Bilan avant Noël

Avec 12 victoires en 23 matchs cette saison, la SIG présente un bilan presque équilibré à la trêve. Négative en Coupe Uleb (3 défaites d'affilée), la tendance se révèle plus souriante en Pro A. A deux matchs de la fin du cycle aller, la formation d'Eric Girard – qui reste sur une série de 4 victoires de rang – est même virtuellement qualifiée pour la Semaine des As, réservée aux huit premiers.
« Entre la blessure de Lonnie Cooper et des défaites qui se sont accumulées [7 sur les 11 premiers rendez-vous domestiques], le groupe aurait pu exploser, indique le coach alsacien. Notre état d'esprit nous a permis d'éviter pas mal d'écueils. »

Girard refuse toutefois de se projeter sur la fin de saison : « On est dans les clous par rapport aux objectifs de départ. Mais je botte en touche par rapport aux limites du groupe, puisque l'on n'a jamais évolué au complet et que le championnat a clairement monté de niveau. »

Girard n'a l'air qu'a demi-satisfait

On est dans les clous par rapport aux objectifs de départ

Oui... ceci permet quand même de constater l'indiscutable régression de la SIG entre cette saison et la précédente.

Les objectifs de départ? avoir 7 défaites en 15 matchs?
Pas mal et très ambitieux évidemment!
C'est très loin encore d'être une réussite cette saison, même un semblant de réussite j'ai du mal à l'apercevoir....

Disons que Girard avait du prévoir les difficultés du début de saison, liées pour une grosse part au profond renouvellement de l'effectif. J'imagine qu'il considère que l'on fera une meilleure seconde partie de saison.

A part la victoire à l'ASVEL et celle contre Pau au début de saison, il n'y a eu aucune grosse perf, car gagner à Bourg par ex n'est certes pas facile, mais un calibre comme se veut la SIG ne doit pas y avoir spécialement peur, ni gagner face à Cholet ou Reims

Basket-ball La SIG rebondit (source l'Alsace)

Après un début de saison raté, le groupe d’Eric Girard reste en phase avec ses objectifs à la faveur d’un redressement en Pro A, malgré un effondrement en coupe ULEB.

Sur la ligne de départ cette saison, quelques jours avant le premier match de sa série de 23 disputés en 3 mois, les ambitions de la SIG correspondaient bien aux moyens réunis par l’un des cinq plus gros budgets hexagonaux : une qualification pour les As, qui devait préparer un futur en play-off à la fin du printemps 2007, une présence au 2e tour de la coupe ULEB, ainsi qu’une « aventure en coupe de France », aux dires du président Jérôme Christ, « une épreuve qui n’a jamais réussi à la SIG. »
L’effectif renouvelé à 90%, avec le seul capitaine John McCord comme vestige de l’ère précédente, inspirait une certaine confiance. La suite immédiate se révélait néanmoins très décevante. La blessure du meneur Lonnie Cooper, une défaite inaugurale à domicile face à Roanne (84-87), et l’ombre du doute s’immisçait. La glissade durait plus de six semaines, entamée avec 4 défaites en 5 matches de pro A et un seul succès contre un Pau aussi fantomatique.
Le retour sur les parquets de Cooper ne suffisait pas à redresser la barre. L’ancien de… Pau enchaînait les piteuses prestations. La SIG se situait au 13e rang et l’ombre de la saison 2002-2003, celle que le club strasbourgeois avait achevée à une humiliante place de lanterne rouge de Pro A, commençait à planer sur le Rhenus. « Mais je savais que les excuses qu’on avançait étaient bonnes », rappelle le coach Eric Girard, à l’heure de faire un break. « On se retrouve dans un championnat dont le niveau s’est élevé. Les promus n’ont rien à voir avec Rouen et Brest la saison passée. Des équipes ont compris que garder ses bons joueurs valait mieux que d’en chercher de nouveaux. Mais malgré les difficultés, le groupe n’a pas explosé. Le bilan n’est pas si mal que ça ».
Un tel jugement se nourrit d’une série de quatre, entamée face à Gravelines (82-65), d’un bilan positif en cette trêve (8 victoires, 7 défaites) qui permet d’espérer une qualification in extremis pour les As, tandis que, malgré trois défaites de rang, le ticket pour les 8es de Coupe ULEB est quasiment validé. Aujourd’hui, la SIG est donc dans les clous, sans toutefois que sa situation soit miraculeuse sur le plan comptable.

Le verdict du coach
En une phrase, Eric Girard donne un verdict sur la demi-saison de ses individualités.
Lonnie Cooper : « Il confirme tout le bien que je pensais de lui depuis qu’il est revenu à son vrai niveau. »
Gauthier Darrigand : « Un début au-delà de nos espérances, une suite en deçà, une fin, blessé. »
Elson Mendy : « Un garçon attachant et pro, qui réussira en gardant son état d’esprit .»
Claude Marquis : « Un nouveau club, un nouveau rôle, un nouveau staff et une montée en régime linéaire.»
Aerick Sanders : « L’art de l’efficacité dans la discrétion. »
Michael Smith : « Des hauts, des bas, comme tout shooteur, en espérant qu’il y aura plus de hauts après la trêve. »
Afik Nissim : « Une période d’adaptation bénéfique à un championnat qu’il retrouve, mais qui a changé. »
John McCord : « McCord fait du McCord et on a bien besoin de lui. »
Chuck Eidson : « La révélation que certains ont visiblement oubliée pour le All Star Game. »
Dirk Mädrich : « Il a mérité sa revanche, il est au début d’une longue route. »

Très juste les petites phrases d'Eric Girard, elles résument parfaitement les joueurs!

j'aime bien els réponses de Girard, pas de choses cachées, meme sur Smith qui pour l'instant a plutot cotoyé le bas que le haut !

