PRO A : 25ème journée : SLUC Nancy - SIG

L'Est Républicain du 09 avril 2009

Pro A : Avant SLUC - Strasbourg, samedi (20 h)

Sluc - Strasbourg en Pro A: un derby, mais pour qui ?

La notion de derby de l'Est tient uniquement à la proximité des deux villes. Car samedi, il n'y aura ni Lorrain ni Alsacien sur le parquet.

NANCY._ 150 kilomètres séparent Nancy et Strasbourg. Géographiquement parlant, il n'y a aucun doute : ce SLUC - SIG est bien un derby de Pro A, un vrai. Au même titre que Dijon - Chalon, Cholet - Le Mans ou Vichy - Roanne. Comme c'est le cas tous les ans, dans les deux sens, les retrouvailles entre voisins, samedi, vont être l'occasion d'une petite transhumance de supporters. Nancy - Strasbourg est un derby, mais un derby pour qui, sinon pour ces fans attachés aux couleurs de leur club ? Avouons-le, pour faire mousser l'événement, il est de bon ton d'insister sur la rivalité entre voisins nancéiens et strasbourgeois. Sauf que pour l'immense majorité des joueurs, le concept de derby est un brin anecdotique, pour ne pas dire complètement inexistant. Et pour cause : les lieux de naissance(1) des vingt et un joueurs pros susceptibles de disputer cette rencontre sont une magnifique illustration de la mondialisation du sport et en particulier du basket français (voir infographie). On veut bien croire que la plupart d'entre eux soient un peu dépassés par la notion de derby de l'Est.
Combien y aura-t-il de Lorrains et d'Alsaciens sur le parquet de Gentilly, samedi soir ? Aucun. Eu égard à ses dix saisons passées sous le maillot du SLUC, Cyril Julian (sous réserve qu'il joue) est évidemment le plus Nancéien de l'équipe championne de France. Mais il est né à Castres. Pour trouver trace de natifs du cru, il faudra se tourner vers les sièges occupés par les dirigeants. Détail amusant, trois entraîneurs sur quatre (Jean-Luc Monschau, Cédric Heitz et Olivier Weissler, l'assistant de Frédéric Sarre) sont Alsaciens d'origine. Quant au seul Lorrain invité à la fête, il s'appelle Christian Fra (né à Nancy).
L'Est n'est évidemment pas le seul coin de l'Hexagone où les derbys ont perdu de leur substance. Le constat est exactement le même en ce qui concerne les trois chocs précités. Un rapide tour de France des clubs montre que l'identité régionale a complètement disparu des parquets de Pro A.

Trois Alsaciens et un Lorrain en Pro A

Aujourd'hui, trois joueurs professionnels seulement évoluent dans leur région de naissance : le Bisontin Thomas Dubiez (né à Lons-le-Saunier), le Palois Frédéric Moncade (né à Pau) et le Vichyssois David Melody (né à Clermont).
Il est loin le temps où certains, comme Pau-Orthez (avec les frères Gadou et Freddy Fauthoux), bombaient le torse en ventant les mérites de l'identité régionale...
Il n'y aura donc ni Nancéien ni Strasbourgeois sur le parquet, samedi. Mais les Alsaciens se consoleront en se disant qu'avec un soupçon d'imagination et une dose de fiction, ils pourraient presque composer une équipe avec les joueurs alsaciens de naissance évoluant en Pro A (William Gradit, Jérôme Schmitt, Alexis Rambur). Le SLUC, lui, ne pourrait compter que sur le Nancéien Maxime Zianveni...
- (1) : on parle bien ici des lieux de naissance et non des nationalités des joueurs.

Thomas SIMON

Petite précision, il s'agit de la 25° journée de ProA. La 24° journée qui nous a opposé à Roanne et qui s'est déroulé avant la 23° a un petit peu chamboulé l'ordre

Pour ce qui est du match, c'est un derby alléchant qui nous attend là ! Des supporters ont-ils prévus de faire le déplacement ?

Oui!! Le Stork Team organise un déplacement, venez nombreux!
Toutes les infos ici

DNA du 10 avril 2009

Basket-ball / Avant Nancy - SIG, demain (20 h)

Samnick en rédemption

En l'absence de Cyril Julian, Victor Samnick a haussé le rythme dans l'effectif nancéien. Et le SLUC a retrouvé, depuis trois matches, une dynamique digne de ses saisons précédentes.
Nancy a semblé en mesure de reprendre ses aises sur une saison régulière qui a longtemps constitué son pré carré (*). Puis Nancy a toussé et logiquement glissé.
En dépit de moyens accrus à la faveur de sa qualification pour l'Euroligue et peut-être à cause de l'énergie dépensée sur les plus prestigieux parquets du Vieux Continent, la bande à Monschau ne pointe pas franchement parmi les cadors de la Pro A. Le début de l'année 2009 a même correspondu à une série négative qui la place dans la catégorie fournie des outsiders, derrière Orléans et l'ASVEL.

« Des facteurs personnels qui ont fait que je n'étais pas au mieux »

Dans ce panorama, les déceptions individuelles n'ont pas manqué et Victor Samnick n'a guère emballé. Pilier de la raquette nancéienne pour la 3e saison, la révélation parisienne du millésime 2005-2006 - il avait participé au All Star Game et achevé la saison avec 15 points et 8 rebonds de moyenne au compteur - a même commencé l'année comme une ombre.
Hasard ou coïncidence ? Il a retrouvé des couleurs depuis une quinzaine et le SLUC surfe sur une série de trois victoires avant de retrouver son meilleur ennemi pour le sommet du grand Est, samedi. L'intéressé ne se trouve pas d'excuses. D'ailleurs, il n'en cherche pas. « On est au coeur de la saison, ce n'est pas encore le temps de l'analyse, considère celui qui a terminé meilleure évaluation du récent succès à Dijon (26, avec 21 points au passage). On s'appuie sur les mêmes systèmes avec le même coach que la saison passée. Mais pour l'instant, il n'est pas l'heure de se poser des questions, il faut retrouver un rythme de victoire. »
Nancy a trop pris goût au samedi soir conclu avec la banane au coin des lèvres pour s'adonner à une phase d'introspection sur ce rare mode « défaite ». Par rapport à son comportement individuel, Victor Samnick n'est pas enclin à s'asseoir non plus sur le divan du psy. Tout juste consent-il à admettre : « Il y a eu des facteurs personnels qui ont fait que je n'ai pas été au mieux. Ils sont derrière moi. J'ai retrouvé des sensations, ça va mieux et ce qui est important désormais pour moi, c'est de retrouver du plaisir. »

« La moindre des choses, c'est de tout faire pour l'emporter »

Et, dans cette perspective, l'enfant de Douala compte bien revêtir sa carapace anti-choc et anti-émotions. Un SLUC - SIG, « ce n'est pas un match comme les autres et les supporters sont suffisamment présents pour le rappeler ». « Mais pour que je réussisse mon match, il faut que je fasse abstraction du contexte, explique-t-il. Strasbourg est une équipe respectable. On a pris une fessée au match aller. Et la moindre des choses, c'est de tout faire pour l'emporter au retour. »
A l'est de l'Hexagone, une citadelle émergera assurément dans le sillage du match entre Lorrains et Alsaciens, samedi, au Palais des Sports. Si la troupe à Sarre veut régner sur le bastion, elle sait qu'elle devra se coltiner un Samnick en quête d'une confirmation, celle de sa rédemption.

Fr.N.
(*) Avant de décrocher son premier titre de champion au printemps 2008, face à Roanne, le club lorrain a échoué à trois reprises lors de la finale disputée sur un match à Bercy. Il avait achevé la saison régulière à la 2e place en 2006 et 2008 et à la 1ere en 2007.


