PRO A : 28ème journée : SIG - Paris Levalois

DNA du 24 avril 2010

Pro A : la SIG reçoit Paris-Levallois, ce soir (18h)

L'heure de la délivrance ?

Forte des deux victoires glanées lors des trois dernières journées, la SIG a la possibilité, ce soir, de se mettre définitivement à l'abri. Un succès strasbourgeois face au Paris-Levallois, conjugué à une défaite de Dijon, garantirait le maintien en Pro A. La délivrance n'a jamais été aussi proche.
La saison aura donc été agitée jusqu'au bout. Paradoxalement, c'est au moment où la SIG semble avoir retrouvé un peu d'allant sur le terrain que les à-côtés font à nouveau parler d'eux (lire par ailleurs). C'est au moment où Steeve Essart et ses coéquipiers s'apprêtent à franchir en rescapés la ligne d'arrivée du championnat que Roland Ries, maire de Strasbourg, a décrété le retour à la case départ dans le processus de revente du club.

« Une petite marge de sécurité potentiellement plus forte »

Sur le parquet, pour en revenir et ne s'en tenir qu'à des considérations strictement sportives, les Alsaciens ont quasiment assuré leur maintien en s'imposant le week-end dernier à Gravelines (74-85). Quasiment, mais pas définitivement. « Tant que la marge suffisante n'est pas acquise mathématiquement, on ne peut pas parler de ça », relève Frédéric Sarre.
Un mini-championnat à trois, qui réunirait Le Havre, Dijon et Strasbourg, serait en effet fatal à ses protégés. C'est le seul cas de figure qui condamnerait la SIG à l'antichambre, mais il existe et le technicien n'entend pas en faire abstraction. « On est dans la même situation qu'après notre succès contre Orléans, mais avec seulement trois journées au programme. On a une petite marge de sécurité potentiellement plus forte, mais rien n'est acquis. »
David Simon et ses partenaires ont la possibilité, ce soir, de se sauver une bonne fois pour toutes. Il leur faut pour cela battre Paris-Levallois et tabler sur une défaite de la JDA lors du derby bourguignon face à Chalon s/Saône. « J'aimerais qu'on soit capable d'avoir le niveau de jeu, l'exigence et le comportement des matches précédents. On se donnerait ainsi la chance de gagner celui-là », confie coach Sarre.
Les deux victoires décrochées lors des trois dernières journées ne doivent en effet rien au hasard. A chaque fois, la formation strasbourgeoise a fait étalage de qualités qu'elle n'avait données à voir que partiellement auparavant. Dans la dernière ligne droite d'une saison où la vérité d'un jour n'a pas souvent été celle du lendemain, « où on a été, sans arrêt, sous pression », cette constance dans la performance est un appréciable motif de satisfaction pour l'entraîneur. « Le groupe a été mieux dans les attitudes et sur le banc, avec le staff, on a eu la capacité d'amener quelque chose. »
Avec Tremmell Darden, de retour dans le groupe en dépit des soucis de santé de son épouse, Elson Mendy, laissé au repos en début de semaine en raison de son genou gauche, et Thomas Heurtel, arrêté mercredi pour soigner un début d'angine, la SIG va devoir mater une formation francilienne à la lutte pour une place en play-offs. « Ils ont besoin d'une victoire pour garantir leur participation et vont sûrement arriver le couteau entre les dents. »

« A nous de répondre présent pour décrocher cette victoire cruciale »

Le Paris-Levallois de l'indispensable A.D. Vassallo paraît toutefois à la portée de la SIG du mois d'avril. « A nous de répondre présent pour décrocher cette victoire cruciale », lance Frédéric Sarre. Ce n'est vraiment pas le moment de flancher. A défaut d'un point final dans les coulisses, le club peut envisager, ce soir, un salut sportif. Ce serait déjà ça de pris.

Régis Schneider


L'Alsace du 24 avril 2010

Le maintien en ligne de mire pour la SIG

Grâce à sa victoire surprise la semaine passée à Gravelines, la SIG s’est sérieusement rapprochée du maintien. Elle peut faire un pas supplémentaire, voire décisif, en fin d’après-midi à 18 h au Rhénus, face au fringant promu Paris-Levallois, toujours en course pour les play-offs.

Alors que tout semblait réglé en coulisses pour la reprise de la SIG, la décision du maire de Strasbourg Roland Ries de repousser la vente a tout remis en cause (lire L’Alsace d’hier) à trois matches de la fin de la saison. Sur le terrain, les joueurs ont fait, eux, ce que tout un club attendait en s’imposant le week-end dernier à Gravelines.

