Uleb Cup 2ème Journée : SIG 78- KAZAN 66 !!!

DNA du 12 novembre 2007

Entre craintes et espoir
Le débat est ouvert entre la sérénité dégagée en interne et un entourage pas forcément rassuré. Des carences poussent au scepticisme. Leur éventuel caractère momentané entretient l'espoir.
Dans les semaines à venir, la SIG doit se mettre à l'abri. Mais elle ne veut, ne peut s'en contenter, même si elle se gardera de fixer le moindre objectif.
Elle a acquis ses victoires face à des adversaires, Clermont et un Chalon diminué, dans l'impossibilité de tenir la distance. Ballottée à chaque fois pendant un quart d'heure, elle a su limiter la casse pour ne rien compromettre. Mais on n'ose imaginer tels débuts de match face à des équipes plus consistantes.
La SIG ne pourra éternellement reposer sur Sacha Giffa et John McCord, admirables, mais tauliers avant tout. Dans le jeu, il faut d'autres leaders, or l'influence d'Eddie Shannon paraît limitée, sans parler du fantôme Bernard King (voir ci-contre). Aaron Pettway sera précieux, mais sans avoir la stature d'un patron dans la raquette.
C'est leur rôle, Éric Girard et Sacha Giffa, balayent ces motifs de doute. « L'équipe commence à se trouver, assure le « Shaker ». On a tout de même joué face à trois MVP (enfin, ex-MVP). Il faut voir que l'équipe a bien tourné avec Gauthier (Darrigand), Aaron, Rob (Lewin). Si tout le monde poursuit dans une progression linéaire, on va faire mal. Le travail paie toujours. Regardez Gauthier. »
Pour Éric Girard, les difficultés rencontrées sont imputables à la spécifité des Chalonnais, contraints de parachuter l'ailier Rowan Barrett au poste 4, mais contrariant les intérieurs strasbourgeois, forcément moins mobiles.

« Quand ils auront compris que ce sont les standards »

Le coach préfère mettre en avant les 11 balles perdues seulement et les 20 passes décisives, y voyant des avancées dans le jeu et du grain à moudre pour marteler son message auprès de ses hommes. « Quand ils auront compris que ce sont les standards à avoir, on ira mieux. » Le collectif, on vous dit !
Éric Girard poursuit en volant au secours de son meneur. « Eddie, il a dû beaucoup scorer pour compenser la blessure de Houston, l'inefficacité de Lewis, et là, on lui demande de changer progressivement de rôle, de redistribuer le jeu. »
Il parle de luxe en évoquant l'heureuse évolution de Gauthier Darrigand, estime Pettway « avec qui les gars commencent à jouer, plutôt opérationnel », applaudit son capitaine John - « le grand père a encore été énorme » - et attend logiquement plus d'Afik Nissim.
L'un dans l'autre, la SIG pense que c'est uniquement une question de temps. Ce jusqu'à la tête du club. «Le président a été exceptionnel, se félicite Éric Girard, au bout de sa semaine en notre compagnie (à Paris, puis Jérusalem). Ce fut un élément clé. Il a vu que l'équipe travaille, qu'elle est dans le vrai. Le club est derrière nous. La direction est sereine. »
Puissent les événements à venir entériner cette sérénité intérieure et du coup rassurer l'extérieur.

