Pro A 15e journée : MSB (9-5) - SIG (8-6)

La SIG se déplace pour le compte de la dernière journée de la phase aller du championnat dans la Sarthe, pour affronter le MSB dans son antre d'Antarès. Face à l'une des meilleures équipes du championnat (3e), face à l'un des représentants de la France en Euroligue depuis deux saisons, la SIG aura fort à faire, d'autant plus que ce match est décisif pour les As. L'équation est simple pour la SIG : il faut vaincre, ou perdre de peu (le différentiel avec Cholet, qui reçoit Clermont, est de 14 points). Seulement, le MSB est plutôt solide dans sa salle, malgré une défaite récente face à Paris. Or, Antarès est l'étoile principale de la constellation du Scorpion : gare à la piqûre !



Fort de l'assurance de participer à l'Euroligue grâce à son gain du précédent ranking, le MSB a décidé de faire confiance à sa jeunesse. Les stars de la saison passée (Nicevic, Campbell, Gregory), ainsi que certains role players (Amagou et Adjiwanou) sont partis. Le MSB a donc dû refaire la moitié de son effectif.
A la mène, pour suppléer un Yannick Bokolo définitivement intronisé meneur titulaire, Vincent Collet a opté pour l'un des meilleurs prospects français et européens à ce poste : Antoine Diot. Meneur de grande taille, excellent en gestion et à la passe, Antoine Diot est complémentaire de la fougue et des qualités défensives de Bokolo.
A l'arrière, pour pallier les faillites à 3 pts de la saison passée, le staff s'est orienté vers l'israëlien Raviv Limonad, véritable clone d'Afik Nissim en plus jeune. Il soutient le vétéran Nebojsa Bogavac, déjà présent l'an passé.
A l'aile, le staff a décidé de promouvoir l'un des plus grands prospects mondiaux, Nicolas Batum. Joueur ultra polyvalent, aux qualités athlétiques impressionnantes, Nicolas Batum, malgré un démarrage poussif, est le 3e Français à l'évaluation en Pro A. Son suppléant est Jérémy Leloup, ancien espoir qui a signé son premier contrat Pro.
C'est surtout à l'intérieur que le chantier était important. Aux côtés d'un Alain Koffi revigoré, le staff manceau a choisi un jeune 4 shooteur serbe déjà expérimenté en Euroligue, Luka Bogdanovic, ainsi qu'une paire américaine au physique similaire mais au rendement bien différent. En effet, si Sam Clancy, sélectionné dans le 5 Majeur étranger du récent All Star Game, est l'un des meilleurs intérieurs du championnat, Philip Ricci a connu une saison beaucoup plus erratique. Un temps comparé au "regretté" Jai Lewis, il s'est toutefois fait violence.



Comme la SIG, dans des proportions moindres toutefois, le MSB a démarré la saison dans la douleur. En effet, le début de saison voit le club sarthois enchaîner victoires (Dijon, Pau-Orthez, Le Havre) et défaites (Hyères-Toulon, Gravelines, Orléans). A partir de la 7e journée, le MSB a enchaîné, face aux autres cadors, cinq victoires consécutives (Cholet, Roanne, ASVEL, Chalon, Nancy) pour retrouver le haut du classement. Depuis lors, le MSB a connu un double arrêt avec des défaites à Clermont et face à Paris. Néanmoins, le MSB reste sur une victoire autoritaire à un Vichy privé de Jimmal Ball (48-79), là où la SIG avait sombré.



L'avantage statistique est, pour la plupart des indicateurs, du côté de nos hôtes sarthois. Cependant, les avantages sont plutôt minimes, sauf dans le domaine du rebond, et de la défense. On constate également que le problème du tir à 3 pts n'a pas été remédié par les arrivants, et sur ce point précis, la SIG a l'avantage. Autrement dit, les statistiques penchent franchement du côté du MSB. Une victoire strasbourgeoise serait une grosse cote.


