Uleb Cup 7 ème Journée : Kazan - SIG

DNA du 18 décembre 2007

L'ambition strasbourgeoise
La SIG reste sur six victoires lors de ses sept derniers matchs. Ce soir, devant 7 000 supporters acquis à la cause tatare, ils tenteront de décrocher un dernier succès avant la trêve de Noël.
De notre envoyé spécial à Kazan
Gavril Derjavine, célèbre homme politique et poète russe né à Kazan en 1743, écrivait : « Les serres que guide le sort n'épargnent nulle créature ; entrés dans le lieu d'où jamais l'on ne sort grands et petits aux vers s'étalent en pâture (*). »
Ces quelques vers, les basketteurs de Kazan espéraient bien les appliquer (sportivement s'entend !) à leurs adversaires pendant toute la présente saison. Favori logique de la poule, disposant d'une armada sans égale, l'équipe russe semblait vouloir tout écraser sur son passage.

« C'est une équipe qui a deux visages »

Un peu comme quand, en 2003-2004, le club tatar avait écrasé toute opposition pour remporter son premier titre, la FIBA Europe Ligue, après avoir dominé Le Havre parmi tant d'autres avant et après avaient dû rendre les armes (voir également ci-contre).
Contre toute attente, depuis le début de leur campagne européenne - comme d'ailleurs en championnat - ils ont pourtant bien du mal à transformer leur adversaire en pitance pour lombrics. Leur salle fétiche, leur « chaudron » (traduction de "Kazan") n'est plus cette citadelle imprenable ou un sportif normalement constitué perd tout espoir sitôt qu'il a avancé un orteil.
Khimki Moscou et le Lokomotiv Rostov en championnat de Russie, Turow en coupe ULEB ont démontré que la forteresse était loin d'être imprenable cette saison. Pire, dans cette même coupe d'Europe, Hapoel Jérusalem a humilié Unics en passant près de 40 points (107-68) à des Russes méconnaissables.
« C'est une équipe qui a deux visages, estime Éric Girard. Lequel va-t-elle présenter contre nous. Le pire, ou bien le meilleur, comme à Den Bosch où elle l'a emporté de 35 points ». Cette victoire aux Pays-Bas permet au passage aux Russes de continuer à espérer se qualifier pour les 1/16es de finale. ce qui serait bien le minimum pour une équipe présentée comme l'un des prétendants à la victoire finale.

« On veut donner un dernier coup de collier»

Mais pour cela, les Russes ne peuvent plus se permettre de commettre le moindre faux-pas à domicile. Une donnée qui incite l'entraîneur de la SIG à faire profil bas. « On est ambitieux, bien sûr, on veut donner un dernier coup de collier, faire le maximum pour gagner un match qui constituerait un gros joker. Il ne faudra tout de même pas oublier que nous ne jouerons pas notre qualification ici. »
« Et si d'aventure cela tournait mal, il faudra éviter de prendre un éclat. A l'aller, nous l'avions emporté de 12 points. Si on pouvait au moins préserver le goal average, on l'aurait sur une deuxième équipe après Jérusalem ».
Pour y parvenir, les Strasbourgeois devront en tout cas démontrer qu'ils ont appris à voyager. Ils l'ont déjà prouvé en championnat, en s'imposant à Dijon et Gravelines, pas encore en coupe d'Europe où ils restent sur deux raclées, à Turow puis Zadar.
Ce soir, la manière sera presque aussi importante que le résultat.

Cyril Tromson
(*) extrait de « Sur la mort du Prince Mestscherski »

Au complet
Pour leur dernière sortie de l'année, les Strasbourgeois seront au complet. John McCord (mollet), donné comme incertain après le match de Hyères-Toulon, sera bien présent. Hier il s'est entraîné normalement lors de la première séance d'entraînement de la SIG, se montrant aussi vocal et enthousiaste que toujours.

Aux souvenirs de Shannon
Né à Miami, diplômé de l'université de Floride, Eddie Shannon a débuté sa carrière professionnelle en Suède avant de démontrer toute sa classe aux commandes de Perm. Avec le club d'Ural Great, il avait éliminé Kazan pour atteindre la finale du championnat de Russie.
Dans la mémoire d'Eddie Shannon, la Russie occupe une place à part. Avant tout et surtout parce que c'est aux confins de l'Oural que le petit meneur de jeu a démontré toute l'étendue de son talent. Ensuite parce que c'est un pays... froid.
« Très très froid », en tremble encore le natif de Miami, ravi que le séjour de la SIG se passe dans une relative douceur, entre -7° hier au lever du jour et -1° au plus chaud de la journée.

