ULEB CUP, 2e j. : Wloclawek (40)76-85(33) SIG: Victoire !!!!

Les premières réactions sont disponibles sur le site officiel de l'ULEB:

Eric Girard:

"It is a very important victory for us. We knew that if we thought about getting to the next round we would have to win away. Today we made our goal and I`m happy about it. Our group is very balanced and each game is very important. I`m very satisfied of our start in the ULEB Cup."

Lonnie Cooper:

"We knew that the key to beat Anwil was stopping its best player Pluta. We did it and we won the game. We played good defense against him. Moreover, we executed the roster problems of Anwil. I`m happy that we play good games in the ULEB Cup and I hope that this series will continue."

David Dedek (coach de Wloclawek):

"I'm very sorry for our loss. I feel sorry for all these fans, who came to the game and our performance dissapointed them. Everybody knows what roster problems we have. Today we were a weaker team. No doubt about it. I hope in the next games we will start to win."

Mark Dickel:

"When we had the power we could control the game. We tried to keep a high tempo, but we did not succeed in doing that for the full 40 minutes. Moreover we haven't played good defense. Strasbourg has very experienced players, who can perfectly control the tempoo of the game. They started slowly, but then when we were tired, they started to play faster and finally they won. They had also more players. We have few reserve players now."

Un premier résumé de la rencontre (www.ulebcup.com):

SIG Basketball Strasbourg improved to 2-0 in Group B by beating Anwil Wloclawek 76-85 on the road on Tuesday. The visitors trailed for much of the game, but strong second-half defense and a fourth-quarter run gave them the victory. Eight Strasbourg players finished with at least 8 points. Aerick Sanders, Lonnie Cooper and Claude Marquis had 13 points each, John McCord added 10 and Chuck Eidson finished with 9 points and 12 rebounds. Strasbourg won the battle of the boards 24-36, which was one of the factors that allowed its comeback. Andrzej Pluta started the game brilliantly, but scored just 4 of his game-high 21 points after the break and none in the last period. Gatis Jahovics added 18 and Brandon Kurtz 11 for Anwil, which was 12-of-25 from beyond the arc. Anwil held the lead for almost 35 minutes, but eventually fell to 0-2.

The game started with a flurry of three-pointers. Jahovic drilled one and then Marquis and Pluta traded baskets from beyond the arc. Pluta was the main factor for Anwil in the opening quarter, as Strasbourg had a lot of trouble on defense. He added two more bombs from a downtown in the period and drew numerous fouls. Anwil went up 20-12 following Kurtz's layup after seven minutes of action. Strasbourg forced the game inside and almost came back early in the second quarter. The visitors used tough defense, which caused Anwil to make mistakes. Dirk Madrich became more active, throwing down a power dunk and adding a free throw on the next possession to make it 21-19. The hosts re-established their rhythm back as Pluta and Zbigniew Bialek both made triples to put Anwil up 36-26. Strasbourg couldn't find an answer for Pluta, nor could it match him with a scorer of its own as Anwil held a 40-33 lead at the half.

Strasbourg started the second half with a Sanders lay-up and a strong desire to come back, but Jahovics kept Anwil in control. Pluta was still tough to stop and following Kurtz's triple, it was still 52-45. But then Strasbourg took control. It used a 0-7 run to equal the score. Madrich helped Sanders, who ruled inside, with his jumpers from outside. Anwil escaped once again, but Strasbourg was still just one shot behind. Dickel and Michael Smith traded triples to end the period with the scoreboard showing 60-57. Both teams struggled to score early in the last quarter. Eidson continued his domination on the glass and the visitors finally found a way to stop Pluta, but Anwil was still ahead. Finally Wiktor Grudzinski drilled a triple to make it 63-57, but Strasbourg's defense was getting tougher with every minute. Afik Nissim helped from the bench with back-to-back jumpers that brought his side within 2 before Sanders tied the score at 65-65 midway through the period. Marquis pushed Strasbourg ahead on the next possession for the first time. Kurtz snapped Strasbourg's run and made a lay-up for a 67-67 tie, but Strasbourg was in control. A 0-7 run put the game out of reach. Grudzinski gave Anwil some hope with his second triple of the evening, but it wasn't enough as McCord and Cooper kept the lead intact as Strasbourg grabbed a 76-85 victory.

