La saison au jour le jour

29 septembre

Coup d'envoi de la saison. Après un parcours prometteur en matchs amicaux, la SIG ouvre sa saison en accueillant un prétendant au titre, l'ASVEL. La SIG est solide pendant 35 minutes et mène 65 à 55 puis 71 à 63 à environ cinq minutes de la fin du match. Des contre-attaques mal négociées, des paniers faciles pour les Rhodaniens, et au final un 0-17 qui réduit à néant le bon match des Sigmen. Score final 78-84. Le début de la fin, déjà ?

13 octobre 2007

Cholet vient ridiculiser la SIG au Rhénus. Claude Marquis se régale dans la raquette. Mais plus grave, Kevin Houston, annoncé comme le possible scoreur de notre équipe, est limité à 7 petites minutes de temps de jeu. Problèmes à la cheville, au tendon d'achille, au genou, au dos, cette saison aura été rythmé par les blessures et la méforme de Houston... Après ce match de Cholet, il sera indisponible jusqu'au mois de février et fera son "grand" retour face à ... Cholet.

20 octobre

Quatre matchs, quatre défaites. Quelque chose ne tourne pas rond dans cette équipe. Une tête doit sauter. Il s'agit du pivot Jai Lewis, meilleur strasbourgeois en matchs de préparation mais indigent en Pro A : 12 points et 14 rebonds cumulés en quatre rencontres... Bye Bye Jai. Ce dernier rebondira en Israel.

27 octobre

83-56, la victoire était impérative face à Clermont. La SIG ouvre enfin son compteur, avec l'apparition de deux nouvelles têtes, Pettway et King.

13 novembre

La SIG accueille l'équipe russe de Kazan, l'ogre du groupe en ULEB. Sur le papier du moins. Les Sigmen réalisent un match plein, avec un Bernard King des grand soir, ou plutot du grand soir (17 points). Strasbourg tient le match et l'emporte 78 à 66. Strasbourg est leader de son groupe en ULEB. Le déclic ?

23 novembre

Bernard King et la SIG, c'est déjà terminé. Attendu comme le joueur star de l'ASVEL en 2005, King n'aura convaincu ni sur ni en dehors du terrain. 3,2 points et 1,2 rebonds de moyenne en championnat, ce n'est évidemment pas suffisant, surtout quand ces chiffres s'accompagnent d'une incapacité chronique à régler son réveil...

20 décembre

C'est la trève de Noel. La SIG est sur une bonne dynamique. Le président Christ tire un premier bilan dans une interview parue dans les DNA. Morceaux choisis :

- Après un début de saison effectivement difficile, la SIG a redressé la tête. Quel sentiment vous laisse cette première partie de saison ?
- On a eu des moments difficiles, inquiétants. Le groupe ne semblait pas soudé et la solution passait malheureusement par le départ d'un élément (Bernard King). Ce n'est pas une situation naturelle, ni un objectif dans le cadre d'un recrutement mais il fallait passer par là puisque depuis, le groupe s'est montré très performant en championnat.

- Avez-vous révisé vos objectifs du début de saison ?
- Non, nous devons être capables d'aller en play-offs et de nous qualifier pour le tour suivant de coupe ULEB. Cela va de pair.

- Éric Girard parlait de prendre un joueur de complément.
- (il coupe) Attendez, si nous prenons un joueur, c'est pour renforcer l'équipe, pas pour être sur le banc. Nous ne prendrons pas quelqu'un pour prendre quelqu'un.

- Vous ne craignez pas une fatigue accrue et donc des blessures ?
- Les blessures, c'est évidemment un problème, d'autant plus lourd quand l'équipe est déjà amoindrie, mais concernant la fatigue, je ne suis pas d'accord. Ce sont des sportifs professionnels. Ils sont bichonnés.
Ils ont un staff médical, un préparateur physique, un staff technique qui peuvent d'adapter à un éventuel souci. Vous savez, au boulot, la fatigue, ce n'est pas une excuse. Et eux sont des pros, cela entraîne certaines exigences !

- Ce groupe possède donc les qualités requises pour réussir une saison intéressante ?
- On n'a pas la meilleure équipe du monde, mais on ne manque pas non plus de talent. On l'a vu depuis un mois, le groupe s'est libéré. L'entraîneur s'est adapté, en laissant plus d'autonomie à ses joueurs, en lâchant un peu la bride.
Mais globalement, cette équipe peut encore faire mieux. Je pense à Aaron (Pettway) notamment. Son talent n'est pas encore exploité à son maximum. Il y a aussi Derrick (Obasohan) qui a un peu baissé de pied, Elson (Mendy), qui fait partie des talents que l'on doit utiliser plus. Nous ferons un point sur ces questions dès la fin des vacances.
Vous savez, je suis optimiste pour la suite, mais sans avoir l'impression que cet optimisme soit démesuré.