Contre le voisin

Question basket en revanche, la température n'a rien à envier aux plus huppés championnats continentaux. « Perm, c'est la meilleure équipe avec laquelle j'ai évolué. On est arrivé en finale du championnat, de la coupe, c'était extraordinaire. »
Eddie sort alors d'une brillante saison première saison professionnelle avec Plannja Lulea, dans le confidentiel championnat de Suède. « Là-bas aussi il faisait froid », rigole Shannon, mais question basket les deux pays n'ont évidemment rien à voir.
Au niveau de la langue non plus. « En Russie, ce n'était pas facile. Autant en Suède la plupart des gens parlent anglais mais là... J'ai appris quelques mots, bonjour, merci... et sinon, je passais par mes coéquipiers. »
Il s'exprime avant tout sur le parquet et conduit sa formation jusqu'en demi-finale du championnat 2002-2003. Perm affronte alors le « voisin » - les distances deviennent vite relative dans un pays aussi vaste - de Kazan. « Ce n'était pas loin, c'était un des rares déplacements que l'on ne faisait pas en avion ».
Perm remporte ses deux premiers matchs à domicile, puis s'incline à deux reprises dans la capitale tatare.
« On a joué le dernier match chez nous, c'était de la folie pure chez les supporters. On a gagné et on est allé en finale affronter le CSKA Moscou. On a perdu, comme on s'est incliné en coupe de Russie, contre le même adversaire. Mais je suis encore en contact avec certains dirigeants et tous me disent que c'était cette année la plus belle équipe que le club ait connu ».

Plus chaud

A la fin de la saison, Eddie envisage de prolonger son bail, mais la proposition d'Udine le fait changer d'avis. « Je serais resté avec plaisir, mais c'était une très très bonne proposition. Et puis il fait plus chaud en Italie ! » Il reste trois ans sur la Botte avant de remettre le cap à l'est, à Ventspils et enfin de poser ses valises à la SIG, cette saison.
« A Strasbourg, ce n'était pas très facile au début. Il a fallu que j'apprenne mon rôle. Je ne voulais pas en faire trop parce qu'il y a beaucoup de joueurs talentueux dans l'équipe mais en faire tout de même assez, pour jouer mon jeu ».
Beaucoup plus à l'aise depuis un mois, le meneur de 30 ans retrouve ce rôle de leader qu'il a toujours occupé par le passé. Vendredi contre Toulon, c'est lui qui a demandé le dernier ballon, provoqué la faute de Colson - « il y a contact mais franchement, siffler ça à deux secondes de la fin, c'est inutile », reconnaît-il - et marqué le lancer de la victoire.
Ce soir, c'est encore sur un succès qu'il a envie de partir en vacances. Histoire de se rappeler aux bons souvenirs de tout un pays, avant de partir goûter à quelques jours de repos bien mérités. Chez lui, dans la douceur de Miami.

C.T.