Une importante victoire qui leur permet d’envisager la fin du championnat, même si rien n’est encore fait, avec une certaine décontraction. Espérons alors, que contrairement à l’extra-sportif, les basketteurs strasbourgeois parviennent à rapidement conclure l’affaire et à ne pas laisser traîner les choses. Fidèle à son habitude, Frédéric Sarre se montrait tout de même prudent à l’heure d’affronter l’escouade parisienne. « Tant qu’on n’a pas la marge suffisante mathématiquement, on ne peut pas parler de maintien. Il y a encore beaucoup de possibilités d’ici la fin de saison. On a certes une petite marge de sécurité mais rien n’est acquis. Bien sûr, on a notre destin entre les mains. Il faut tout faire pour continuer à l’avoir et ça passe par des victoires », précise le coach strasbourgeois.

« Un match sérieux à faire »

En prenant le cas de figure le « plus simple », une victoire alsacienne cette après-midi (18 h) au Rhénus, cumulée avec une défaite dijonnaise contre Chalon/Sâone, devrait permettre à la SIG de valider son billet. Avec deux beaux succès (contre Orléans et Gravelines) lors des trois dernières rencontres, les Strasbourgeois ont prouvé qu’ils pouvaient faire des matches pleins face à des équipes du haut de tableau. « On a un match sérieux à faire et si on est capable de se mettre encore à ce niveau de jeu, on sera en bonne position pour gagner. Dans l’engagement, l’attitude et la tenue, nos derniers matches ont été plutôt bien. J’aurais beaucoup aimé le voir toute la saison », note avec une pointe de regret le technicien bas-rhinois.

De son côté, en s’imposant au Rhénus, le Paris-Levallois peut obtenir sa qualification pour les play-offs. « Ils vont arriver avec beaucoup d’envie et le couteau entre les dents en se rappelant sans doute du match aller (victoire de la SIG à Paris, 79-82). Ils ont une belle occasion à saisir pour aller en play-offs. Globalement, Paris pratique un jeu sympa et j’aime beaucoup ce que fait Jean-Marc Dupraz », ajoute l’entraîneur qui comptera sur tout son groupe même si Elson Mendy (genou) et Thomas Heurtel (grippe) ont connu quelques soucis cette semaine.

Quels que soient les résultats des autres, un succès placerait la SIG dans une position encore plus confortable avant les deux derniers matches de l’année. Fred Sarre le confirme : « Il faut aller chercher cette victoire qui est cruciale. » Le sportif, au moins, aura fait son travail.

Olivier Arnal

Ah y'a un match ?!

Maintien assuré définitivement, voilà une bonne nouvelle !

De retour du Rhénus, on a enfin retrouvé une bonne ambiance dans les tribunes en oubliant les méandres des politiques ce qui était mon souhait.
Ils se sont arrachés dans les 5 dernières minutes: mention spéciale à Mc Cauley et Robertson qui dans les dernières minutes n'a pas fait que de tirer mais a su gérer en provoquant des LF
Enfin une bonne nouvelle: dernier match de gala le 11 mai contre Le Mans

On reste en ProA, on reste en ProA, on reste, on reste, on reste en ProA !!!


Enfin une bonne nouvelle au sein du cauchemar ! On ne peut plus être rejoint ni par Dijon ni par Rouen, contre qui nous avons le GA. Ah, ce 11-0 final ! Digbeu et Roberson : quel joueur, ce type !

Et nous allons maintenant viser la prestigieuse 13e place !

après une 1ère mi-temps exécrable dans tous les sens du terme(balles perdues, pas de défense et pour courroner le tout un arbitrage comme rarement vu au rhénus, d'ailleurs il y en a en particulier qui a réussit à faire péter un cable à essart )
on les a passé au finish avec une meilleure défense, un gros robertson, un très bon digbeu même si les chiffres ne le disent pas(quel dunk sur hamilton!) et aussi quelques cadeaux des parisiens, une bonne ambiance sinon.
bon on reste en PROA c'était pratiquement sur, mais bon l'essentiel était et reste ailleurs.

DNA du 25 avril 2010

Basket-ball / La SIG bat Paris-Levallois (79-71) et se maintient

Sauvés !