L'Alsace du 10 avril 2009

Basket-ball SIG : les lièvres de Pâques

Entre son derby de Pro A à Nancy demain (20 h) et son quart de Coupe de France mardi à Clermont, le club strasbourgeois sera engagé sur tous les fronts en ce long week-end pascal.

Strasbourg 3 – Cholet 0. Après avoir vaincu à deux reprises Cholet Basket en Pro A, la SIG a donc réussi la passe de trois avant-hier dans un Rhénus sonnant le creux face à l’équipe des Mauges (95-89). Cette fois, les hommes de Frédéric Sarre ont maté ceux d’Erman Kunter en 8es de Coupe de France. Sans survoler leur sujet face à un CB pourtant très amoindri (De Colo, Seraphin et Falker absents ou blessés).
Après onze jours de coupure, les Strasbourgeois ont peiné à relancer la machine. Mais ils l’ont amenée là où ils le souhaitaient : en quarts. Avant un périlleux derby demain à Nancy, une victoire tombe toujours à pic. Surtout au sortir d’un échec à Pau, qui avait quelque peu fait tâche dans le décor. « Ça s’est joué sur un faux rythme », doit bien reconnaître le meneur Steeve Essart, « Nous nous sommes fait peur, peut-être parce qu’inconsciemment, nous avons eu tendance à nous croire plus forts. Mais l’équipe a tout de même bien réagi et su aller chercher la qualification. »
« Notre défense n’a pas été aussi bonne qu’elle aurait dû l’être », admet Derrick Obasohan dont les 26 points ont été précieux lorsqu’en face, Robinson faisait feu de tout bois (30 points, 9 rebonds, 34 d’évaluation). « Mais n’oublions pas que diminuée ou non, Cholet reste une bonne équipe, qui n’est pas qualifiée pour rien pour le Final Four de l’Eurochallenge, et que c’était notre premier match après une coupure. Nous nous en sommes servis pour préparer Nancy. »

« A Nancy, ça va être une autre musique »

Le manque de compétition : tel serait donc en partie les raisons d’une fin de rencontre moins sereine qu’elle aurait pu l’être. « J’espère que ce match nous aura permis de retrouver un peu de rythme », glisse le coach, « Car à Gentilly, ça va être une autre musique. Croyez bien que ce n’était pas ma volonté de voir mon équipe prendre de l’avance, laisser l’adversaire revenir et se remettre ainsi sous pression. »
En écho, Steeve Essart appelle à « retrouver les valeurs qui étaient les nôtres avant Pau (Ndlr : la SIG avait enchaîné 5 succès avant son échec chez la lanterne rouge, une série inaugurée à Cholet). » Car le meneur alsacien se voit bien continuer, en ce long week-end pascal, à courir deux lièvres à la fois : « Il ne faut pas se focaliser sur la Coupe, mais elle peut être un objectif. Nous allons mardi à Clermont, une équipe de Pro B bien classée qui a éliminé Gravelines en 8e (95-89 a-p). Si nous jouons à notre niveau, ça doit passer. Nous pouvons nous donner les moyens d’y croire. Un sacre en Coupe en bonus d’une grosse fin de saison en Pro A, ce serait parfait. Quelque part, cette Coupe peut nous aider à garder le rythme avant les play-offs. »
Quand on court deux lièvres à la fois, mieux vaut ne pas en manquer.

S.G.

Le Républicain Lorrain du 10 avril 2009

Sarre : «Content d’être là»

L’entraîneur de Strasbourg avance à pas prudents en Pro A. Deux jours avant un déplacement important à Nancy, il refuse de voir plus loin que les play-off.

Frédéric Sarre, votre équipe a-t-elle été perturbée par le sommet de l’OTAN à Strasbourg ?
«Nous avons été virés de chez nous ! Nous avons dû nous expatrier à Soufferlweyersheim, qui a une belle salle, mais pas les installations pour la muscu. Et je ne vous parle même pas des conditions de circulation, plus que compliquées, pour les déplacements en ville. Cet événement a aussi chamboulé notre calendrier pour nous contraindre à une inactivité de dix jours. Si on avait eu des matches à l’extérieur, on aurait pu garder un rythme. C’est ça le problème : vous avez une machine qui tourne pas mal, mais vous ne savez pas dans quel état vous la retrouverez quand vous stoppez l’engin.»

Votre victoire mercredi en Coupe contre Cholet (95-89) ne vous a donc pas rassuré ?
«Non, pas vraiment. Si on joue comme ça contre Nancy, ce n’est pas gagné.»

La proximité des deux matches dans le calendrier vous pose-t-elle un problème ?
«Je regrette de ne pas avoir plus de temps pour préparer notre déplacement à Nancy, mais la Coupe nous a au moins permis de refaire un match officiel.»

La Coupe de France est-elle un objectif prioritaire cette saison ?
«Non, c’est un objectif de match par match. Dans ce style de compétition, on passe ou on meurt et notre tableau n’est pas si facile. Maintenant, il faut aller à Clermont, qui vient de battre Gravelines, et je prendrai ce match comme il vient.»

Le déplacement à Nancy est-il un petit virage pour le classement final ?
«Pour eux, il est sans doute très important. Pour nous, l’objectif reste la qualification en play-off et on ne le remettra pas en cause. Nous avons quinze victoires, Vichy et Cholet sont à dix. Pour le moment, rien n’est acquis. Si on gagne, notre position sera simplement confortée, c’est tout. Aujourd’hui, je ne pense pas me retrouver dans une position plus favorable que Nancy car tout peut aller très vite dans ce championnat. Moi, je suis content d’être là. Notre parcours est cohérent cette saison.»

Il est donc prématuré de vous parler d’Euroligue…
«Vous parlez bien de Strasbourg là ? Il ne faut pas se tromper, nous, c’est d’abord les play-off. L’Euroligue, ça se prépare, c’est un projet qui doit être mûrement réfléchi.»

Le néo-Alsacien que vous êtes sent-il le poids du derby ou estimez-vous qu’il s’agit d’une notion survendue ?
«Si les médias survendent le derby, c’est qu’il y a des gens autour pour l’acheter ! C’est vrai que je viens d’arriver à Strasbourg, mais je sens, autour de moi, que c’est un match particulier pour les supporters.»

Qu’avez-vous apporté à la SIG ?
«J’ai essayé de faire en sorte que le basket que nous pratiquons soit cohérent. J’ai veillé à la structure offensive et à la coordination des mouvements, mais j’ai aussi travaillé pour que nous ne soyons pas seulement une équipe d’attaque.»

Quel regard portez-vous sur le SLUC ?
«Nancy a marqué le pas avec l’Euroligue, mais cette équipe a retrouvé sa construction de jeu. Elle s’est repositionnée depuis l’arrivée d’Akingbala et des joueurs un peu absents, comme Jeff Greer, ont remis le museau à la fenêtre. Samnick est en pleine forme et Brun offre un relais intéressant avec ses trois points. Cette équipe s’est recadrée en fait. Samnick l’a dit à Dijon : Nancy est passé en mode play-off. De toute façon, depuis cinq ans, Nancy n’est pas une place facile à jouer.»

Christian JOUGLEUX.

DNA du 11 avril 2009

Basket-ball / Nancy - SIG, ce soir (20h)

Chaud devant !