J'aurais pu opter pour le duel des Israëliens, mais les deux joueurs n'ont pas le même impact dans leurs équipes respectives. En revanche, Clancy, pilier du secteur intérieur manceau, et Lewin, meilleure évaluation strasbourgeoise et principal concurrent d'Afik pour le titre de joueur strasbourgeois du mois de janvier, sont des éléments moteur. Clancy a été touché en décembre, mais garde un niveau satisfaisant, quand Lewin pallie les inconstances de son titulaire, Aaron. Un beau duel de costauds cette semaine.

Avec 21 ans de moyenne d'âge, la paire de meneurs mancelle est probablement la plus jeune de France, devant les paires havraises (23 ans) et roannaises (22 ans) notamment. Pourtant, Yannick Bokolo (1.91 m, 23 ans) est déjà un solide routier de la Pro A, avec pas moins de quatre saisons complètes dans les jambes. Joueur extrêmement athlétique, très vif en défense, il a amélioré sa gestion et sa qualité de passe, mais est en faillite à 3 pts : 6.1 pts à 50 %, 11 % à pts, 58 % aux lancers, 3.1 fps, 2.6 rbds, 3.0 pds, 0.5 ints, 1.3 bps pour 7.0 d'évaluation en 23'. Pour remplacer Pape-Philippe Amagou, parti monnayer ses services en Lorraine, le staff s'st tourné vers le prometteur meneur du Centre Fédéral, Antoine Diot (1.92 m, 20 ans). Dans un style assez proche d'un autre Antoine, Rigaudeau cette fois, Diot est un meneur de grande taille, disposant de véritables qualités de passes, de leadership et de shoots. Il ne lui reste qu'à engranger de l'expérience : 4.0 pts à 52 % à 2 pts, 29 % à 3 pts, 81 % aux lancers, 1.2 fps, 1.9 rbds, 2.6 pds, 1.0 ints, 0.7 bps pour 6.6 d'évaluation en 17'. L'un des soucis manceaux depuis l'avènement des paires de meneurs français, c'est la marque du poste 1. A priori, cette paire-là ne constituera pas une grande menace offensive. En revanche, ce sont deux joueurs complets : Eddie et Gautier devront s'efforcer de juguler leur influence sur le jeu collectif sarthois. Eddie sort d'une belle rencontre de Coupe d'Europe, et montre beaucoup de progrès dans son emprise sur l'équipe. Je dirais avantage SIG.



Auteur d'une fin de saison 2006-07 difficile, Nebojsa Bogavac (1.98 m, 35 ans) a retrouvé son niveau, et fait figure de mentor autour des jeunes pousses mancelles. Attaquant émérite, Bogavac est une véritable assurance pour Vincent Collet : 9.1 pts à 83 % à 2 pts, 35 % à 3 pts, 76 % aux lancers, 1.9 fps, 2.3 rbds, 1.0 pds, 0.9 ints, 1.1 bps pour 8.6 d'évaluation en 22'. Après des soucis d'acclimatation au championnat de France et aux désirs de son coach, Raviv Limonad (1.91 m, 24 ans) s'est fondu dans le collectif et se révèle un shooteur de grande qualité, capable, comme Afik, d'enflammer une rencontre, comme de faire de mauvais choix (notamment en Euroligue) : 7.8 pts à 42 % à 2 pts, 40 % à 3 pts, 73 % aux lancers, 1.4 fps, 2.5 rbds, 3.5 pds, 0.5 ints, 2.1 bps pour 7.7 d'évaluation en 22'. Face ces deux attaquants, Elson et Afik auront du mal. Inversement, les deux arrières manceaux ne sont pas des défenseurs très reconnus. Egalité sur ce poste.