La SIG reverra la Pro A à la rentrée. Vainqueurs, dans la dernière ligne droite de la rencontre, du Paris-Levallois (79-71) hier soir, les Strasbourgeois ont définitivement assuré leur place parmi l'élite après la défaite de Dijon contre Chalon. La belle série des dernières semaines ne manque cependant pas d'aviver les regrets.
Cette fois, c'est fait ! Après des semaines à se ronger les ongles, des mois à se faire un sang d'encre et à deux journées de la fin d'un championnat qui s'est apparenté à une longue souffrance, la SIG a décroché, hier soir, le droit de repartir en Pro A à l'automne. Le maintien est enfin dans la poche et, ironie de l'histoire, cet heureux dénouement est intervenu au surlendemain du séisme qu'a constitué le report de la revente du club.

« On savait qu'on n'avait pas le droit à l'erreur »

Deux conditions devaient être réunies pour retrouver l'élite à la rentrée : un succès alsacien et une défaite dijonnaise. Les Strasbourgeois ont commencé par remplir leur part du contrat. Alors que le Wacken s'apprêtait à vibrer pour le premier gala de Pancrase, la SIG a « fighté », pour reprendre une expression chère à son coach, et mis son adversaire KO à la faveur d'un 11-0 dans la dernière ligne droite.
Le succès a été long à se dessiner, mais il est terriblement précieux. « On a redoublé d'efforts pour faire basculer le match, confie Anthony Roberson, top scoreur du soir avec 25 points. On savait que cette rencontre était importante et qu'on n'avait pas le droit à l'erreur ». Il a toutefois fallu attendre la victoire de Chalon s/Saône sur le parquet de la JDA (76-83) pour définitivement éloigner le spectre de la relégation.
A l'heure de commenter le succès de ses troupes, Frédéric Sarre n'avait pas connaissance de ce résultat. Le stratège strasbourgeois n'en a pas moins apprécié le comportement de ses hommes. « On n'a pas lâché alors qu'on aurait pu partir dans les oubliettes à plusieurs reprises. Il y a quelques semaines, dans la configuration d'un match engagé dans la dureté, on n'aurait pas été capable de l'emporter. »
La SIG a porté l'estocade à l'issue d'un « match de traînard » où elle a compté jusqu'à 14 longueurs de retard (19-33, 12e'). Avec un Steeve Essart impérial à la baguette, les Strasbourgeois ont d'abord refait leur retard grâce à une belle abnégation collective, à l'image d'un Tremmell Darden particulièrement intense. « On a perdu confiance à ce moment-là et joué de façon moins agressive ensuite », estime l'intérieur visiteur Rodney Elliott.
Une belle réussite lointaine - 6 sur 10 à trois points dans le troisième acte - a permis aux Alsaciens de gommer leur débours. Et deux pertes de balle ont précipité la chute du Paris-Levallois dans les deux dernières minutes de la rencontre. « Est-ce la pression des play-offs qui fait qu'on pète les plombs à ce moment-là ?, s'interroge Jean-Marc Dupraz, l'entraîneur francilien. On a manqué de maturité et ça ne pardonne pas contre une équipe qui voulait prendre ce match à tout prix ».
Six points de Roberson, un rebond défensif de Darden et un panier en back door de Mc Cauley ont validé le sauvetage strasbourgeois. Hormis un déchet récurrent aux lancers-francs, les Alsaciens ont récité une partition très propre dans le sillage de leurs dernières sorties. « Statistiquement, on est dans les clous partout », relève d'ailleurs Frédéric Sarre.

En avril, la SIG a épinglé trois membres du Top-8

En avril, la SIG a donc successivement épinglé Orléans, Gravelines et le Paris-Levallois, trois membres du Top-8. De quoi attiser les regrets. « Quelque part, oui, c'est décevant », sourit coach Sarre. Ce n'est pas le moindre des paradoxes d'une soirée où la SIG a sauvé sa tête et en même temps prouvé qu'elle est passée à côté d'une saison autrement plus intéressante.

Régis Schneider

Victime d'une fracture - avec déplacement - du nez vendredi, Sacha Giffa sera opéré demain. Le « Shaker » n'en a pas moins parfaitement tenu sa place hier.