Je viens de voir qu'on a gagné...

C'est bon pour le moral ! Je connais pas l'ambiance à Wloclawek, mais c'est toujours bien de gagner à l'exterieur, quelque soit l'adversaire. En plus, ils avaient quelques joueurs talentueux !

Marquis confirme son niveau depuis 3 semaines, Sanders et Eidson restent au top !

Nissim a joué seulement 12 minutes, c'est vraiment peu ! Smith a joue 23 minutes et signe un 3/10 pas vraiment fameux.

Et Mardrich a enfin du temps de jeu, et l'exploit bien depuis peu.

Belle victoire de la SIG, même si celle ci n'est pas venue des joueurs "remis en question".

Résultats de la soirée:

Udine-Besiktas : 82-73 avec 15pts, 12 rbds de Jaacks, 17 pts, 6 pds de Wisniewski et 15 pts de O'Bannon contre 19pts, 13 rbds de Brooks Sales et 17pts, 7 rbds de Ozer.

Venspils-FMP: 69-78 (grosse victoire de Belgrade, car Ventspils était invaincu en coupe d'Europe à domicile depuis plus d'un an).

Au classement, on a donc FMP et SIG avec deux victoires, Udine et Ventspils à une victoire et une défaite, Besiktas et Wloclawek à deux défaites.

Jack a écrit:Belle victoire de la SIG, même si celle ci n'est pas venue des joueurs "remis en question".

C'est vrai, mais on peut imaginer qu'il y a eu une prise de conscience défensive pour tenir Pluta en seconde periode. 4 points, et aucun dans le dernier quart...c'est de là que vient la satisfaction.
Smith a toujours un peu de mal aux 3 pts, mais si on continue sur une bonne dynamique, il ne peut que retrouver sa patte. Je pense qu'il peut devenir le tueur que l'on attend.

Je crois que si Kirksay avait eu une meilleure adresse, il aurait été MVP sans problèmes (c'est pas dit qu'il ne le soit pas déjà...)

C'est bien de gagner,mais ça reste une équipe faible en face.

michel67 a écrit:C'est bien de gagner,mais ça reste une équipe faible en face.

Pourquoi, la SIG est une équipe FORTE??????????

Ah bon....

en même temps, faudrait pas cracher dans la soupe.
anwil est au niveau de sopot en championnat de pologne alors peuvent pas non plus etre si nuls que cela mais bon......
disons que le resultat est encourageant. a confirmer ce we à clermont......

La SIG s'est hissée à la hauteur de l'événement, hier soir, à Wloclawek. En affichant un état d'esprit à nouveau conquérant et moins de laxisme en défense, les Alsaciens ont signé un deuxième succès en coupe ULEB qui doit aussi les relancer en championnat.



Des fabriques en brique rouge qui renvoient invariablement la même et lancinante mélopée, celle des machines. Des usines aux pans entiers insidieusement vérolés par la rouille. Des casses autos jouxtant de vagues terrains où seuls poussent les pylônes électriques : la vie n'est assurément pas tous les jours rose dans la grisaille de Wloclawek, cité industrielle au ciel plombé.
L'Anwil, le club de basket de la ville, est à son image. Pas forcément très glamour, mais fier, rude et robuste. L'équipe s'est attaché les services d'Hercules étrangers - l'intérieur macédonien Dusan Bocevski, blessé, avait toutefois dû déclarer forfait hier -, mais s'appuie aussi sur quelques purs produits du terroir qu'on suppose avoir biberonné au mleko et au grejpfrut. Tel Wiktor Grudzinski, beau bébé de 2,08 m, qui a donné bien du fil à retordre aux intérieurs alsaciens.