Kenny Gregory a été incontestablement l'un des meilleurs ailiers de la Pro A des dernières saisons. Son départ aurait pu handicaper sérieusement le MSB : il n'en est rien. Car le MSB a promu l'un des plus grands talents mondiaux, en la personne de Nicolas Batum (2.04 m, 20 ans). Prévu dans les mock-draft dans les lottery picks (il est pronostiqué à la 7e place sur www.nbadraft.net), Nicolas Batum, au profil très proche de Boris Diaw, est d'ores et déjà l'un des meilleurs joueurs français de Pro A. Après des débuts poussifs (4 d'évaluation sur les deux premières journées), il a véritablement explosé, au point d'être la 3e meilleure évaluation française et la 11e toutes nationalités confondues : 13.1 pts à 65 % à 2 pts, 31 % à 3 pts, 71 % aux lancers, 4.0 fps, 5.1 rbds, 3.1 pds, 1.6 ints, 0.5 ctres, 2.3 bps pour 16.2 d'évaluation en 29'. Jérémy Leloup (2.02 m, 21 ans) est également un joueur en devenir, plus tourné vers le shoot extérieur. Il n'est pas pleinement rentré dans la rotation, puisqu'il n'a disputé que cinq rencontres. Derrick sera donc très sollicité en défense et aux rebonds. Espérons qu'il ne s'épuisera pas dans ces secteurs et que la SIG pourra compter sur son adresse diabolique à longue distance (42 % à 3 pts). Avantage MSB néanmoins.



Une chose est sûre : Eric Campbell ne viendra plus crucifier la SIG sur un rebond offensif chanceux avec la tête ou un tir à 3 pts après la sirène ! En effet, ce joueur qui hante les cauchemars de la SIG a quitté le MSB. Toutefois, son remplaçant poste pour poste n'est pas un manchot, loin s'en faut. Car Luka Bogdanovic (2.05 m, 23 ans), qui dispute sa quatrième campagne d'Euroligue, est un fort shooteur, capable d'évoluer à l'aile. En revanche, ses qualités de rebondeurs sont beaucoup moins apparentes : 9.1 pts à 51 % à 2 pts, 31 % à 3 pts, 66 % aux lancers, 1.0 fps, 3.7 rbds, 0.8 pds, 1.2 bps pour 7.3 d'évaluation en 23'. Quant à Alain Koffi (2.07 m, 25 ans), après une saison 2006-07 mi-figue, mi-raisin, il a incontestablement retrouvé de sa superbe, dans son rôle de défenseur rebondeur athlétique : 7.5 pts à 53 % à 2 pts, 71 % aux lancers, 1.5 fps, 5.7 rbds, 0.6 pds, 0.6 ctres, 0.6 ints, 1.5 bps pour 10.4 d'évaluation en 23'. J'ajoute qu'en termes de cinq majeur, Vincent Collet a fortement tendance à décaler Nicolas Batum en 2, Luka Bogdanovic en 3 et Alain Koffi est le 4 titulaire dans cette configuration très haute et athlétique. Nos grognards seront dominés en taille. A eux de compenser par leur envie et leur expérience. Le retour de John devrait faire beaucoup de bien à Sacha, en légère perte de vitesse depuis quelques matches. Je dirais avantage MSB tout de même.



Le MSB a réussi à réunir deux très bons amis. Mais les deux joueurs n'ont pas satisfait à égale mesure. Sam Clancy (2.01 m, 28 ans) est l'un des piliers de l'équipe depuis le début de saison. Deuxième évaluation du club sarthois, c'est un intérieur petit et costaud, plutôt besogneux : 11.6 pts à 48 % à 2 pts, 60 % aux lancers, 3.6 fps, 8.1 rbds, 1.3 ctres, 1.4 pds, 0.5 ints, 1.6 bps pour 14.8 d'évaluation en 28'. Inversement, Philip Ricci (2.03 m, 28 ans), vendu comme le "Charles Barkley" du pauvre, est apparu apathique, tel Jai Lewis à la SIG. Cependant, le staff a conservé ce joueur qui est monté en régime tranquillement. Il reste une rotation honnête au poste de pivot : 8.9 pts à 56 % à 2 pts, 27 % à 3 pts, 66 % aux lancers, 1.6 fps, 3.3 rbds, 1.1 pds, 0.5 ctres, 0.6 ints, 1.2 bps pour 9.1 d'évaluation en 19'. Côté SIG, si Pettway est capable du meilleur (16 pts, 11 rbds contre le Havre) comme du pire (4 pts, 3 rbds à Orléans), Lewin s'avère un véritable métronome. Les deux devront évoluer à leur meilleur niveau. Je reste supporter : je dirais avantage SIG.



