PRO A : 24ème journée : Dijon - SIG

Vincent a écrit:

Legend a écrit:

Mat a écrit:Rouen a perdu d'un point.
Ca fait nos affaires.

Je crois malheureusement que sur cette fin de saison, on va être obligé de compter sur les autres pour nous maintenir. On a l'air incapable de le faire par nous même

C'est bien cela qui me fait peur: l'équipe a l'air d'avoir abdiqué toute volonté, tout orgueil. Or, en face, Rouen a encore la force d'accrocher les gros, et je n'ai pas l'impression qu'il y ait ce mélange de fatalisme et de jeanfoutisme qu'on sent à la SIG...

C'est pas gagné...

Exactement Vincent... je pense tout pareil.
Ce soir je suis complètement dégouté... C'est clair et net on se dirige vers la PRO B.
Pas de Greer, Woodside, et autres Westermann...

Aucune motivation dans cette équipe.
Je vais peut être me faire épingler mais Essart cette saison n'a clairement sorti AUCUN match...
Giffa est désespérant avec 6 balles perdues
Digbeu que je croyais à un bien meilleur niveau ne m'a clairement pas convaincu cette saison...

Peut-être que Heurtel et Digbeu portent malheur.

Il faut clairement jouer le tout pour le tout et peut être ajouter un joueur c'est quitte ou double...
Mais bon l'équipe actuelle est bien loin de toutes ces préoccupations.

En effet si l'équipe a abdiqué, c'est loin d'être le cas chez Rouen qui sont capable de tapper des équipes du Top 8. Dijon joue avec le coeur. Et Le Havre s'accroche...

Jusqu'où peut bien nous emmener cette équipe !!!!

Ben... en Pro B...

On garde l'avantage sur Dijon ? Je me souviens plus du score à l'aller !

Oui +28 à l'aller

L'heure est grave !

Journée suivante, Rouen et Dijon jouent deux grosses équipes à l'extérieur. On devait rester avec un status quo avec une bonne petite défaite contre Orleans à domicile...

DNA du 28 mars 2010

Basket-ball / La SIG perd sur le parquet du dernier, Dijon (97-95 a.p.)

La grosse catastrophe

En échec sur le parquet du dernier, la SIG a un peu plus affiché le visage du relégué. A neuf matches de sa fin de saison, elle n'est jamais apparue autant en danger, malgré ses deux victoires d'avance sur la zone rouge grâce au panier average.
Dans les couloirs du Palais des Sports dijonnais, la SIG et la JDA venaient de livrer un énorme combat. Il y avait eu de l'intensité, du suspense, des étincelles et des flammes, à tel point que quelques-uns ont été jusqu'à se chamailler après la coup de sifflet final. Et là, coach Sarre a égrené les échéances à venir à son feu follet retrouvé, Anthony Roberson.

La place de la SIG dans le top 16 français ne tient plus qu'à un fil

Celui-ci avait été à deux doigts de faire sauter la banque, à plusieurs reprises, au buzzer notamment, lorsqu'il avait été à deux doigts de crucifier la Jeanne d'Arc en enchaînant interception et tir lointain sur la dernière possession, initialement dijonnaise.
Le ballon finissait par rouler sur l'arceau, sans correspondre à un grand bonheur pour la SIG et sa poignée de supporteurs. Chaud comme la braise, l'arrière américain avait comme exprimé son envie de laisser une belle impression par ici. Ses coéquipiers et lui en étaient quitte pour une funeste prolongation.
Au final, la SIG a bel et bien fait chou blanc. Cela a de quoi inquiéter. Car au-delà de la cruauté d'un scénario qui aurait très bien pu basculer en faveur du visiteur, il y a une réalité : la JDA, vingt ans d'élite d'affilée au compteur, est aujourd'hui une demi-équipe de pro A. Et la place de la SIG dans le top 16 français ne tient plus qu'à un fil.
Dans l'enchaînement des rendez-vous à venir, que le coach a détaillé à son meilleur marqueur du soir (33 points, 36 d'évaluation), on ne voit pas très bien où les Strasbourgeois pourront chercher les deux succès minimum indispensables à leur maintien. « On doit garder le fighting spirit, explique Anthony Roberson. On doit se relever. Si on réussit de pareils matches à l'avenir, on parviendra à remporter des victoires. »
Objectivement, on peut se poser la question. Au terme d'une rencontre qui aurait comblé les amateurs du championnat espoir ou du basket universitaire, la SIG a explosé quand le jeune Alexis Tanghe a combiné son jus à un semblant d'efficacité. Or l'intérieur local, 20 ans, affiche en tout et pour tout une quarantaine de matches pros au compteur. Hier, il a allègrement battu son record de présence sur un parquet (32').