Rémy Sauer

Le cas King
Voir arriver un Bernard King en forme très moyenne, la SIG assumait volontiers, tablant sur le standing du bonhomme. Après tout, le physique, ça se travaille. Sauf que trois semaines ou presque plus tard, la situation n'a guère évolué. Or, Franck Kuhn en a remis bien d'autres en selle.
D'où une sortie sans concession d'Éric Girard à son sujet samedi soir. « Le cas problématique, c'est King. Il n'a pas l'attitude d'un joueur qui arrive, qui doit être dynamique, enthousiaste. Au bout de 8 minutes, j'ai fait les comptes (soit un tir, raté de surcroît, une interception, et c'est tout). Et encore, 8 minutes, c'était beaucoup. Moi, je ne me fie pas au cursus ou au tatouage sur le ventre. Ce qui compte, c'est le terrain. »
L'entraîneur strasbourgeois n'était pas loin d'ironiser à propos des douleurs au genou invoquées par le joueur dès qu'on lui impose d'indispensables séances de rattrapage. Le joker médical de Kevin Houston serait-il déjà en sursis ? La SIG peut-elle brûler un nouveau joker sur ce coup-là (après Pettway, il lui en reste deux, jusqu'au 28 février) ? Sachant que l'absence de Houston, opéré mardi, risque de se prolonger bien au-delà du 21 décembre, pourquoi pas.

R.Sa.

20 Minutes du 12 novembre 2007

La SIG se relève

Séduisants dans le jeu depuis plusieurs semaines, les hommes d'Eric Girard (11es) ont concrétisé ces progrès par un succès crucial face à Chalon-sur-Saône (92-82), samedi soir au Rhenus Sport. C'est seulement leur deuxième victoire en sept journées de Pro A. Et elle a été longue à se dessiner : l'Elan chalonnais a mené à la marque jusqu'à la 23e minute, moment choisi par Sacha Giffa (23 points) pour inscrire l'un de ses quatre paniers primés (46-44). Appuyés par John McCord (8 points, 10 rebonds) et Aaron Pettway (14 points), l'intérieur tricolore et la SIG n'ont ensuite plus lâché le morceau (80-65, 35e).

« Nous avions grandement besoin de ce succès, souligne le président Jérôme Christ. On sent une nette amélioration dans notre jeu collectif [20 passes samedi]. Cela nous donne confiance pour la suite du championnat. » Mais avant de se déplacer à Vichy, surprenant 3e de Pro A samedi prochain, place d'abord à la réception de l'armada russe de Kazan, demain (20 h 30) en Coupe Uleb.

J. S. - ©2007 20 minutes

L'Alsace du 12 novembre 2007

SIG La galère n’est pas finie
Victorieuse de Chalon samedi (92-82), la SIG n’en est pas pour autant tirée d’affaire. Les prochaines semaines s’annoncent aussi compliquées que révélatrices.

On a d’abord laissé une large part aux satisfecit, inspirés du bonheur rare de l’avoir emporté. La SIG a su décrocher, face à Chalon, samedi, quinze jours après avoir battu Clermont, une deuxième victoire d’affilée à domicile. « On savait qu’on allait revenir », a certifié Sacha Giffa, l’incontestable MVP du combat. « Il nous fallait tenir dans les quatre petits matches de 10 minutes face à une équipe qui aligne trois anciens MVP de la Pro A (Guice, Barrett et Rogers). Cette victoire montre que si on arrive à être linéaire, on peut faire mal cette saison ». L’international français avait quelques raisons de s’enflammer après les 23 points, soit son plus gros total en Pro A depuis qu’il a débarqué à Strasbourg, et le beau 4 sur 7 réussi à 3 points.
Lucide, le « shaker » a mis en valeur dans son discours la bonne contribution de Darrigand et de Pettway, « avec qui on s’est efforcé de jouer ». Mais l’importance de ces rotations, auxquelles on peut d’ailleurs ajouter un McCord une nouvelle fois de gala samedi, interpelle. Et s’il a mis en valeur « les standards qu’on doit avoir cette saison », qui font la part belle au collectif comme le ratio de « 11 ballons perdus pour 20 passes décisives », s’il a vanté l’environnement d’un club qui « est derrière nous », Eric Girard n’en a pas oublié pour autant de mettre le doigt là où ça continue de faire mal.