Roberson a montré la voie

Pas loin de la rupture en première mi-temps, la SIG a eu le mérite de ne jamais lâcher. Volontaires et combatifs, les Strasbourgeois ont aussi pu compter sur un Roberson clutch en seconde période (19 de ses 25 points).
DIGBEU. - 20' de temps de jeu ; 3 points ; 1/3 aux tirs (33%), dont 0/1 à 3 pts ; 1 LF sur 1, 1 rebond, 3 passes décisives, 1 balle perdue, 1 interception, 3 fautes. Évaluation : 5
Pas toujours très heureux en attaque mais impliqué en défense, l'ancien de l'ASVEL peut et doit apporter plus. Un panier bonifié précieux en fin de match.
HEURTEL. - 8' de tps de jeu ; 0 pt ; 0/1 aux tirs (0%), dont 0/1 à 3 pts ; 1 pd, 2 bp, 1 fte. Éval. : -2
Le côté spectaculaire de son jeu s'accompagne parfois d'un (inévitable ?) déchet.
MENDY. - 8' de tps de jeu ; 4 pts ; 2/3 aux tirs (67%) ; 0 LF sur 3, 3 rbd, 1 pd. Éval. : 4
Le jeune intérieur n'a pas hésité à ferrailler sous le cercle face aux imposants gabarits parisiens, avec une certaine réussite. Maladroit aux lancers.
ESSART. - 32' de tps de jeu ; 2 pts ; 1/2 aux tirs (50%), dont 0/1 à 3 pts ; 4 rbd, 7 pd, 1 bp, 2 int. Éval. : 13
Le meneur de la SIG s'est taillé la part du lion hier en terme de temps de jeu. Son coup de sang (justifié) contre l'arbitrage a galvanisé les troupes. Sobre et efficace (7 passes).
Mc CAULEY. - 23'30" de tps de jeu ; 12 pts ; 5/9 aux tirs (56%), dont 1/2 à 3 pts ; 1 LF sur 2, 8 rbd, 2 pd, 1 bp, 2 int, 2 fte. Éval. : 18
Ses bonnes mains lui ont permis de tirer son épingle du jeu en attaque. De la présence au rebond.
ROBERSON. - 31'45" de tps de jeu ; 25 pts ; 8/17 aux tirs (47%), dont 5/10 à 3 pts ; 4 LF sur 4, 6 rbd, 2 bp, 1 int, 2 fte. Éval. : 21
Serré de près après deux réussites consécutives à trois points en 1'30", l'ancien des Knicks a ensuite connu une réussite aléatoire dans son exercice favori. Gêné par la défense de Vassallo, il a parfois forcé, mais ses onze points dans le 3e quart ont maintenu la SIG à flot. Décisif en prime dans le money time.
DARDEN. - 28'15" de tps de jeu ; 8 pts ; 4/12 aux tirs (33%), dont 0/4 à 3 pts ; 10 rbd, 3 bp, 2 int, 1 fte. Éval. : 9
Touché par un problème familial, l'ailier américain s'est battu comme un lion, apportant, comme à son habitude, son écot des deux côtés du terrain (10 rebonds). Très présent en défense sur Vassallo.
GIFFA. - 18'45" de tps de jeu ; 11 pts ; 4/6 aux tirs (67%), dont 3/5 à 3 pts ; 1 rbd, 1 pd, 2 bp, 1 int, 2 fte. Éval. : 10
Vite pénalisé par les fautes en première mi-temps, le « Shaker » a remis le nez à la fenêtre en seconde période à coup de trois points.
SIMON. - 29'45" de tps de jeu ; 14 pts ; 6/10 aux tirs (60%) ; 2 LF sur 5, 4 rbd, 3 pd, 4 bp, 1 int, 2 ctre, 2 fte. Éval. : 13
On sait le pivot US capable de dominer en attaque lorsqu'il en montre l'envie. Simon avait envie hier, il a dominé. CQFD. Sa maladresse aux lancers ternit son (bon) bilan. A parfois eu du mal à contenir Hamilton.

Simon Giovannini


SIG 79 Paris-Levallois 71

Rhenus Sport. 4 700 spectateurs. Arbitres : MM. Jeanneau et Perier, Mlle Julien. Quart-temps : 17-28, 21-13 (mi-temps : 38-41), 24-21 (62-62), 17-9 (79-71).
- SIG : 31 paniers sur 63 tirs (49 %), dont 9 sur 24 à trois points (38 %), 8 LF sur 15 (53 %), 38 rebonds (Darden 10) dont 13 offensifs, 18 passes décisives (Essart 7), 10 interceptions, 17 balles perdues, 13 fautes. Essart 2, Roberson 25, Digbeu 3, Giffa 11, Simon 14, puis Heurtel, Mendy 4, Mc Cauley 12.
- PARIS-LEVALLOIS : 28 paniers sur 69 tirs (41 %), dont 5 sur 18 à trois points (28 %), 10 LF sur 10 (100 %), 39 rebonds (Elliott 11) dont 16 offensifs, 12 passes décisives (Karangwa et Elliott 3), 7 interceptions, 18 balles perdues, 14 fautes. Ball 9, Aka 4, Vassallo 21, Hamilton 15, Elliott 10, puis Albicy, Karangwa 6, Prowell, Jean-Baptiste Adolphe 6.