Le derby de l'Est, ce soir à Gentilly entre le SLUC et la SIG, s'annonce chaud bouillant. Abonnés aux coups d'éclat sur les parquets des cadors, les Strasbourgeois peuvent espérer ensoleiller un peu plus encore leur fin de saison en signant un nouvel exploit loin de leurs bases.
Il n'est nul besoin d'en connaître un rayon en la matière pour savoir que cette météo estivale est une invitation à l'indolence, un tentateur faire-part pour le farniente. Frédéric Sarre le sait lui aussi. Et pour le coach strasbourgeois, d'humeur badine hier matin au Rhenus, ce soleil généreux équivaudrait presque à une malédiction du ciel. « Je préférerai qu'il pleuve, lâche-t-il, un sourire au coin des lèvres. Comme ça, les gars ne penseraient que basket ».

« Si on veut rivaliser, il va falloir que les potentiomètres soient tous en haut »

Pour la SIG, le moment n'est effectivement pas venu de déployer les orteils en éventail. Car, ce soir, c'est le toujours très attendu clasico qui est inscrit à son programme. Et cette confrontation au sommet entre deux des quatre 3es de ce championnat ne tolère pas la moindre nonchalance, le plus petit relâchement. « Si on veut rivaliser avec Nancy, il va falloir que les potentiomètres soient tous en haut », résume ainsi l'entraîneur.
Les Strasbourgeois devront déjà proposer un visage moins lénifiant que celui affiché en Coupe de France, mercredi, face à Cholet. Le retour à la compétition de l'écurie alsacienne s'est soldé par une victoire poussive (95-89) qui ne saurait contenter Fred Sarre. « Il est toujours très difficile de stopper au coeur de la saison, indique le technicien, au sortir d'une séance destinée à réviser les gammes sur la zone. Dans ce genre de situation, tout le monde essaie de se re-rassurer très vite à travers des performances individuelles au détriment de la construction collective ».
L'opération portes ouvertes en défense n'a pas non plus, on s'en doute, recueilli son assentiment. « Que ce soit à Pau ou contre Cholet, nous ne sommes plus dans des registres qui me satisfont. Il va nous falloir être plus consistant dans ce domaine et ne pas croire que notre attaque nous supportera toute l'année. » Aussi imparfait soit-il, ce match aura au moins permis à Sacha Giffa et à ses coéquipiers de se remettre dans le bain avant le périlleux déplacement qui les attend.
Car de l'aveu même de Fred Sarre, le voisin lorrain n'a plus grand chose à voir avec la formation bancale, en grande difficulté début mars et rentrée dans le rang en championnat. Requinqué par trois succès de rang, le SLUC a retrouvé toute sa sève. « Nancy est beaucoup plus cadré, plus structuré qu'il y a quelque temps. Ils sont moins dans l'impact direct, davantage dans l'impact collectif. »
Après avoir porté son équipe à bout de bras, le toujours polyvalent Ricardo Greer n'incarne désormais plus la seule menace. La morsure du Couguar est multiple. « L'équipe est plus consistante. Des systèmes sont élaborés pour Samnick, Brun et Akingbala, Jeff Greer retrouve des positions dans le jeu et Cox arrive à se resituer. » En Lorraine, l'abondance de biens ne nuit plus et le temps du partage semble venu. « Chacun a concédé une part de ce qu'il avait pour l'équipe et l'équipe le leur rend à tous. »

« A nous de trouver des parades pour exister »

L'addition de ces paramètres laisse présager une chaude réception dans le chaudron de Gentilly. « Il va falloir qu'on prouve notre capacité à résister à une équipe qui a des ambitions fortes en cette fin de saison et sera sûrement en mode play-offs, indique Fred Sarre, qui coiffe volontiers la casquette d'outsider. On n'a rien à perdre, c'est Nancy qui vise le Top-4. A nous d'essayer de trouver des parades pour exister et faire déjouer notre adversaire ».
Pour avoir mis le nez à la fenêtre ces deux derniers mois, les Sigmen n'ignorent cependant pas qu'un succès, dans la veine de ceux rapportés du Mans ou de Villeurbanne, leur garantirait mathématiquement un ticket pour les play-offs et, surtout, leur assurerait de passer Pâques au balcon de la Pro A. Cette douce perspective mérite bien un petit coup de collier...

Régis Schneider


Wilson d'attaque

INFIRMERIE. - Seul Cyril Julian (claquage aux ischio-jambiers) manquera à l'appel côté nancéien. Les petits bobos ressentis cette semaine par TJ Parker (genou) et Michel Morandais (entorse de la cheville) ne les empêcheront pas de tenir leur place. Lamayn Wilson devrait aussi être sur la feuille. Sa fracture d'un métacarpe résorbée, l'ailier-fort lorrain a reçu le feu vert médical jeudi et pris part, hier matin, à son premier entraînement depuis fin janvier. Sa participation au match, même réduite, est envisageable.
UN DERBY, QUEL DERBY ? - La notion de derby « n'est plus aussi marquée aujourd'hui, estime, à raison, Fred Sarre. Un Pau - Limoges il y a quelques années, oui, là, ça s'entrechoquait ». Si trois entraîneurs alsaciens seront ce soir sur le banc - Monschau, Heitz, Weissler -, aucun produit estampillé d'Alsace ou de Lorraine ne foulera le parquet. Le caractère particulier de l'affrontement du jour est surtout cher aux supporters. « Mais culturellement, les joueurs, eux, n'y sont plus ».


L'Alsace du 11 avril 2009

Basket-ball : la SIG au révélateur

L’équipe strasbourgeoise ferait un grand pas vers les play-offs en cas de victoire, ce soir (20 h) sur le parquet d’un SLUC Nancy actuellement très performant.

Il y a les équipes aux ambitions affichées et celles qui s’en découvrent de nouvelles. Il y a les constellations de stars et les associations de talents. Il y a des matches à enjeu et il y a les derbys. Il y a les Nancy-Strasbourg et il y a les autres… Le terme de « derby » a été emprunté par les Anglais au monde hippique. Il a coutume de désigner les « big matches », si possible entre deux équipes proches géographiquement. Mais dans le basket, avec des joueurs qui changent de club tous les ans, l’Histoire se perd. Pour Frédéric Sarre, nostalgique des Limoges-Pau Orthez d’antan, « c’est plus autour, dans l’environnement, que ça se sent. Demandez à Brion Rush et Lamayn Wilson ce qu’ils en pensent… A mon avis, ils s’en foutent. »
Pourtant, à la lecture du classement, ce SLUC Nancy-SIG (3e ex aequo) est manifestement un « big match ». Et les cartes Michelin sont formelles, c’est bien à un derby qu’on a affaire.
S’il n’a pas préparé ses joueurs dans cette mentalité-là, le coach strasbourgeois entend quand même ramener du positif du déplacement de ce soir (20 h) : « L’intérêt de ce match, c’est notre capacité à résister à une équipe qui est passée en mode play-offs et qui est devenue très consistante. Nancy est en plus dans un cycle très positif (trois victoires consécutives face à Gravelines, Rouen et Dijon, ndlr). Leurs joueurs sont redevenus très performants collectivement. »
Face à la machine de Jean-Luc Monschau désormais lancée vers la conservation du titre, la SIG tentera de prouver qu’elle a sa place en play-offs, et plus si affinités. Car le club alsacien ne peut plus se cacher après les victoires acquises au Mans (76-81), à Villeurbanne (77-85) et face à Roanne (86-69) lors du cycle retour.

