Proa 26ème journée: Poitiers - SIG

http://www.dna.fr/fr/basket-ball/info/4931538-Basket-ball-Avant-Poitiers-SIG-samedi-(20h)-Pas-tires-d-affaire

DNA du 15 avril 2011

Basket-ball / Avant Poitiers – SIG, samedi (20 h)

Un avant-goût de NBA

Après avoir décliné l’offre en 2010, Evan Fournier, l’ailier poitevin, a accepté cette année de rejoindre la sélection mondiale opposée aux lycéens américains lors du prestigieux Hoop Summit, comme Tony Parker ou Nicolas Batum avant lui. Un avant-goût de NBA pour un des plus prometteurs prospects français.

Le 2 avril, Poitiers, mené durant toute la rencontre ou presque, coiffe Roanne sur le fil (80-77). Evan Fournier, le grand espoir pictavien, peut être satisfait du travail qu’il a accompli (14 points, 5 rebonds et une évaluation de 16 en 21’de jeu).
Avec six points inscrits dans les dernières minutes de jeu, dont le panier primé qui scelle l’issue de la partie, il a même été “clutch”.

« C’était l’occasion de découvrir le niveau des Américains et la NBA »

Mais le jeune prodige du PB 86, 18 ans, n’a guère le temps de savourer le neuvième succès de son équipe. Et pour cause. Sélectionné pour le Nike Hoop Summit, Evan Fournier a alors d’autres choses à faire.
Un sac de voyage à boucler, d’ultimes petites bricoles à embarquer pour un départ en train au petit matin et un avion pour Portland à attraper un peu plus tard. « J’avais déjà été retenu la saison passée, mais j’avais dit non. L’annonce de ma sélection cette année n’avait donc rien d’exceptionnelle et n’était quasiment qu’une formalité. J’attendais juste qu’elle soit officielle », concède Evan Fournier.
Après Tony Parker, Nicolas Batum, Rodrigue Beaubois, Alexis Ajinça ou Kevin Séraphin, il a participé dimanche à cette rencontre opposant les meilleurs lycéens américains aux plus prometteurs prospects du reste du monde.

« L’an dernier, j’avais estimé que je n’étais pas prêt, mais cette année, j’ai une saison de Pro A dans les jambes, je ne pouvais pas refuser une seconde fois. Même si ça a été compliqué pour moi de ne pas pouvoir être présent contre le Havre qui était un match important pour l’équipe, explique l’ancien joueur de Nanterre (Pro B). Mais c’était l’occasion de découvrir le niveau des Américains et la NBA. » Et de se montrer aux scouts rassemblés là pour l’occasion.
Durant sa semaine américaine, le médaillé d’argent à l’Euro juniors en 2009 découvre le campus de la marque à la virgule dont le siège social se situe dans la « Cité des Roses » de l’Oregon : « J’ai été impressionné par les salles d’entraînement qui sont vraiment magnifiques ».

Un maintien en Pro A à aller chercher avec Poitiers

Il croise même Kobe Bryant et assiste à la victoire de Nicolas Batum face aux Lakers. « Les Américains savent vraiment faire le show, il y a de la musique et du spectacle tout le temps », s’amuse-t-il.
Dimanche dernier, ce fut à son tour d’entrer en scène sur le parquet du « Rose Garden » et, avec ses coéquipiers d’un jour, de subir la loi des lycéens américains (92-80).
« J’ai raté toutes les choses que je sais faire d’habitude, j’ai vraiment été en manque de réussite, avoue, déçu, le joueur qui a compilé 6 points et 6 rebonds en 22’. J’ai tout de même constaté que je n’étais pas en retard par rapport aux autres, même s’il me faut encore travailler beaucoup de choses comme mon physique ou mon adresse. »
Si sa fin de semaine ne s’est pas achevée en apothéose, le protégé de Ruddy Nelhomme sait qu’il a tout de même marqué des points pour le futur. Le temps de boucler à nouveau son sac, de dire au revoir à son colocataire polonais Przemyslaw Karnowski, et de monter dans l’avion pour la France.
Après deux jours off, le jeune Poitevin a retrouvé ses coéquipiers, défaits au Havre en son absence. Ses rêves américains, il les a, pour le moment, remisés dans un coin de la tête. Pour l’heure, il lui faut se replonger dans le quotidien de la Pro A. Loin du Rose Garden, il y a un maintien à aller chercher avec Poitiers.

Guylaine Gavroy

Le jeune arrière-ailier s’est donné une légère entorse à la cheville à l’entraînement, mais devrait être en mesure de tenir sa place face à la SIG.

DNA du 16 avril 2011

Basket-ball / Poitiers – SIG, ce soir (20h)

À un tournant

Avec un point de retard sur le dernier qualifié pour les play-offs, mais seulement deux d’avance sur le premier relégable, les Strasbourgeois sont à un tournant. Une victoire, ce soir à Poitiers, et ils pourront continuer à regarder vers le haut. Une défaite et il leur faudra commencer à surveiller ce qu’il se passe en bas.

C’était il y a un an, à peu près à la même époque, à quinze jours près en fait. Le 1 er mai, Poitiers avait battu la SIG (93-82) et gagné le droit de disputer les play-offs. Les Strasbourgeois, eux, avaient assuré leur maintien une semaine plus tôt, en venant à bout du Paris-Levallois (79-71).
Les mêmes protagonistes se retrouvent, ce soir, pour un match dont les enjeux ne sont pas diamétralement éloignés de ceux d’alors. A une différence près, et elle est notable, que ce sont les Pictaviens qui ont un salut à aller chercher tandis que leurs hôtes peuvent, eux, toujours viser la 8 e place. « Ce serait bien qu’on inverse la tendance et que l’on aille gagner à Poitiers pour valider notre participation… à la course finale pour les play-offs », souligne Frédéric Sarre.