Un King problématique
Dans un effectif de 10 pros reconfiguré à 2 postes, un n’apporte toujours pas les garanties liées à l’aura dont il bénéficiait à son arrivée, l’autre ne semble jamais être arrivé alors que son contrat a débuté depuis le 25 octobre.
Recrutés en même temps, Aaron Pettway et Bernard King ne peuvent pas vraiment envisager les mêmes perspectives alsaciennes. Il ne fait aucun doute que le contrat du premier, qui se termine jeudi, sera certainement prolongé jusqu’à la fin de saison. Quant au second, il est prié de monter d’intensité pour ne pas subir le même sort que l’étoile filante Jai Lewis. « Son cas est problématique », indique Eric Girard à propos du pigiste médical de Kevin Houston. « On attend de l’enthousiasme de sa part. Je l’ai sorti au bout de 8 minutes. Et à un moment, dans ce type de match, on est bien obligé de voir l’efficacité ». Avec une interception, une faute provoquée et un tir manqué, on ne peut pas considérer sa production comme gigantesque. En délicatesse avec un genou opéré, il n’est que l’ombre du joueur apprécié à l’ASVEL voilà deux ans et demi. Sa réputation et son passé ne lui permettront pas de passer Noël si son rendement devait rester dans ces tristes proportions.
Le cas Shannon ne manque pas non plus de contrarier, même si le staff technique se montre bien plus indulgent à son égard. Une semaine après avoir été dominé par Milisavljevic à Paris, quatre jours après avoir été incapable d’arrêter Curry à Jérusalem, l’ancien de Ventspils a subi de plein fouet l’un des derniers feux du vieillissant Rogers. « Il doit changer de rôle », explique Eric Girard. « On lui a demandé de scorer après l’échec Lewis. Maintenant, on lui demande d’organiser. Mais je ne suis pas inquiet ». Les deux victoires strasbourgeoises ont tout de même correspondu aux deux plus faibles temps de jeu du meneur. Ce n’est pas une source de conclusion définitive, simplement un appel à ce qu’il hausse son niveau. Parce qu’à partir de demain, la SIG se lance dans un sacré rallye…

François Namur

DNA du 13 novembre 2007

Une montagne à gravir
Sur la lancée de son succès contre Chalon/Saône, la SIG fait ce soir ses grands débuts à domicile en coupe ULEB face aux Russes de Kazan, grandissimes favoris de cette poule, voire de l'épreuve. Une montagne à escalader en somme.
Éric Girard donne de la voix. La séance d'entraînement touche à sa fin. Et les basketteurs strasbourgeois planchent sur la zone. « Protect your house sir ! » (*), intime alors l'entraîneur à l'attention des « maillots noirs » chargés de défendre.

« C'est du lourd à tous les étages »

Un mot d'ordre qu'il serait de bon ton d'ériger en devise ce soir pour les grands débuts à domicile en coupe ULEB. Requinquée par le succès face à Chalon/Saône, un succès dont Éric Girard n'entend toutefois pas se gargariser - « C'était important de gagner, mais ce n'est pas un exploit non plus, c'est même relativement logique » -, la SIG se lance en effet ce mardi à l'assaut de la montagne Kazan et de son avalanche de stars.
Demi-finaliste de l'épreuve la saison dernière, l'Unics est le grand favori de la poule et paraît une nouvelle fois taillé pour aller loin dans cette compétition.« C'est du lourd à tous les étages, résume coach Girard. Kazan, c'est un gros morceau avec le meilleur joueur du dernier championnat de France (Kirksay), un ancien MVP de Pro A (McCullough) et des joueurs qui viennent d'être sacrés champions d'Europe. Il y a de la taille, du physique, de la dureté et de l'expérience ».
Mais l'armada n'est pas invincible et peine pour l'heure à donner la pleine mesure de son potentiel. Une victoire après prolongation contre Zadar pour les trois coups en ULEB, un début de championnat mitigé, les coéquipiers de Kirksay alignent des prestations en forme de montagnes... russes évidemment. « On n'est pas à 100 % de nos possibilités, mais ils ne sont peut-être pas à leur meilleur niveau non plus », constate Éric Girard qui se rappelle être passé tout près de l'exploit là-bas, il y a quatre ans, avec Le Havre.
Ayant raté de peu le coche à Jérusalem la semaine dernière, la SIG n'entend pas faire office de simple faire-valoir dans une rencontre qui exhalera un parfum d'Euroligue. « Il faut que l'on joue crânement notre chance, répète le stratège strasbourgeois. A nous de montrer qu'on peut encore monter d'un cran, qu'on peut les tenir le plus longtemps possible. Avec l'euphorie qui, pour l'instant, nous fait encore défaut, mais viendra avec les grosses performances, on peut essayer de créer un exploit ». Car Éric Girard le sait - et le sent - bien, « elle va venir cette victoire référence ».

