 11 sur 27 à trois points (41 %), 11 LF sur 20 (55 %), 30 rebonds (Mc Cauley 6) dont 12 offensifs, 15 passes décisives (Darden 4), 6 interceptions, 10 balles perdues, 15 fautes. Essart 2, Roberson 5, Darden 6, Giffa 11, Simon 16, puis Digbeu 3, Heurtel 23, Mendy, Mc Cauley 10.
- NANCY : 33 paniers sur 62 tirs (53 %), dont 8 sur 28 à trois points (29 %), 11 LF sur 11 (100 %), 33 rebonds (Slaughter 9) dont 10 offensifs, 19 passes décisives (R. Greer 7), 3 interceptions, 10 balles perdues, 18 fautes. Tchicamboud 9, J. Greer 8, R. Greer 19, Brun 11, Slaughter 19, puis Cox 8, Akingbala 8, Dickens 3, N'Joya.
Un efficace David Simon permet à la SIG de lancer son match sur des bases intéressantes. Le pivot strasbourgeois soigne le spectacle aussi, à l'image de cette claquette dunk suivie d'un « tomar » rageur (12-10, 4e'). Si l'on excepte ce primé de Brun - l'école croate sûrement -, la réussite nancéienne en périphérie reste aléatoire (2 sur 8 dans ce quart). Giffa, lui, s'illustre à deux reprises dans cet exercice avant de voler le ballon converti par Roberson (20-14, 8e').
Fin du 1er quart : 20-18.

Slaughter, qui avait orchestré le rapproché lorrain à la fin du 1er acte, poursuit son effort et s'impose dans la peinture strasbourgeoise. Mais la belle activité de Mc Cauley (8 pts dans ce quart) et la double ration servie par Heurtel à 6,25 m permettent aux Alsaciens de conserver le contrôle de la situation (35-29, 16e'). Un rebond offensif - si, si - de ce même Heurtel après un deuxième lancer raté par Mc Cauley revient dans les mains de l'intérieur US, ouvert derrière l'arc (39-31, 18e').
Mi-temps : 41-35.

Le SLUC fond sur son hôte à la faveur de deux réussites lointaines signées Jeff Greer et Brun. Aux lancers, Ricardo Greer efface l'ardoise (43-43, 23e'). Si Simon et ses trois fautes ont rejoint le banc, les trois avertissements récoltés par Ricardo Greer n'empêchent pas l'aîné des frangins d'alimenter la marque (49-53, 27e'). Trois missiles lointains d'Heurtel - par deux fois - et Digbeu inversent momentanément la tendance (58-56, 29e').
Fin du 3e quart : 58-59.

Nancy se refait la belle (58-64, 31e'), mais Roberson, puis Heurtel, décidément chaud bouillant à trois points (6 sur , ne l'entendent pas de cette oreille et ramènent leurs coéquipiers à la hauteur des Couguars (68-68, 35e'). Las. La fratrie dominicaine du SLUC vient plomber l'ambiance, Cox enfonce le clou (70-81, 38e'). La SIG ne reviendra pas et laisse à son voisin le soin de représenter le Grand Est en 1/4 de finale de la Coupe de France.

R. Sch.


20 Minutes du 17 mars 2010

La SIG encore à l'ouest dans le derby de l'est

Basket Nancy élimine Strasbourg en huitième de finale de la Coupe de France (76-85)

Jamais deux défaites sans une troisième. Après deux revers en Pro A face à Nancy, la SIG s'est inclinée, hier, en huitième de finale de la Coupe de France face aux Lorrains (76-85).
Tant que Nancy n'a pas mis de rythme ni d'intensité dans la rencontre, les Strasbourgeois ont mené, mais sans jamais creusé un écart insurmontable. Au maximum de leur domination, les coéquipiers de Sacha Giffa ont compté huit points d'avance (39-31 à la 17e).