« Ce match-là peut nous faire basculer dans une catégorie ou dans une autre »

Pour être tout à fait exact, la SIG se retrouve aujourd’hui à un tournant. Avec un petit point de retard sur Le Mans et Pau, les Alsaciens, en dépit du train de sénateur qu’ils ont adopté – une victoire lors des quatre derniers matches –, sont toujours concernés par la bataille pour le Top-8. Mais avec seulement deux petits points d’avance sur Vichy, premier relégable, ils n’ont pas non plus une marge énorme sur les cancres de la classe.
C’est dire toute l’importance que revêt ce déplacement dans la Vienne pour un face-à-face qui s’annonce charnière, une rencontre qualifiée de « capitale » par Fred Sarre. « On est encore dans une situation ambivalente, estime le Limougeaud. Ce match-là est un peu un match de Coupe. Il peut nous faire basculer dans une catégorie ou dans une autre ».
Une victoire et les coéquipiers d’Aymeric Jeanneau pourraient continuer à espérer. Une défaite, en revanche, et il leur faudrait vraisemblablement tirer un trait sur leurs rêves de grandeur et commencer à très sérieusement se préoccuper de ce qui se passe derrière eux.
Une rencontre aussi cruciale ne peut donc se concevoir et s’aborder qu’avec la bave aux lèvres. « C’est un match qui va très certainement être dans un profil très guerrier de la part de Poitiers, analyse coach Sarre. Cette équipe va sans doute se montrer agressive et très engagée. La première chose à faire sera d’apporter une réponse au même niveau d’engagement. La stratégie, sur ces matches à haut niveau d’intensité, est secondaire, elle ne viendra qu’ensuite ».
Sur le parquet d’une formation « plutôt cohérente », opposés à des joueurs « qui ont ce vécu commun qui leur permet de se fédérer vraiment, avec encore plus de force », les Strasbourgeois, au grand complet, sont donc dans l’obligation de ne pas trébucher s’ils veulent envisager un épilogue heureux à leur parcours.

« Ce serait dommage de ne pas vivre cette expérience-là »

Frédéric Sarre a toujours eu la conviction que son groupe donnerait la pleine mesure de ses possibilités en play-offs. « Je suis persuadé que mon équipe est capable de proposer une vraie opposition, rappelle-t-il, au détour de la conversation. Elle a prouvé sa capacité à s’opposer aux bonnes équipes cette saison, et on aurait, à mon avis, les arguments pour que les autres se méfient de nous. Ce serait dommage de ne pas vivre cette expérience-là ».
Il n’y a pas trente-six façons d’en avoir le cœur net. Un final sans faute commence par une victoire, ce soir, à Saint-Éloi.

Régis Schneider


« J’ai vraiment envie d’en être »

Justin Hawkins se verrait bien en play-offs. L’ailier américain sait aussi que la SIG n’a plus le droit à l’erreur pour se qualifier. Entretien avant un déplacement décisif à Poitiers.

– Avec quinze points et sept rebonds, vous aviez réussi l’une de vos meilleures sorties de la saison contre Poitiers à l’aller. Cela reste-t-il un match référence sur un plan individuel ?
– Je me souviens surtout que nous l’avions emporté (64-62, ndlr). Le reste est secondaire. On a toujours à cœur de bien jouer, mais le principal reste d’aider l’équipe à gagner. Ce jour-là, je pense que je l’ai aidée.

– La SIG peut-elle toujours viser les play-offs et/ou lui faut-il aussi regarder derrière elle ?
– On ne peut pas se permettre de se préoccuper de nos adversaires. On sait ce que l’on doit faire pour gagner des matches et il faut que l’on fasse abstraction du reste. Je pense en tout cas qu’on a encore nos chances pour les play-offs. J’ai, pour ma part, vraiment envie d’en être. C’est quand même pour ça que tu joues un championnat… Le problème, c’est que tous les autres veulent la même chose (sourire).

« A nous de mettre notre plan à exécution »

– Il vous faudra sans doute remporter quatre, voire cinq matches pour vous qualifier. Dans quel état d’esprit abordez-vous cette fin de saison ?
– Tout ce qui importe, c’est Poitiers. Il faut, plus que jamais, que l’on prenne les matches les uns après les autres. Si on regarde trop loin, ça peut nous perdre. A Poitiers, je m’attends à un gros match. A nous de mettre notre plan à exécution. Avec le talent qu’il y a dans ce groupe, si on applique les consignes, ça doit pouvoir passer…

Recueilli par R. Sch.