« Une équipe battra toujours plusieurs individualités »

Il ne s'agit pas non plus de noircir le tableau. Marshall était dans un grand soir (29 points, 27 d'évaluation). Mais les idées de basket défendues par la SIG n'ont pas résisté à la première contrariété apparue.
« On se met en difficulté quand on a lâché l'emprise du match, regrette Frédéric Sarre, l'entraîneur. On leur a donné confiance, on perd trop de balles et on n'a plus joué l'alternance. Bon, au final, on se retrouve dans la même situation qu'avant puisque Rouen a perdu. »
On n'est pas tout à fait dans la situation d'hier matin car Dijon est revenu dans le rétroviseur alsacien. Et Henrik Dettman s'est réjoui du joli coup réussi, fut-il à l'arraché. « On prouve que le basket est un sport collectif et qu'une équipe battra toujours plusieurs individualités, a souri le technicien finlandais. Mais je sais qu'on n'aurait pas non plus gagné ce match sans le public. »
En la matière, la SIG risque de souffrir jusqu'au terme de la saison. Et le changement de direction laisse à penser qu'une fin radicale de l'aventure sportive est pour demain ou presque.
« On est professionnel et je défie qui que ce soit de trouver dans la moindre action du match de ce soir (ndlr : d'hier) l'expression de ce qui se passe autour, tonne néanmoins Fred Sarre. On est professionnel. Et on veut laisser quelque chose qui soit digne, avec le club en Pro A ». Au regard du niveau de basket affiché hier, ce n'est pas gagné.

François Namur


Repères

DIJON 97 - SIG 95 a.p.

Palais des Sports J.M. Geoffroy. - 4 000 spectateurs. Arbitres : MM. Bissang, Gueu et Mme Delaune. Quart-temps : 16-30, 18-15 (Mi-temps : 34-45), 28-18 (62-63), 24-23 (86-86), 11-9 (97-95).
- DIJON : 34 paniers sur 64 tirs (53 %), dont 8 sur 22 à 3 points (36 %). 21 LF sur 28 (75 %). 28 rebonds (Bogavac 7), dont 4 offensifs. 17 passes décisives (D'Almeida 9), 20 interceptions, 13 ballons perdus, 21 fautes (Milosevic éliminé à la 34e, Bogavac 45e).
D'Almeida 19 points, Monclar 10, Marshall 29, Bogavac 9, Milosevic 10 puis Tanghe 8, Mbaye 12, Jeanville.
- SIG : 33 paniers sur 70 tirs (47 %), dont 12 sur 29 à trois points (41 %), 17 LF sur 24 (71 %), 43 rebonds (Roberson 9) dont 14 offensifs. 22 passes décisives (Heurtel , 13 interceptions, 20 balles perdues, 22 fautes.
Heurtel 3, Roberson 33, Darden 8, Giffa 8, Simon 26 puis Digbeu 7, Essart, Mc Cauley 9, Mendy 1.
Roberson et Darden permettent un premier décollage. Le 2e lance un 9-0 qui fait déjà des dégâts (de 11-14 à 11-23), le 1er termine le travail avec un 3/3 à 3 points. Fin du 1er quart : 16-30.
Monclar et Marshall apparaissent un peu plus efficaces, mais Roberson permet à la SIG de conserver ses dix points d'avance. Mi-temps : 34-45.
D'Almeida et Marshall continuent d'y croire avant que Simon ne ramène de l'ordre (48-60). Darden joue petit bras, Giffa perd les balles. Mbaye rallume la lumière bourguignonne. La SIG vacille, encaissant un 14-3. Fin du 3e quart : 62-63.
La 5e faute de Milosevic, assortie d'une technique, semble décisive, quand Roberson inscrit les deux lancers et Digbeu enchaîne (66-76). La SIG encaisse un 18-0 en moins de 4' (84-76). Un 3 points de Roberson ramène l'égalité, à 14 secondes (84-84). Tanghe réussit ses deux lancers, Simon égalise à 3 secondes. A l'interception, Roberson manque de crucifier la Jeanne d'Arc d'un rien. Fin du 4e quart : 86-86.
Tanghe poursuit sur sa lancée. Marshall lui emboîte le pas. La SIG est dans les cordes (95-91) Roberson ramène le suspense sur un 3 points (95-94). Il reste 14 secondes à jouer et la SIG met dix secondes à faire faute. Mbaye ne rentre qu'un lancer mais cela suffit au bonheur de la JDA. Fin du match : 97-95.