Le tandem Vassallo - Hamilton (10 points), bien secondé par Elliott au rebond, permet au PL de faire la course en tête (6-12, 5e'). Vassallo (11 pts dans ce quart) insiste, Elliott griffe à deux reprises à 6,25 m et les Franciliens s'échappent (15-28, 10e'). Fin du 1er quart : 17-28.
L'écart grimpe à 14 unités après deux réussites de « MJBA » sur la ligne de réparation (19-33, 12e'). En dépit d'un peu de précipitation dans les relances, de déchet aux lancers et d'un arbitrage calamiteux, la SIG grignote son retard grâce aux efforts de la triplette Darden, Mc Cauley et Mendy (32-35, 18e'). Le métier d'Essart remet - presque - les compteurs à zéro (38-39, 20e'). Mi-temps : 38-41.
Elliott profite des oublis défensifs strasbourgeois pour regonfler le matelas visiteur (38-47, 22e'). Quatre paniers primés, dont trois au crédit de Giffa, permettent à la SIG de rester au contact. Libéré du marquage de Vassallo, Roberson enquille à son tour. La troisième réussite extérieure du sniper US, juste avant la sirène, est synonyme d'égalisation. Fin du 3e quart : 62-62.
Les deux équipes ne se lâchent plus d'une semelle dans le money time (68-68, 36e', puis 71-71, 38e') jusqu'à ces deux pertes de balle parisiennes. La SIG, avec un impeccable Roberson, termine par un 11-0 et s'envole vers une victoire capitale. Fin du match : 79-71.

R. Sch.


L'Alsace du 25 avril 2010

SIG : la délivrance

Au terme d’un combat intense, la SIG est parvenue à prendre le meilleur en toute fin de match sur Paris-Levallois hier soir au Rhénus (79-71) : une belle victoire qui offre le maintien aux Strasbourgeois.

Il n’est pas encore 20 heures lorsque Frédéric Sarre se présente en conférence de presse. La SIG vient de remporter un beau succès (79-71) face à Paris-Levallois, promu et candidat au top 8, en match avancé de la 28 e journée de Pro A. Pourtant, même s’il s’avoue forcément « satisfait par ce bon résultat », le coach strasbourgeois n’aborde pas un grand sourire. En effet, pour que la soirée soit entièrement réussie, il lui faut attendre le résultat de Dijon qui reçoit Chalon-sur-Saône, puisqu’une défaite du premier offrirait à coup sûr le maintien à son équipe. « De toute façon, il ne fallait compter que sur nous-mêmes et on l’a fait », souligne le technicien. « On n’a jamais lâché ce match et les garçons ont vraiment eu une réaction intéressante comme depuis plusieurs rencontres. »

Dans la soirée, Fred Sarre a sans doute appris avec plaisir le revers de la JDA face à son voisin chalonnais (76-83). Avec désormais trois victoires de plus que les deux relégables — Dijon et Rouen — à deux journées de la fin, l’affaire est donc pliée pour des Alsaciens redevenus combatifs. Un maintien mérité pour une formation strasbourgeoise qui vient de signer trois beau succès (Orléans, Gravelines et donc Paris) lors des quatre dernières journées.

Un début de match raté

Ce sont pourtant les visiteurs qui rentrent le mieux dans cette partie. Angel Vassallo est omniprésent (18 points en 20 minutes) et le promu francilien contrôle parfaitement le tempo en profitant d’une grande réussite sous le cercle. Logiquement, l’écart monte pour passer au-dessus de la barre des dix points (15-28 à la 9 e, 23-35 à la 14 e). Attentistes au départ, les Strasbourgeois choisissent ce moment pour passer la vitesse supérieure. En moins de trois minutes, les coéquipiers de Sacha Giffa vont refaire leur retard (32-35 à la 17 e). Déjà peu inspiré jusque-là, le trio arbitral va réchauffer l’ambiance du Rhénus avec quelques coups de sifflet malheureux, réussissant même l’exploit de faire sortir Steeve Essart de ses gongs. Une faute technique contre Alain Digbeu viendra ensuite conclure ce festival en même temps que la première période : 38-41 pour Paris-Levallois.