L'Alsace du 16 avril 2011

SIG : une première finale à Poitiers

Lors de la 26 e journée de Pro A, les Strasbourgeois disputent une partie importante, ce soir à 20 h, sur le parquet de Poitiers, où la défaite est interdite pour encore rêver aux play-offs et s’écarter définitivement de la zone rouge.
Cette fois-ci, le sprint final est vraiment lancé. Alors qu’il reste cinq matches à disputer en Pro A, les Strasbourgeois ne savent pas encore à quelle sauce ils vont être mangés cette saison. Toujours dans le coup pour la 8 e et dernière place pour les play-offs, — puisqu’elle ne compte qu’une victoire de retard (deux en réalité avec le point average défavorable) sur Le Mans -, la SIG doit aussi penser à protéger ses arrières en remportant ce soir (20 h) un succès du côté de Poitiers, première équipe non relégable avec une longueur de retard seulement sur la formation alsacienne.
« Il est évident que ce déplacement à Poitiers revêt une importance capitale pour rester dans la course aux play-offs, même si cela ne dépend pas que de nous, mais aussi pour se garantir, autant pour eux que nous, du maintien. C’est un peu commeun match de coupe. Surtout quecette rencontre peut nous faire basculer dans une catégorie ou dans une autre », commente Frédéric Sarre.
Même si le coach bas-rhinois veut avant tout se concentrer sur l’objectif numéro un du club cette saison, à savoir les play-offs, il compte ne rien mettre de côté. « Il faut avoir conscience de ce qui se passe derrière nous mais nous ne devons pas encore regarder dans le rétroviseur. J’espère surtout que nous allons à Poitiers avec l’envie collective de gagnerpour essayer de jouerles play-offs », souligne t-il.
Pour ce faire, les Strasbourgeois devront être prêts à relever le défi physique, qui sera sûrement imposé dans leur salle par une formation poitevine également dans l’obligation de vaincre pour éviter de se faire peur en fin de saison. « On s’oriente vers un profil de match très guerrier de la part de Poitiers, pense l’entraîneur alsacien. En tout cas, ils ont un vécu commun qui leur permet d’avoir la possibilité de se fédérer fortement pour aller chercher ce qu’ils veulent ensemble. Il est sûr que cela ne sera pas une partie de plaisir. Le contrôle va être un élément clé. Tout comme notre capacité à contester et à être dans l’agressivité. Cela me semble être la première des choses à mettre en place. »

Le retour de Pervis Pasco

Avec le retour de son grand pivot Pervis Pasco, malade le week-end dernier et totalement remis de sa blessure au genou gauche, la SIG pourra compter sur un élément important de son jeu, notamment défensivement. « Lorsqu’il est en pleine bourre, Pervis est certainement l’un des meilleurs défenseurs sur l’homme du championnat… il nous donne aussi un argument de densité athlétique, physique et de rebond supplémentaire », soulignait d’ailleurs Fred Sarre juste après le revers (70-78) face à Cholet samedi dernier.
Ménagé cette semaine, tout comme Alain Digbeu (dos) et John Mc Cord (dos), le meneur Aymeric Jeanneau sera également de la partie malgré un mollet toujours douloureux.
Avec un groupe de nouveau au complet, les Alsaciens tenteront d’abord de rester dans la lutte pour la 8 e place. « Nous n’avons jamais été capables de basculer du bon côté du classement et de nous positionner, note enfin le technicien. Mais nous n’avons jamais été décrochés non plus. Puisque par bonheur, à chacun de nos mauvais résultats, les autres équipes en avaient aussi. Maintenant, cela serait bien d’inverser la tendance et de s’imposer à Poitiers pour valider notre participation à la course aux play-offs. »

Olivier Arnal

bon pour les PO c'est mort, par contre va quand meme falloir assurer le maintien....

quand je vois Limoges gagner au Sluc, Vichy qui est present...

PERDU!! Quand est-ce qu'on appelle les pompiers ???

C'est mort.... Un peu comme le forum et les tribunes du rhenus...

Poitiers fait 1/8 aux lancers vers la fin, et on est pas fichu de remonter

J'adore Ricardo, mais quel joueur, à part Kobe Bryant et Dwight Howard, reste sur le parquet avec 6 balles perdues??? Il suffit d'avoir Sarre sur le banc.... Qu'on ne me dise pas qu'il n'y a pas un syndrome Fernando Torres à la sig..... Hawkins est un remplaçant si dégueux que cela? Soit..........

Quelle belle année de transition! Des miracles ont été faits! On passe d'une raquette mcCord / pasco / Prowell / Williams (pour moi la meilleure en France...) à McCord / Pasco (qui deviennent nos 2 titulaires alors qu'ils sont des remplaçants de luxe) / Giffa / Lewis.....

Ridicule........ Maintenant il faut vite prolonger Sarre Svp, ainsi je pourrai faire autre chose de les samedi soirs que de suivre le live lnb et me rendre au Rhenus les soirs de matchs à domicile...

Merci Roland Ries!

encore du coaching gagnant de Sarre......

Hawkins à 14 min
Lewis à 5 min
Mbaye à 26 min

La branlée que se prend Orléans à domicile.... ça me rappelle quelque chose ce score.... 71-39.......

et Adios les play-offs!!

Il faut prolonger Sarre, jusqu'à ce qu'il décroche enfin les play-offs à nouveau!

Quel gâchis....et pas de coupe d'Europe l'année prochaine, une nouvelle fois !

On ne sait toujours pas qui va reprendre la Sig......ni si c'est envisagé ! Une tribune de 500 places pour le Racing Rugby, un club de foot qui dépose bilan dans 2 semaines exactement, un club de Hand qui fait l'ascenceur et un club de Hockey qui va se faire piller à la trève....... Heureusement il reste le classico ce soir ! Bon match !

malheuresement guère surpris...deuxième fois où l'on va jouer le maintien sous l'ère sarre, ras-le-bol

yannickos a écrit:bon pour les PO c'est mort, par contre va quand meme falloir assurer le maintien....

quand je vois Limoges gagner au Sluc, Vichy qui est present...