L'Alsace du 28 mars 2010

La SIG sous la menace après sa défaite en prolongation

Défaite à Dijon après prolongation (95-97) hier lors de la 24 e journée de Pro A, la SIG peut trembler pour n’avoir qu’un point d’avance sur les deux relégables.
Au terme d’un match à rebondissements, la JDA est allée chercher la victoire contre Strasbourg au bout de la prolongation. Il reste quarante secondes à jouer dans le temps réglementaire. « JDA ! JDA ! », scande le public du Palais des Sports. Après avoir été menée une grande partie du match, son équipe mène 84-78 et se dirige vers une victoire plus que précieuse face au rival strasbourgeois. Mais voilà, c’était bien trop simple. Bogavac perdait inexplicablement la balle, Tanghe ratait deux lancers francs : deux erreurs sanctionnées de deux tirs primés signés Darden et Roberson qui envoyaient les deux équipes en prolongation (84-84, puis 86-86).

Bien partis

La JDA, elle a retrouvé hier soir un Marshall des grands soirs et un Alexis Tanghe au grand sang-froid pour tenir le coup dans ces cinq minutes supplémentaires et finalement l’emporter sur le fil grâce à de précieux lancers francs.

Les Strasbourgeois étaient pourtant bien partis pour sonner le glas des derniers espoirs côte-d’oriens avec un Simon dominateur dans la raquette et un Roberson intenable derrière la ligne des 6,25 m (5/7 à la mi-temps). À la pause, les deux hommes avaient inscrit, à eux deux, 35 des 45 points de la SIG.

De son côté, la JDA peinait à répondre, seuls Marshall et D’Almeida, de loin les meilleurs Dijonnais hier soir, tentant de tenir la baraque. Si bien que les hommes de Dettmann prenaient l’eau (25-40, 17 e).

Mais un peu comme lors de la victoire face à Vichy, Dijon allait trouver des ressources. « On a su changer nos faiblesses en forces », confiera le coach Henrik Dettmann après la rencontre. « On savait qu’on était plus faibles à l’intérieur, donc on a voulu écarter le jeu en attaque pour les perturber. » Et cela fonctionnait puisque, sous l’impulsion de Marshall, Bogavac et D’Almeida, la JDA réalisait un 14-3 (de 48-60, 26 e à 62-63, 29 e) pour se relancer.

Mais il était dit que cette victoire allait devoir se mériter. Un bon passage de McCauley, un trois points de Digbeu et la SIG reprenait une tête d’avance (66-76, 36 e). Une avance qu’elle avait à peine le temps de digérer, puisque c’est cette fois un 16-0 que les Dijonnais infligeaient aux Strasbourgeois, conclu par un trois points de Marshall (82-76, 39 e). La JDA parvenait envers et contre tout à contenir les derniers assauts alsaciens, jusque dans la prolongation.

Guilhem George

Jack a écrit:L'heure est grave !