Vincent Collet est l'un des entraîneurs les plus respectés en France. Il fut l'assistant d'Alain Weisz au Mans et en équipe de France. Connu pour ses qualités de formateur, il a toujours su faire confiance aux jeunes : le trio Amagou, Koffi, Bokolo est maintenant suivi du trio Batum, Diot et Leloup. S'il conserve un visage de jeune premier, il sait prendre les décisions quand il le faut. A beaucoup de titres, Collet ressemble à Girard. Ils partagent le goût pour un basket où l'équipe prime l'individu, qui s'appuie sur une défense agressive et sur un jeu offensif rythmé et équilibré. Les deux entraîneurs sont d'ailleurs évoqués pour remplacer Claude Bergeaud à la tête de l'Equipe de France. La bataille tactique devrait valoir son pesant : je dirais égalité sur ce poste.




C'est donc une véritable épreuve qui attend nos Sigmen. Face à l'une des meilleures équipes du championnat, qui est parvenu à faire tomber Roanne, Vichy, Nancy et Villeurbanne, la SIG devra rééditer l'exploit du 6 novembre 2005. Ce jour-là, sur les ailes d'un Jeff Greer diabolique (22 pts à 5/7 à 3 pts), secondé par ses comparses Jeanneau (14 pts, 5 pds), Wesson (13 pts, 9 rbds, 4 pds), Ricardo (12 pts, 3 rbds, 4 pds) et Jackson (12 pts), la SIG avait maîtrisé son hôte (75-86). Il faudra en tout cas produire un jeu efficace et collectif pour l'emporter. La qualification aux As est à ce prix. Plus globalement, quand on voit le programme à venir (réception de Roanne et de Nancy, déplacement chez la bête noire Cholet), on comprend qu'il ne s'agit pas de perdre trop de points en route !

Que le meilleur gagne !

Bonne analyse, comme à chaque fois. En cas de victoire, on s'installera dans le haut du tableau et on sera presque à hauteur du podium. En cas de défaite, il faudra espérer des défaites du Havre et Cholet (ou des petites victoires).

moi, je suis desole mais j'ai vraiment du mal à croire que la sig puisse aller gagner à antares, chez un gros de notre championnat qui n'a rien à envier loin s'en faut à zgorgelec, Den bosch et autre Zadar......
sans doute l'effet ULEB en quelque sorte......

et il faudra sans doute même une croix sur la sda apres l'ULEB......
JR doit etre content.....

Dans l'hypothèse où la SIG venait à perdre à Antares, et que dans le même temps le Havre et Cholet gagnait à domicile (résultats logiques), c'est bien le différentiel de points qui départagerait la SIG de Cholet pour la dernière place qualificative aux AS ? Votre défaite contre Cholet au Rhénus ne serait pas prise en compte ?

Theseus a écrit:Dans l'hypothèse où la SIG venait à perdre à Antares, et que dans le même temps le Havre et Cholet gagnait à domicile (résultats logiques), c'est bien le différentiel de points qui départagerait la SIG de Cholet pour la dernière place qualificative aux AS ? Votre défaite contre Cholet au Rhénus ne serait pas prise en compte ?

Non, c'est juste le panier average global qui compte pour les As.