Des motifs d'espoir

Le score, la SIG l'a conservé jusqu'au milieu du troisième quart-temps. Là, Ricardo Greer s'est rappelé aux bons souvenirs du public du Rhenus Sport. En réajustant légèrement sa performance, avec 6 points et 3 passes, le Dominicain a permis aux Nancéiens de prendre l'avantage (23e). Sans être géniaux, ils l'ont conservé et augmenté de quelques unités, avec un 10-0 asséné après la 35e minute. «On n'a pas su contrôler le tempo dans le troisième quart-temps, regrette Thomas Heurtel, auteur de 23 points. Ça devient une habitude. Il faut qu'on reste concentrés.» «Il nous aurait fallu plus de dureté dans notre comportement et notre attitude défensives», détaille l'entraîneur bas-rhinois Frédéric Sarre.
Avec cette élimination, la SIG est assurée de ne pas disputer une coupe d'Europe, la saison prochaine. De toute façon, ce n'était pas d'actualité, le club étant focalisé sur son maintien en Pro A. Avant le match, Frédéric Sarre espérait trouver dans cette Coupe de France quelques motifs d'espoir pour la fin de saison. Ça a été le cas. Mais ils sont légers. «On peut s'appuyer sur notre première période, reconnaît l'entraîneur bas-rhinois. L'engagement de l'équipe a été globalement intéressant. Mais la confiance ne vient qu'avec les victoires.» Une deuxième chance s'offre à la SIG, samedi, avec la réception de Roanne.

Floréal Hernandez


L'Alsace du 17 mars 2010

Terminus pour la SIG

Les Strasbourgeois ont été éliminés (76-85), hier soir au Rhénus, par Nancy en 8e de finale de la Coupe de France. Même si le championnat reste la priorité des priorités, les hommes de Frédéric Sarre peuvent nourrir quelques regrets.
Cette saison, les Strasbourgeois ne verront pas Bercy. Mais est-ce vraiment le plus important vu la situation alsacienne en championnat ? Sortie de la Coupe de France en 8 e de finale par Nancy hier soir au Rhénus, la situation est désormais claire pour les basketteurs alsaciens. Il n’y a plus qu’une seule compétition à jouer et l’objectif est de taille : le maintien dans l’élite. Comme contre Cholet il y a quinze jours, ses hommes auront montré des bonnes choses, notamment lors de la première mi-temps, mais pas suffisamment pour venir à bout de l’armada lorraine. « On est globalement cohérent en première période. C’est dommage car, comme souvent, on n’a pas la capacité à tenir sur la durée alors qu’on est capable de le faire. Il faut avoir plus de dureté dans le comportement général et dans les attitudes défensives », explique Fred Sarre.

« Le match qu’il faut gagner, il est samedi »

Les Alsaciens auront pourtant pris ce 8 e de finale de Coupe de France par le bon bout. Plutôt dominateurs en première période, Alain Digbeu et ses partenaires sont parvenus à faire douter des Nancéiens qui restaient sur une belle victoire sur le parquet de l’ASVEL.

Un David Simon, très présent dans la raquette, et un bon Thomas Heurtel à la mène permettent aux Strasbourgeois de logiquement virer en tête à mi-parcours (41-35). Avec seulement trois pertes de balles et une défense cohérente, la SIG est alors bien dans son match. « On a contrôlé le tempo de la rencontre durant cette mi-temps, confirme Thomas Heurtel. On était devant face à Nancy qui n’est pas n’importe quelle équipe. Mais on s’est trop relâché ensuite. »

Sous l’impulsion de Ricardo Greer, les Couguars reviennent (43-43, à la 23e) et passent devant (de 49-51, à la 26e à 62-68, à la 34e). Efficace hier soir à trois points (23 points à 6/8 à longue distance), Heurtel remet pourtant la SIG dans le match (68-68, à la 35e). Une faute technique étrangement sifflée contre Digbeu va anéantir les espoirs strasbourgeois. La bande du coach mulhousien Jean-Luc Monschau n’en demandait pas tant pour prendre un avantage décisif (70-79, à la 36e). La SIG est éliminée mais n’oublie pas sa priorité : « Le match qu’il faut gagner, il est samedi », précise Thomas Heurtel. En effet, pour le retour au championnat face à Roanne (20h, au Rhénus), il ne faudra pas manquer la marche.