« Nous avons fini le match lessivés » (David Dedek)

La SIG n'ignorait d'ailleurs rien de ce qui l'attendait. Éric Girard, le premier, savait que le sort du match allait dépendre de la capacité de son équipe à relever le défi physique que les Polonais ont effectivement imposé dans leur fief de la Hala Mistrzow. Mission accomplie. « Nous avons fini le match lessivés, sans énergie », déclarait d'ailleurs David Dedek, le coach de l'Anwil. Les Strasbourgeois ne pouvaient espérer meilleur compliment.
Le pari était pourtant loin d'être gagné en première période, lorsque Kurtz et Grudzinski, justement, pesaient de tout leur poids. « On reculait trop, observe Éric Girard. On avait du mal à donner le ballon dans la raquette et à y pénétrer. Les gros nous ont épuisés ». Mais les Strasbourgeois n'ont pas flanché. « On est parvenu à maintenir cette intensité physique jusqu'à la fin alors qu'eux baissaient de pied », relève le coach de la SIG, pas mécontent d'avoir fait mettre un genou à terre « à une équipe au même niveau que Sopot, qui avait battu Le Mans la semaine dernière ».

Le Chopin du shoot primé obligé de driver

Trop laxiste défensivement ces temps-ci, la SIG a su se montrer à la hauteur de l'événement. Incapables de contenir les arrières adverses sur les rives de l'Ill, les Strasbourgeois n'ont pas péché sur les bords de la Vistule. A Wloclawek l'industrielle, les hommes d'Éric Girard sont allés au charbon. Même si Andrzej Pluta et, plus inattendu, Gatis Jahovics ont décoché avec succès derrière l'arc.
« Je prends sur moi les points inscrits par Jahovics, dédouane aussitôt le coach alsacien. On avait fait le choix de ne pas défendre sur lui compte tenu de ce qu'il avait montré jusque-là ». Transfiguré, le grand Gatis, qui tournait à 1/8 à trois points en cinq matches dans le championnat polonais, rendait une copie de 4/5 dans cet exercice.
Comme prévu, Pluta a lui bel et bien été intenable. En première période tout du moins. « On a eu du mal à le maîtriser au début, reconnaît Éric Girard. Mais Mike, Gauthier et John se sont bien relayés sur lui ensuite ». A tel point que le Chopin du shoot primé était contenu à quatre points après la pause, quatre points inscrits de surcroît en drivant.

La SIG fait mentir Stanislaw Witkiewicz

Dans L'adieu à l'automne, Stanislaw Ignacy Witkiewicz écrivait : « Vous pensez échapper à vos problèmes en partant en voyage, et ils partiront derrière vous ». La SIG vient de faire mentir l'écrivain polonais en laissant derrière elle, en Alsace, ses habituels travers. En affichant, surtout, un état d'esprit conquérant et une intensité qu'on ne lui a pas toujours connu cette saison.
« L'état d'esprit est là. Quand Afik est efficace sur de courtes périodes, que Lonnie élève son niveau d'un cran et que les autres restent à leur niveau, on refait des choses intéressantes », conclut Éric Girard. A Wloclawek l'industrielle, la SIG a peut-être posé la première pierre d'un nouveau départ.

Régis Schneider



Avec huit joueurs entre 8 et 13 points, la SIG a signé une victoire collective. S'il fallait toutefois décerner une médaille, elle reviendrait au vétéran John McCord, de tous les combats hier.

COOPER. - 31' de temps de jeu ; 13 pts ; 4/9 aux tirs (44 %) dont 1/3 à trois points ; 4 LF sur 4, 4 passes décisives, 3 balles perdues, 3 fautes. Évaluation : 9.
Le boss va -un peu- mieux. Dispensé de défense sur les joueurs majeurs adverses, il a parfois encore trop tendance à temporiser. Mais Cooper a retrouvé son shoot (3/16 lors des deux derniers matches, 4/9 hier soir) et cette capacité à éclairer le jeu, à l'image de cette passe laser pour Sanders (6e). « Il y a un plus en termes d'investissement », acquiesce « coach » Girard.