Non seulement on perd définitivement espoir pour les P-O (2 pts de retard sur Le Mans), mais on est à 1 pt de la relégation...

Je ne sais même plus quoi dire, c'est catastrophique. Adresse aux lancers pathétique ! Des choix nullissimes, on touche le fond, et non visiblement ça n'aurait pas servi à rien de dégager Sarre en janvier !

Jeff a écrit:Je ne sais même plus quoi dire, c'est catastrophique. Adresse aux lancers pathétique ! Des choix nullissimes, on touche le fond, et non visiblement ça n'aurait pas servi à rien de dégager Sarre en janvier !

Et quand on voit l'apport de nos vieilles gloires,Giffa et Digbeu,c'est pathetique! Les noms ne servent à rien,il n'y a que ce qu'on montre sur un terrain!

DNA du 17 avril 2011

Basket-ball / La SIG s’incline à Poitiers (71-66)

Et maintenant, se sauver…

A défaut d’avoir atteint des sommets techniques, la rencontre entre Poitiers et la SIG a débouché sur un duel âpre et crispant. Ce match avait l’intensité des play-offs, mais les Strasbourgeois ne les verront sans doute pas. Battus, hier soir, dans la Vienne (71-66), les Alsaciens doivent, désormais, d’abord songer à se maintenir.

De notre envoyé spécial à Poitiers

Il va bien falloir s’y résoudre, accepter de se faire une raison. Battue à Poitiers (71-66), la SIG ne disputera vraisemblablement pas les play-offs.
Alors, bien sûr, mathématiquement, rien n’est encore fait. Mais en concédant une quatrième défaite en cinq matches, les Strasbourgeois, désormais repoussés à deux longueurs du Mans (trois en tenant compte du panier-average), sont bien partis pour être en vacances au soir du 10 mai.
Leurs dernières illusions se sont sans doute envolées hier soir. Leurs adversaires avaient un maintien à aller chercher et cela s’est vu dans les attitudes, dans ces poings rageurs qui frappent le poitrail (Wright) et dans ces rictus qui déforment les visages (Younger). Dans une rencontre crispante et parfois électrique, émaillée de trois antisportives – Costentin, Wright, Lewis – et d’une technique – Pasco –, chaque panier était un soulagement, une petite victoire.
Et à ce jeu-là, c’est le PB 86, en dépit d’un énorme déchet aux lancers-francs dans la dernière ligne droite – la peur de gagner peut-être –, qui s’est offert une salvatrice bouffée d’oxygène.

« Notre attaque ne nous supporte que très peu »

« Poitiers mérite sa victoire. On a couru après le score durant toute la rencontre, et lorsqu’on est revenu, ils ont, à chaque fois, su repartir », constate Aymeric Jeanneau, capitaine lucide.
« Dans le combat, dans l’engagement, j’ai peu de choses à reprocher à mon équipe, estime Frédéric Sarre. Je suis, en revanche, assez déçu de ne pas avoir été en mesure, avec mon équipe, de proposer un basket plus contrôlé, avec une efficacité plus grande. Défensivement, on est dans les clous, on parvient à réduire leur pourcentage, mais offensivement, notre attaque ne nous supporte que très peu. On a du mal à trouver de la sérénité et de la lucidité ».
Toutes les statistiques, que ce soit dans la raquette (15 sur 30, 50 % de réussite), à trois points (5 sur 24, 21 %) et aux lancers-francs (11 sur 23, 48 %), disent quelque chose de ce mal récurrent, de cette inefficacité en attaque qui, régulièrement, pénalise la phalange alsacienne. A Saint-Eloi, les Alsaciens ont éprouvé les plus grandes peines du monde à porter le danger à l’intérieur et ont subi, par la force des choses, un surplus de pression sur leurs tentatives lointaines.
Revenus sur les talons de leurs hôtes (42-41, puis 48-46), les Sigmen ont manqué cinq occasions de prendre l’avantage et cela, aussi, témoigne de leurs difficultés. Ricardo Greer, Aymeric Jeanneau, Abdou M’Baye et John McCord n’ont pas été en mesure de propulser les leurs en tête à ce moment-là pour, pourquoi pas, semer un peu le doute dans les esprits pictaviens. Trois de leurs shoots étaient pourtant ouverts.
« Il nous manque la gestion et la lucidité d’une équipe stable, analyse Aymeric Jeanneau. Dans les moments clés, on n’est pas responsable, chacun, de ce que l’on doit faire. C’est à l’image de la saison ».

« Tout le monde revient au grand galop et nous, on est dans le dur »

Ce revers ne condamne pas seulement les Strasbourgeois à être spectateurs de la phase de play-offs. Il les oblige aussi à regarder dans le rétroviseur puisque leur marge sur les mauvais élèves s’est encore réduite. « Tout le monde revient au grand galop et nous, on est dans le dur totalement, indique le meneur de jeu. Il va falloir qu’on arrive à se remobiliser. On n’a pas atteint le premier objectif (les play-offs, ndlr) , mais le deuxième est encore plus dur, d’autant qu’on a des mecs qui n’ont pas l’habitude de ce genre de situation ».
« Il va falloir retrouver une âme de guerriers pour gagner encore au moins deux matches », conclut le double champion de France. C’est indispensable pour éviter que cette saison quelconque ne se termine par une très grosse désillusion.