Journée suivante, Rouen et Dijon jouent deux grosses équipes à l'extérieur. On devait rester avec un status quo avec une bonne petite défaite contre Orleans à domicile...

... et devant les caméras de Sport+, pour que tout la monde voit bien l'équipe pourrie qui est la notre.

Nous avions tous remarqué que Mr Sarre,depuis des semaines avait l'habitude de faire sortir Roberson lorsque celui-ci avait atteint un quota de points autour de 18-20,j'avais cru,avec une certaine candeur que c'était pour ne pas priver ses petits copains de temps de jeu,histoire de ne pas les vexer...Que nenni,on a pu lire il y a peu de la part de mr Sarre,qu'il pensait qu' Anthony ne pouvait physiquement assurer plus! Or que voit-on ? Potion magique administré par le grand technicien?Toujours est-il que le jeune américain a été laissé sur le parquet 43mn sur les 45,enquillant 33 pts avec une évaluation de 36...On mesure à présent le gachis passé ...
Par contre, pas de potion pour Darden qui a joué 26 mn sur 45,alors que c'est un vrai costaud et on a livré Elson Mendy à la pature des Dijonnais;ce n'est pas un rêve mais un cauchemar!

p'tit louis a écrit:Nous avions tous remarqué que Mr Sarre,depuis des semaines avait l'habitude de faire sortir Roberson lorsque celui-ci avait atteint un quota de points autour de 18-20,j'avais cru,avec une certaine candeur que c'était pour ne pas priver ses petits copains de temps de jeu,histoire de ne pas les vexer...Que nenni,on a pu lire il y a peu de la part de mr Sarre,qu'il pensait qu' Anthony ne pouvait physiquement assurer plus! Or que voit-on ? Potion magique administré par le grand technicien?Toujours est-il que le jeune américain a été laissé sur le parquet 43mn sur les 45,enquillant 33 pts avec une évaluation de 36...On mesure à présent le gachis passé ...
Par contre, pas de potion pour Darden qui a joué 26 mn sur 45,alors que c'est un vrai costaud et on a livré Elson Mendy à la pature des Dijonnais;ce n'est pas un rêve mais un cauchemar!

je me suis dit exactement la meme chose en écoutant le match et en suivant le live , j'ai toujours pas compris son coatching , c'est pas forcément lui rendre service à mendy que de le laisser sur le terrain sur ce genre de match avec cet enjeu .
j'ai l'impression qu'il fait des essais c'est assez incohérent
malgré cette défaite co..(idiote) je crois encore au sauvetage de l'équipe

World B. Free a écrit:

Jack a écrit:L'heure est grave !

Journée suivante, Rouen et Dijon jouent deux grosses équipes à l'extérieur. On devait rester avec un status quo avec une bonne petite défaite contre Orleans à domicile...

... et devant les caméras de Sport+, pour que tout la monde voit bien l'équipe pourrie qui est la notre.

y'a deux journees je te sentais encore bien optimiste... ce qui n'est visiblement plus le cas...

Greg

Chaque nouvelle défaite nous rapproche un peu plus de la proB, et entame d'autant notre optimisme. Quoi de plus normal ?

Ce qui me choque surtout ce sont certaines stats:

Xane D'almeida: 19pts(7/10 aux tirs dont 6/7 à 2pts)- 6rbds- 9 passes- 2 inter.- 2 balles perdues - 31 d'éval. en 42 minutes.

Le duo Essart/Heurtel: 3pts - 5 rbds - 10 passes - 1 inter. - 4 balles perdues - 7 d'éval.

Le secteur intérieur de Dijon n'était composé que de Tanghe (poste 4) et Milosevic (poste 5) le 1er a joué 32 minutes et le 2ème 18 minutes seulement car éliminé pour 5 fautes.

John White a écrit:Ce qui me choque surtout ce sont certaines stats:

Xane D'almeida: 19pts(7/10 aux tirs dont 6/7 à 2pts)- 6rbds- 9 passes- 2 inter.- 2 balles perdues - 31 d'éval. en 42 minutes.