DARRIGAND. - 10'30" de tps de jeu ; 2 pts ; 1/3 aux tirs (33 %) dont 0/2 à 3 pts ; 2 pd, 4 ftes. Eval : 2.
Pas facile de défendre sur une teigne comme Pluta. Le Dacquois s'en est aperçu, prenant deux fautes naïves dès son entrée en jeu à la fin du 1er quart, puis deux autres en 54" au début du 2e. Relancé par Éric Girard en seconde période, il a apporté tout son tonus (4 fautes provoquées).

MARQUIS. - 28'15" de tps de jeu ; 13 pts ; 5/6 aux tirs (83 %) dont 1/1 à 3 pts ; 2 LF sur 2, 6 rbds, 2 ftes. Eval : 18.
Claude Marquis se porte comme un charme. Hier soir, le Guyanais a même ouvert le compteur de la SIG d'un panier primé ! Lourdement retombé sur le parquet à la 23e, il a été l'un des hommes forts du money time. D'une claquette opportuniste, il concluait le 13-2 de la SIG. D'un dunk rageur en contre-attaque, il ruinait les espoirs polonais (70-81).

SANDERS. - 31'30" de tps de jeu ; 13 pts ; 6/8 aux tirs (75 %) ; 1 LF sur 1, 8 rbds, 1 bp, 2 ftes. Eval : 19.
Avec ce garçon, les superlatifs finissent par devenir habituels. Hier soir, Aerick Sanders a -encore- sorti un très gros match. Ses trois rebonds offensifs en première période donnaient autant de secondes chances à la SIG. Ses trois contres venaient, eux, à point nommé calmer les ardeurs des costauds d'en face.

SMITH. - 23'45" de tps de jeu ; 9 pts ; 3/10 aux tirs (30 %) dont 3/9 à 3 pts ; 1 rbd, 3 pd, 2 bp, 3 ftes. Eval : 4.
En partant au drive dans le 1er quart alors qu'il pouvait tirer, Smith a fait craindre le pire. Cela n'a pas duré et l'ailier américain ne s'est enfin plus posé de questions au moment de shooter. La réussite n'a pas toujours été au rendez-vous, mais les paniers qu'il a inscrits l'ont été à des moments importants.

NISSIM. - 12'45" de tps de jeu ; 8 pts ; 3/6 aux tirs (50 %) dont 0/1 à 3 pts ; 2 LF sur 2, 1 rbd, 3 pd, 1 bp, 2 ftes. Eval : 10.
Il était attendu au tournant. Et le savait. Deux interceptions au début du deuxième quart confirmaient ses bonnes intentions. « Ça traduit un début de prise de conscience », approuve son entraîneur. Avec huit points dans le dernier quart, il a surtout parfaitement rempli son rôle de clutch player.

McCORD. - 21'30"de tps de jeu ; 10 pts ; 4/6 aux tirs (67 %) dont 0/1 à 3 pts ; 2 LF sur 3, 6 rbds, 1 pd, 1 bp, 1 fte. Eval : 18.
Quelle abnégation ! « Il a été exceptionnel dans la combativité et dans l'efficacité », dit Girard. Décalé à l'aile, John McCord a été au four (10 pts) et au moulin (six rbds, trois interceptions) hier soir. Ses deux fautes provoquées dans les deux dernières minutes ont elles aussi pesé dans le décompte final.

EIDSON. - 24' de tps de jeu ; 9 pts ; 3/9 aux tirs (33 %) dont 0/1 à 3 pts ; 3 LF sur 4, 12 rbds, 5 pd, 3 bp, 3 ftes. Eval : 18.
Chuck Eidson ne déçoit jamais. Hier soir, Chuck Eidson n'a effectivement pas déçu. Collectionnant, en seconde période, les rebonds plein d'autorité sur la tête des rugueux intérieurs de l'Anwil. Comme face au Havre, il finit meilleur passeur de la SIG.

MADRICH. - 16'30" de tps de jeu ; 8 pts ; 3/5 aux tirs (60 %) dont 1/3 à 3 pts ; 1 LF sur 2, 2 rbds, 2 ftes. Eval : 6.
Un très bon passage à la fin du 3e quart pour le géant allemand, avec cinq points de rang et surtout un panier primé qui remettait la SIG à égalité (52-52, 27e).