« On a vu de belles choses ici depuis trois ans »

Le coach de la SIG n'oublie pas non plus que son équipe a quasiment toujours fait bonne figure au Rhenus Sport en coupe d'Europe, lorsqu'elle n'y a pas tout simplement réussi quelques coups retentissants. « On n'a quasiment jamais pris de grosse volée et on a toujours fait honneur au maillot et au basket, dit Éric Girard. On a vu de belles choses ici depuis trois ans, battu beaucoup de grosses équipes ou au moins fait jeu égal avec elles ».
Alors pourquoi ne pas remettre ça, se souvenir de ces belles choses donc, faire à nouveau vibrer les travées du Rhenus et en prime « créer une identité d'équipe sur ce match-là » ? Messieurs, plus que jamais, « protect your house ! ».


Régis Schneider
* « Défendez votre maison, messieurs ! »

Giffa touché
Il a été énorme samedi face à Chalon/Saône (23 pts, 24 d'évaluation). Hier matin, Sacha Giffa a écourté la séance d'entraînement en raison d'un dos douloureux. L'ailier-fort strasbourgeois tiendra sa place ce soir, mais « il sera peut-être un peu diminué », avance coach Girard.

Gare au géant tatar
Kazan a peiné pour dominer Zadar (90-87 après prolongation) mercredi dernier en ouverture de la coupe ULEB. Privé de Darjus Lavrinovic et de Marko Tusek, le vice-champion de Russie peine à trouver sa vitesse de croisière.
STEVENSON. - Les supporters de la SIG rêvaient de venir l'applaudir au Rhenus, mais Jarod Stevenson a préféré quitter la Russie pour la douceur de Girone, en Espagne. Le héros du titre de champion de France de Pro B en 1998/99 a été remplacé cet été par Tariq Kirksay.
INDISPENSABLE. - Il a démarré doucettement, dans la foulée d'un Euro-2007 achevé en queue de baleine. Mais depuis quatre matches, Tariq Kirksay est devenu l'homme clé de Kazan. Dimanche contre le Spartak, il est resté 32' sur le parquet, inscrivant 17 points pour bien aller avec ses 10 rebonds et 6 passes. Mercredi face à Zadar, il a compilé 15 points, 10 rebonds et 6 passes. Devant quelques dizaine de supporters qui viendront spécialement de Nancy, il espère bien briller.

