PRO A : 20 ème journée : Chalon - SIG

DNA du 24 février 2010

Basket-ball / Avant Chalon - SIG, vendredi (20h)

Le nouveau souffle de l'Élan

Trois victoires de rang ont permis à Chalon s/Saône de se donner un peu d'air au classement. Les arrivées de Max Zianveni, Taj Gray et Terrell Everett ont changé la donne du côté du Colisée.

RÉTABLISSEMENT. - Sur le parquet du Paris-Levallois, il y a dix jours, Chalon s/Saône a signé une troisième victoire consécutive (88-92), la deuxième à l'extérieur après son succès à Poitiers. L'Élan, qui était il y a quelques semaines encore une bête blessée et aux abois, confirme ainsi son redressement après avoir fait peau neuve. Maxime Zianveni a rejoint le club à la mi-novembre, Terrell Everett et Taj Gray lui ont emboîté le pas fin décembre.

Digbeu revient...

EVERETT. - « Il était on fuego ! » Jimmall Ball, le meneur du PL, a bien résumé la sortie de gala de son alter ego chalonnais. A Levallois, Terrell Everett a scoré 28 points, à 10 sur 14 aux shoots, dont 5 sur 5 à trois points, délivré 11 passes, capté 6 rebonds et intercepté 4 ballons, pour une évaluation record de 42 ! Les Strasbourgeois devront avoir un oeil, et même les deux, sur le successeur de Drew Neitzel dans le roster bourguignon, vu au Rhenus cette saison... sous le maillot de Hyères-Toulon.
EUROCHALLENGE. - L'Élan a affronté Buducnost, hier soir, pour le compte de la quatrième journée du Top-16 d'Eurochallenge. « C'est l'occasion de remettre la machine en route dans l'optique de Strasbourg », a estimé coach Beugnot avant ce dixième test européen de l'année. Dans ce groupe K dominé par Pesaro (trois victoires en trois matches), Chalon affichait, avant cette première journée des matches retour, le même bilan (1 victoire, 2 défaites) que son adversaire monténégrin et que l'Apoel Nicosie.
DIGBEU. - Il a manqué 17 matches (onze en Pro A, cinq en Eurochallenge et un en Coupe de France). Alain Digbeu va effectuer son grand retour sur un parquet, vendredi au Colisée. Opéré d'une lésion du bourrelet le 30 novembre par le Dr Yves Lefebvre, l'ancien du Real a pleinement repris cette semaine et reçu le feu vert du corps médical. « Il a été un peu en avance sur les prévisions, note Nicolas Sarbacher, le médecin-référent de la SIG. C'est dû à la qualité du geste chirurgical, au sérieux du garçon et à la prise en charge des différentes équipes de rééducation ».

... Mukubu s'en va

BYE BYE. - Le retour d'Alain Digbeu a signifié la fin de la pige médicale de Wen Mukubu. Le contrat de l'intérimaire congolo-belge a pris fin le 14 février, au lendemain de la victoire (106-79) contre Rouen. En neuf matches de championnat, le porteur du n°17 a tourné à 5,4 points et 4 rebonds de moyenne en 18', pour une évaluation de 5,9. « A l'époque, on avait mis le paquet sur Anthony (Roberson) et on cherchait un joueur qui lui soit complémentaire, rappelle Jérôme Rosenstiehl, le directeur sportif. On connaissait les limites de Wen en attaque, mais on avait besoin d'un mec qui soit défensivement présent. Sur ce plan-là, il a apporté son écot ».
INFIRMERIE. - Elson Mendy (angine) a été placé sous antibiotiques et laissé au repos hier. David Simon (conjonctivite) est, lui, allé consulter un ophtalmologiste. Les deux intérieurs seront toutefois en mesure de tenir leur place après-demain. Jonathan Hoyaux (fracture d'un orteil) et Jérôme Schmitt (hernie discale) sont les deux absents de longue date dans le camp bourguignon.

R. Sch.

DNA du 25 février 2010

Basket-ball / Alain Digbeu avant Chalon - SIG, demain (20h)

« Air France » en piste

Opéré de l'épaule fin novembre, Alain Digbeu s'apprête à effectuer son grand retour à la compétition demain à Chalon s/Saône. Éloigné des terrains durant trois mois, l'arrière strasbourgeois ne cache pas son impatience.

- Vous vous apprêtez à faire votre retour à la compétition trois mois après votre opération de l'épaule. Comment vous sentez-vous physiquement ?
- Bien, je me sens bien. Je me suis fait une petite frayeur... au genou, mardi dernier lors de la reprise, mais rien de grave. C'est le changement de temps qui provoque ça (sourire). Je suis surtout content et impatient de revenir. Ça a été long d'être seulement dans la peau du spectateur. J'ai clairement vu le temps passer.

« En onze ans en Espagne, en Italie et en Grèce, je n'ai rien eu ! »

- Comment s'est déroulée votre convalescence ?
- Après l'opération, je suis resté trois semaines au repos avec une attelle. Puis, j'ai débuté ma rééducation au Centre (de réadaptation fonctionnelle) Clémenceau, une rééducation à base d'ergothérapie, de soins en piscine. Mes journées étaient bien remplies avec encore du travail de course en salle, du vélo. Il y a eu des hauts et des bas, mais ça a bien évolué. Il paraît que je suis même en avance sur les prévisions (sourire).

- Dans l'entretien que vous nous aviez accordé en début de saison, vous rappeliez que vous aviez été plutôt épargné par les ennuis physiques jusque-là...
- (Il coupe). Visiblement, il n'y a qu'en France où je me blesse. Je me suis fait opérer du pouce à Villeurbanne, de l'épaule à Strasbourg. En onze ans en Espagne, en Italie et en Grèce, je n'ai rien eu !