Le duo Essart/Heurtel: 3pts - 5 rbds - 10 passes - 1 inter. - 4 balles perdues - 7 d'éval.

Le secteur intérieur de Dijon n'était composé que de Tanghe (poste 4) et Milosevic (poste 5) le 1er a joué 32 minutes et le 2ème 18 minutes seulement car éliminé pour 5 fautes.

Oui ca m'a choqué aussi. Surtout qu'on les joue en prolonguation. Ils ont aucun banc... un secteur intérieur décimé, et on est incapable de prendre le dessus. On marque rien à l'intérieur... comment c'est possible??
La seule explication c'est qu'on ait été incapable de mettre de l'intensité physique. Et cela, ca ne peut s'expliquer que par le manque de motivaiton. Et c'est bien là le plus inquiétant. Si les joueurs ne sont pas assez motivé pour un match capital pour le club... que peut on espérer pour la fin de championnat?

DNA du 29 mars 2010

Basket-ball / Après la défaite de la SIG à Dijon (97-95 a.p.)

La nécessité de se relever

En échouant à Dijon, la SIG a fait une bien mauvaise affaire. Plombés par d'invariables lacunes, les hommes de Frédéric Sarre ont surtout relancé une équipe dépenaillée dans les profondeurs du classement.
Il s'agit tout d'abord d'évacuer un doute. Non, définitivement non, les coulisses ne se sont pas invitées sur le parquet du Palais des Sports Jean-Michel Geoffroy de Dijon. Les principaux animateurs de la SIG, ces dernières semaines, version cravate, sont restés en tribune, Alain Saint-Michel et Carlo Wilm demeurant sagement en marge du groupe dirigé par Frédéric Sarre.
Il y en a un, de doute, qui reste néanmoins bien prégnant, autour du sort qui attend l'équipe strasbourgeoise dans les mois à venir. En dépit de sa 17e défaite, la 5e de rang, le 14e de la Pro A reste 14e. Il conserve une marge de deux victoires d'avance - avec le panier average - sur les deux relégables à six journées de la fin. Mais l'échec enregistré en Bourgogne correspond à un vrai pas en arrière.
Ce matin, la menace n'est plus seulement incarnée par Rouen, défait par Orléans samedi, mais aussi par la JDA. Donnée pour condamnée au regard d'une rotation qui n'en a pas fini de se délester, l'équipe de Dettmann a décelé des raisons d'y croire avec la victoire arrachée en prolongation.

« Un calendrier pas facile »

« Elle joue comme une équipe qui n'a rien à perdre, a jugé Frédéric Sarre. Il y a un peu de temps en plus pour tous ». Il a été utilisé judicieusement par quelques-uns, Marshall, D'Almeida, Mbaye, surtout, ainsi que Tanghe dans le « money time ». La JDA peut y croire, aussi, à la faveur d'un calendrier qui lui permet d'espérer.
Poitiers, Chalon ou l'ASVEL sont ses derniers invités. Ils ne sont pas sûr de gagner en une antre où les cintres témoignent de l'ancienneté d'un club, entre un titre de champion de France cadet, en 1972, et la coupe de France 2006, dernier titre en date et dont les travées comptent encore quelques enragés. « Il nous faut toujours aller chercher des victoires, dans un calendrier pas facile, a conclu l'entraîneur strasbourgeois sur sa soirée. Le problème ne change pas ».
Incapable de l'emporter chez le dernier, où la SIG va-t-elle bien pouvoir y arriver ? La question se révèle d'autant plus angoissante que les problèmes endémiques de la SIG restent entiers. Constitué de quelques joueurs de talent, le groupe strasbourgeois reste impuissant à former une équipe.
« On perd trop de balles, explique encore Sarre à propos de l'échec du week-end. Et on a perdu de vue l'alternance qui nous avait permis de dominer ». La SIG a également été d'une culpabilité affirmée dans son incapacité à défendre son panier. Le 16-0 du quatrième quart temps (de 66-76 à 82-76) a ainsi eu des allures caricaturales.