DNA du 18 janvier 2008

Badaboum, voilà Batum
Nicolas Batum, le brillant ailier manceau, promis au plus bel avenir, incarne assurément l'une des principales raisons pour la SIG de se méfier de son voyage du week-end.
S'il ne contribue pas à la mode bling-bling dans le basket ou à la « pipolisation » des esprits sur un mode sportif, Nicolas Batum constitue assurément l'un des astres rayonnants sur la Pro A cette saison.
Six mois après le mariage de Tony Parker avec Eva Longoria, pendant que Joakim Noah tente de se faire une place sous les projecteurs du championnat américain, l'ailier manceau poursuit son apprentissage dans la discrétion du basket hexagonal, est devenu un homme fort du champion 2006, engagé sur le front de l'Euroligue, et s'efforce de confirmer l'agitation qu'il suscite sur les parquets et à leur proximité.

Espions NBA

« C'est parti d'un coup, le décollage pour moi est intervenu au printemps 2006, explique le joueur, 19 ans depuis décembre, refusé à l'INSEP, en 2003, pour un physique tendance allumette. J'avais remporté le tournoi de Mannheim avec l'équipe de France des 18 ans, puis j'avais enchaîné sur le titre de champion d'Europe, en Grèce ».
A la clef, à chaque fois, le titre de « MVP » vient confirmer la progressive, mais néanmoins précoce, émergence d'un joueur protéiforme.
Grand - 2m04 sous la toise, doté d'un sens du jeu affiné ainsi que d'un shoot correct, Nicolas Batum commence à affoler les espions de la NBA aux regards orientés vers l'Europe.
« Ce qui impressionne le plus, à son âge, c'est la facilité qu'il dégage, envie Jérôme Navier, l'adjoint d'Eric Girard, plongé dans la préparation du match de la SIG face au Mans. Il a plus de talent que les autres et cela semble naturel. En plus, il ne se repose pas sur ses lauriers ».

Le résultat d'abord

Plutôt que de faire la bascule vers des clubs américains et européens prêts à lui bâtir un pont d'or, à l'aune des conseils d'une maman qui compte plus que tout depuis que son paternel est décédé d'une crise cardiaque... sur un terrain de basket quand Nicolas n'était qu'un bambin de trois ans, il demeure fidèle à un environnement où il a débarqué il y a cinq ans, de sa Normandie natale.
La saison passée est marquée par une certaine irrégularité. Propulsé dans le cinq de base sarthois à l'automne, il se montre convaincant.
« Même si ce n'était pas évident dans un premier temps, je me suis efforcé de garder la tête sur les épaules, constate celui qui a doublé ses statistiques dans tous les secteurs pour devenir le 3e meilleur Français à l'évaluation de la pro A. Le coach me fait confiance et j'ai le sentiment de progresser dans l'intensité et de bonifier mon shoot à 3 points ».
Expression d'un talent incontestable, il est l'auteur de deux récitals époustouflants cette saison. Et comme le garçon a bon goût, il s'est montré inspiré quant au choix de ses victimes. Au mois de novembre, c'est le Maccabi Tel Aviv qui est à genou sous ses coups de boutoir tout en finesse avec un réussite hallucinante pendant 30 minutes.
« Se retrouver à 100% de réussite au bout de dix tirs, cela peut impressionner, mais ce n'est pas mon meilleur souvenir, précise le garçon. J'ai nettement préféré celui de Nancy ».
Les 25 points, 9 rebonds et 5 passes décisives accumulés face aux Lorrains ont assurément plus d'importance aux yeux du gamin, puisqu'ils ont correspondu à une victoire d'importance (90-81).