- Comment avez-vous dès lors vécu cette indisponibilité ?
- Mal. Ça ne tombait pas forcément au bon moment, même si l'équipe a plutôt bien répondu en mon absence. J'étais surtout terriblement frustré. Alors oui, ça fait partie du job et j'ai dû l'accepter, mais ça a été dur à avaler au début. D'autant que je ne pensais pas devoir me faire opérer. J'étais persuadé d'en avoir pour trois semaines seulement (...). Dans ces moments-là, il faut savoir prendre son mal en patience. A mon âge, heureusement, on le vit un peu mieux. Cette coupure forcée m'a aussi permis de me reposer mentalement, a permis à mon corps de se régénérer...

- Quel regard le « spectateur » que vous avez été porte-t-il sur le parcours et les difficultés de ses coéquipiers ?
- On voit beaucoup de choses quand on est sur le côté, l'analyse est plus critique. L'équipe a souvent montré deux visages, alternant le bon et le moyen, voire le très mauvais. On est une formation à deux visages qui a la capacité de bien jouer, mais qui n'exploite pas ses qualités sur la durée. Il va nous falloir être plus costaud, plus régulier, plus fort mentalement. Il nous manque parfois cet esprit de killer. Or, cette équipe ne peut pas se permettre de ne pas l'avoir.

« Ce groupe est capable de mieux, avec plus de précision, de justesse »

- Êtes-vous intervenu, en votre qualité de capitaine, pour recadrer certaines choses ?
- J'ai laissé ce soin à d'autres. Sacha (Giffa) a très bien pris le relais d'ailleurs. Je me suis interdit de dire certaines choses parce que je n'étais justement pas sur le terrain et que je ne me sentais pas le droit de prendre la parole sans arrêt.

- Votre retour est forcément très attendu, puisque vous étiez la clef de voûte du recrutement...
- Je vais essayer d'apporter ce que j'ai apporté entre septembre et novembre, sans forcer, en faisant les choses proprement et sereinement. Ce qui m'importe, c'est que l'équipe gagne. Je sais que ce groupe est capable de faire beaucoup mieux, avec seulement un peu plus de précision, de justesse

- Il se raconte que vous auriez été approché par la Fédération ivoirienne de basket-ball pour disputer le Mondial-2010 en Turquie. Qu'en est-il exactement ?
- J'ignore d'où cela a bien pu venir. Ce qui est certain, c'est qu'il ne s'agit que d'une légende urbaine.

Propos recueillis par R. Sch.

DNA du 26 février 2010

Basket-ball / Chalon - SIG, ce soir (20h)

Jamais deux sans trois ?

A Chalon, ce soir, la SIG bouclera son triptyque de février contre les autres mal lotis de la division. Opposés à un Élan qui a repris du poil de la bête, les Strasbourgeois seraient bien avisés de rééditer leur(s) prestation(s) de la saison dernière.

Le souvenir de ces deux empoignades est forcément encore gravé dans un recoin des têtes bourguignonnes et alsaciennes. « On s'en rappelle un peu, c'était plutôt positif », admet d'ailleurs Frédéric Sarre. La saison dernière, la SIG s'était par deux fois déplacée à Chalon s/Saône à l'occasion d'un match décisif pour l'obtention du dernier billet pour la Semaine des As.
Le résultat du premier bras de fer avait été invalidé, obligeant les deux protagonistes à se retrouver quelques jours plus tard. Les Strasbourgeois l'avaient à nouveau emporté d'un point (71-72). Un an plus tard, « on est toujours à la lutte avec Chalon, reprend coach Sarre, mais dans un tout autre registre ».

Sauver sa tête parmi l'élite

Ce soir, il n'est plus question de s'inviter au grand bal de la mi-saison, mais de sauver sa tête parmi l'élite. Ce soir, c'est un duel entre mal classés qui est programmé au Colisée, un match entre l'actuel 13e de Pro A - la SIG donc - et son poursuivant immédiat, soit les deux formations situées juste au-dessus de la zone rouge.
Pour l'escouade alsaciennes, c'est même le troisième rendez-vous du genre ce mois-ci après Le Havre et Rouen. Face aux souffreteuses équipes normandes, les Strasbourgeois, défaits aux Docks Océane (83-71) et victorieux au Rhenus (106-79), présentent une balance de 50-50. « Elle sera de 66% après Chalon. Reste à savoir dans quel sens », ajoute l'entraîneur.
Cette virée en Saône-et-Loire ne s'annonce objectivement pas de tout repos. La formation de Greg Beugnot n'a en effet plus grand-chose à voir avec l'ambulance sur laquelle les Alsaciens avaient tiré au match aller (105-90). Stéphane Risacher est à nouveau d'attaque, Maxime Zianveni, Taj Gray et Terrell Everett sont arrivés. La métamorphose ne s'est pas faite attendre. « Ils ont trouvé les gens qu'il fallait et la mayonnaise a pris. »
Depuis un mois, l'Élan a de nouveau le naseau fumant, le poil luisant et « enchaîne des performances plutôt consistantes », poursuit Fred Sarre. En championnat, les hommes de Dominique Juillot viennent d'épingler Poitiers, Nancy et Paris-Levallois. En Eurochallenge, ils restent sur une démonstration de force face à Buducnost (87-59) qui « les a confortés dans leur dynamique ».
Avec un Terrell Everett « franchement positionné en meneur et donc performant », un Blake Schilb d'une régularité de métronome et « à chaque fois, un autre joueur pour faire une perf et amener un gros plus », Chalon n'est pas bon à prendre par les temps qui courent. « Si on les laisse jouer en transition et déclencher des shoots rapides à trois points, on sera en danger », rappelle le technicien strasbourgeois.

Des adversaires au pain sec et à l'eau

Ces dernières semaines, les Chalonnais ont surtout développé « une vraie propension à avoir une attitude défensive ». Cela ne se reflète pas forcément dans le nombre de points encaissés, plutôt dans le pourcentage consenti à leurs opposants. « Sur les quatre derniers matches, ils doivent les laisser à 40% de réussite, décrypte Fred Sarre. Six fois sur dix, leurs adversaires se cassent les dents sur cette défense ».
Il faudra donc une équipe strasbourgeoise incisive pour ne pas se retrouver avec du plomb dans l'aile. Les hommes ne sont certes plus les mêmes, mais il est toujours permis d'espérer une issue identique à celle de l'hiver dernier. Alors, jamais deux sans trois ?