Un maintien acquis de haute lutte

Si le promu démarre mieux la deuxième mi-temps (41-49 à la 22 e), l’adresse extérieure de Sacha Giffa (trois paniers de suite à trois points) et d’Anthony Roberson permet aux Alsaciens de ne pas se laisser distancer (57-58 à la 27 e). Mieux, ils recollent au score sur un shoot venu d’ailleurs de ce même Roberson (62-62 à la 30 e). Comme il était dit que ce bon match, plein d’intensité, se jouerait dans les derniers instants, les deux formations se retrouvent toujours au coude à coude à 120 secondes du terme (71-71).

A 1’35’’ de la fin, les Strasbourgeois prennent l’avantage pour la première fois depuis la première minute de jeu sur deux lancers francs de Roberson (73-71), une nouvelle fois décisif avec 25 points. Dans une ambiance des grands soirs, la SIG ne sera plus rejointe et signe du même coup son dixième succès de la saison, synonyme d’un maintien acquis de haute lutte après une saison difficile.

Olivier Arnal

françois a écrit:après une 1ère mi-temps exécrable dans tous les sens du terme(balles perdues, pas de défense et pour courroner le tout un arbitrage comme rarement vu au rhénus, d'ailleurs il y en a en particulier qui a réussit à faire péter un cable à essart )
on les a passé au finish avec une meilleure défense, un gros robertson, un très bon digbeu même si les chiffres ne le disent pas(quel dunk sur hamilton!) et aussi quelques cadeaux des parisiens, une bonne ambiance sinon.
bon on reste en PROA c'était pratiquement sur, mais bon l'essentiel était et reste ailleurs.

François, l'arbitre qui a réussi à faire péter un cable à Essart n'est pas Bardera comme je l'ai dit hier soir par erreur, mais Perrier en fait...
Sinon en première mi-temps, il faut quand même noter un réveil de la Sig vers la fin, ce qui leur a permis de bien recoller.
Ensuite, ben quand on défend un minimum ça marche! SUrtout quand Roberson est chaud et que ses prises de responsabilités en fin de matchs sont couronnées de succès.
Je tiens à souligner les bonnes perfs de Digbeu et Essart qui ne mettent que 5 points à deux, mais qui ont vraiment apporté de l'énergie et de la défense!

Tout a été dit sur ce matche, je tiens juste à signaler un manque total de respect des arbitres envers Digbeu surtout Perrier dont l'attitude était des plus provocatrices, demandant à plusieurs reprises à Digbeu de ce mettre devant lui et de le regarder droit dans les yeux les 2 hommes étant presque tête à tête comme s'ils allaient en venir aux mains.

Digbeu n'est pas respecté comme un Foirest ou un Julian par exemple, faut dire qu'il jouit d'une sale réputation auprès des arbitres et qu'il n'a pas sa langue dans sa poche.

Maintenant qu'il n'y a plus rien à gagner ni à perdre, on peut faire tourner l'effectif et voir ce que les jeunes sous contrat peuvent faire dans l'optique de la saison prochaine
Ah mais oui j'oubliais, notre seul joueur sous contrat pour l'an prochain est Digbeu !

DNA du 26 avril 2010

Basket-ball / Frédéric Sarre revient sur le maintien de la SIG en Pro A

« Fédérés sous la menace »

Au lendemain de la victoire contre Paris-Levallois, synonyme de maintien, Frédéric Sarre hésite entre le soulagement et les regrets. Pour l'entraîneur strasbourgeois, les trois victoires lors des quatre dernières sorties, contre des équipes de la première moitié de tableau, attestent du potentiel qui était celui de la SIG cette saison.

- Quel sentiment vous anime au lendemain de cette victoire (79-71) contre Paris-Levallois, synonyme de maintien en Pro A ?
- C'est évidemment le soulagement qui prédomine. J'aurais vraiment été très peiné si on n'avait pas maintenu le club. C'est le minimum que l'on pouvait faire, même si ce n'était pas gagné compte tenu de notre calendrier. Et quand le nombre de matches se réduisait et qu'on était dans une situation de plus en plus délicate, on pouvait ressentir une forme d'anxiété et de pression.
Malgré une saison difficile, malgré toutes les interrogations, les mecs ont été capables d'aller chercher ce qu'il fallait pour éviter la descente. Ils ont été capables d'avoir une cohérence répétée sur plusieurs matches, ce qui était à la fois le seul moyen de s'en sortir et ce qui nous a tant manqué cette saison.