Régis Schneider


L’heure de se résigner

Âpre et crispante, la rencontre entre Poitiers et la SIG a débouché sur une sacrée partie de manivelles. Ce match avait l’intensité des play-offs, mais les Strasbourgeois, menés du début à la fin, ne les verront sans doute pas. Battus, hier soir, dans la Vienne (71-66), les Alsaciens ont sans doute envoyé valser leurs dernières chances.

De notre envoyé spécial à Poitiers

Salle Saint-Eloi. 2 500 spectateurs. Arbitres : MM. Bardera, Karaquillo et Perier. Quart-temps : 20-19, 22-13 (mi-temps : 42-32), 8-14 (50-46), 21-20 (71-66).

POITIERS : 24 paniers sur 52 tirs (46 %), dont 7 sur 18 à trois points (39 %), 16 LF sur 30 (53 %), 36 rebonds (Younger 6) dont 8 offensifs, 14 passes décisives (Costentin 4), 7 interceptions, 16 balles perdues, 25 fautes. Ona Embo 8, Costentin 7, Wright 11, Younger 12, Badiane 4, puis Gunn 3, Guillard 12, Gomez, Fournier 5, Devehat 1, Grant 8.

SIG : 25 paniers sur 62 tirs (40 %), dont 5 sur 24 à trois points (21 %), 11 LF sur 23 (48 %), 35 rebonds (Hawkins 7) dont 11 offensifs, 13 passes décisives (Jeanneau et Greer 3), 9 interceptions, 15 balles perdues, 23 fautes (M’Baye, 40e’, éliminé). Jeanneau 4, M’Baye 12, Greer 19, Giffa, Pasco 10, puis Lewis 3, Hawkins 3, Essart 5, Digbeu, McCord 10.

Cinq matches à envisager comme autant de finales de Coupe. Cinq rencontres à quitte ou double pour espérer arracher une place en play-offs. C’était, en gros, le menu des Alsaciens au seuil de cette 26 e journée.
Pour retarder l’heure du départ en vacances, la SIG n’avait d’autre choix que de terminer en boulet de canon une saison globalement poussive.
La tradition, à Poitiers, veut que les spectateurs restent debout jusqu’au premier panier du PB. Celui-ci intervient rapidement, au bout de 50”, et est l’œuvre de Younger. Costentin écope d’une antisportive, mais Pasco manque ses deux lancers-francs. Jeanneau, à mi-distance, inscrit les quatre premiers points alsaciens, mais cinq points à suivre de Wright et un panier ligne de fond de Younger permettent aux Poitevins de creuser un premier écart (9-4, 5 e).
La tendance se confirme dans les minutes qui suivent. Costentin fausse compagnie à M’Baye, bloqué par un écran, et dégaine à trois points, et remet le couvert dans la foulée. Guillard signe son entrée en jeu d’un panier (17-9, 7 e) qui oblige Fred Sarre à prendre un premier temps-mort. Pasco attaque le cercle avec succès, mais écope d’une technique sur l’action suivante. Ce match sent la poudre. Les Strasbourgeois interceptent de nombreux ballons, McCord orchestre le rapproché, Lewis dégaine à trois points et la SIG a quasiment opéré la jonction.
Fin du 1 er quart : 20-19.

Grant shoote dans un fauteuil, Ricardo lui répond par un “2+1”. Les deux équipes pèchent dans la finition, à l’image de ce dunk tout fait manqué par Gunn et de ce lay-up raté par Grant. “The machine” Gunn se ressaisit et griffe à longue distance, Younger se fend d’un coast to coast et le PB repart de l’avant (30-24, 15 e).

Greer redonne l’espoir à la SIG. En vain

Les Strasbourgeois sont en échec sur la zone pictavienne (2 sur 10 à trois points à la pause) ; Gunn, lui, renverse pour Wright, ouvert dans le corner (37-26, 17 e). Les visiteurs abandonnent beaucoup trop de points sur la ligne de réparation. Pasco (0/6 en première période) gratifie Saint-Eloi d’un “sous-marin”, Hawkins ne convertit que deux de ses quatre shoots...
Mi-temps : 42-32.

Younger score après le buzzer et la SIG va rappliquer à grandes enjambées à la faveur d’un 9-0 en 2’40”, conclu de la plus belle des façons par un panier à trois points de... John McCord (42-41, 23 e). La SIG a même une balle pour prendre pour la première fois l’avantage, mais M’Baye s’emmêle les pinceaux.
Ona Embo arrête l’hémorragie et convertit le lancer-franc bonus. Pasco met les mains dans le cercle, Wright se voit siffler un passage en force, mais le raid de Ricardo ne va pas au bout. Guillard et Younger sont vigilanst au rebond offensif. A 48-46, les Strasbourgeois ont cinq occasions pour passer devant, mais Ricardo, M’Baye, Jeanneau et McCord manquent leurs tentatives.
Fournier, sitôt entré en jeu, ne se pose pas de questions...
Fin du 3 e quart : 50-46.

Guillard attise les regrets alsaciens en scorant, par deux fois, dès la reprise des débats. Essart fait ficelle de loin, Ricardo de près et l’espoir renaît dans le camp visiteur (54-52, 33 e). Ona Embo, puis Fournier éloignent le danger (62-54, 36 e), mais M’Baye, de façon acrobatique, puis Ricardo contestent le dénouement. (66-61, 39 e).
La fin de match est crispante à l’extrême. Hawkins échoue à 6,75 m, Wright et Grant aux lancers-francs. Les mains sont moites des deux côtés. M’Baye marque avec la faute, mais rate le lancer (67-64) à 15” du terme. Grant, cette fois, ne tremble pas. M’Baye tente sa chance de loin, sans succès. Ricardo met ses lancers, mais ce sera insuffisant...
Fin du match : 71-66.