Régis Schneider


Quel impact pour Digbeu ?

La SIG enregistre donc le grand retour d'Alain Digbeu après trois mois d'absence (nos précédentes éditions). « C'est sa reprise et il ne faut pas qu'on compte sur lui comme sur Zorro, note Fred Sarre à ce sujet. Son impact se quantifiera sur une série de matches, se fera sentir sur la durée et sur la vie du groupe ».


L'Alsace du 26 février 2010

SIG : prendre de l’élan à Chalon-sur-Saône

Alors qu’elle enregistre le retour de son capitaine Alain Digbeu, la SIG jouera, ce soir 20 h, à Chalon-sur-Saône (match avancé de la 20 e journée de Pro A), un poursuivant direct au classement, en net regain de forme depuis un mois.

Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à un miracle. Pour son retour à la compétition depuis sa lésion articulaire à l’épaule gauche fin novembre, Alain Digbeu ne va pas forcément changer le visage d’une formation strasbourgeoise, toujours capable du meilleur comme du pire.

« C’est un joueur de haut niveau qui, je l’espère, aura la capacité à tirer l’ensemble du groupe vers le haut », explique tout de même Frédéric Sarre, le coach alsacien. Pourtant, ce dernier ne veut surtout pas mettre de pression sur le dos de son ailier international. « Je ne suis pas sûr que les effets de son retour puissent se mesurer dans l’immédiat. Ce n’est pas facile de retrouver toutes ses sensations pour un match de retour. On ne doit pas compter sur lui comme un Zorro. Il faudra le juger sur la longueur », précise ensuite le technicien qui s’est donc séparé de Wen Mukubu, le pigiste médical d’Alain Digbeu.

L’expérience du capitaine va pourtant s’avérer précieuse pour ce dernier match du mois de février à Chalon-sur-Saône, entraîné par un certain Gregor Beugnot, celui même qui l’a façonné sous le maillot de l’ASVEL.

Constance

Quatorzièmes, les Bourguignons ne comptent qu’une seule victoire de retard sur la SIG « Depuis un mois, les Chalonnais enchaînent des performances constantes avec trois victoires de suite en championnat. Ils ont une véritable attitude défensive et arrivent à faire diminuer les pourcentages de réussite adverses », poursuit Fred Sarre qui sait bien que l’Élan Chalon n’a plus rien à voir avec la formation largement dominée (105-90) par les Strasbourgeois lors du match aller fin novembre.

Même si le net succès (106-79) de la SIG contre Rouen il y a deux semaines lui a donné un bon bol d’air, un maintien aisé passe par une performance en terre bourguignonne, ou dans le pire des cas par la conservation du panier average. « L’opposition va être difficile car eux, sont dans une dynamique positive dans l’impact, alors que nous, nous sommes fragiles là-dessus. Je sais qu’on a un potentiel, que l’équipe a du talent, qu’on est capable d’être complémentaires mais par contre l’équipe est imprévisible, et pas forcément dans le positif », souligne le coach.

Il faudra pourtant faire preuve de vaillance pour espérer rapporter un résultat de ce déplacement en Saône-et-Loire.

Olivier Arnal

Le Journal de Saône et Loire du 26 février 2010

Pro A (20e journée). Chalon - Strasbourg (auj. 20h).

Basket : Pas le droit de gâcher

En regain de confiance, les Chalonnais veulent poursuivre sur leur lancée face à un adversaire direct dans l'optique du maintien.

Trois. Tombeur de Poitiers, Nancy et Paris, l'Elan reste sur trois victoires en championnat.

Enjeu. Chalon a l'opportunité de rejoindre Strasbourg et Le Havre au classement.

Et si l'Elan se hissait à la 12e place ? C'est une probabilité à l'issue de cette 20e journée. Sachant que Le Havre accueille Nancy, une grosse cylindrée.

Depuis longtemps, les Chalonnais rêvaient de s'extirper de la zone rouge. Ils sont en passe d'y parvenir grâce à une série de trois victoires qui suscitent de nombreux espoirs. Au point de pouvoir grapiller deux places supplémentaires en revenant ce soir sur leur adversaire du jour.

Plus de sérénité

« On sait très bien qu'un maintien, ça se joue à domicile et face aux adversaires directs martèle Gregor Beugnot. Mais c'est vrai aussi qu'aujourd'hui, on a gagné un peu en sérénité. Avant, chaque rendez-vous à la maison était un peu comme un match couperet ». Toujours est-il que l'Elan serait bien inspiré de l'emporter face à la SIG. Sous peine de voir filer les Strasbourgeois avec deux points d'avance avec, en prime, un point-average favorable.

Car la SIG remonte également la pente, à l'instar de son dernier succès qui a tourné à la démonstration face à Rouen (106-79). « Juste avant Rouen, on avait perdu au Havre (ndlr: 83-71) rappelle le coach strasbourgeois Frédéric Sarre. Ces deux derniers matches sont le reflet de notre saison. Notre équipe est tout à fait imprévisible, avec des hauts et des bas ».

Chalon possède néanmoins l'avantage d'avoir joué un match officiel, mardi en Eurochallenge. Une soirée marquée, de surcroît, par un large succès face à Podgorica (ndlr: 87-59). Mais l'Elan sera-t-il capable de faire fi de l'enjeu et de la pression pour rééditer ce soir la même performance ? Voilà sans aucun doute la clé du problème pour les Bourguignons, même si les progrès défensifs réalisés durant la « semaine sans As » sont de nature à rassurer.

Digbeu de retour

« Si on conserve les acquis de la semaine dernière, on peut être optimiste analyse Gregor Beugnot. Les joueurs communiquent plus. Il y a plus de solidarité en défense et certains font désormais ce petit plus qu'il manquait par rapport à l'investissement de leurs coéquipiers ». A l'instar de Gray, auteur de deux contres (comme Zianveni) contre les Monténégrins, l'Elan a monté d'un cran son niveau défensif alors que, dans le même temps, son attaque est florissante. Lors de ses quatre derniers matches, toutes compétitions confondues, Chalon tourne à... 88,5 points de moyenne !