8 janvier

Dans un groupe I où toute les équipes se tiennent, le moindre faux pas à domicile peut être fatal. La SIG va l’apprendre à ses dépends face à Turow. Alors qu’elle a mené durant presque toute la rencontre et 19’59 en deuxième mi-temps, la SIG s’incline sur un panier au buzzer de Kelati face au leader polonais, faute de n’avoir pas su tuer le match. Les chances de qualification sont réduites, mais l’espoir demeure, d’autant plus que le calendrier est favorable aux Strasbourgeois.

12 janvier

Dijon, Pau, Gravelines devant les caméras de Sport+, Hyères-Toulon, Orléans, Le Havre. Au soir du 12 janvier, la SIG remporte son sixième succès de rang en championnat. L'équipe vit bien, Pettway, inconsistant à son arrivée, trouve enfin ses marques (10 points, 11 rebonds à Dijon ; 16 points face à Pau ; 16 points, 11 rebonds face au Havre ; 21 points, 14 rebonds, 4 contres face à Den Bosch ; 20 points, 13 rebonds face à Jérusalem). Certes, l'absence de rotation est usante pour les joueurs, mais l'équipe affiche une solidité et une présence intéressante pour la suite des événements. En course pour les As et les playoffs, pour le deuxième tour en ULEB, la SIG peut espérer réaliser une belle saison.

15 janvier

Fin du rêve européen pour Strasbourg qui ne reproduira pas le même parcours qu’en 2007 en ULEB. La SIG est laminée par Den Bosch 83 à 60. Le dernier match au Rhénus face à Zadar, perdu la semaine suivante, est sans conséquence. Un premier objectif n’est pas réalisé.

19 janvier

La SIG vient au Mans gonflée à bloc avec l'espoir d'accrocher les As. Mais Strasbourg va tomber sur un os. 85-69 avec un match tué des le 1er quart-temps. Batum s'éclate (29 d'évaluation) et la SIG explose. Après trois participations, la SIG manque son carré d'As, après l’élimination en ULEB. La crise intestine, grandissante en coulisse, devient publique. Giffa et Girard réclament un joker. Christ et Rosenstiehl refusent. Cette histoire se transforme en conflit de personne. Le coach contre le manager. Ce dernier aura le dernier mot.

27 janvier

Encore marquée par sa non-qualification aux As, la SIG va subir une leçon de basket au Rhénus face à Roanne, impressionnant de maitrise. La Chorale s’impose 71 à 79, dans le sillage de Rush et Salyers.

16 février

Une semaine après un probant succès à la Meilleraie face à Cholet, la SIG accueille son plus grand rival, le SLUC Nancy, toujours en pole position en Pro A et qui vise une nouvelle fois la finale à Bercy. On n’entendra les chants des Nancéens venus nombreux que pendant une dizaine de minute. Strasbourg réalise son meilleur match de l’année. Shannon, Pettway, McCord, Obasohan, Giffa, tout le monde est au top, et seul Ricardo Greer tente de tenir la barre d’un navire lorrain en perdition. La SIG passe 98 points aux Cougars et se paye le luxe de terminer la rencontre avec Mendy et Soumahoro pendant plus de trois minutes. Nancy n’avait jamais connu pareille humiliation cette saison. On se reprend à rêver. Et si cette SIG là pouvait nous emmener au paradis ?

1er mars

Un scandale. Une honte. Une folie. Mais que s’est-il passé dans la tête du trio Chambon / Bardera / Delaune. De mémoire de Strasbourgeois, on n’avait jamais vu ça. Les arbitres quittent la salle sous les jets de projectiles. Mais ils ne l’ont pas volé. La SIG avait le match en main mais entre fautes techniques et impossibilité de défendre pour Strasbourg et fautes et retours en zone non sifflés pour Paris, la SIG a perdu les pédales. Le Rhénus bouillonnant comme rarement pousse les siens qui reviennent mais échouent au final de 11 points, 79 à 90. Ce match marque le vrai point de rupture. L’ascension de la SIG est stoppée net. Elle ne s’en remettra jamais.

8 mars

Comme après le match de Paris, un seul mot est dans toutes les lèvres. Frustration. Au Colisée, la SIG et l’Elan Chalonnais ont sans doute disputé le match de l’année. Suspense, retournements de situation, paniers Avé Maria : Hitchcock n’aurait pas fait mieux. Il faudra 55 minutes et trois prolongations pour départager les deux équipes. La SIG a mené durant chaque overtime mais Corosine, Barrett, Mitchell et Ford auront le dernier mot. Shannon sauve la SIG d’un panier à trois-points au buzzer de la deuxième prolongation mais ce ne sera pas suffisant. Chalon l’emporte 104 à 100. Quelques mots tout de même sur la performance de mammouth de Houston : 31 points à 8/10 à trois-points, 12 rebonds, 3 passes décisives et 0 balles perdues. La SIG vacille.