« Continuer d'y croire »

Il reste néanmoins quelques raisons de ne pas désespérer. En grosse souffrance sur la mène, la SIG recèle encore quelques individualités. Simon a été globalement dominateur avant de craquer sur la fin. Anthony Roberson a réaffirmé sa capacité à faire basculer un match et, peut-être, son souci de ne pas que tirer la couverture à lui.
« Dijon a été un exemple ce soir, a considéré l'arrière américain dans les couloirs du Palais des Sports. Ils ont fait sans doute leur meilleur match depuis des semaines. Nous, on a la tête en bas parce que l'on a perdu, mais la chose la plus importante, c'est de continuer à y croire ». Cela constitue un minimum. Cela ne sera pas nécessairement suffisant.

François Namur


L'Alsace du 29 mars 2010

SIG : en grand danger

Le spectre de la relégation ne s’est pas éloigné pour des Strasbourgeois incapables de s’imposer samedi soir sur le parquet de la lanterne rouge dijonnaise. Heureusement à six journées de la fin de la saison, la SIG garde son destin entre ses mains.
En perdant ce match face à la JDA Dijon, dernier de la classe, qu’il ne fallait pas perdre, la SIG s’est mise dans une situation fort compliquée. Dans son malheur, et son incapacité à gagner (voir encadré), les Bas-Rhinois conservent toujours une victoire d’avance – avec le point average qui pourrait s’avérer important – sur les deux relégables, désormais à égalité, Rouen, battu samedi par Orléans, et Dijon. « Ça ne dépend que de nous, on a notre destin entre les mains, et à l’heure actuelle, c’est une vraie richesse », rappelle d’ailleurs Frédéric Sarre, le coach strasbourgeois.

« Le problème reste entier »

Alors que l’avenir est désormais éclairci en coulisses avec le prochain retour d’Alain Saint-Michel à la tête du club, le terrain n’est pas encore parvenu à assurer sa place dans l’élite du basket français. Alors qu’ils avaient le match en main en Bourgogne samedi soir, les Alsaciens ont une nouvelle fois laissé filer, après prolongation (97-95), un succès largement à leur portée. « On a perdu trop de ballons (20) alors que ce n’était plus trop le cas ces derniers temps. Alors qu’on mène en fin de match, on perd notre lucidité et on s’arrête de jouer. Encore une fois, on n’est pas capable de tenir dans le temps », constate amèrement le technicien. Et Le calendrier des six dernières journées (1) n’incite pas forcément à l’optimisme. « Perdre à Dijon est une bien mauvaise nouvelle, assure fort justement l’entraîneur de la SIG. On avait l’occasion avec cette journée de prendre un bon bol d’air et on ne l’a pas fait. Avec les autres résultats, par rapport à la suite, ça n’engendre rien de nouveau. Le problème reste entier. Il faut continuer à se battre pour aller chercher les deux victoires qui nous manquent. On va avoir des oppositions fortes et les joueurs devront montrer qu’ils sont capables d’aller chercher ces équipes. »

« S’engager dans la bataille et ne pas réfléchir »

Mais, désormais, où va la SIG ? Il faut déjà espérer que la plus mauvaise défense du championnat ne soit pas trop touchée psychologiquement par ce revers. Une réaction d’orgueil est d’ailleurs vivement attendue dès samedi (19 h 15) face à Orléans. Le coach alsacien demande surtout à ses hommes de ne pas gamberger : « Est-ce qu’on est assez outillé et organisé physiquement, mentalement et techniquement pour demeurer en Pro A ? Aujourd’hui, la défaite à Dijon me fout les boules et je ne comprends pas comment on a pu perdre ce match alors qu’on a ce qu’il faut pour le gagner. L’interrogation demeure alors. Mais, de toute façon, ça me paraît simple. Il faut s’engager dans la bataille et ne pas réfléchir », ajoute Fred Sarre. Au bout de la souffrance, il reste six matches aux basketteurs strasbourgeois pour sauver le club d’une descente aux enfers.

Olivier Arnal

(1) La SIG va recevoir Orléans, Paris-Levallois et Le Mans et se déplacer à Vichy, Gravelines et Poitiers.