Oui il résume bien les individualités en une phrase

Un baromètre à la hausse

Pénalisés par les blessures en début de saison, les Alsaciens vont beaucoup mieux depuis quelques semaines et sont en mesure d'atteindre les premiers objectifs de la saison, en championnat comme en coupe d'Europe.

Et dire qu'avec ces 12 succès en 23 matches, les Alsaciens ont atteint la trêve de Noël avec une balance victoire/défaite un souffle plus favorable que l'an passé. A pareille époque l'année dernière, la SIG championne de France en titre avait remporté huit de ses quatorze matches de championnat, mais avait fait moins bien en Euroligue : seulement trois succès pour cinq défaites, soit un bilan global de 11-11.

Certes, la Coupe ULEB est une compétition moins relevée que la ligue des champions du basket mais être dans les mêmes clous que l'an passé à pareille époque relève déjà d'une sacrée performance pour une SIG qui avait très mal engagé son affaire.


Un choix « qui me reste toujours en travers de la gorge »
Petit rappel des faits. Après une deuxième partie de saison intéressante avec une troisième place de saison régulière, la SIG perd son titre à Nancy en juin 2006, en demi-finale des play-offs. Sans Giffa ni McCord, blessés et pas remplacés. Un choix « qui me reste toujours en travers de la gorge », déplore Éric Girard, l'entraîneur alsacien. Ce match en Lorraine sonne la fin du groupe sacré un an plus tôt face à ces mêmes Nancéiens.
Ricardo Greer fait ses valises pour Pau. Son frère Jeff, décevant en play-offs, part pour le championnat israélien. K'Zell Wesson signe à Bamberg, John Linehan à Nancy. Personne ne retient Ondrej Starosta, qui part effectuer des essais en NBA avant d'aller en LEB (Pro B espagnole). Crawford Palmer et Stanley Jackson arrêtent leurs carrières. Même le joueur emblématique d'Éric Girard, Aymeric Jeanneau, quitte le club pour s'engager avec Villeurbanne.
Seul John McCord décide de prolonger son bail, Sacha Giffa, blessé depuis le mois d'avril, est toujours sous contrat. Enfin Elson Mendy signe son premier contrat pro.


Un déclic pour une équipe qui n'attendait que cela

La SIG doit recruter vite et bien. Le groupe constitué est séduisant sur le papier : un ancien international, Claude Marquis, un ancien MVP du championnat allemand, Chuck Eidson, un serial shooteur, Mike Smith, sans oublier le chouchou du Rhenus, Afik Nissim. Aerick Sanders, affronté en coupe d'Europe, les jeunes Gauthier Darrigand et Dirk Mädrich complètent cette équipe emmenée par Lonnie Cooper, l'ancien maître à jouer de Pau.

La présaison se passe admirablement bien. Les résultats confirment la polyvalence du groupe, ses aptitudes défensives semblent réelles. Seul souci, Cooper est embêté par des douleurs récurrentes au talon.
Et puis à la veille du match contre Roanne, le château de cartes ne résiste pas une énorme bourrasque : Cooper est à nouveau blessé et doit être opéré. La SIG s'incline à domicile.

Les Alsaciens n'y arrivent pas et perdent quatre de leurs cinq premiers matches. « Jouer sans le meneur titulaire, avec une équipe aussi largement reconstruite, ce n'était vraiment pas évident », rappelle Éric Girard.
Surtout, le retour de Cooper après seulement trois semaines ne change pas la donne. Le meneur américain multiplie les contre-performances. Il n'est pas loin de la sortie quand il s'échappe enfin de sa coquille. Un déclic pour une équipe alsacienne qui n'attendait que cela.
« Il a été très fort mentalement, il le fallait pour revenir comme il l'a fait », reconnaît aujourd'hui le coach strasbourgeois. « Il a toujours eu le soutien du groupe, mais ce n'était vraiment pas facile pour lui ». Bien lancée en coupe ULEB (quatre victoires en cinq matches), la SIG trouve le rythme en championnat. Gagne quatre rencontres de suite pour revenir dans le top 8 et postuler pour un ticket à la Semaine des As.
« Avec un peu plus de chance, on serait même tout proche de la quatrième place », souligne Éric Girard. « Et si on négocie bien la reprise, on pourra la viser. Après tout, si on gagne les deux matches qui nous restent sur la phase aller, on aura le même bilan que l'an passé... »


« Nous avons un peu de retard, mais pas tant que cela»

Toujours en course pour participer aux 8es de finale de la coupe ULEB malgré trois défaites consécutives, la SIG sait qu'elle sera plus forte sur la deuxième moitié de la saison, pour peu que la scoumoune la lâche enfin. Le retour de Sacha Giffa lui apportera ce surcroît d'expérience, de vice en défense, qui lui ont parfois manqué.

« J'ai beaucoup de respect pour ce groupe, conclut coach Girard. Cette première partie a été très dure mentalement et l'équipe a eu plusieurs fois l'occasion de craquer. Elle ne l'avait jamais fait avant ce dernier match à Venstpils. Aujourd'hui, nous avons certes un peu de retard (sur les meilleurs) mais pas tant que cela... » Et la saison est encore bien longue.

Cette article résume bien le déroulement de cette saison et aborde meme un peu la saison dernière.