Par rapport au match aller, perdu par l'Elan en Alsace (90-105), les Strasbourgeois évoluent désormais avec un shooteur d'exception en la personne d'Anthony Roberson (18.1 pts en 26 minutes). Alain Digbeu effectue quant à lui son retour de blessure.

Michaël Rigollet

Attention à cette équipe de Chalon qui revit depuis l'arrivée de ces nouveaux joueurs Gray, Zianveni et Everett.

Sans oublier:

- Tillman qui avait fait beaucoup de mal à nos intérieurs de par son jeu physique, sa mobilité et son activité.

- Schilb qui est pour moi un des joueurs les plus sous-côté, régulier et polyvalent du championnat capable d'évoluer sur les postes 2, 3 et 4, de poster comme de shooter à 3 points.
Il réalise statistiquement une saison quasi-identique à celle d'Eidson lors de son passage chez nous.

Sport.fr a écrit:Digbeu, le bol d'air ?

Trois mois après son opération à l'épaule gauche, Alain "Flying" Digbeu effectue son retour avec Strasbourg vendredi soir contre Chalon-sur-Saône, en ouverture de la 20e journée de Pro A. L'arrière français, 34 ans, tentera d'apporter du jus à la SIG, seulement treizième du championnat, qui reste sur un carton face à Rouen (106-79).

Déception du début de saison, Strasbourg a une excuse. Une bonne excuse, même: le club alsacien a dû se passer des services d'Alain Digbeu depuis fin novembre. Avec 11,1 points, 2,5 rebonds et 2,3 passes de moyenne par match, en 28 minutes de jeu, l'arrière français était, malgré ses trente-quatre ans et son statut de vétéran, d'un précieux secours avant sa blessure à l'épaule gauche face à l'Apoel Nicosie, en Eurochallenge. Une blessure qui l'a contraint à l'opération et trois mois d'arrêt.

Recruté en tant que pigiste médical, Wen Mukubu n'a pas su faire oublier les qualités athlétiques et la volonté de "Flying" Digbeu, qui la saison dernière avait rendu un coup de main à un Pau-Lacq-Orthez pourtant condamné à la relégation en Pro B. C'est donc avec un certain soulagement que le coach de la SIG, Frédéric Sarre, pourra à nouveau aligner l'ex-international tricolore sur le parquet de Chalon-sur-Saône, ce vendredi soir, en ouverture de la 20e journée de Pro A.

Mais l'entraîneur strasbourgeois ne veut pas non plus en faire trop autour de ce retour censé redonner du peps et de la régularité à ses troupes, qui restent sur un probant succès face à Rouen (106-79) mais demeurent treizièmes de Pro A. "C'est un joueur de haut niveau qui, je l'espère, aura la capacité à tirer l'ensemble du groupe vers le haut, explique-t-il dans les Dernières Nouvelles d'Alsace. Je ne suis pas sûr que les effets de son retour puissent se mesurer dans l'immédiat. Ce n'est pas facile de retrouver toutes ses sensations pour un match de retour. On ne doit pas compter sur lui comme un Zorro. Il faudra le juger sur la longueur."

Digbeu: "Il nous manque parfois cet esprit de killer"

Une manière d'ôter un peu de pression à "Air France", qui n'en demande pas tant. "Je me sens bien, assure-t-il. Je me suis fait une petite frayeur... au genou, mardi lors de la reprise, mais rien de grave. Je suis surtout content et impatient de revenir. Ça a été long d'être seulement dans la peau du spectateur. J'ai clairement vu le temps passer. [...] Je vais essayer d'apporter ce que j'ai apporté entre septembre et novembre, sans forcer, en faisant les choses proprement et sereinement. Ce qui m'importe, c'est que l'équipe gagne. Je sais que ce groupe est capable de faire beaucoup mieux, avec seulement un peu plus de précision, de justesse."

Méfiance tout de même car l'Elan, malgré sa quatorzième place, reste sur trois succès devant Poitiers (59-53), Vichy (92-74) et Paris-Levallois (92-88). Pour Strasbourg comme pour Chalon, il sera bien sûr question de maintien. Mais la SIG, victorieuse à l'aller (105-90), espère garder l'avantage du point-average, qui peut être décisif en fin de saison si les deux équipes sont ex-æquo. "L'équipe a souvent montré deux visages, alternant le bon et le moyen, voire le très mauvais, analyse Alain Digbeu. Il va nous falloir être plus costaud, plus régulier, plus fort mentalement. Il nous manque parfois cet esprit de killer. Or, cette équipe ne peut pas se permettre de ne pas l'avoir." Surtout contre un concurrent direct.

Par Thomas PISSELET

http://www.sports.fr/cmc/basket/201008/digbeu-le-bol-d-air-_271238.html

[url]http://tv-cheveyo-hd.e-monsite.com/rubrique,cheveyotv-hd,625261.html

taj gray a deja 10 points

Le différentiel de fautes et de LF est spectaculaire. A ceux qui voient le match à la télé : on n'attaque pas le panier, ou il y a de l'arbitrage maison ?

EDIT : oh la la, le gros craquage de fin de match... Adieu le goal average (je ne parle même plus de victoire). Et une odeur de proB qui se rapproche désagréablement...

Pour moi qui n'avais pas vu la SIg depuis longtemps, j'avoue que ce que j'ai vu ne m'a guère convaincu.

La défense est entièrement individuelle et tributaire du bon vouloir de chacun : Roberson, Simon, Heurtel trichent énormément en défense. Gray s'est régalé, notamment en contre-attaque, alors que notre Teddy Bear préféré était encore dans la peinture adverse.

Aux rebonds, l'addition a été moins salée, grâce à l'abattage des deux statisfactions de la journée, Tremmell et Ben.

En attaque, la SIG a présenté un jeu catastrophique : une passe, un shoot, voire moins quand Heurtel jouait pour lui. Un jeu qui s'est souvent résumé à des tentatives désespérées à longue distance, avec plusieurs défenseurs sur le dos, aucun homme aux rebonds. On était à 15 tirs tentés à la 13'!