De McCullough à Makkalou

SAVANOVIC. - Attention, cet homme est dangereux. Formé à la rude école du FMP Zeleznik Belgrade, Dusko Savanovic est arrivé à Kazan il y a deux ans. L'année dernière, il a peiné à trouver sa place dans la rotation, mais le départ de Ksystof Lavrinovic, puis la blessure de son jumeau Darius lui donnent cette saison l'occasion de montrer toute l'étendue de son talent.
Meilleur marqueur d'Unics depuis le début de la saison, cet intérieur fuyant de 2,04m tourne à 15,7 points et 5,5 rebonds en 26' de jeu. Sa patte à 3 pts peut occasionner de gros dégâts : 47% de réussite et près de 5 tentatives par match. Meilleur marqueur russe pour l'ouverture de la coupe ULEB (20 points).
MAKKALOU. - Sharif Dzahmal Makkalou, qui portera ce soir le n°24, connaît bien la Pro A. En 1997/98, Jean-Denys Choulet, alors coach de Gravelines, fait confiance à ce meneur de poche fraîchement sorti de Pittsburgh. Jerry McCullough - entre-temps converti à l'islam - termine meilleur marqueur de Pro A et est élu MVP.
Il passe ensuite par Ankara, par la CBA, revient à Pau en 2000/01 le temps d'être sacré champion avant de partir en Italie (Cantu, Varese, Milan). L'an passé, il a disputé l'Euroligue avec le Cibona Zagreb avant de signer cette saison, à 34 ans, à Kazan.
CHAMPION. - Sacré champion d'Europe cet été avec la Russie, Nikolay Padius n'est qu'une solution de rechange en club (5,7 pts en 14' de temps de jeu moyen en Superligue russe, seulement 9' mercredi contre Zadar en ULEB). C'est dire la richesse de l'effectif russe, qui peut compter sur 13 joueurs, en attendant le retour de Lavrinovic.
ARMADA. - Entre Joseph Forte, maître à jouer de Sienne l'an passé, Sergei Chikalkin, le « divin chauve », version tatare, les intérieurs roumain Virgil Stanescu (12 points, 9 rebonds en 19' face à Zadar) et slovène Marko Tusek (blessé et incertain pour ce soir), l'entraîneur Antanas Sireika ne manque pas de solutions. Mercredi, Forte n'a ainsi joué que 6'. Son 1/4 aux tirs n'a pas vraiment plu au coach lituanien.

Moins de 80 points

ZADAR. - Pour leurs débuts en coupe ULEB, les Russes se sont pourtant fait peur. A domicile face à une formation de Zadar peut-être sous-côtée, Kazan a dû recourir à une prolongation pour s'imposer 90-87. « Nous voulions empêcher Kazan de prendre l'initiative, de creuser l'écart, commentera Aleksandar Petrovic, l'entraîneur croate. En deuxième mi-temps, nous avons shooté avec plus de réussite et nous sommes revenus ». Dominé au rebond, Zadar a aussi profité du manque de réussite des Russes (43% à 2 pts, 30% à 3 pts).
80. - Trois équipes sont parvenues à vaincre Kazan depuis le début de la saison. Le Dynamo Moscou Region a infligé sa plus lourde défaite au club tatar (90-70) lors de la 2e journée du championnat. Le leader invaincu Khimki est ensuite venu s'imposer dans la salle de l'Unics (75-78). Enfin le Lokomotiv Rostov, l'ancien club d'Afik Nissim, est venu gagner (77-83), il y a deux semaines. A chaque fois, Kazan a marqué moins de 80 points. Quand l'adversaire de la SIG ce soir a dépassé cette marque, il s'est en revanche à chaque fois imposé.

Cyril Tromson

Vilnius en tête »
Face à Chalon/Saône, il a confirmé son incontestable montée en régime. Gauthier Darrigand attend Kazan avec impatience.
- Comment appréhendez-vous la venue de Kazan, sans conteste la plus forte équipe de cette poule ?
- C'est du lourd ! Mais c'est aussi notre premier match en ULEB à la maison. Alors, il faudra qu'on joue sans complexe. Je garde en tête le match contre Vilnius où, là aussi, on n'avait rien à perdre. Faut qu'on leur montre qu'on est chez nous. Et ce dès l'entame. On est souvent encore trop timoré en début de rencontre...
- A titre personnel, vous restez sur plusieurs bonnes sorties et deux excellents matches au Rhenus. Avez-vous le sentiment d'avoir franchi un palier ?
- Je me sens bien, c'est vrai, et je joue plus libéré. Je commence par bien défendre, par faire des choses simples. Et après, dans le match, je prend tout ce que l'on me donne. Je n'hésite pas à m'envoyer un surplus de travail individuel aussi. Les résultats m'encouragent à continuer dans ce sens, c'est bien.
(Éric Girard passe à cet instant-là. « Gauthier, la force dans les cheveux ! », plaisante le coach)
- Le succès face à Chalon n'a pas balayé tous les doutes. Que manque-t-il encore à la SIG pour décoller ?
- La hiérarchie met un peu de temps à se dessiner. Et on n'a peut-être pas encore trouvé les cinq joueurs qui vont bien ensemble. Parfois, on a un cinq défensif, mais qui n'est pas très performant en attaque, parfois l'inverse. On cherche encore le cinq qui soit efficace des deux côtés du terrain. A nous de trouver cet équilibre.