R. Sch.


L'Alsace du 17 avril 2011

La SIG se met en danger

Poitiers - Strasbourg : 71-66 Les joueurs de Frédéric Sarre ont cédé à l’issue d’une rencontre tristounette, hier soir. Du coup, ils n’ont désormais plus que le maintien en Pro A en tête.

Ce Poitiers — SIG ne restera pas dans les annales. La qualité du spectacle fut en effet bien pauvre hier soir, la fébrilité se faisant sentir de part et d’autre… Pour preuve le nombre de lancers-francs manqués.

D’entrée, les deux équipes donnaient le ton. Cela allait être un combat âpre, à l’image de cette antisportive sifflée à Costentin dès la 2 e minute. Plus mobiles, les Poitevins s’en sortaient le mieux, bien aidés par le manque d’adresse strasbourgeois (2/8 lors des 3 premières minutes). Costentin fêtait son retour dans le cinq de départ en enfilant deux primés puis en adressant un caviar à Guillard, qui enfonçait le clou (17-9, 7 e). Mais peu à peu, Pasco et McCord prenaient leurs aises à l’intérieur, tandis que Poitiers multipliait les pertes de balles (20-19, 10 e).

Rien n’était fait, d’autant plus que Greer, aphone durant le premier quart, retrouvait de sa superbe. Si Devéhat se chargeait de contenir McCord dans la peinture, les Poitevins faisaient preuve d’une énorme maladresse sous le cercle (25-24, 14 e). Deux primés successifs de Gunn et Younger leurs redonnaient un peu d’air. Guillard et Wright trouvaient à leur tour la faille dans une défense strasbourgeoise agissant en ordre dispersé. Et cela se payait cher (37-26, 17 e). Si la SIG obtenait des fautes, elle ne les bonifiait pas, Pasco manquant ses lancers francs (0/6 en 1 re mi-temps), se fendant même d’un air ball dans cet exercice ! Les pertes de balles se multipliaient, mais Poitiers pouvait compter sur une adresse intéressante (58 % en 1 re mi-temps) qui lui offrait une petite avance à la pause (42-32, 20 e).

Un pécule qui allait fondre comme neige au soleil en deux petites minutes où le PB encaissait un 9-0, dépassé par Greer, McCord et Pasco (42-41, 23 e). Nelhomme renvoyait ses vieux grognards (Guillard, puis Gomez, Costentin) au combat. Mais cela ne changeait pas grand-chose. La suite était indigeste. Une bouillie de basket où pertes de balles et maladresses s’enchaînaient (48-46, 27 e). Rien ne rentrait. Pas même les shoots ouverts. Après un temps mort de Strasbourg, Fournier faisait son retour à la compétition pour la dernière minute du 3 e acte. Il enchaînait un rebond et une pénétration fulgurante (50-46, 30 e).

Ce serait le moins mauvais qui allait l’emporter. La SIG revenait à un souffle (54-52, 34 e) avant qu’Ona Embo obtienne des fautes qu’il bonifiait sur lancers francs. Badiane, d’un dunk, en remettait une couche (61-52). Strasbourg sentait le vent de la défaite… mais pouvait encore espérer dans les derniers instants, les Poitevins multipliant les échecs sur la ligne des lancers-francs. Mais la SIG ne saisissait pas l’aubaine et perdait même le point-average, l’ultime tir primé d’Essart étant mal ajusté (71-66).

Elle doit relever la tête, samedi, face à Orléans. Une formation qui l’avait laminé à l’aller (96-39) mais qui traverse aussi une passe délicate. Hier soir, Le Mans s’est ainsi imposé dans les grandes largeurs dans le Loiret (50-90).

françois a écrit:malheuresement guère surpris...deuxième fois où l'on va jouer le maintien sous l'ère sarre, ras-le-bol

Je l'avais dit nous ne gagnerons que 2 (Le Havre, Orléans) de nos 6 dernières rencontres en tout cas ce sera les 2 matches qu'il ne faudra pas perdre car je ne nous vois pas gagner à Vichy (5 victoires sur les 7 derniers matches dont 4 victoires de suite à domicile) ou à Roanne.

Sarre trouve que l'on est dans les clous défensivement face à l'une des plus faibles attaque et bien ayant vu le résumé du matche je n'en ai pas l'impression voici d'ailleurs la vidéo:

https://www.dailymotion.com/video/xi9e71_resume-poitiers-strasbourg_sport

Niveau temps de jeu la seule question que je me pose c'est pourquoi Lewis qui sort d'un bon matche contre Cholet ne joue que 5 minutes, alors que Giffa carbo (-4,5 d'éval. en moyenne sur les 2 derniers matches) en joue 9?

Pour Hawkins son faible temps (14 minutes) de jeu est surement du à ses fautes (4).

J'espère que lors de la venue d'Orléans samedi prochain l'équipe gagnera avec panache pour ce venger de la claque reçu à l'aller surtout que cette équipe est actuellement dans une (très) mauvaise passe.

Moi ce qui me fait halluciner ce sont les commentaires de tous les médias. Pour eux Strasbourg vient de perdre les play-offs!!! Mais qui y croyait encore? Ils vivent chez Amélie Poulain les journalistes et commentateurs??
Ca fait belle lurette que je surveille les résultats des CSP, JAV et PL dès que je regarde les résultats. Notre équipe est moyenne mais n'a aucun supplément d'âme et se fait botter régulièrement le cul par des équipes moins armées. Et compter sur Sarre pour mener la rébellion c'est rêver. Prions pour qu'on batte Orléans parce que sinon ca va sentir le roussi au Rhénus!