MENDY. - Une courte apparition de 15".

R. Sch.



Hala Mistrzow. - 2500 spectateurs environ. Arbitres : MM. Muhvic, Cukalovic et Maricic. Quart-temps : 21-16, 19-17 (mi-temps : 40-33), 20-24, 16-28.
- ANWIL WLOCLAWEK : 26 paniers sur 53 tirs (49 %), dont 12 sur 25 à trois points (48 %),12 LF sur 21, 24 rebonds (Kurtz 7), dont 6 offensifs (Grudzinski 4), 7 interceptions, 17 passes décisives, 14 balles perdues, 21 fautes. Dickel 6, Jahovics 18, Pluta 21, Grudzinski 9, Kurtz 11, puis Bialek 3, Woloszyn 2, Michalski, Hajric 6.
- SIG : 32 paniers sur 62 tirs (52 %), dont 6 sur 21 à trois points (29 %), 15 LF sur 18, 36 rebonds (Eidson 12), dont 11 offensifs (Eidson 4), 7 interceptions, 18 passes décisives, 11 balles perdues, 22 fautes. Cooper 13, Eidson 9, Smith 9, Sanders 13, Marquis 13, puis Darrigand 2, Nissim 8, McCord 10, Mädrich 8, Mendy.

Jahovics ouvre les hostilités à trois points, Marquis ( !) lui répond (3-3, 1re). Pluta entre en scène à 6,25m. Kurtz bâche Sanders, mais se fait contrer par Marquis. Sanders porte la SIG à bout de bras. Et il les a longs (12-11, 7e). Pluta dégaine encore derrière l'arc et marque sous le cercle en provoquant la faute de Mädrich (18-11, 8e). L'international polonais totalise déjà dix points. Eidson et McCord rapprochent les Alsaciens.
Fin du 1er quart-temps : 21-16.

Darrigand écope de sa 4e faute après seulement 3'15" passés sur le parquet. Hajric s'impose par deux fois dans la raquette alsacienne (27-22, 14e). Puis c'est Grudzinski qui fait parler sa puissance (30-24, 16e). Bialek donne dix longueurs d'avance à l'Anwil (36-26, 17e). Smith échoue par trois fois en périphérie. Malgré les efforts de McCord, Woclawek vire en tête à la pause grâce à l'inévitable Pluta (17 points, six fautes provoquées).
Mi-temps : 40-33.

Sanders est omniprésent. Panier plus lancer en prime pour l'intérieur de la SIG (44-40, 22e). La SIG mixe ses défenses. Ce qui n'empêche pas Pluta d'aller par deux fois au lay-up (49-43, 24e). Kurtz, à trois points avec la planche, maintient les Strasbourgeois à distance (52-45, 25e). Cinq points de rang de Mädrich, dont un panier primé, viennent effacer ce débours. La SIG égalise (52-52, 27e). Kurtz ne l'entend pas de cette oreille. Smith répond à Dickel à trois points. Tout reste possible.
Fin du 3e quart-temps : 60-57.

Strasbourg gaspille trois possessions. Grudzinski se montre plus efficace (63-57, 33e). Nissim et Sanders ramènent la SIG à hauteur, Marquis lui donne pour la première fois l'avantage (65-67, 37e). Une claquette du Guyanais parachève un 13-2 en faveur des Alsaciens (67-74, 39e). Dickel tente le tout pour le tout, mais Cooper et Nissim ne tremblent pas aux lancers (15/18 pour la SIG).
Fin du match : 76-85.

R. Sch.

Le succès contre Udine avait été précédé d'une défaite honorable à Chalon, la victoire à Wloclawek d'un revers nettement moins excusable contre Le Havre. Convaincante en coupe ULEB, la SIG est plus friable en championnat. L'Europe doit servir d'exemple.