Indiscrétions
PÉRIPLE. - Partis dimanche à 17h de la Cour de Honau pour l'aéroport de Francfort, les Strasbourgeois ont rejoint leur hôtel au petit matin, 8h, heure locale (6 h heure française). C'était le seul vol direct (avec stop à Samara, à 30 minutes de Kazan) de la journée.
CHAUDRON. - En russe, Kazan (ou Qazan en langue tatare) signifie chaudron. Ce soir, l'Arena Basket Hall, une superbe enceinte de 7 000 places aux sièges verts et rouges - les couleurs du Tatarstan - méritera bien ce qualificatif.
LAVRINOVIC. - Darjus Lavrinovic, le meilleur joueur d'Unics, était bien présent hier à l'entraînement des Russes. Une nouvelle pas rassurante jusqu'à ce que Sacha Giffa et Afik Nissim partent aux nouvelles. En fait, le pivot lituanien, blessé depuis deux mois, vient simplement de reprendre et ne jouera pas ce soir.
VLADIVOSTOK. - Les joueurs de la SIG ne sont pas les seuls basketteurs hébergés au « Palace Hotel » de Kazan. Vladivostok est actuellement en pleine tournée dans l'Oural. Pour éviter de multiplier les déplacements, le club de la ville la plus à l'est de Russie regroupe ses matchs à l'extérieur, sur une dizaine de jours à chaque fois.
PETROVIC. - Aco Petrovic, qui a remplacé Antanas Sireika sur le banc de l'Unics, connaît bien Afik Nissim. Le coach serbe était au commandes du Lokomotiv Rostov lors de la demi-saison que Nissim a passée en Russie. Il ne parlait pas russe ni anglais, ce quine facilitait pas vraiment la communication.
GENTIL. - Issife Soumahoro bloqué à Strasbourg pour des examens, c'est Dominique Gentil qui a effectué le déplacement en Russie. C'est sa première apparition dans le groupe.
APPLAUDISSEMENTS. - Éric Girard et Jérôme Navier sont déjà venus à Kazan, avec Le Havre. C'était lors de la saison 2003-2004 et les Russes alignaient, déjà, une équipe somptueuse emmenée par le duo lituanien Stombergas-Zukauskas.
Après quelques péripéties - un bus qui se « trompe » d'itinéraire et se retrouve au centre ville en pleine heure de pointe -, l'équipe française avait livré une superbe bataille pour s'incliner de quelques points.
Le public russe avait néanmoins apprécié le spectacle et applaudi copieusement les Normands pour la qualité de l'opposition.

C.T.

L'Alsace du 18 décembre 2007

Basket-ball Traquenard pour la SIG
La SIG boucle aujourd’hui (17 h) son année en Russie, du côté de Kazan, pour le compte d’une coupe ULEB où son hôte a déçu, sans avoir dit son dernier mot.

A priori, la SIG n’a guère de raison de se faire une montagne de sa virée à 720 kilomètres à l’est de Moscou. Au cours de sa période balbutiante, la bande à Éric Girard, dont Bernard King faisait encore partie, avait enregistré la victoire face à Kazan comme une bouffée d’oxygène salvatrice pour éviter le naufrage complet.
Accessoirement, contre les supposés gros bras de sa poule I de coupe ULEB, l’équipe strasbourgeoise fait bonne figure. Victorieuse donc de l’équipe tatar à l’aller, elle a dominé Jérusalem au regard de la double confrontation livrée aux Israéliens et peut afficher un bilan équilibré grâce à son comportement dans ce qui s’est apparenté jusqu’à présent aux sommets de sa campagne européenne.
L’ultime source d’optimisme tient dans l’état des troupes à la veille du retentissement de la cloche qui marque le début de courtes vacances. « John McCord est opérationnel », rassure le coach strasbourgeois depuis l’orient lointain. « Il reste un coup de collier à donner. On va tout faire pour gagner. Puisque l’on est là, autant donner le maximum ».
Au détour de cette dernière phrase, on aura décelé quelques raisons de s’inquiéter. Il y a tout d’abord le bilan général à l’extérieur. La SIG en a pris deux bonnes durant ses pérégrinations continentales (-24 à Zgorzelec, -29 à Zadar), n’a jamais gagné en trois déplacements européens et se retrouve aujourd’hui dans un environnement qui ne permet guère de se rassurer. Les températures extrêmes ont beau ne pas être au rendez-vous – Jérôme Rosenstiehl, le directeur sportif, appréciait hier un thermomètre qui ne descendait pas sous les – 10° -, il fait nuit noire à 15 heures, là où le soleil se lève à 9, et Tariq Kirskay et ses copains sont entourés d’un voile mystérieux depuis le changement intervenu au poste de coach, le 9 décembre.