Le lait sur le feu

Et dans la dernière ligne droite d'une campagne européenne complètement ratée (voir par ailleurs), Nicolas Batum a basculé toutes ses attentions sur la pro A : « On était en souffrance ces derniers temps (ndlr : Le Mans avait même enchaîné une inquiétante série de 6 défaites toutes compétitions confondues avant le week-end dernier). A Vichy, on a voulu montrer au basket français que l'on était là. Maintenant, on s'attend à un match très compliqué face à Strasbourg. Après un mauvais début de saison, cette équipe joue sa qualification pour les As chez nous, samedi ».
La bande à Girard serait inspirée de surveiller le grand Nicolas comme le lait sur le feu.

François Namur

Le Mans ne s'en sort pas
Sur le front européen, l'équipe de Vincent Collet présente un bilan tout simplement catastrophique. Après quelques défaites cruelles pour ses premières sorties en Euroligue cette saison, Le Mans, avec Batum à 8 points, 4 rebonds et 3 passes décisives, a enchaîné mercredi à Malaga son 12e échec (87-68) en autant de sorties.
Cette impuissance n'est pas sans conséquence. Une 3e saison dans la reine des coupes européennes, théoriquement garantie par le ranking, est susceptible d'être remise en cause par les dirigeants de l'ULEB, qui ont la haute main sur l'épreuve.

20 Minutes du 18 janvier 2008

Les As dans le viseur

Eliminés de la Coupe Uleb depuis mardi, les Strasbourgeois (6es) ont l'occasion de rapidement tourner la page avec un déplacement au Mans (3e), demain soir (20 h), lors de la 15e journée de Pro A, la dernière du cycle aller. En jeu, une qualification pour la Semaine des As, déjà acquise par les Sarthois. Si la SIG, qui reste sur six victoires d'affilée en championnat, gagne chez le MSB, elle sera elle aussi assurée du voyage à Hyères-Toulon du 7 au 10 février. Sinon, une courte défaite pourrait suffire, mais le sort des Alsaciens dépendrait alors du résultat de Cholet face à Clermont. « Il faut y croire. Un succès d'un point serait fantastique. On a notre destin entre nos mains », martèle le coach, Eric Girard, qui récupère son capitaine, l'intérieur John McCord, de retour de blessure.

J. S. - 2008 20 minutes

rebondir, et vite ! (L'Alsace)
Après l’éviction, mardi soir, de la Coupe ULEB, les basketteurs strasbourgeois ont déjà un autre objectif en vue : la qualification pour la Semaine des As qui se déroulera du 7 au 13 février à Toulon. Seul hic, c’est sur le parquet du Mans (20 h) que ça se joue.