Minable, pathetique... Je l'avais ditil y a bien 2 mois, on est pas encore en Pro A la saison prochaine... On peut que jouer le maintien, les palyoffs? haha!
Oui, 2e fois qu'on se bat pour le maintien sous l'ere Sarre... Voila... C'est bien beau de jouer la carte des francais mais encore faut-il qu'ils soitent performant! Jeaneau, Essart, Giffa, Digbeu, et Mbaye (le seul assez performant)... Bref, Si on est tj en Pro A la saison procaine, il faut changer de coach et prendre de joueur francais performants, pas juste des francais pour faire le nombre...
La saison se jouera a Vichy...

DNA du 18 avril 2011

Basket-ball / Après la défaite de la SIG à Poitiers (71-66)

L’esquisse d’une angoisse

Il y a quarante-huit heures, la SIG pouvait encore espérer se qualifier pour les play-offs. Ce matin, il lui faut, en priorité, sauver sa place parmi l’élite. Tombés à Poitiers (71-66), les Strasbourgeois n’ont que quatre matches pour se tirer d’affaire.

Un tabou a été brisé samedi soir à Poitiers. Dans les vestiaires de Saint-Éloi, un gros mot a été prononcé. Pour la première fois, il a été question de maintien dans la bouche des acteurs strasbourgeois. La SIG, aujourd’hui, va devoir se battre pour ne pas être reléguée en Pro B.
Pour la première fois, donc, le mot honni, parce que si peu en rapport avec les attentes et les objectifs du début de saison, n’a pas été éludé en public. Il n’y en avait d’ailleurs presque que pour lui.

« Il faut gagner. C’est simple dans l’énoncé, pas forcément dans l’exécution »

Capitaine et porte-parole, Aymeric Jeanneau, le premier, ne s’est pas voilé la face. Cela témoigne d’un évident sens des responsabilités, mais atteste surtout du tour inquiétant que vient de prendre la saison alsacienne. Personne ne souhaite y déceler les promesses de l’ombre, mais cela constitue pour le moins l’esquisse d’une angoisse.
En s’inclinant (71-66) dans la Vienne, la SIG n’a pas seulement envoyé valser pour de bon ses ultimes chances de qualification pour le Top-8. Elle s’est également exposée à un risque de rétrogradation à l’étage inférieur. « Au vu de ce qui s’est passé sur ce match et des autres résultats de la journée, aller chercher les play-offs est mission quasi impossible, il ne faut pas se leurrer, dit Frédéric Sarre. Aujourd’hui, il va falloir utiliser les quatre balles qu’il nous reste dans le barillet pour se sauver ».
La menace d’une descente n’est donc plus fantôme. La formation strasbourgeoise est, ce matin, 10 e, ex aequo avec Orléans, Le Havre et son tombeur poitevin du week-end. Un point, seulement, la sépare de la zone rouge.
Les équipes qui ont la tête sur le billot refusent, de surcroît, que le bourreau fasse son office. Le PB 86, on l’a dit, s’est porté à la hauteur de la SIG, l’a même dépassée à la faveur du panier-average. Vichy n‘en finit plus de gagner – trois succès de rang en championnat, pour un total de cinq lors des sept dernières journées, et quatre à la suite en tenant compte de la Coupe de France. Et même Limoges, pourtant en très mauvaise posture, a arraché la victoire de l’espoir sur le parquet du SLUC. « Notre challenge est simple, poursuit coach Sarre. Il faut gagner les matches. C’est simple dans l’énoncé, pas forcément dans l’exécution ».
Pour une équipe qui avance au ralenti – une victoire en cinq journées –, grappiller les quatre points nécessaires, et a priori suffisants, pour rester en Pro A ne sera en effet pas une sinécure. Et pour atteindre leur nouvel objectif, les Strasbourgeois vont déjà devoir recommencer à « mettre des paniers », pour reprendre l’expression de leur entraîneur. A en mettre plus qu’actuellement en tout cas.
A Poitiers, les difficultés en attaque ont une nouvelle fois coûté très cher. « On a la capacité à mettre plus de points que nos adversaires (171 points possibles samedi, contre 152 au PB, ndlr), mais notre pourcentage et notre adresse sont catastrophiques », analyse Frédéric Sarre, confronté au même problème depuis plusieurs semaines.
Ce n’est pourtant pas faute de bénéficier de shoots ouverts. « On serait à chaque fois contraint ou dans la dureté, je pourrais comprendre, mais là, la construction de jeu aboutit à ce que les gars soient libres. » Le problème réside dans la finition. « On a pourtant des joueurs qui ont un vrai cursus. Pourquoi ne pouvons-nous pas bénéficier de cette expérience-là ? C’est là-dessus que porte mon interrogation, même si je ne suis pas la main et le poignet du mec » , ajoute le Limougeaud.