Recueilli par R. Sch.

Pas là pour faire briller »
D'Éric Girard à propos de Bernard King.
« Bernard a du mal à comprendre sa situation. Il veut tout de suite jouer beaucoup et briler pour avoir un contrat à Noël. Il faut qu'il comprenne qu'on n'est pas là pour faire briller un joueur ».
(L'agent US du joueur avait d'ailleurs téléphoné au coach de la SIG samedi à l'issue du match face à Chalon/Saône pour s'étonner que son poulain ait si peu joué).

20 Minutes du 13 novembre 2007

La SIG d'un sommet à l'autre

Une semaine après avoir cédé sur le fil chez l'Hapoël Jérusalem (74-73), les coéquipiers du spectaculaire pivot américain Aaron Pettway affrontent l'autre grand favori de la poule I, ce soir (20 h 30) au Rhenus Sport. Face à l'armada russe de Kazan - demi-finaliste de cette Coupe Uleb et finaliste de son championnat la saison passée -, les Alsaciens n'auront rien à perdre. « C'est une équipe de stars, physique et expérimentée. C'est du lourd à tous les étages, avec le meilleur joueur de Pro A l'année dernière (l'ex-Nancéen Tariq Kirksay). Elle devrait aller loin lors des phases finales, avance le coach strasbourgeois Eric Girard. Mais depuis trois saisons, on a toujours rivalisé avec les grosses cylindrées européennes dans notre salle. On en a même battu plusieurs. J'ose donc croire que l'on peut créer l'exploit, à condition que l'équipe se lâche et trouve de l'euphorie. Si on arrivait à prendre ce match-là, ce serait un joker pour la suite de la compétition. »

Toujours à la recherche d'un match référence depuis le début d'une saison poussive (deux succès, cinq défaites en championnat de France), la SIG se voit offrir une belle occasion de passer un cap. D'autant que la suite de son programme s'annonce chargée, avec cinq déplacements pour seulement deux réceptions dans les trois prochaines semaines. « J'ai hâte que notre calendrier de fou prenne fin pour y voir plus clair », souligne Eric Girard, tout en rappelant que « chaque année, la Coupe d'Europe nous a permis de franchir un palier »

Jérôme Sillon - 2007 20 minutes

Bernard King cherche ses repères

Débarqué en Alsace voilà deux semaines en tant que pigiste médical de Kevin Houston, l'arrière américain peine à trouver ses marques. S'il s'en est bien sorti mardi dernier en Israël, contre Jérusalem (9 points, 6 rebonds), son rendement en Pro A est insignifiant avec 7 points, 3 rebonds et 4 passes accumulés en trois matchs et 46 minutes passées sur le parquet. Samedi soir contre Chalon-sur-Saône (victoire 92-82), Bernard King (26 ans) est même passé au travers, rendant une feuille de statistique vierge.

« Vu son talent, il est capable de faire des choses intéressantes. Mais il n'a pas encore compris qu'à Strasbourg, on veut faire briller le collectif, pas un joueur », argumente son coach Eric Girard. L'ancien Villeurbannais, lui, avoue chercher « la solution pour aider l'équipe. A l'Asvel, c'était différent, car j'avais plus de libertés. Là, j'essaie de m'adapter et de me faire une place dans le groupe. » Arrivé en retard physique et en délicatesse avec un de ses genoux, ce n'est que lorsqu'il sera à 100 % que le vrai King devrait donner sa pleine mesure.