Olivier Arnal


Le Républicain Lorrain du 17 mars 2010

Nancy prend le quart

Le SLUC a peiné pour parvenir à s’imposer à Strasbourg. C’est en toute fin de match que les Lorrains ont su se préserver une petite marge. En quarts de finale, les Nancéiens seront opposés à Rouen.

Ce nouveau derby de l’Est s’est déroulé dans un contexte très différent pour les deux équipes. Si le SLUC est en pleine confiance, sur le terrain et en dehors, c’est loin d’être le cas de la SIG. C’est le flou sur le terrain avec une seule victoire lors des sept derniers matches (les Strasbourgeois vont devoir lutter pour leur maintien), mais aussi dans la coulisse où le feuilleton pour désigner le futur président traîne en longueur depuis des mois.

Le match démarre sans Lesly Bengaber (blessé à l’épaule) côté nancéien, dans un Rhénus qui sonne un peu le creux. Le premier quart-temps, et même la première mi-temps en général, n’est pas forcément folichonne. « Cela s’est passé un peu comme en championnat, explique le Nancéien Jeff Greer. Nous avons fait des erreurs en première période et nous avons fait la différence ensuite, en fin de match. Ce n’est pas tant notre attaque qui en est la cause, c’est plutôt en défense qu’on a laissé Strasbourg faire son jeu. »

Mais le SLUC manque néanmoins de rythme, de tranchant. Marcus Slaughter est impeccable dans la raquette (6/6 en première mi-temps), certes, mais cela ne suffit pas toujours. Côté strasbourgeois, on prend confiance au fil des minutes : (20-14, 8 e). Nancy va repasser de justesse en tête au tout début du deuxième quart-temps (20-21, 22-23), mais l’effort n’est pas constant. Plusieurs phases d’errements défensifs vont ponctuer cette fin de mi-temps et c’est la SIG, avec Thomas Heurtel et Ben McCauley, qui s’évade (39-31 puis 41-35 à la pause).

« Bon rendement dans la raquette »

A la reprise, le SLUC ne parvient toujours pas à faire la décision. Les deux équipes se tiennent à deux ou trois points au maximum avant que Stephen Brun, à trois points, ne donne une petite marge supplémentaire (49-56, 28 e). Mais le shoot à distance, c’est aussi l’affaire des Strasbourgeois. Grâce à cet atout, par Thomas Heurtel et Alain Digbeu, tout est à refaire pour le SLUC (58-56, 30 e puis 58-59 à l’entame du dernier quart-temps).

La construction de la victoire sera progressive et patiente pour les Nancéiens. Car, encore, il va falloir faire preuve d’abnégation et d’humilité. Grâce à Ricardo Greer, le SLUC se donne une nouvelle marge (58-64, 31 e) qui sera toujours éphémère (68-68, 36 e), juste avant de s’échapper pour de bon. Car les quatre dernières minutes vont être maîtrisées, la SIG ne reviendra plus jouer les trouble-fête. Et le SLUC peut savourer, car cette victoire aura été longue à se dessiner, comme l’avoue Jean-Luc Monschau : « C’était un match très serré. Cet écart, il est venu après la trente-cinquième minute ce n’est qu’ensuite que tout s’est décanté. On a su mettre les shoots nécessaires pour prendre de l’avance au bon moment , a expliqué l’entraîneur nancéien. C’était notre troisième match contre Strasbourg et il a ressemblé aux deux autres. Il faut reconnaître le talent offensif de cette équipe, surtout à trois points. C’est difficile de parvenir à les tenir sous les quatre-vingts points, on a réussi et ce n’est pas mal. Nous avons compensé l’adresse à trois points adverse avec notre jeu intérieur, on a eu un très bon rendement dans la raquette. Je suis content d’avoir gagné ce match, car il aurait très bien pu tourner en faveur de Strasbourg à qui je souhaite sincèrement et chaleureusement de réussir quelques bons coups dans les matches qui viennent. »

J.-C. P.


L'Est Républicain du 17 mars 2010