La faute à l’Otan

Le vrai hic, c’est le rythme des matches, rendu hiératique à cause du sommet de l’Otan. Match avancé face à Roanne, match reculé face à Cholet… « On a eu une accumulation de matches avant, puis dix jours sans rien, et de nouveau un enchaînement », note Sarre. « En plus, nous n’avions pas nos installations pour travailler. C’est toujours très dur de se relancer après une telle coupure. »
Face à Cholet, la SIG s’est imposée mais a montré quelques sautes d’humeur. Notamment en défense. L’entraîneur de la SIG a rappelé à ses joueurs que la réussite, « ça fluctue d’un match à l’autre. Il ne faut pas croire que notre attaque supportera toujours tout. » Et Derrick Obasohan ne sera sûrement pas aussi insolent à chaque rencontre (5/6 à trois points face à Cholet). Les 44 rebonds (dont 17 offensifs) laissés à un adversaire privé de Falker ont aussi fait désordre.
Après un travail de zone et une énigmatique séance à huis clos de douze minutes montre en main, Frédéric Sarre a fait le compte : « Il nous manque une victoire pour passer en play-offs. Il reste six journées. Je reste prudent, mais c’est vrai qu’on a le petit doigt de pied qui est sur la ligne. » Une victoire à Nancy, en plus d’être un grand coup de massue sur la Pro A à quelques semaines des play-offs, permettrait à la SIG de faire le pas décisif et de viser un Top 4 synonyme d’avantage du terrain. Pour cela, « tous les potentiomètres devront être… (il siffle) Fiuuut… Tout en haut. »

Sébastien Ruffet


Le Républicain Lorrain du 11 avril 2009

Nancy face au miroir

Le SLUC devra remporter le derby de l’Est ce soir, contre une équipe qui lui ressemble, pour confirmer
sa belle série de trois victoires et en savoir plus sur ses possibilités de classement.

Le retour des beaux jours s’annonce-t-il à Nancy ? Il se dessine en réalité. La série en cours de trois victoires consécutives contre Gravelines, Rouen et Dijon esquisse un regain de forme évident, conforté par le retour des blessés et une cohérence collective qui avait parfois déserté les rangs du champion de France. Aujourd’hui, l’heure est à la confirmation car ces derniers résultats ne peuvent suffire à décrocher une place avantageuse au classement. Pas encore.

Ce soir, le SLUC va éprouver ses nouvelles dispositions contre une formation d’un même calibre, «un double, un miroir », explique Jean-Luc Monschau. «Strasbourg est une belle équipe qui nous ressemble sous beaucoup d’aspects, développe l’entraîneur. Ils ont la vitesse, la qualité athlétique, l’engagement… Nous avons à peu près les mêmes chiffres sur tous ces critères.» La SIG affiche en effet une inclinaison très nette pour l’attaque et dispose d’un groupe complet, porté par deux individualités (Rush et Obasohan) capables de prendre leurs responsabilités dans les périodes tourmentées. «On ne peut pas spéculer sur l’adresse, poursuit Monschau, mais il faudra d’abord maîtriser le rebond car Strasbourg a des athlètes, qui sautent, qui vont vite et haut.»

«En mode play-offs»

Au-delà d’une issue incertaine, le derby de l’Est présente également un intérêt de classement entre deux équipes tenues par un même bilan (quinze victoires, neuf défaites). Le vainqueur prendrait ainsi une option sur le Top 4 et pourrait se permettre de viser plus haut encore. «On ne pense même pas à perdre», prévient le capitaine Ricardo Greer qui apprécie le retour de l’efficacité de ses coéquipiers : «Je suis vraiment fier de la façon dont on a inversé la tendance, développe-t-il. Personne n’a démissionné lorsque ça allait mal. On gagne en équipe et on perd en équipe. C’est bon de voir que l’on arrive à jouer ensemble. Ce n’est pas facile parce que nous avons beaucoup de joueurs capables de shooter et de marquer des points mais ils savent aussi se sacrifier aujourd’hui.»
A l’issue du succès à Dijon (80-89), Victor Samnick avait estimé que Nancy était passé «en mode play-offs ». Son entraîneur n’a pas validé ces propos hier mais il voulait bien admettre l’embellie : «On travaille bien en ce moment, c’est vrai. Nous avons aussi de la volonté collective et peut-être de la réussite, physiquement, ça ne va pas trop mal et il y a plus de confiance.» Attendu ce soir, le retour aux affaires de Lamayn Wilson ajoutera une option supplémentaire au champion de France qui ne compte plus que Cyril Julian à l’infirmerie. Dans une équipe qui a disputé «plus de vingt matchs avec au moins un intérieur absent », c’est un moindre mal.

Christian JOUGLEUX.

Vosges matin du 11 avril 2009

Le match des frères ennemis

Les voisins de l'Est se suivent à la trace. A domicile, le SLUC doit remettre Strasbourg dans son rétroviseur.

C'est l'histoire de deux voisins de palier qui passent leur temps à se tirer la bourre, mais qui auraient finalement bien du mal à s'éloigner l'un de l'autre. 150 kilomètres seulement séparent Nancy et Strasbourg.

Une misère à l'échelle du championnat de France, ce qui vaut d'ailleurs aux retrouvailles l'appellation de derby de l'Est qui agite nettement plus les supporters et les observateurs que les joueurs eux-mêmes. Mais un véritable gouffre par rapport aux ressemblances flagrantes affichées par les deux équipes sur le plan sportif. Au classement, tout d'abord. Le SLUC et la SIG n'ont pas tout à fait suivi la même trajectoire depuis le début de la saison. Strasbourg, par exemple, a très longtemps vécu au rythme de l'alternance systématique : une victoire, une défaite (7-7 après quatorze journées). Avant de mettre la machine en mode ''outsider du championnat'' (la SIG reste sur huit victoires en dix rencontres).

Les voisins ont donc emprunté des chemins différents, mais les deux routes menaient bien au même endroit. A six journées de la fin de la saison régulière, Alsaciens et Lorrains sont désormais roue dans roue (quinze victoires - neuf défaites), partagés entre le frêle espoir d'accrocher l'une des deux premières places et la volonté de finir dans le top 4.

Mais le parallèle ne s'arrête pas là. Statistiquement, la ressemblance entre le SLUC et la SIG tend au mimétisme. En plus d'afficher les deux meilleures attaques de Pro A (82,8 points pour Nancy et 81,3 pour Strasbourg), les deux équipes présentent des chiffres défensifs similaires (76 points encaissés par le SLUC, 76,8 par la SIG). " Sur énormément de critères, nous avons à peu près les mêmes chiffres", confirme Jean-Luc Monschau, " comme nous, Strasbourg affiche des qualités athlétiques et de vitesse. C'est une belle équipe, avec un joueur d'exception : Brion Rush, à qui nous devrons laisser un minimum de positions favorables. C'est vraiment une belle équipe et je m'étonne moins de ses récents succès que de ses défaites initiales."

Wilson avec les siens Si l'on excepte la défaite à Pau fin mars, Strasbourg est effectivement dans une excellente dynamique. Quant au SLUC, il ne se porte pas mal non plus. Fort de ses trois succès consécutifs, à Gravelines, contre Rouen et à Dijon, il semble définitivement avoir fait table rase de la baisse de régime enregistrée au lendemain de la Semaine des As. Plus que jamais placé dans une course au top 4 très ouverte, le SLUC devrait également retrouver Lamayn Wilson dès ce soir. Un atout supplémentaire, en attendant le retour prochain de Cyril Julian. Il faudra ensuite gérer l'abondance de biens. Une autre histoire...

Pour l'instant, les Nancéiens ont la tête dans le guidon. S'ils lèvent les yeux, ils s'apercevront que la route qui mène aux play-offs est semée d'embûches (déplacements à Vichy, Chalon et Villeurbanne, réceptions du Mans, d'Orléans). Raison de plus pour gagner et remettre la SIG dans le rétroviseur.