« On voulait des play-offs, on les aura… »

Il reste quatre matches à la SIG pour se sortir des sales draps dans lesquels elle vient de se glisser. Contre Orléans, samedi prochain, il ne lui sera pas demandé de reprendre le panier-average (-57), mais tout simplement d’aller chercher le premier des deux succès qui doivent, normalement, lui garantir de repartir en Pro A.
Le calendrier ne sera pas avare en affrontements entre mal-lotis. John McCord et ses partenaires vont retrouver trois équipes – Orléans donc, Vichy et Le Havre – avec lesquelles ils sont directement à la bagarre. Ces matches-là compteront double. « On voulait des play-offs, on les aura… », glisse Fred Sarre dans un trait d’esprit bienvenu.
La situation est grave. Il va falloir s’employer afin qu’elle ne devienne pas désespérée.

Régis Schneider



L'Alsace du 18 avril 2011

SIG : la tête en bas

Dominés à Poitiers samedi, les Strasbourgeois n’ont quasiment plus aucune chance d’atteindre l’objectif du club, à savoir se qualifier pour les play-offs. Pire, à quatre journées de la fin, ils doivent maintenant lutter pour conserver leur place en Pro A la saison prochaine.
Battue pour la troisième fois d’affilée en championnat ce week-end, - par Nancy, Cholet et enfin Poitiers samedi soir (71-66) -, la SIG a tiré un trait sur les play-offs. Avec deux victoires de retard, et un point average défavorable sur Le Mans (8 e) à quatre matches du terme de la saison, les joueurs de Frédéric Sarre ont sans doute concédé la défaite, la 16 e en 26 rencontres, de trop en Poitou-Charentes. « C’est vraiment dommage, souligne l’entraîneur alsacien. On pouvait rester à l’affût dans la roue des prétendants aux play-offs mais avoir aussi l’assurance d’être en Pro A l’an prochain. Maintenant, les play-offs se sont apparemment totalement éloignés et il va falloir gérer les derniers matches pour aller chercher le maintien le plus rapidement possible. »

• Sans adresse à Poitiers. Samedi, sur le parquet poitevin, la SIG a une nouvelle fois flanché par un manque d’efficacité en attaque, assez criant : 40 % de réussite aux tirs dont seulement 5/24 à trois points et 11/23 aux lancers francs. « Notre ligne de statistiques offensives est vraiment pauvre alors que sur l’ensemble du match, nous avons le potentiel, en tirs tentés, pour mettre environ vingt points de plus qu’eux. Comme face à Nancy et Cholet les semaines précédentes, nous ne sommes pas capables de mettre nos tirs. Pourtant, encaisser 71 points à Poitiers, ce n’est pas une catastrophe. Surtout qu’on en prend seulement 29 en seconde période et je ne sais pas si on peut faire mieux au niveau des efforts défensifs. Il faudrait surtout que notre attaque nous supporte plus », affirme le technicien bas-rhinois. En dehors de l’adresse, Fred Sarre note aussi que son équipe a « globalement manqué de tenue, à deux ou trois occasions dans le match, dans la cohésion, les intentions de jeu et la volonté collective. »

• Le maintien comme unique objectif. En s’imposant largement à Orléans (50-90), Le Mans (8 e) semble avoir pris une très bonne option pour les play-offs. Si la formation mancelle doit encore se méfier de Pau-Orthez (9 e), la SIG n’est plus concernée par cet objectif. Avec une seule victoire d’avance sur Paris-Levallois, désormais premier relégable, ex aequo depuis ce week-end avec une équipe de Vichy qui n’en finit plus de surprendre (trois succès de suite), les Strasbourgeois vont désormais devoir lutter avec ses deux équipes, - mais aussi avec Le Havre, Orléans et Poitiers -, pour rester dans l’élite. « On sent maintenant le souffle des équipes de derrière dans notre nuque, confirme le coach alsacien. À nous de faire en sorte que la SIG soit en Pro A la saison prochaine. »

• Des duels importants à venir. Lors des quatre dernières journées, les coéquipiers de Ricardo Greer ont leurs destins entre les mains puisqu’ils vont affronter trois concurrents directs : ils vont recevoir deux fois au Rhénus, Orléans samedi prochain et Le Havre le 3 mai, et se déplacer à Vichy pour un périlleux voyage le 30 avril. Avant de finir la saison, le 10 mai prochain, avec un voyage compliqué à Roanne (4 e de Pro A). « Il faut d’abord penser à Orléans et on verra ensuite, note Fred Sarre. Dans notre registre, et d’autant plus maintenant, il vaut mieux raisonner match par match. J’attends toutefois de mes joueurs qu’ils se comportent comme des professionnels jusqu’au bout pour aller chercher ensemble cet objectif-là. »

Olivier Arnal

Michael Jordan a écrit: Si on est tj en Pro A la saison procaine, il faut changer de coach et prendre de joueur francais performants, pas juste des francais pour faire le nombre...
La saison se jouera a Vichy...

N'étant pas qualifié pour les Play-Offs le contrat de Sarre ne sera pas renouvellé donc ne t'inquiètes pas il y aura un changement de coach c'est même déjà dans les tuyaux.
Pour les français je serais plutôt tenté d'enfin jouer la carte jeune quitte au début à en faire des rôles players ce qui hiérarchisera naturellement l'équipe.

Enfin pour moi la saison ne ce jouera pas Vichy ou l'on devrait perdre mais lors des 2 derniers matches à domicile face à des concurrents directs (Orléans , Le Havre).

John White a écrit:


Pour les français je serais plutôt tenté d'enfin jouer la carte jeune quitte au début à en faire des rôles players ce qui hiérarchisera naturellement l'équipe..

Mouais, il ne faudra pas se tromper dans le choix des US, alors ! Je reste un peu échaudé par l'expérience de Pau-Orthez il y a deux ans...