« Cette équipe avait la potentialité pour tutoyer les play-offs »

- En avril, la SIG présente le deuxième bilan de Pro A, à égalité avec Roanne et Chalon. Seul Cholet, avec quatre victoires en quatre matches, a fait mieux. Ces trois succès ont en prime été décrochés contre des équipes qualifiés pour les play-offs ou en passe de l'être. Cette série a de quoi alimenter les regrets...
- Ça signifie que cette équipe avait la potentialité pour, au moins, tutoyer les play-offs, pour combattre pour autre chose que pour le maintien. Au niveau statistique global, on a considérablement réduit, durant cette période, le pourcentage offensif d'équipes au rendement plutôt cohérent dans ce domaine. J'ai toujours dit qu'on gagnerait des matches dès lors qu'on arriverait à avoir une stabilité défensive plus forte. Parce que le pouvoir offensif, on l'avait.

- Comment expliquez-vous que cette équipe soit transfigurée depuis un mois ? La peur du vide a-t-elle joué ?
- Les gars se sont sans doute fédérés sous la menace. Je pense que les garçons, même si beaucoup d'entre eux ont aussi des objectifs individuels, ont compris qu'ils n'avaient rien à gagner à continuer dans le registre qui était le leur, mais tout à perdre. Ça s'est ressenti sur le terrain. On a vu moins de situations d'isolement ou de relâchement collectif. Quand on commence à se passer la balle, à jouer avec l'idée de développer du basket pour le partenaire, on propose un jeu plutôt alerte et sympa. Il aurait évidemment été intéressant d'avoir cette démarche plus tôt.

- Pourquoi la mayonnaise justement n'a-t-elle pas pris plus tôt ?
- Parce que la juxtaposition des objectifs individuels ne l'a pas permis. Dès lors que les individus pensent plus à eux-mêmes, au détriment du groupe, pensent d'abord à se servir avant de donner, les objectifs collectifs ne peuvent s'accomplir. Seule la menace de la relégation a agi comme une prise de conscience. Le basket qu'on prône depuis le début et les mecs sont, eux, restés les mêmes.

« Ce serait plutôt bien si on pouvait dépasser l'ASVEL... »

- La saison a été compliquée à tous les étages. Et même si elle n'est pas encore terminée, quel bilan en dressez-vous ?
- Le bilan, je le ferai à la fin des matches. Même si on s'est mis à l'abri et qu'on ne peut plus espérer grand-chose, il faut qu'on continue à jouer avec l'envie qui a été la nôtre quand on était au bord du précipice. J'aimerais terminer avec un total de douze victoires plutôt que de dix. Ce serait plutôt bien si on pouvait dépasser l'ASVEL ou terminer à sa hauteur... (sourire)

- Votre contrat se termine en juin. Si l'incertitude concernant la direction même du club n'est toujours pas levée (lire ci-contre), seriez-vous disposé à rempiler en Alsace la saison prochaine ?
- Mes envies n'ont pas d'importance dans l'immédiat. Ça ne veut pas dire que je n'en ai pas, mais les souhaits que je peux avoir ne peuvent venir qu'après les décisions qui seront prises plus haut.

Propos recueillis par Régis Schneider


L'Alsace du 26 avril 2010

Le nouveau visage de la SIG

Grâce à trois victoires lors des quatre derniers matches, la SIG a sauvé, avec la manière, sa tête en Pro A. En affichant un nouvel état d’esprit lors de cette fin de saison, les Strasbourgeois peuvent aussi nourrir quelques regrets.

Les deux derniers matches de la saison – à Poitiers samedi prochain et face au Mans, le 11 mai au Rhénus — se joueront donc pour du beurre. Le scénario de la 28 e journée de Pro A, disputée ce week-end, a tourné, une fois n’est pas coutume, en faveur d’une SIG de nouveau conquérante. Quelques heures après avoir remporté de haute lutte son duel face au Paris-Levallois (79-71) samedi en fin d’après-midi, les basketteurs strasbourgeois ont pu assister en « spectateurs » à la défaite de Dijon contre Chalon-sur-Saône, qui les éloigne définitivement de la menace d’une relégation dans l’enfer de la Pro B.