Th. S.

Une victoire serait le bienvenue mais une défaite ne serait pas catastrophique, à condition de garder le panier-average (+15 je crois).

0-7 bon début ma foi

Tiens, les stats donnent une faute technique à Rush et à Allen avant de la leur retirer...

on tient mais on on est domibé aux rbds 21-12 dont 11 rbds offensifs lâchés.
de plus on arrive pas à tenir ricardo greer et notre pourcentage à 3pts est très faible.

par contre je soupçonne sarre d'isoler ric greer des autres et ainsi lui laisser quelques "libertés"

28e minute, rush 4 fautes, derrick 3, ça sent pas bon

on a souffert dans ce quart-temps avec la 4ème faute de rush,le chantier de akingbala.
heuresement sarre a fait les bons changements au moment où on lachait prise en faisant revenir le duo darrigand-lewin qui nous a tenu avec allen.

rush à 6 fautes??

françois a écrit:on a souffert dans ce quart-temps avec la 4ème faute de rush,le chantier de akingbala.
heuresement sarre a fait les bons changements au moment où on lachait prise en faisant revenir le duo darrigand-lewin qui nous a tenu avec allen.

je ne comprends plus:brion a 6 fautes et joue toujours!

rush continue de shooter à 6 fautes
on sera resté sans marquer pendant 5 minutes...derrick et sacha sont totalement HS...

On fait notre pire match de la saison à 3 pts avec 18 %

2 points en 8 minutes

ce 4ème quart-temps est un chemin de croix..ce serait bien de ne pas lacher le panier-average,mais on n'a mis que 2 pts dans ce quart!

mick a écrit:On fait notre pire match de la saison à 3 pts avec 20 %

reste 2 mn et -15!! on va perdre le panier average! on reste sur un 2-17 dans ce quart temps!!!

80-65 -15 aie.... si en plus on perd notre avance du match aller...

Rush a fini par sortir.... avec 7 fautes ????!!!!

Bon on sauve l'avantage mais on a complètement explosé dans le dernier quart 20 à 7.

On fera pas toujours des matchs aussi pourris à 3 pts

-13 on sauve le panier-average,c'est le seul point positif dans ce match.
le dernier quart a été calamiteux on le perd 20-7.
globalement on a été dominés dans tous les secteurs,on a déchiré à 3pts,on lache 19rbs offensifs,on ne fait que 12 passes décisives et plusieurs de nos joueurs majeurs nous lachés:giffa,obasohan,rush..

De retour de Nancy.
Je dois dire que c'était un match plutôt brouillon je pense, au moins à partir de la mi-temps. Le premier quart est tout à notre avantage : une grosse activité de S.Giffa ainsi qu'une domination de D.Simon permettent à la SIG de mener et d'imposer son jeu. La SIG jouait plutôt juste, une bonne alternance dans le jeu (avec quelques flèches bien senties à 3points). Les fautes pleuvaient sur les intérieurs de Nancy, qui devaient tout encaisser, si bien que L.Wilson (de retour après de longs mois d'absence) ainsi que R.Zaki sont apparus très tôt dans le match.
Les qualités athlétiques et l'opportunisme des Nancéiens leur permettaient de rester en vie, en prennant déjà quelques rebonds offensifs. Leur faible pourcentage aux lancers ne les aidaient pas. Mais R.Greer portait le SLUC

Le deuxième quart-temps était le quart-temps d'un autre Sigman : B.Rush. Il répondait au premier quart-temps de l'aîné des Greer par quelques gros shoots, des drives plein de toucher...Il a fait mal.
A noter le bon travail de J.Allen, entré à la fin du premier quart. Il avait de quoi s'opposer en partie au jeu en percussion de R.Greer, pour le contenir un petit peu (il était nettement moins brillant que dans le premier acte). D.Simon, sorti puis revenu, avait un peu disparu du jeu, et était utilisé comme relais pour resortir la balle.
Les Nancéiens dominaient encore au rebond, et marquaient sur des pick and roll plein axe, la plupart du temps.

Le troisième quart-temps permit à Nancy de donner un coup d'accélérateur : nos hôtes faisait un petit break en nous passant un 8 ou 9-0, mais la SIG restait accrochée, et revenait au buzzer sur un shoot à 3pts de G.Darrigand dans le corner. Les strasbourgeois prennaient quelques fautes malgré tout, et n'arrivaient plus à conclure leurs drives proprement (les intérieurs Nancéiens étant plus réactifs lorsqu'il s'agissait d'aider notamment). De l'autre côté, Nancy gobaient des rebonds offensifs à la chaîne, et A.Akingbala a vraiment fait un travail impressionnant de ce côté là (toujours dans les bons coups).

Le quatrième quart-temps a été bien long à voir passer. La SIG avait perdu toute son aggressivité offensive, et ne jouait plus qu'en périphérie, s'entêtant à shooter à 3pts. Pour preuve, les intérieurs de Nancy qui n'avaient pratiquement pas pris de faute depuis le milieu du deuxième quart temps !
La gabégie du rebond continuait (Sur les 40 rebonds qui sont tombés côté SIG, Nancy en a pris 19...quand même un chiffre énorme), alors que la défense se resserait autour de B.Rush. Malheureusement pour nous, aucun joueur n'a pu prendre le relais offensivement, S.Essart se démenant malgré tout pour créer du jeu. Nos grands avaient disparus de la circulation, alors que le SLUC contrôlait tranquillement son match...


Je crois que la SIG a manqué de lucidité (les écrans retard sur les joueurs qui arrivent d'en dehors de la raquette, lancés ; une défense qui a souvent été mise à mal après un premier écran en tête de raquette), en ayant en plus un niveau d'aggressivité qui diminuait tout au long de la partie (des drive de moins en moins nombreux...).

DNA du 12 avril 2009

Basket-ball / La SIG battue à Nancy (83-70)

Le coup de la panne

La SIG a tenu trois quarts temps à Nancy. En panne d'adresse à l'heure où le match s'est décidé, la bande à Frédéric Sarre a réalisé la mauvaise affaire de la journée. Si elle a conservé le panier average, elle se retrouve ce matin 6e après avoir longtemps espéré l'exploit.
D'un de nos envoyés spéciaux à Nancy
Il paraît que la notion de derby se perd dans les retrouvailles entre le SLUC et la SIG, Hier, dans le Palais des Sports de Gentilly, au regard du joli match offert par les deux équipes, on pourrait en douter.
Lorrains et Alsaciens s'en sont donné à coeur joie, à six matches de la fin de la phase régulière. Cela a franchement fleuré bon les play-offs par moments et le « derby du grand Est » a correspondu à ce qui était attendu : une joyeuse furia, une intense volonté d'en découdre et l'expression intense d'un désir de dominer l'autre.