« Delay » indiquent invariablement les écrans de l'aéroport de Varsovie, hier en début d'après-midi. L'avion qui doit embarquer les basketteurs strasbourgeois jusqu'à Francfort est annoncé avec 1h30 de retard. Ordinateur sur les genoux, Jérôme Navier, l'assistant coach, en profite pour regarder la vidéo de la rencontre entre Le Havre et Clermont.
Soit, respectivement, l'équipe qui a battu la SIG samedi dernier et le prochain adversaire des Strasbourgeois après-demain. « On n'a pas eu de chance quand on les a joués, lâche l'adjoint d'Éric Girard, en parlant des Normands. Quand ils ne mettent pas dedans, ce n'est vraiment pas terrible ». Mais plus que le Havre, c'est Clermont qui intéresse Jérôme Navier. Des Clermontois très adroits à trois points (6/9 dans le premier quart) ce jour-là.

Des militaires en treillis et des cheerleaders blondes comme les blés

Ainsi va la vie des Strasbourgeois. Au lendemain de leur probant succès à Wloclawek (76-85), il leur faut déjà faire la bascule dans le championnat. Avec cette question en filigrane : pourquoi cette équipe convaincante en coupe ULEB pioche-t-elle en ProA ? « La Ligue française est très compétitive, estime Aerick Sanders, encore auteur d'une performance de choix mardi (13 pts, 8 rbds). Mais on a le potentiel pour bien faire et la saison est encore longue ».
A la condition, ajoute l'intérieur de la SIG, « de montrer la même agressivité que face aux Polonais ». Sur le parquet de la Hala Mistrzow, entouré de militaires en treillis et foulé lors des temps morts par des cheerleaders blondes comme les blés - on n'échappe pas à l'imagerie quelque peu surannée des rencontres en Europe de l'Est -, la SIG n'a jamais rien lâché, relevant le fameux défi physique imposé par la besogneuse équipe de l'Anwil.

La SIG a toujours l'étiquette d'équipe à battre

« C'était une équipe physique, mais pas très athlétique. Cela convenait peut-être mieux à certains de mes joueurs, pense Éric Girard. En France, il y a trois, quatre ou cinq Ricains, avec les naturalisés, par club. Ça saute haut, ça court vite ». Le coach strasbourgeois avance une autre explication. « On est peut-être aussi moins scrutés en ULEB ou en Euroligue l'an dernier, où les équipes pensaient que leur seul talent pouvait suffire pour nous battre, que nous ne le sommes dans le championnat ».
Car la SIG, au même titre que Le Mans, autre cador en souffrance, a toujours l'étiquette d'équipe à battre. « Nos adversaires n'ont rien à perdre, jouent une fois par semaine, ont tout le temps de se focaliser sur nous et sortent le match de leur vie. Le Havre était venu à sept pros qui se sont montrés encore plus solidaires. Clermont aussi jouera sans pression. Nous, on aborde chaque match avec l'attente née de notre titre de champion il y a deux ans », précise le technicien alsacien.

Plus décomplexée, plus libérée

En ULEB, la SIG jouerait donc peut-être plus décomplexée, plus libérée. Plus motivée aussi ? « On dispute chaque match pour le gagner, affirme Afik Nissim, qui reste sur une bonne sortie face à Mark Dickel, son coéquipier l'an dernier au Lokomotiv Rostov. Mais c'est vrai que l'Europe constitue un nouveau challenge, avec tout ce que cela représente en termes de motivation. Cela étant, ce ne sera jamais une excuse pour le championnat ».
Les voyages forment la jeunesse, dit-on. « Il faut que l'on se serve de ce genre de match, confirme le coach de la SIG. Que tout le monde soit dans l'impact et la détermination. Et que les cadres se comportent en cadres. Je suis persuadé que cette équipe a un très bel avenir ». Dommage qu'elle ait seulement pris un petit peu de retard à l'allumage.

Régis Schneider

(www.dna.fr)

L'analyse du groupe B:

http://www.ulebcup.com/ulebcup/home/news/i/3397/448/item

On remarquera, notamment, le chiffre relevé par l'auteur de l'article: les remplaçants strasbourgeois ont battu ou égalé les remplaçants polonais, dans tous les domaines: points (48-37), rebonds (29-7), interceptions (7-0) et passes décisives (9-9): signe que la victoire a bel et bien été collective.