Globalement, le 5 composé de Essart, Digbeu - un peu trop automatique à longue distance toutefois, Tremmell, Sacha et Ben était le plus consistant en défense et présentait un jeu collectif en attaque. Mais le jeu collectif alsacien faisait pâle figure à côté du jeu présenté par l'Elan.

Je me suis étonné tout au long de la rencontre que la SIG ne soit qu'à 5/10 pts.

Vincent a écrit:Le différentiel de fautes et de LF est spectaculaire. A ceux qui voient le match à la télé : on n'attaque pas le panier, ou il y a de l'arbitrage maison ?
.

Sur que j'ai vu, on a aucun fond de jeu. A part deux ou trois actions ou la balle a circulé, pour le reste, c'est très pauvre. Effectivement, on attaque pas le panier.
En défense... inutile d'en rajouter à ce qu'a déjà dit "moi".

Ce qui m'a étonné, c'est les temps morts. J'ai eu l'impression que personne n'écoutait vraiment Sarre?! Il y mettait pourtant du coeur, mais j'avais vraiment l'impression qu'il parlait dans le vide.

Monclar a bien résumé la situation: la SIG est pas tirée d'affaire, surtout que les équipes derrière nous ont réagi en ajustant leurs équipes. J'ai du mal a imaginer comment on va s'en sortir en jouant au niveau de ce soir...?

Mat a écrit:
Monclar a bien résumé la situation: la SIG est pas tirée d'affaire, surtout que les équipes derrière nous ont réagi en ajustant leurs équipes. J'ai du mal a imaginer comment on va s'en sortir en jouant au niveau de ce soir...?

Tandis qu'on nous répète, côté SIG, qu'on n'embauchera aucun renfort... Il est vrai que ce n'est pas dans la culture maison - ou alors à 3 journées de la fin. C'est pas comme si on avait besoin de raisons d'espérer.

Orthodoxie financière jusqu'à l'excès, mais jouer avec le feu pour le sportif, cela ne leur pose pas de problème.

Pas grand chose de plus que vous tous.

On lâche au moins 10 points sur des oublis de repli défensif, Chalon qui n'est pas un monstre nous a laissé espérer en nous maintenant sous les 10 pts durant 3 1/4 tps mais dès qu'ils ont déroulé, personne chez nous n'a risposté. Monclar n'a cessé de stigmatiser l'absence de défense Strasbourgeoise, Simon en tête, Robertson et Heurtel qui suivent..

Les seuls valables sur ce match sont Darden et Mc Cauley, le reste c'était le néant, sans compter le concours à 3 pts dans lequel on s'est lancé.

Nous avons 2 victoires de jocker sur Rouen, et tout ce que j'espère c'est qu'ils n'en gagneront pas plus que 3 de plus que nous sur le reste des matchs en sachant que à part Paris (qui vient d'aller taper Le Mans chez eux ) je voyais pas vraiment qui on pourrait taper.

Enfin, si le projet ASM est choisi, j'espère que la déception de certains vont pas les pousser à laisser la SIG en PRO B. (C'est très facile, il suffit de virer Sarre et de mettre Weissler )

Sinon, allez la SIG et pourquoi pas taper Cholet la semaine prochaine.

Tout simplement catastrophique cette équipe!!!
Roberson, si il met pas ses tirs a trois points il sert a rien!! Il défend pas il perd la balle ou il l'a conserve pendant de longues secondes cassant le rythme offensif. Deja que cette équipe met pas de rythme en attaque Enfin si y'avait que lui a blamer!!
Simon il fait rien offensivement, mais le problème pour marquer faut recevoir la balle! Défensivement il est comme les autres, il défend pas!!

C'est simple quand Sarre prend un temps morts pour rappeller deux consignes défensives, courrir en défense pour replier, et pas d'aide coté balle, c'est fou!!!


Sans parler du concours a trois points...

Faut les amener faire un stage commando qu'ils aprennent le don de soi!

la proB se rapproche!
merci JR/JC!

DNA du 27 février 2010

Basket-ball / La SIG s'incline à Chalon (87-67)

Une bien mauvaise opération

Menée durant quarante minutes, la SIG s'est logiquement inclinée, hier soir, à Chalon s/Saône (87-67) et, plus embêtant, a perdu l'avantage du panier-average particulier. Trahis par leurs lignes arrières, les Strasbourgeois ne pouvaient pas espérer grand-chose d'autre. Il va falloir cravacher jusqu'au bout pour le maintien.
De notre envoyé spécial à Chalon-sur-Saône

Il y a bien eu un court moment de flottement au bord du terrain, lorsque le tableau d'affichage est passé de 85-63, en faveur de Chalon, à 83-65, mais cela n'a pas suffi à convoquer le spectre des erreurs qui avaient entaché la rencontre entre les deux équipes la saison dernière. Les choses sont au demeurant très vite rentrées dans l'ordre et il n'y a pas eu de quoi crier au scandale.

« On savait ce qu'il fallait faire, mais on ne l'a pas fait »