Le Mans, malgré ses déboires en Euroligue, reste l’un des cadors de la Pro A. Éric Girard, l’entraîneur strasbourgeois, rappelait à ses joueurs hier matin, que Nicolas Batum, c’est un « shooteur NBA ». En y ajoutant un duo de meneur de la trempe de Yannick Bokolo et Antoine Diot, épaulés par Bogavac ou Bogdanovic à l’aile, Koffi ou Clancy sous le panier, vous obtenez une armada particulièrement redoutable, qui n’a perdu que deux fois à Antares cette saison en championnat. Pour Jérôme Rosenstiehl, le directeur sportif de la SIG, « perdre au Mans n’est pas une hérésie. Même s’ils ont pris des vestes ces derniers temps, ils vont vouloir prouver des choses, surtout à domicile ».
« Le Mans, c’est plus fort que Den Bosch, soutient Girard. C’est un challenge excitant d’aller gagner là-bas. Si on se qualifie pour la Semaine des As, ce sera la quatrième en quatre ans pour le club, et j’aurais participé à toutes les éditions depuis le début… Ce serait bien pour le CV, mais à part ça, si on n’y va pas, ce n’est pas non plus la fin du monde. »
Fatigués ?
Le choix de ne pas enrôler de joker médical, après la blessure de Kevin Houston et le départ (voulu) de Bernard King, a fait couler beaucoup d’encre. Et de la sueur. Dans une rotation perturbée par les pépins récents de John McCord, l’effectif semble accuser le coup dans le dernier quart temps. « C’est un choix qu’on doit tous assumer, dit Éric Girard. Le président (Jérôme Christ) a joué au basket de haut niveau, le staff a coaché des équipes qui jouaient l’Europe, donc on sait tous ce que ça représente de disputer deux matchs par semaine. »
Pour Jérôme Rosenstiehl il y a toutefois des limites à cette excuse de la fatigue : « Je peux comprendre qu’on faiblisse en fin de match, mais qu’on ne tienne pas 15 minutes, comme contre Den Bosch, ce n’est pas normal. Salyers (Roanne) joue 35 minutes par match, Julian (Nancy) était blessé, Bogavac (Le Mans) aussi… Tout le monde a des problèmes. »
Sortir les calculettes
La bonne nouvelle, c’est que les joueurs ont pu « refaire du jus » entre mercredi et jeudi matin. Le retour de John McCord, « courbaturé, mais à 35 ans, on ne revient pas comme ça », doit permettre d’apporter un peu d’expérience et de confiance au groupe. Les huit premiers du championnat seront qualifiés pour la fête toulonnaise, et Strasbourg occupe pour l’instant la 6e place (+17 au panier-average) ex-aequo avec Le Havre (+3) et Hyères-Toulon (+36), une petite victoire devant Cholet (+3) et Orléans (-42). Cholet reçoit Clermont, le dernier de la classe, et Le Havre accueille Dijon… l’avant-dernier. Orléans et Hyères-Toulon s’affrontent, mais le HTV est directement qualifié pour la Semaine des As, privilège de l’organisateur… Avec une défaite dans la musette, on peut encore y croire « jusqu’à 14 points d’écart, estime Éric Girard. Après, ça se complique. » Il faudra donc surveiller de près ce qui se passe sur les autres parquets, et le coach reconnaît qu’« on essaiera d’avoir des infos dans les trois-quatre dernières minutes. Si on est à -5 et que ça suffit, ça sert à rien de partir à l’abordage et de prendre 10 points en contre. » Finalement, l’alternative la plus simple, c’est encore celle du pivot Aaron Pettway : « On gagne et c’est bon ».

7-4 pour Le Mans, avec déjà 5 lancers francs pour les locaux. A noter que John est dans le cinq majeur.

13-6 avec 100 % aux tirs pour le MSB (4/4 à 2 pts, 5/5 aux lancers). Il va falloir monter le niveau en défense.

on a toujours du mal à débuter les matchs ces derniers temps.giffa a déjà 3 balles perdues

même Ricci est bon, c'est dire!
pas d'intensite en defense et tout les shoots rentrent....bizarre!

6bp.............

21-8. L'écart se creuse. 5 fps pour le MSB (9/9 aux lancers), 1 pour la SIG. 6 bps et 0/5 à 3 pts pour la SIG.

21-10, fin du premier quart. Les indicateurs sont au rouge pour la SIG (0 lancer tenté, 6 bps, 0/6 à 3 pts).

3 Pts de gauthier

28-16. La SIG marque enfin à 3 pts, mais tente peu à 2 pts. Il va falloir se rassurer dessous, et provoquer des fautes. De plus, le pourcentage manceau est beaucoup trop élevé (64 %).

une faute pour le mans et 5 pour la sig

0-8 en faveur des Sigmen : 28-21

On notera que le Havre souffre à domicile (-9) et que Cholet n'a que 3 pts d'avance sur Clermont.

trop de balles perdu

Les Sigmen sont vaillants aux rebonds (13 à 9)

balles perdues:sacha 4 john 3..; que de munitions.. et 41-28

Après avoir végété autour des -7, les Sigmen sont de nouveau distancés : 41-28. Le pourcentage manceau n'a pas bougé (64%).

Ca tourne à la branlée, une fois de plus... Adieu les As ?