J. S. - 2007 20 minutes

L'Alsace du 13 novembre 2007

Basket-ball SIG : la montagne russe
Parce qu’elle n’a rien à perdre, ce soir à 20 h 30 à domicile, face à Kazan, l’un des favoris de la Coupe ULEB, la SIG a tout à gagner pour sa première européenne à domicile.

Ils auraient tort de ne pas en profiter. Lancés dans un début de saison rendu stressant par un contrariant enchaînement de défaites, les joueurs de la SIG peuvent se consacrer sans appréhension à un sommet dans sa grisaille automnale. La victoire face à Chalon (92-82) a beau avoir ramené un peu de bleu dans une première ligne droite ternie par cinq défaites en six rendez-vous officiels, le groupe d’Eric Girard demeure sous la menace d’un gros dérapage. La venue de Kazan est l’occasion rêvée de se changer les idées. Encore qu’affronter le finaliste du dernier championnat russe n’exclut pas une nouvelle sortie de route.
Mais malgré Kirskay en créateur à l’aile, malgré McCullough, MVP 1998 du championnat de France à la mène, malgré un quatuor d’éléments à plus de 2m05, malgré le passé récent de Kazan dans l’épreuve (demi-finaliste la saison passée), celui de la SIG plaide pour une surprise. Le dernier passage d’un club russe, en ces mêmes lieux, n’a même pas le don d’alarmer Eric Girard. Dans son esprit, la fessée enregistrée face au Khimki Moscou (88-109 avec un mémorable 14 sur 25 à 3 points pour les visiteurs), quelques mois avant le titre de champion, a été reléguée dans les tréfonds de ses souvenirs.

En quête d’équilibre
« On a toujours fait bonne figure en coupe d’Europe chez nous depuis quatre ans », souligne le technicien, rasséréné par la production de ses protégés samedi, mais toujours sceptique, notamment sur le cas d’un Bernard King franchement décevant pour l’instant. « Les matches européens vont nous faire du bien, car ils peuvent nous faire franchir un palier. On a manqué le coche de peu, la semaine dernière, à Jérusalem (ndlr : défaite 74-73). On attend encore un match référence. Face au favori logique de notre poule, qui présente du lourd à tous les étages, qui représente la nation championne d’Europe, j’ose croire au miracle ». Il est vrai que le club de la capitale du Tatarstan hoquette encore pour l’heure. Sans son homme fort de la raquette, Darius Lavrinovic, blessé, Kazan a souffert pour sa première levée européenne (victoire 90-87 après prolongation face à Zadar) et n’est que 5e dans son championnat. « Est-ce le bon moment pour les affronter ? », s’interroge opportunément Eric Girard sur le sujet. « Dans 15 jours, on aurait pu afficher un meilleur niveau. Mais eux aussi sans doute ».
Dans tous les cas, il semble judicieux de corriger les lacunes récurrentes constatées dans les rangs alsaciens depuis le début de l’exercice. La SIG est systématiquement contrainte de s’appuyer sur quelques-uns, quand les autres tendent à passer au travers de leur match. « Il faudra montrer que l’on est chez nous », considère Gauthier Darrigand, pas le moins méritant ces temps-ci, « et veiller à bien commencer le match sinon… En fait, on est toujours à la recherche d’une hiérarchie au sein de l’équipe. Pour l’instant, on est soit bon en attaque, soit bon en défense. Il nous manque de l’équilibre ». Bancale tout à l’heure, la SIG serait quasiment assurée de la grosse baffe.