30 mars

Quoi de mieux que deux matchs à domicile contre des équipes abordables pour se refaire une santé ? Mais Vichy puis Dijon infligent deux lourdes défaites à la SIG au Rhénus. Les quatre points d’écart ne sont pas représentatifs du spectacle calamiteux donné au public. Au lendemain de la défaite face à Dijon, la décision tombe. Eric Girard, l’homme du titre en 2005, et son assistant Jérôme Navier, sont débarqués. Conflit avec les joueurs ? Règlement de compte interne ? Les spéculations sont nombreuses pour justifier ce renvoie. Olivier Weissler est nommé entraîneur jusqu’à la fin de la saison. La SIG est maintenant sur une pente bien glissante, il reste de l’espoir mais cela passe par un changement d’état d’esprit et une vrai remobilisation.

15 avril

La Coupe de France reste la dernière chance d’accrocher l’Europe. La SIG se rend à Nanterre, finaliste en 2007 mais qui n’évolue qu’en Pro B. Mais sur le terrain, l’écart de division est invisible. Nanterre domine, la SIG tombe. 72 à 71 pour Nanterre. Strasbourg n’aura véritablement joué que le dernier quart-temps. Une ou deux minutes de plus et ça passait. Mais un match ne dure que quarante minutes. Pas suffisant ce soir pour espérer passer.

19 avril

Deuxième match couperet de la semaine. La SIG se rend chez une équipe très solide, le HTV, avec pour mission de remporter une victoire et ainsi prendre une sérieuse option sur les playoffs. Mais incapable de tenir l’attaque toulonnaise, l’équipe de la SIG sombre une nouvelle fois. 95 à 84 pour Toulon et les playoffs s’envolent presque définitivement. Comme au début du mois de janvier, Strasbourg perd deux objectifs majeurs la même semaine. ULEB, As, Coupe, Playoffs : quatre compétitions et quatre échecs cuisants pour la SIG.

26 avril

Le dernier espoir s’envole. Orléans inflige un nouveau buzzer-beater à la SIG, presque au même endroit que Kelati en Coupe ULEB. C’est fini. La SIG ne participera pas aux playoffs pour la première fois en cinq ans et la deuxième en neuf ans. Les joueurs ont démissionnés. Pettway, Shannon, Houston, Obasohan sont décevants. Darrigand a montré ses limites. « We do not believe in you anymore ».
Seuls McCord, Giffa, Nissim et Lewin ont montré un bon visage tout au long de l’année. Une page se tourne. Espérons que la prochaine soit écrite en lettres d’or.

Sacré bloulot

Coach Kira a écrit:
1er mars

Un scandale. Une honte. Une folie. Mais que s’est-il passé dans la tête du trio Chambon / Bardera / Delaune. De mémoire de Strasbourgeois, on n’avait jamais vu ça. Les arbitres quittent la salle sous les jets de projectiles. Mais ils ne l’ont pas volé. La SIG avait le match en main mais entre fautes techniques et impossibilité de défendre pour Strasbourg et fautes et retours en zone non sifflés pour Paris, la SIG a perdu les pédales. Le Rhénus bouillonnant comme rarement pousse les siens qui reviennent mais échouent au final de 11 points, 79 à 90. Ce match marque le vrai point de rupture. L’ascension de la SIG est stoppée net. Elle ne s’en remettra jamais..

C'est pour moi le tournant de la saison et le début du naufrage. Sur ce match les arbitres nous ont tués, et parallèlement à ça ils nous offrent le match contre Gravelines qui nous assure le maintien, sinon en ce moment on serait dans une belle panade.

Bref, écoeuré par cette fin de saison et soulagé par le maintien.

C'est vraiment un gros boulot Coach K . Merci d'avoir fait une retrospective avec les faits marquants de cette saison?
On se rend compte que c'est vraiment un exercice "inhabituel", du moins on l'espère

sympa !

Merci Coach Kira pour les faits marquants de la saison.

On se rend compte que dès le début, ça partait mal (4 défaites) et que à chaque fois qu'on pensait que ça allait décoller (licenciement de Lewis, victoire contre Kazan...), il se repasse quelque chose derrière.

Pourtant on a vu lors de la belle série de victoire janvier que l'équipe a du potentiel et qu'on aurait pu en faire quelque chose. Maintenant on finit en roue libre, les supporters détestent JR et à un degré moindre JC, et encore une fois, il va falloir reconstruire (pour mieux détruire la saison prochain (encore?)).

Excellent travail, coach Kira ! (même si le titre est un peu trompeur ). On se croirait aux DNA !

Quel gâchis, cette équipe ! Quand elle jouait ensemble, on a vraiment eu droit à du beau basket. Pas de quoi rêver à un titre, mais à des playoffs très certainement.

Le tournant parisien est réel. Mais si une défaite suffit à défaire un groupe, c'est que le mal était plus profond. Comme l'a dit Greg ailleurs, cette année nous sommes vraiment tombés sur quelques sénateurs...

Merci à vous ^^

C'est sur que l'on peut remarquer qu'il y a un avant et un après Paris. L'équipe est subitement devenue moins combative, moins concernée. Peut-être s'est-il passé quelque chose en coulisse que l'on ne sait pas, car la différence est flagrante.