Ces deux points, presque aussitôt réattribués aux Bourguignons, auraient cependant pu avoir une incidence dans l'optique du panier-average. Victorieuse de 15 points à l'aller (105-90), la SIG n'est, malheureusement, pas parvenue à défendre cet avantage, en dépit de l'ultime temps-mort pris spécialement pour cela par Fred Sarre.
En s'imposant 87-67, hier soir, Chalon a donc fait coup double. « Le goal-average, tu le mets à la banque. Il n'est important qu'à la fin de la saison, tempère toutefois Greg Beugnot, l'entraîneur de l'Élan. Seuls les points sont importants, de suite, pour le classement. Et aujourd'hui, je considère qu'on est ex-aequo avec Strasbourg ».
Au Colisée, la SIG n'a en tout cas jamais eu voix au chapitre. Les Strasbourgeois ont été menés de la première à la dernière minute et leur défaite ne souffre aucune discussion. Dominés dans l'impact, Steeve Essart et ses potes n'ont fait illusion qu'un bref instant. « C'est une désillusion, soupire le Guyanais. On s'attendait à un match un peu plus serré entre deux équipes qui en veulent. A l'arrivée, on n'en a vu qu'une seule ».
Mis sur orbite par Taj Gray (12 points dans le premier acte), l'Élan a d'emblée posé sa mimine sur la rencontre. « On savait que ce serait un match difficile et le premier quart-temps nous met un peu plus dans la corde », relève Fred Sarre. « On est difficile à jouer en ce moment, parce qu'on use l'adversaire physiquement, qu'on l'oblige à beaucoup travailler », estime, pour sa part, Greg Beugnot.
Les Chalonnais ont d'entrée de jeu imprimé ce tempo qui leur sied si bien, fait de courses et de jeu rapide, et la SIG n'a rien fait pour ralentir la cadence. « On a joué à l'envers, reprend Steeve Essart. On savait ce qu'il fallait faire, mais on ne l'a pas fait. On a laissé le terrain ouvert et ils en ont profité ». Trop permissifs dans le repli défensif, et de manière générale pas franchement concernés par la défense de leur panier, les Strasbourgeois n'ont pas pu rivaliser.
A plus forte raison en affichant une adresse aussi « catastrophique ». Certes, les coéquipiers de Stéphane Risacher ont pris l'habitude d'appauvrir le rendement offensif de leurs adversaires - 40 % de réussite pour la SIG hier soir, dont 23 % à trois points -, mais les Alsaciens ont aussi manqué quantité de shoots ouverts. « On en aurait eu bien besoin pour rester en vie », regrette coach Sarre.
Entre la 21e' et la 34e', il ne s'est trouvé que Ben Mc Cauley et Tremmell Darden pour alimenter la marque côté strasbourgeois. La traction arrière visiteuse, elle, a été complètement hors sujet en attaque - 7 sur 29 aux shoots pour le trio Heurtel, Roberson et Digbeu. « Notre jeu de passes a été inexistant et il y a eu trop de carences dans les choix offensifs », synthétise Fred Sarre.

Il reste dix matches pour sauver les meubles

Pour la SIG, l'opération maintien se poursuit. Et ce combat est loin d'être gagné. « Il nous faut nous reconcentrer pour ne pas se faire peur », exhorte Steeve Essart. « On aura pour mission de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que le maillot de la SIG soit toujours en Pro A la saison prochaine », conclut Fred Sarre. Il reste, ce matin, dix matches pour sauver les meubles.

Régis Schneider


Chalon 87 SIG 67

Colisée. 3 800 spectateurs environ. Arbitres : MM. Bichon, Greva et Antiphon. Quart-temps : 26-17, 14-18 (mi-temps : 40-35), 28-18 (68-53), 19-14 (87-67).
- CHALON S/SAONE : 33 paniers sur 67 tirs (49 %), dont 11 sur 28 à trois points (39 %), 10 LF sur 16 (62 %), 38 rebonds (Everett et Gray dont 9 offensifs, 30 passes décisives (Everett 14), 10 interceptions, 13 balles perdues, 11 fautes. Everett 12, Braud 19, Schilb 10, Zianveni 6, Gray 27, puis Risacher 3, Soliver 5.
- SIG : 26 paniers sur 65 tirs (40 %), dont 7 sur 31 à trois points (23 %), 8 LF sur 9 (89 %), 33 rebonds (Mc Cauley 9) dont 9 offensifs, 18 passes décisives (Heurtel et Giffa 6), 3 interceptions, 18 balles perdues, 16 fautes. Heurtel 6, Roberson 6, Darden 18, Giffa 2, Simon 7, puis Digbeu 6, Mendy, Essart, Mc Cauley 22.
C'est Gray contre la SIG en ce début de rencontre. Le pivot chalonnais se faufile ligne de fond avant de s'envoler au dunk (6-2, 3e'). La cavalerie bourguignonne accélère encore et un nouveau panier d'un Gray taillé dans le marbre (12 points en 8') oblige Fred Sarre à prendre un temps-mort (13-6, 5e'). La réussite lointaine de Roberson et Darden permet aux visiteurs de se rapprocher (17-15, 8e'), mais une rafale extérieure signée Braud - deux fois - et Everett réduit ces efforts à néant.
Fin du 1er quart : 26-17.

La cadence ne faiblit pas et Schilb pousse à +11 (30-19) dès la reprise. Les Strasbourgeois se réfugient dans le tir extérieur, sans grande réussite (1 sur 6 à trois points en 4', 2 sur 9 dans ce quart). Soliver, lui, griffe derrière l'arc dès son entrée en jeu (34-22, 15e'). La SIG se décide enfin à mettre le ballon dans la raquette. Simon et surtout Mc Cauley - sept points à suivre - font bon usage de ces munitions et les Alsaciens grignotent leur débours.
Mi-temps : 40-35.

La force de Mc Cauley ne résidait donc pas dans sa barbe. Rasé de près, le pivot strasbourgeois continue sur sa lancée du 2e quart-temps (42-40, 21e'). Hélas, la sortie pour trois fautes de Simon va complètement dérégler la machine visiteuse. La doublette Schilb - Gray alimente le compteur et fait le spectacle. L'abattage de Mc Cauley (11 points dans ce quart) et de Darden ne suffit pas : la SIG est repoussée au large après deux primés signés Braud et... Gray (68-51).
Fin du 3e quart : 68-53.

Les Strasbourgeois passent en zone, ce qui calme quelque peu les ardeurs locales. Mc Cauley et Darden, uniques marqueurs alsaciens en seconde période jusqu'à ce panier de Digbeu à la 34e', ont beau faire ce qu'ils peuvent, Chalon ne sera pas rejoint. Everett, à deux unités du triple double, puis Braud donnent à la marque des allures de franche punition. Et il n'y a absolument rien à redire à cela.
Fin du match : 87-67.

R. Sch.


L'Alsace du 27 février 2010

Encore un lourd revers

Mené du début à la fin, Strasbourg n’est jamais parvenu à freiner le rythme imposé par Chalon qui lui subtilise, en prime, le panier average particulier (87-67).