Après des mois d’incertitude, les hommes de Frédéric Sarre peuvent pousser un grand ouf de soulagement. Pourtant, le 27 mars dernier, à l’issue d’une médiocre défaite en prolongation (97-95) sur le parquet de la lanterne rouge dijonnaise, les Alsaciens n’en menaient pas large. Avec un calendrier compliqué et une très courte avance sur la zone rouge, l’inquiétude pouvait logiquement se lire sur les visages bas-rhinois. Quatre matches, et surtout trois victoires, plus tard – sur Orléans, Gravelines et Paris-Levallois, c’est-à-dire trois équipes du top 8 -, tout a radicalement changé. Le maintien est désormais en poche et l’état d’esprit affiché par la formation strasbourgeoise depuis plusieurs semaines fait plaisir à voir. « La victoire contre Paris est satisfaisante en ce qui concerne le résultat mais elle l’est aussi dans la manière. Il y a quelques semaines, ce genre de match, dans la dureté, où on était parti un peu trop loin, on n’aurait pas été capable de revenir. Ce soir (samedi), les gars ont « fighter » et ont vraiment tout donné », confirme Fred Sarre. Ce « nouveau visage » laisse d’ailleurs des regrets au coach alsacien. « Dans l’attitude, l’engagement et la tenue, nos derniers matches ont été plutôt bien, j’aurais aimé le voir toute la saison », disait-il avant cette rencontre face au promu francilien.

« C’est décevant »

Après la prestation de son équipe samedi, le son de cloche est diamétralement le même, et oscille encore entre soulagement et déception : « Il fallait se battre pour aller chercher l’objectif du club, mais c’est aussi pour ça que c’est décevant… ça aurait été bien aussi de le faire pendant les play-offs. » Comme un symbole, la défense alsacienne, longtemps décriée, a retrouvé une vraie cohérence. Longtemps la moins hermétique de Pro A, elle n’a encaissé que 73,7 points en moyenne lors de ses quatre dernières sorties. Tout sauf un hasard. « Défensivement, on est bien mieux cadré. C’est forcément plus difficile pour nos adversaires de nous mettre des points et les matches sont alors beaucoup plus jouables pour nous », constate tout simplement le technicien bas-rhinois qui a vu son équipe gagner une place au classement (13 e).

La SIG va pouvoir terminer cette saison ô combien compliquée à tous les étages – et en coulisses, tout est à refaire avec le report de la vente du club – sans la pression du résultat et s’offrir, du même coup, un vrai match de « gala » au Rhénus face au Mans, le dauphin du leader choletais, pour la dernière journée, le 11 mai prochain.

Olivier Arnal


20 Minutes du 26 avril 2010

Paris tenu pour la SIG qui décroche son maintien

Une leçon de maintien. Samedi soir après la victoire de la SIg contre le Paris Levallois (79-71), Frédéric Sarre a refusé d'évoquer le maintien du club strasbourgeois en Pro A. Car il n'était pas assuré mathématiquement tant que Dijon n'avait pas joué. La défaite bourguignonne passée (83-76 face à Chalon), il a avoué, hier, son « soulagement. Compte tenu du déroulement, c'était la seule chose qu'on pouvait espérer. »
Contre Paris, Anthony Roberson a une nouvelle fois été le meilleur artilleur strasbourgeois (25 points dont 11 dans le troisième quart temps). L'arrière a été bien secondé par David Simon, Ben McCauley et Sacha Giffa (14, 12 et 11 points).
« L'objectif maintenant est de terminer la saison avec 12 victoires plutôt que 10. Nous n'avons plus rien à aller chercher, mais on se doit de finir de belle manière, annonce Frédéric Sarre. On jouera notre rôle jusqu'au bout contre Poitiers et Le Mans pour ne pas bâcler le championnat. » Car les Pictaviens jouent une place dans le Top 8 et les Manceaux le premier rang de la Pro A.F. H.

Regrets

La fin de saison de la SIG laisse des regrets à Frédéric Sarre car lors des 4 derniers matchs, les Strasbourgeois ont battu 3 équipes du Top 8. « Le soulagement est teinté de déception car avec plus d'intelligence collective, de constance, on n'en aurait pas été à attendre le résultat d'une autre équipe pour se maintenir. »

Résumé du match et interviews

http://www.alsace20.fr/video.php?id=956