SIG - Kazan. Rhenus Sport. Coup d’envoi programmé à 20 h 30.
SIG : 4. Aaron Pettway (US, 2m11, 27 ans), 5. Gauthier Darrigand (1m84, 25 ans), 6. Elson Mendy (2m, 21 ans), 7. Bernard King (US, 1m96, 26 ans), 10. Sacha Giffa (1m97, 30 ans), 11. Afik Nissim (1m83, 26 ans), 12. John McCord (GB, 2m01, 34 ans), 13. Derrick Obasohan (Nga, 1m99, 26 ans), 14. Eddie Shannon (US, 1m80, 30 ans), 15. Rob Lewin (US, 2m01, 26 ans). Entraîneur : Eric Girard.
Kazan : 8. Pavel Sergeev (1m87, 20 ans), 10. Nikolai Padius (1m97, 27 ans), 15. Sergei Chikalkin (1m96, 32 ans), 20. Dimitri Sokolov (2m12, 22 ans), 21. Tariq Kirskay (Fra, 1m99, 28 ans), 23. Viktor Keiru (2m, 27 ans), 24. Jerry McCullough (US, 1m79, 34 ans), 25. Aleksey Zhukanenko (2m10, 21 ans), 30. Dusko Savanovic (S-M, 2m04, 24 ans), 31. Virgil Stanescu (Rou, 2m07, 30 ans), 40. Joseph Forte (US, 1m93, 26 ans). Entraîneur : Antanas Sireika.

François Namur

Au jeu des côtes de la FDJeux,

SIG => 1.8

Kazan +4 => 1.8

Kazan avec 4pts d'avance, c'est tentant...mais j'ai pas envie de perdre mon blé si le retour du King a lieu ce soir. Le handicap de 4pts pourrait sauter

Surtout que je ne veux pas jouer les devins ou (mé)diseurs d'avenir, mais j'ai entendu des nouvelles plutôt réconfortantes concernant Bernard King.
Il revient en forme tout doucement, et il pourrait très bien faire une bonne surprise prochainement , à savoir si elle aura lieu ce soir

Le match démarre. Pettway et Sacha en dessous, King et Derrick à l'aile et Eddie à la mène.

3-2 et deux fautes pour Pettway.

9-8 avec trois paniers à 3 pts à la SIG (Eddie, Sacha et Bernard).

Quel début de match de Shannon !!

moi a écrit:9-8 avec trois paniers à 3 pts à la SIG (Eddie, Sacha et Bernard).

vous suivez cela où?

16-12

8 pts à 100 %, 2 pds, 2 bps pour Shannon et 5 pts à 100 % pour Bernard.

Va sur le site de l'ULEB Cup, sélectionne l'option "Follow live scores" et choisis ton match.

6/8 a 3 pts pour la SIG ! c'est au tour d'Obasohan par deux fois !

24-19 à la fin du premier quart. Grosse adresse strasbourgeoise à 3 pts (6/, déjà 6 pds (pour 4 bps) et 7 rebonds à 5.

Après un 0-5, on réplique par l'intermédiaire d'Afik : 31-27.

Grosse présence aux rebonds offensifs des Sigmen, avec 3 rebonds offensifs sur la même action.

37-27, avec un Afik de feu (9 pts en 4 minutes). Aaron rentre et fait directement sa 3e faute.

39-29, on parvient à conserver une avance intéressante. Bernard est bien aujourd'hui (bien vu Namele ! ) : 7 pts à 100 %, 2 pds, 1 rbd.

41-29 l'écart se creuse grace à une belle adresse a 2pts :9/14 et toujours a 3 pts :7/13

A noter également le chantier de Lewin (4 pts, 4 rbds, 4 fps) et de Sacha (3 pts, 6 rbds).

C'est dommage que Aaron n'arrive pas a maitriser ses fautes.

On domine le rebond (15 à 9).

Déja 3 fautes pour Pettway en 3 min ...

A noter que nos compatriotes connaissent un début de match dans l'ensemble encourageant : 27-24 pour Chalon face à FMP, 36-29 pour Pau face à Trévise, 41-33 pour l'ASVEL contre Talinn et enfin 49-56 en défaveur de Nancy face à Valence.

Au ranking, la SIG domine 52 à 26 à la mi-temps, mais ne compte qu'une dizaine de points d'avance !

Ils nous refont le coup de Vilnius ??