En l’emportant au Colisée, la SIG se serait presque mise à l’abri d’une relégation en Pro B. Avec ce revers, « c’est désormais un nouveau championnat qui débute et la route sera longue », estime le meneur Steeve Essart.

Dès les premières minutes, le rythme est très élevé. Avec, du côté chalonnais, un Gray au four et au moulin. Et un Heurtel efficace du côté strasbourgeois. Malheureusement, comme à l’accoutumée, la défense de la SIG montre très vite des signes de faiblesse et encaisse la bagatelle de 15 points en 7 minutes dont 12 à 6/8 pour Gray (15-9, 7 e).

Roberson commence à dégainer en faisant mouche à longue distance (17-15, 8 e). Mais les locaux lui rendent la monnaie de la pièce en inscrivant trois tirs primés consécutifs en première intention (26-15, 10 e).

Dans le deuxième quart temps, les défenses resserrent les boulons. Les Alsaciens peinent à s’approcher du cercle et flirtent régulièrement avec la limite des 24 secondes (34-22, 15 e). Une tendance qui s’inverse complètement. Dès le retour sur le banc de Gray, les intérieurs strasbourgeois s’en donnent à cœur joie. Mc Cauley score 9 points entre la 16 e et la 20 e qui permettent à la SIG de recoller un peu au score à la pause (40-35).

Au retour des vestiaires, McCauley (22 pts à 10/13 et 9 rbds) entretient l’espoir en ramenant les siens à deux petites longueurs des locaux (42-40, 22 e). Mais l’espoir est de courte durée. Simon écope de sa 3 e faute. Il est contraint de rejoindre ses coéquipiers sur le banc. C’est le moment que choisit Chalon pour passer à la vitesse supérieure en infligeant un 9-0 à la SIG (51-40, 24 e). Incapable d’assurer le repli, la défense alsacienne prend l’eau et encaisse même deux nouveaux tirs primés de Braud (19 pts à 7/11) et Gray (27 pts à 12/15) qui relèguent les troupes de Sarre à 17 longueurs (68-51, 30 e).

K.O debout, la SIG tente de réagir par l’intermédiaire de McCauley qui se bat comme un lion sous les panneaux. Mais après un retour timide à 11 points (74-63) grâce à un passage en défense de zone, les visiteurs retombent dans leurs travers et finissent par craquer.

Chalon impose un rythme infernal dans le sillage de Braud, Gray et Everett qui rate d’un rien le triple-double (ndlr : 12 pts, 8 rbds et 14 passes). La SIG encaisse un cinglant 11-0 (85-63, 39 e) qui lui fait perdre l’avantage du panier average après l’avoir emporté de 15 points lors du match aller. Triste soirée pour les Strasbourgeois qui vont devoir continuer à regarder dans le rétroviseur…

M.R.

la défaite de rouen nous fait du bien, on les tient à 3victoires malgré notre pitoyable prestation. merci au SLUC.

vu le calendrier coton, 3 victoires devraient suffire je pense même si cela va être dur.

J'ai rarement vu un match aussi mauvais de la part de la SIG...

Défense inexistante comme souvent mais c'est surtout l'attaque qui me fait réagir... Aucun système, une passe, un shoot et puis c'est tout ! Quel contraste avec le seul match que j'ai pu voir à Paris La fin de saison va être compliqué, heureusement que Rouen et Dijon ont du mal également !

DNA du 28 février 2010

Basket-ball / Après la défaite de la SIG à Chalon (87-67)

Insoutenable légèreté

La copie rendue à Chalon, vendredi, est forcément préoccupante. Défaits au Colisée (87-67), les Strasbourgeois sont toujours démissionnaires en défense et manquent singulièrement d'imagination en attaque. Le danger guette sans une remise en question. Et vite, car le temps presse.

Frédéric Sarre en a gros sur le coeur. Au lendemain du revers à Chalon s/Saône (87-67), une défaite assortie, comme au Havre, de la double peine avec la perte du panier-average, le coach strasbourgeois ne cache pas son dépit. Le timbre est las. « On est à des années lumière du basket que j'aime voir pratiquer par mes équipes, à des années lumière de l'idée que j'ai du jeu qu'une équipe doit développer. »
Au Colisée, les Alsaciens ont donné à voir comme un impitoyable résumé de leur saison. Une saison quoi qu'il arrive ratée, sauf à être - et encore - adoucie par un beau parcours en Coupe de France. « Cette équipe est incapable d'avoir de la continuité dans ce qu'elle fait, déplore le coach. On respecte les consignes sur une séquence, deux à la rigueur, et après on lâche par manque de volonté, d'implication totale dans le projet collectif. Les attitudes sont hachurées, discontinues ».

Cette incapacité récurrente à se faire violence en défense

La valise rapportée du déplacement en Saône-et-Loire est pleine à craquer de ces scories, de ces travers qui n'en finissent pas d'intoxiquer le jeu alsacien depuis des mois. A commencer par cette incapacité récurrente à se faire violence en défense, à se mettre minable, coeur et tripes sur le parquet.
Entre ceux qui se cachent, ceux qui trichent et ceux qui ne sont pas concernés, Fred Sarre a vite fait le tour des relais fiables dont ils disposent sur le terrain. Pour tout dire, les mots « dureté », « bloc défensif », « soutien », tous ces vocables chers à l'entraîneur, semblent bannis du vocabulaire de certains de ses hommes.
Un repli défensif défaillant a coûté une bonne dizaine de points avant-hier. La défense sur les shooteurs chalonnais a été suspecte, voire laxiste. « Il y a quatre ou cinq paniers à trois points qu'on peut éviter avec un peu de concentration et le respect de ce qu'on a préparé », reprend le coach. Enfin, les aides défensives, elles, semblent n'être qu'une vue de l'esprit. « Les gars n'ont pas la notion de sacrifice lorsque le partenaire est en danger. »
Hormis à Paris-Levallois, la formation alsacienne, cette année, n'a jamais envoyé de message fort à son adversaire. De signaux pour dire qu'il ne fait pas bon s'aventurer trop près du panier dont elle a la garde. Vendredi, Thomas Heurtel et ses acolytes, en plus de faciliter la tâche de leurs vis-à-vis, n'ont jamais été en mesure de les faire douter en s'opposant durement par exemple.
En attaque, le constat est à peine moins accablant. En Bourgogne, mais pas seulement, le jeu strasbourgeois s'est par trop souvent limité à une passe, un shoot. C'est stéréotypé et parfois proche de la caricature. « Il faut impérativement avoir une forme de contrôle pour travailler davantage », répète inlassablement Fred Sarre, au risque de finir par passer pour un prêcheur s'égosillant dans le désert.
Sans alternance, ni imagination, les visiteurs se sont lancés dans un concours à trois points qu'ils ont perdu : 39% de réussite pour l'Élan, 23 pour la SIG descendue pour la première fois de la saison sous la barre des 30% d'adresse derrière l'arc. « Si l'équipe a bien une qualité cette année, c'est son adresse aux tirs, nuance Fred Sarre. Et si on est dans nos standards habituels, le match est peut-être différent. Mais ce qui est certain, c'est que partir dans un concours dès le début du match est préjudiciable ».