« On a oublié qu'on était à l'extérieur »

L'équipe strasbourgeoise a été dans les clous pendant la majeure partie de cette agréable soirée de basket. Elle a même été franchement séduisante dans une première mi-temps pleine de bruit et de fureur, au cours de laquelle elle a fini, peut-être, par perdre de vue l'indispensable plan de bataille pour battre Nancy sur ses terres.
« On a oublié qu'on était à l'extérieur », a avoué Sacha Giffa, après les débats. Et à laisser Ricardo Greer, encore énorme hier, et ses copains se consacrer à leur frénétique jeu d'athlètes, entre courses, sauts et défis aux quatre coins du terrain, la SIG a laissé se dessiner un échec qui n'a rien d'humiliant mais laisse quelques regrets. Elle apparaît ce matin comme le grand perdant parmi les outsiders calés dans le sillage de l'ASVEL et d'Orléans. Cruellement, elle a perdu gros.
Pendant que Le Mans et Orléans ont gagné les doigts dans le nez, Nancy s'est relevé d'une entame défavorable pour reprendre la tête dans le 3e quart temps. Le dernier s'est révélé cauchemardesque pour Giffa et ses copains. Entamé sur un hallucinant 0 sur 12 aux shoots, il a décidé du sort d'une rencontre incertaine jusqu'alors.
Rush a semblé dans un bon soir quand il a dégainé plein d'à-propos dans le 2e acte, mais a traversé le dernier comme une ombre pour finir à cinq fautes. Simon et Lewin ont semblé en mesure de rivaliser avec la ribambelle de costauds d'en face, dont Akingbala qui n'a eu de cesse de briller (15 points, 13 rebonds), contrairement à Samnick, trop vite handicapé par les fautes.

Il faudra patienter pour sabrer le champagne

Si la balance globale des rebonds (43 à 36 pour les locaux) apparaît relativement équilibrée au final, elle se révèle également trompeuse. Nancy a dominé l'exercice quand ça chauffait pour les Couguars. Pas loin de lâcher, le SLUC a pu apparenter à du pain béni ces secondes chances quand la SIG faisait la course en tête. « Le match a basculé dans le 3e quart temps, quand le score a gonflé, considère Frédéric Sarre. On a ouvert le terrain, on a accentué les bêtises, on a arrêté de jouer en avançant. Et surtout, on n'a jamais su asseoir le rebond. C'est en travaillant sur la problématique du rebond que l'on parviendra à mieux contrôler ce type de match. »
Ensuite, il y a ce scénario, fort vilain qui laisse comme un goût amer dans la bouche : 6'07" sans marquer, cela réduit à un détail la quantité de sueur déversée jusqu'alors. « On a raté des shoots ouverts et cela ne pardonne pas face à une grosse équipe de Nancy », a fini par résumer Sacha Giffa.
Il faudra donc patienter pour sabrer le champagne d'une qualification officielle pour les play-offs. Le panier average préservé presque miraculeusement ne suffira pas à égayer les coeurs strasbourgeois. Mais l'échec du week-end ne devrait pas non plus anéantir l'espoir.

François Namur


Les joueurs à la loupe

Lewin et Allen n'ont pas à rougir

Si la SIG a perdu la bataille des airs, hier soir à Gentilly, Rob Lewin peut, au moins, se targuer d'avoir soutenu la comparaison au rebond avec un Akingbala de gala. John Allen, lui, a retrouvé son adresse. Une bonne nouvelle pour les échéances futures.

D'un de nos envoyés spéciaux à Nancy
RUSH. - 37' de temps de jeu ; 18 pts ; 8/20 aux tirs (40 %), dont 0/8 à 3 pts ; 2 LF sur 3, 6 rebonds, 3 passes décisives, 2 balles perdues, 1 interception, 5 fautes. Évaluation : 13.
Une production en demi-teinte. Altruiste au début des hostilités, l'arrière strasbourgeois pensait bien ensuite avoir endossé ce costume d'arme fatale qui lui va si bien, scorant 14 points dans le 2e acte. Mais Brion Rush a malheureusement dévissé à longue distance (0/ avant de regarder la fin du match depuis le banc.
DARRIGAND. - 14'45" de tps de jeu ; 8 pts ; 3/3 aux tirs (100 %) dont 1/1 à 3 pts ; 1 LF sur 2, 2 pd, 1 bp, 1 int, 4 ftes. Éval : 9.
Le Dacquois a payé de sa personne, se jetant dans les airs pour confisquer le ballon promis à Zaki ou faisant barrage de son corps pour stopper une percée de Wilson. Son lay-up, suivi d'un panier primé dans le corner au buzzer de la 30e' avaient remis la SIG au contact de son hôte. Une sortie pleine d'allant, avec peu de déchet.
ESSART. - 25'15" de tps de jeu ; 1 pt ; 0/5 aux tirs (0 %) dont 0/5 à 3 pts ; 1 LF sur 1, 3 rbds, 6 pd, 1 bp, 3 ftes. Éval : 4.
Si les cercles de Gentilly se sont obstinément refusés à lui, le Guyanais a contribué à éclairer le jeu et à mettre ses partenaires dans de bonnes dispositions. Steeve Essart a ainsi logiquement égalé son record de passes décisives de la saison.
ALLEN. - 22' de tps de jeu ; 10 pts ; 4/6 aux tirs (67 %) dont 2/2 à 3 pts ; 1 rbd, 1 bp, 1 int, 2 ftes. Éval : 9.
L'ailier US a signé son apparition sur le parquet d'une pénétration pleine d'à-propos et d'un acrobatique sauvetage ligne de fond. En délicatesse avec son shoot ces dernières semaines (1/15 à 6,25 m lors des six derniers matches), John Allen a aussi remis la main sur son adresse, plantant deux paniers en périphérie au début de la seconde période. Le 9 de Pâques, c'était lui.
GIFFA. - 32'30" de tps de jeu ; 4 pts ; 0/4 aux tirs (0 %) dont 0/2 à 3 pts ; 4 LF sur 4, 5 rbds, 1 pd, 2 bp, 1 int, 3 ctres, 3 ftes. Éval : 8.
Le « Shaker » a mis le SLUC sens dessus-dessous en début de match. S'il s'est fait un brin plus discret ensuite, Sacha Giffa n'a pas mégoté lorsqu'il a fallu poser des écrans ou scotcher ses vis-à-vis. Ses deux lancers réussis à quelques secondes du terme ont aussi permis à la SIG de préserver le panier-average...
OBASOHAN. - 21' de tps de jeu ; 7 pts ; 2/8 aux tirs (25 %) dont 1/4 à 3 pts ; 2 LF sur 2, 2 rbds, 2 bp, 4 ftes. Éval : 1.
La mitraillette nigériane était enrayée hier soir. Il a participé à l'effort de guerre visant à stopper - mais est-ce seulement possible ? - Ricardo Greer, avant d'écoper d'une 3e faute juste avant la pause. Relancé dans le dernier acte, Obasohan, une fois n'est pas coutume, n'a pas pesé sur les débats.
SIMON. - 29' de tps de jeu ; 15 pts ; 6/11 aux tirs (55 %) ; 3 LF sur 4, 3 rbds, 2 bp, 2 ctres, 1 fte. Éval : 12.
Dix points en sept minutes, dont un superbe alley-hoop sur un caviar de Rush, sont venus concrétiser son excellente entame de match. La suite, hélas, a été d'un autre acabit. Le pivot de la SIG est rentré dans le rang, peinant à contenir l'activité de l'hydre Akingbala. Cette passe dans le décor dans le dernier quart résume à elle seule ses difficultés.
LEWIN. - 18'30" de tps de jeu ; 7 pts ; 2/5 aux tirs (40 %) ; 3 LF sur 5, 12 rbds, 1 bp, 1 ctre. Éval : 14.
Entré au relais d'un Giffa saignant, le Jamaïcain s'est mis au diapason, remplissant parfaitement son rôle de col bleu. Rob Lewin n'a pas à rougir de sa sortie face aux mastodontes lorrains. Capter 12 rebonds, dont 6 offensifs, au nez et à la barbe d'un Akingbala monstrueux, hier, en dit long sur sa volonté. Il n'a rien à se reprocher.

Régis Schneider


Le film du match

Nancy 83 SIG 70

Palais des Sports Jean-Weille. 5 037 spectateurs. Arbitres : MM. Bissang, Greva et Pierre. Quart-temps : 20-22, 20-21 (mi-temps : 40-43), 23-20 (63-63), 20-7 (83-70).