« Treize heures de voyage, ça use »
« Nous n’avons reçu aucune cassette et nous ne connaissons donc pas leurs systèmes », regrette ainsi l’entraîneur strasbourgeois. « Mais on connaît leurs individualités. Et puis on a pu se comprendre pourquoi ils présentent deux visages depuis le début de la saison : 13 heures de voyage, ça use ». Partis d’Alsace dimanche soir, Nissim, Pettway, Giffa et les autres ont donc passé l’essentiel de leur temps à se reposer et à s’adapter à quelques sensibles changements.
« L’important est de ne pas céder à la démobilisation », souligne Jérôme Rosenstiehl. « Il est toujours difficile de garder les joueurs sous pression alors que derrière il y a les vacances et que l’on se retrouve dans un environnement hostile et lointain. Mais j’ai le sentiment que tout le monde a conscience de la belle occasion qui se présente ». Rééditer la leçon de maîtrise du 13 novembre dernier, au Rhenus, avec un adversaire pris à la gorge et sans solution pour une victoire fort sereine (78-66) correspondrait à un grand bonheur pour la SIG.
Dans l’incertitude la plus totale pour la suite, ce qui n’a rien de surprenant au regard de son bilan parfaitement équilibré pour l’heure (3 victoires, 3 défaites), celle-ci glisserait, en cas de victoire, quelques orteils dans l’entrebâillement de la porte qui mène au top 32 de l’épreuve. En même temps, elle obscurcirait sensiblement l’avenir de Kazan dans la compétition. Sans hypothéquer ses chances de phase finale en cas de défaite, elle a l’occasion d’écarter l’un des « épouvantails de la poule au début de la compétition », qui aurait bien du mal à survivre à une deuxième défaite à domicile. « On pensera peut-être à un moment dans le match au panier average, mais on l’aborde pour gagner », conclut Éric Girard. Si ses protégés y parvenaient, il y aura des raisons supplémentaires d’apprécier, très bientôt, quelques feux de cheminée. La SIG européenne tente ce soir de se lever à l’Est.

François NAMUR

Sur ce lien tous les matchs des équipes françaises en stream et pas moyen de trouver le notre.
Impossible de trouver la chaine Russe TVN qui rediffuse la rencontre sur la toile

http://soccer-live.pl/transmisje.php?id=koszykowka

Le match n'est pas diffusé à la radio je suppose?

mais il semblerait que le live sur le site de l'uleb fonctionne

4 min 11-5
5 balles perdues dont 3 Obasohan et 2 fts Pettway

On a connu meilleure entame

oh là là !
21-7 et un e eval en ce moment de 30 à....-5 !!!

On est en train de prendre très cher!

Je suis sûre qu'il faut laisser passer l'orage et qu'on refera notre retard peu à peu

Eddie a écrit:Le match n'est pas diffusé à la radio je suppose?

J'essaye même plus tellement que la couverture radio est pauvre...

On fait un concours de pertes de balle ?

elson mendy est sur le parquet! C'est le moment ou jamais qu'il nous montre ce qu'il sait faire, et 24-10

ranking 32 à - 2 ! Comique !

p'tit louis a écrit:elson mendy est sur le parquet! C'est le moment ou jamais qu'il nous montre ce qu'il sait faire, et 24-10

Girard est déjà démoralisé?

Déjà 10 balles de perdues

dejà fini: 2mn 46 le temps de faire souffler un pote! 30-18 afik enfin

On a gagné combien à l'aller ?

8 ou 9 euh,tu crois au miracle? 39-20 pour l'heure..

p'tit louis a écrit:dejà fini: 2mn 46 le temps de faire souffler un pote! 30-18 afik enfin

Et une ligne de stats complètement vierge! Au moins, il n'a pas une éval négative!

Jack a écrit:On a gagné combien à l'aller ?

+12 je crois. C'est ce qu'il y avait écrit dans la presse.

ne l'accablons pas! c'est bien de le faire se frotter à des calibres pareils! et 41-26,2/2 de gautier à 6,25

en effet 78-66 au 1er match! et là 43-28

On peut encore largement préserver le goal-average. Le 3ème QT va être crucial comme bien souvent.

On s'est pris un éclat de 14 pts dans le 1er QT, mais au 2ème on tient tête aux russes, donc tout est encore faisable.

On est battu dans tous les secteurs 1 passe décisive sur la mi-temps, il faut tenter de sauver le panier-average

Là où on pêche, c'est sur les balles perdues (13 à 8 ) et un peu sur l'adresse. Kazan shoote à 68% à 2 pts, ça ne va pas durer tout le match, ou alors c'est opération porte ouverte à la SIG.
Et bien sûr, une seule passe décisive, c'est assez pitoyable.

les russes guère mieux 6 passes dec.pour 45 points,curieux..

Et 8-0 pour débuter 53-28

Bon bah ça repart bien!

Je ne veux plus voir le désastre, je vais me coucher. Mais j'espère qu'on va retrouver nos valeurs, notre adresse, notre jeu. On ne peut pas finir l'année comme ça.

Allez les gars!