Les passages « balle in, balle out » ont été les plus rentables

Les - trop - rares passages où les Alsaciens ont alterné « balle in, balle out » ont été les plus rentables. Et à plus d'un titre d'ailleurs. « En marquant, on n'ouvre plus le terrain », rappelle, utilement, Fred Sarre. Ces moments fugaces où la promotion 2009/2010 a ressemblé à une équipe en pratiquant un jeu varié teinté de solidarité doivent constituer une source d'inspiration pour le proche avenir, sans quoi la SIG foncera droit dans le mur.
Il est vraiment plus que temps d'en finir avec cette insoutenable légèreté des comportements.

Régis Schneider


Un calendrier coton

Quatorzième de Pro A, la SIG n'a plus que dix matches pour se mettre à l'abri de la relégation. Le calendrier qui se profile n'a pas de quoi inciter à l'optimisme le plus béat.
Février s'annonçait décisif pour les Strasbourgeois, avec trois matches contre les autres cancres de la division. Le bilan de la SIG sur cette période est un reflet de sa saison : un tiers de succès, deux tiers de défaites. « Il était important de remporter au moins deux matches ce mois-ci, confie Frédéric Sarre. On n'en gagne qu'un. A partir du moment où on rate les matches qu'on doit gagner, on se met dans une situation délicate ».
A Chalon, la SIG a bouclé les deux tiers de sa saison. « C'est désormais un nouveau championnat qui débute et la route sera longue. Essayons déjà de gagner les matches à domicile », a confié Steeve Essart au coup de sifflet final vendredi. Un coup d'oeil sur le calendrier suffit pourtant à mesurer l'ampleur de la tâche alsacienne.

Dijon ou Poitiers pour moissonner ?

La SIG recevra successivement Cholet, Roanne, Orléans, Paris-Levallois et Le Mans, soit les trois premiers du classement et deux autres pensionnaires du Top-8 ! Pas loin d'être infernal. Il faudra dès lors bien songer à grappiller quelque chose en déplacement. Dijon - le 27 mars - et Poitiers - le 1er mai - constitue, a priori, les terres les moins inhospitalières pour semer quelques graines d'espoir.



L'Alsace du 28 février 2010

La SIG doit regarder derrière elle

Une nouvelle fois trahie par sa défense, et sans ressort offensif, la SIG a réalisé une mauvaise opération en s’inclinant largement à Chalon-sur-Saône vendredi soir. Il faut continuer à regarder vers le bas.

Avec trois matches face à des équipes qui se battent, comme eux, pour le maintien, le mois de février était considéré par les Strasbourgeois comme celui de tous les dangers. Avec un bilan négatif de deux défaites (Le Havre et Chalon-sur-Saône) pour une seule victoire (Rouen, le premier relégable), la SIG a raté l’occasion de se mettre à l’abri. « J’espérais une forme d’intensité et un certain niveau de jeu face à ces équipes. Ces matches n’ont pas répondu à nos attentes mais ce n’est peut-être que ce qu’on est capable de faire », explique Frédéric Sarre, le coach strasbourgeois.

Vendredi soir, Alain Digbeu, de retour après trois mois d’absence, et ses partenaires ont malheureusement confirmé la tendance du moment : à dix matches du terme de la phase régulière, la SIG devra se battre jusqu’au bout pour rester en Pro A. « Ça fait un moment que je le dis, il ne faut pas se cacher et arrêter de parler de ça. On le sait, la situation est délicate. Jusqu’à la fin de la saison, chaque rencontre sera une finale car il est vital pour le club de se maintenir », explique le technicien.

« Très inquiétante »

Trop permissive défensivement et sans aucun liant en attaque, l’armada alsacienne a rendu une pâle copie sur le parquet chalonnais (87-67). « Face à une équipe très forte offensivement, on a mal organisé notre match en défense. On a oublié le repli défensif et on a fait trop d’erreurs. On a bien eu la volonté de revenir mais en prenant des tirs trop précipités, on a laissé les Chalonnais développer leur basket », ajoute le coach.

En arrosant à trois points (7/31 pour seulement 22 % de réussite), la SIG a également manqué son match en attaque. Un manque de réussite symbolisé par la contre-performance d’Anthony Roberson (6 points à 20 %), l’habituel meilleur artilleur alsacien.

Elle n’est pas non plus parvenue à conserver son matelas de 15 points d’avance acquis lors de sa victoire (105-90) lors de la phase aller. « Si on continue à jouer comme ça, on ne sera sûrement pas à égalité avec eux à la fin, tempère Fred Sarre. Ceci étant, on n’a pas été capables de garder le point average. On s’est laissé aller, j’ai senti une forme de démission. Cette équipe est très inquiétante. » Elle devra pourtant rapidement se reprendre car Cholet, deuxième de Pro A, sera en visite samedi prochain au Rhénus.

Olivier Arnal