- NANCY : 31 paniers sur 69 tirs (45 %), dont 5 sur 20 à trois points (25 %), 16 LF sur 26 (62 %), 43 rebonds (Akingbala 13) dont 7 offensifs, 15 passes décisives (Tchicamboud 6), 7 interceptions (Brun, Akingbala, J. Greer 2), 8 balles perdues, 22 fautes.
Cox 2 points, J. Greer 13, R. Greer 23, Samnick 5, Akingbala 15 puis Brun 5, Tchicamboud 16, Zaki 2, Wilson 2.
- SIG : 25 paniers sur 62 tirs (40 %), dont 4 sur 22 à trois points (18 %), 16 LF sur 21 (76 %), 36 rebonds (Lewin 12) dont 15 offensifs,12 passes décisives (Essart 6), 4 interceptions, 13 balles perdues, 22 fautes (Rush éliminé à la 37e).
Essart 1 point, Rush 18, Obasohan 7, Giffa 4, Simon 15 puis Lewin 7, Allen 10, Darrigand 8

Le match débute comme un rêve pour la SIG, dans le sillage d'un Giffa mordant. A coups de contre, passe décisive et lancers francs, le capitaine est à l'origine du 7-0 initial. Samnick et Ricardo Greer se dépouillent pour égaliser (11-11), mais le premier commet sa 2e faute au passage. Simon impeccable (10 points) dans la période, la SIG poursuit sa course en tête. La 2e faute d'Akingbala apparaît également comme une bonne nouvelle. Fin du 1er quart : 20-22.

S'étant contenté d'un panier jusqu'alors, Brion sonne la « Rush Hour » en inscrivant sept des neuf premiers points alsaciens du quart temps. Le SLUC n'est pas loin de décrocher, mais Akingbala continue de prendre de la place dans la raquette et la SIG est en souffrance sous les panneaux (-10 à mi-parcours). De plus, ni Obasohan, ni Allen ne parviennent à arrêter Ricardo Greer. Les deux lancers francs juste avant le repos de l'homme à tout (bien) faire rétablissent un suspense total. Mi-temps : 40-43.

En dépit d'une bonne séquence d'Allen pour repartir (48-53), Nancy monte en régime. Ricardo Greer sort son frangin de sa léthargie. Tchicamboud y va de ses petites inspirations et Nancy passe devant (56-53). En fait, le 12-0 encaissé n'augure rien de bon pour le camp alsacien (60-53). Les ruades d'Akingbala font toujours très mal. Lewin puis Darrigand prennent leurs responsabilités pour inscrire les dix derniers points de la SIG. Fin du 3e quart : 63-63.

L'ultime quart temps débute comme un cauchemar. Visiblement décidés à défendre encore plus durement leur panier, les Strasbourgeois n'en piquent plus une de l'autre côté du terrain. Nancy trouve en Tchicamboud son perceur du coffre-fort. Le champion de France inflige un 9-0 rédhibitoire. Tchicamboud se régale. D'ultimes lancers francs permettent de préserver le panier average.

Fr.N.


L'Alsace du 12 avril 2009

Basket : la SIG croquée par le SLUC

Les Strasbourgeois ont tenu pendant trois quart-temps avant de s’effondrer dans le quatrième et de laisser la victoire aux Nancéiens, hier soir en Lorraine (83-70).

Les Strasbourgeois, attendus de pied ferme par des Nancéiens relancés après leur succès à Dijon, et par 5000 supporters déchaînés, entrent d’emblée dans le vif du sujet. Très à l’aise, à l’exemple de leur capitaine Sacha Giffa, ils prennent les commandes sans perdre de temps (0-7 à la 2e). En face, les joueurs locaux, déjà beaucoup plus présents aux rebonds, limitent les dégâts et égalisent à 11 partout (5e).
Mais Victor Samnick, qui comme Ricardo Greer n’est pas étranger à ce retour en force des champions de France, est contraint de rejoindre le banc de touche à cause de deux fautes, laissant sa place à l’ex-Mulhousien Stephen Brun, alors que Rob Lewin remplace David Simon. Brion Rush rate deux paniers primés d’affilée, mais les hommes de la SIG sont toujours devant (16-17 à la 8e).

Grosse activité

David Simon (10 points) déploie une grosse activité, surtout à l’intérieur de la raquette, alors que Brion Rush ouvre enfin son compteur (18-21 à la 9e). Les Alsaciens, qui obtiennent de nombreux lancers francs (8 contre 2), sont toujours devant, même s’ils ne sont pas très adroits, à l’instar des Lorrains (20-22 à la 10e).
Brion Rush, jusqu’alors assez discret, se réveille au début du 2e quart-temps et enfile les points (14 durant ces dix minutes). Avec un tel phénomène dans leur équipe, les protégés de Frédéric Sarre continuent à mener (28-38 à la 17e).
Mais Akin Akingbala n’a pas dit son dernier mot : omniprésent aux contres et aux rebonds, auteur de deux dunks consécutifs, il entraîne les siens à sa suite. Les Nancéiens, qui maîtrisent à nouveau le rebond (20 à 12), se reprennent (36-40 à la 19e), malgré un duo Rush-Simon efficace (29 points durant ce 2e acte), auquel répond un autre duo, composé celui-ci des incontournables R. Greer-Akingbala (24 points). Derrick Obasohan, trois fautes à son compteur, quitte le parquet, mais les Bas-Rhinois, toujours aussi peu adroits (15/31 aux tirs à 48 % dont 1/8 à trois points contre 17/40 à 42 % dont 2/10 à trois points pour le SLUC) conservent un léger avantage (40-43 à la pause).

Dix minutes catastrophiques

Au retour des vestiaires, John Allen marque à trois points, mais Jeff Greer n’est pas en reste (47-48 à la 23e puis 51-53 à la 24e), alors que les troupes du Mulhousien Jean-Luc Monschau défendent mieux tout en manquant de réussite aux lancers francs (5 sur 12). Brion Rush est mis en échec à longue distance (0/6), Rob Lewin remplace un Sacha Giffa plus trop dans le coup et Nancy en profite pour passer un 10-0 en trois minutes (50-53 à 60-53) grâce notamment à un Steed Tchicamboud intenable. Brion Rush, toujours lui, provoque beaucoup de fautes (6) mais en compte aussi bientôt quatre à son actif. Gauthier Darrigand, très efficace, égalise (63-63 à la 30e).
Les Alsaciens ont encore toutes les cartes en main. Mais ils vont craquer au cours du dernier acte. Brion Rush, qui ne parvient pas à retrouver son adresse à trois points, et ses partenaires attendent six longues minutes avant de marquer leur premier panier dans cet ultime acte, qui se transforme en un véritable cauchemar.
En face, Akin Akingbala continue sa moisson aux rebonds, alors que Steed Tchicamboud fait la différence en pénétration. Les joueurs de la SIG s’affolent, ils perdent des balles, Brion Rush écope de sa 5e faute et même si Rob Lewin est très actif aux rebonds (11 en 14 minutes de jeu), les carottes sont cuites pour la SIG dont la réussite baisse de façon dramatique (39 %).
Ricardo Greer et le SLUC Nancy, qui montent leur défense, font la différence et s’imposent devant un public en liesse qui exulte dans les tribunes (83-70 à la 40e). Les Alsaciens, passés tout près de la victoire, peuvent avoir bien des regrets.

De notre envoyée spéciale Sandrine Pays

Le Républicain Lorrain du 12 avril 2009

Nancy éteint Strasbourg

Le SLUC a remporté un derby de l’Est spectaculaire, hier, et repris la troisième place à Strasbourg,
qui aura cédé à l’usure.

Le SLUC s’est rapproché du ciel hier en remportant le derby de l’Est et personne ne trouvera à y redire. Nancy a prouvé qu’il était redevenu un candidat crédible au titre en assommant un concurrent du même calibre qui lui barrait la route dans la course au podium. Ce fut âpre, viril, bouillant en tribunes et engagé sur le parquet. Un bonheur de rencontre qui s’est joué en deuxième période, sur un réveil salutaire du maître des lieux.

Cette quatrième victoire consécutive est sans doute la plus précieuse pour le SLUC car il pourrait s’agir d’un succès fondateur, d’une référence dans le parcours trop intermittent du champion de France. Hier, Nancy a su plier sans rompre et porter l’estocade au moment idoine. Son premier mérite fut en effet de survivre à une première mi-temps de petite facture, dominée de la tête et des épaules par l’insaisissable Rush (14 points dans le deuxième quart-temps) et le massif Simon (13 points). Maladroit aux lancers francs (4/10), privé prématurément de Samnick et Akingbala pour des problèmes de fautes et abandonné par des arrières incapables de dessiner une menace à distance, le SLUC a réussi l’exploit de rester dans la roue alsacienne (40-43) grâce à son capitaine Ricardo Greer (18 points) et à sa domination au rebond (24 contre 14). Pour le reste, il prenait bien une leçon d’investissement contre un adversaire agressif sur le porteur du ballon et compact à l’intérieur.

Rush a disparu

Le passage aux vestiaires a sensiblement modifié la tendance. Non content de retrouver son adresse, Jeff Greer a également repris le dossier Rush avec davantage de maîtrise, Akingbala a fait profiter les siens de sa verticalité et Tchicamboud a apporté une touche rafraîchissante à l’ensemble, grâce à une copie très complète : passes, rebonds et points en prime. Le SLUC évoluait toujours sans Samnick ni Cox, vissés sur le banc, mais il marchait sur l’eau. Et la première sanction de tomber, sous la forme d’un éclat significatif (47-50 puis 60-53). Le champion de France reprenait enfin la main sur les événements. Il ne relâcherait plus la bride. Poussé par un public incandescent, il enfonçait son hôte en intensifiant sa défense et pouvait enfin développer son jeu rapide. Rush n’a plus vu le jour (2 points en deuxième période), la SIG non plus. Elle encaissait un 20-7 rédhibitoire dans la dernière ligne droite, victime d’un Tchicamboud déchaîné et usée par le travail de sape d’Akingabala sous les anneaux. D’où cette sanction logique : 83-70.
La seule mauvaise nouvelle de la soirée est finalement venue de Roanne qui s’est imposé contre Chalon et continue de partager la troisième place avec les hommes de Jean-Luc Monschau. Pour autant, cette soirée a rendu possible la quête du top 2, ce qui semblait encore improbable voici un mois. C’est l’autre victoire du SLUC hier. Ne reste plus qu’à récupérer Cyril Julian et le champion de France devrait recommencer à faire peur. Pour de bon ?

Christian JOUGLEUX



Vosges matin du 12 avril 2009

Le SLUC impose sa force

En appuyant où ça fait mal, en gagnant les rapports de force, le SLUC a fini par détruire la SIG. Mais il n'a manqué que deux points pour le panier-average.

Il est monté, monté jusque sous les sunlights de Gentilly. Ricardo venait d'envoyer Jeff au alley-oop devant une foule subjuguée. Et le petit frère, acrobate des parquets, sortit comme l'inspecteur Gadget, ses deux ressorts pour claquer le ballon dans le filet alsacien, les abdos à hauteur du cercle. Le SLUC venait de prendre sept points d'avance (60-53, 27e), d'allumer le feu, d'appuyer où ça fait mal et de faire vaciller le vaisseau strasbourgeois.

Vaciller seulement car sous les inspirations de Darrigand qui égalisera à trois points au buzzer du troisième quart temps (63-63) et sous les coups de sifflets incohérents du pauvre Frédéric Pierre, jeune arbitre supervisé hier soir mais manifestement pas au niveau, la SIG appliquée, volontaire, réussit à revenir.

Il restait donc un quart temps pour donner au SLUC l'occasion de poursuivre son opération destruction, de se lancer à cent à l'heure dans ce jeu rapide qu'il affectionne tant : "contre Nancy à Gentilly, il ne faut surtout pas perdre trop vite le ballon. on a ouvert le terrain, on est parti à l'envers sur certaines stratégies. On s'est fait percuter" dira alors Fred Sarre, beau joueur, coach dont on a apprécié hier soir, la lucidité et le sens de l'analyse : "quand j'ai vu que le score gonflait, j'ai vite compris que le match avait basculé".

Un petit bémol

Steed Tchicamboud, percutant, altruiste, scoreur, prit le meilleur sur Essart et Darrigand. Et ses passes décisives notamment pour Akingbala dunkeur fou, mirent le SLUC sur orbite dans l'ultime période. Avec ses jambes de feu, Jeff Greer, aligna les fautes provoquées et les lancer francs pendant que Ricardo, capt'ain cœur de miel, croquait une fois de plus avec gourmandise toutes les lignes des statistiques du match. Mine de rien, Ricardo finira avec 23 pts, 5 rebonds, 4 passes décisives et 5/6 aux lancers francs.

Et comme le SLUC se mit à défendre le plomb, Strasbourg resta plus de six minutes sans marquer un point (72-65). Le match était plié, superbement plié, il restait à tenter de prendre le panier-average (moins 15). Le SLUC eut alors la dernière possession du match pour passer à plus 16 (83-69) mais Tchicamboud (tête de linotte) qui pensait que son équipe avait besoin d'un panier à… trois points, lança un système pour Jeff Greer derrière la ligne des 6,25 au lieu d'aller chercher la faute ou le panier à deux points. Le shoot, ouvert mais… à huit mètres, de Jeff Greer, rebondit sur le cercle : "c'est le seul bémol d'une victoire hautement acquise face à une superbe équipe de Strasbourg et à l'issue d'un match magnifique. On a joué juste, dominé le rebond. Et surtout nous avons réussi les choses que nous souhaitions faire" dira Jean-Luc Monschau qui n'oublia pas de rappeler en conférence de presse : "si à la mi-temps, on m'avait dit qu'on jouerait le panier avérage sur la dernière possession, je l'aurais laissé volontiers aux Strasbourgeois".

Jusqu'à la mi-temps (40-43), Strasbourg emmené par un Brion Rush des grands soirs (16 pts à la mi-temps), avait mené sa barque avec beaucoup d'application. Et si le SLUC se "goinfrait" déjà aux rebonds offensifs grâce à Akingbala (11-2), les fautes étaient tombées sur les épaules de Victor Samnick et de Stephen Brun obligeant Jean-Luc Monschau a relancé Lamayn Wilson et Roger Zaki. Sur un panier de l'inévitable Rush, la SIG prit même dix points d'avance (28-38, 16è), profitant aussi jusqu'à la pause d'un maigre, très maigre 4/10 aux lancers francs des Nancéiens qui finiront à 62 %. Peut mieux faire.

On attendait alors la réaction du SLUC. Elle déboula en seconde période comme par enchantement. La vague nancéienne déferla jusque sur la plage de Gentilly. Tchicamboud, les frères Greer et Akingbala surfèrent sur l'écume d'un succès probant pour le plus grand bonheur d'un public aux anges. Le SLUC est plus que jamais en course pour le Top 4.