Eurochallenge : 3ème journée : Khimik Yuzhny - SIG

DNA du 07 décembre 2009

Basket-ball / Eurochallenge : avant Khimik Yuzhny - SIG, demain (17h)

Vol OK 743

Au lendemain de sa démonstration face à Dijon, la SIG a décollé pour Prague, d'où elle rejoindra Yuzhny (Ukraine), théâtre de sa troisième représentation européenne. Les Strasbourgeois ont embarqué avec leurs deux renforts et un capital confiance non négligeable.
De notre envoyé spécial à Prague (Rép. tchèque)
La consigne est écrite en rouge sur la feuille de route « Khimik » distribuée aux joueurs strasbourgeois. « Take your basket-ball shoes, socks in a handbag. You will keep you in the cabin during the flight » (*).
Tremmell Darden et ses coéquipiers doivent en effet disposer du minimum vestimentaire pour affronter Yuzhny demain si d'aventure leurs bagages venaient à être égarés. La précaution est habituelle. Elle n'est pas superflue puisque Ben Mc Cauley, David Simon et l'intendant Charles Zorner n'ont pas récupéré leurs effets à l'atterrissage à Prague ; les trois sacs ont été étiquetés directement pour Odessa.

L'occupant du siège 6A est à créditer d'une première convaincante

Laissant aux Dijonnais le soin de méditer sur la valise prise au Rhenus (101-73), la délégation alsacienne a embarqué, hier soir à Entzheim, à bord du vol OK 743 pour la République tchèque où elle a fait escale pour la nuit. Et cet OK 743 a des allures d'heureux présage pour des Strasbourgeois en route vers Yuzhny après avoir fait le plein de confiance samedi et avec leurs deux renforts.
Écouteurs sur les oreilles, l'occupant du siège 6A de l'ATR-42 est à créditer d'une première convaincante sous le maillot de la SIG. Avec seulement trois entraînements dans les jambes, Anthony Roberson a démontré contre la JDA qu'il a du basket plein les mains (21 points en 28'). « Je craignais un peu l'absence de repères entre lui et nous, entre nous et lui. Mais ça s'est bien passé », note Frédéric Sarre.
Trois jours après avoir posé le pied sur le sol alsacien, le transfuge des Bulls a joué juste et bien, sélectionnant soigneusement ses shoots (7 sur 12) sans en faire des tonnes. L'ex-NBAer a remonté la balle en seconde période et a été même en mesure d'annoncer un système.
« Certains nouveaux arrivants ont parfois tendance à vouloir faire plus que Zorro, poursuit son entraîneur. Là, il a pris les actions qu'il devait prendre et de manière plutôt cohérente. C'est une bonne première sortie, facilitée aussi parce que le match était en notre faveur ».
En attente de qualification auprès de la Fiba, Wen Mukubu, le joker médical d'Alain Digbeu, a également pris place à bord du turbopropulseur à hélices de la « Czech Airlines ».
L'ancien Havrais devrait permettre de faire quelque peu souffler Tremmell Darden, encore sollicité 36 minutes ce week-end. « Tremmell évolue à un super niveau en ce moment, mais c'est un homme qui peut baisser de pied. Wen était le garçon idoine pour pallier ou prévenir ce risque-là. »
Espéré complémentaire du titulaire américain, l'ailier au passeport belge peut aussi lui être associé « pour densifier l'équipe ». Attendu en défense et au rebond, un secteur où les Strasbourgeois traversent souvent quelques turbulences (31 à 38 contre la JDA), Wen Mukubu saura aujourd'hui s'il peut faire ses premiers pas face au Khimik.

« Ceux qui arrivent doivent amener, et non prendre »

Fred Sarre dispose de deux jours et d'un entraînement pour parfaire l'intégration du duo, sans affecter les équilibres existants. « Je ne veux surtout pas casser l'idée de ce qu'on a à l'heure actuelle dans l'équipe. Ceux qui arrivent doivent amener, et non prendre », conclut le coach.
La SIG décolle ce matin pour gagner les rives de la Mer noire où elle prendra ses quartiers. Avec Anthony Roberson et Wen Mukubu, elle peut aussi espérer prendre son envol sur les parquets.

Régis Schneider

(*) « Emportez vos chaussures et chaussettes de basket en bagage à main. Vous les conserverez en cabine durant le vol »

DNA du 08 décembre 2009

Eurochallenge : Khimik Yuzhny - SIG, aujourd'hui (17h)

Embarquement espéré

Invaincue en Eurochallenge, la SIG peut prendre une option sur la qualification pour la seconde phase de l'épreuve en l'emportant, cet après-midi (17h), sur le parquet du Khimik Yuzhny. Cela ferait, à n'en pas douter, une bien belle histoire à raconter sur le trajet du retour.
De notre envoyé spécial à Yuzhny (Ukraine)
Parce qu'ils sont des passerelles entre les pays et les hommes, les aéroports charrient mille et une histoires. Dans le terminal A de celui de Prague, la délégation strasbourgeoise a eu la surprise, hier matin, de tomber nez à nez avec... Lonnie Cooper. Sacha Giffa et Elson Mendy ont checké avec leur ex-partenaire juste après le check-in.
Avec ses coéquipiers chypriotes de Keravnos Stovolou, l'ancien meneur de Pau et de la SIG s'apprêtait à embarquer pour Kiev pour y disputer, lui aussi, un troisième match d'Eurochallenge. Blessé lors de son passage en Alsace en 2005/06, l'Américain affiche aujourd'hui une forme resplendissante. Et il n'oublie pas à qui il le doit. « Le Docteur Moncade a fait un super job. »

Les Ukrainiens abattent leur dernière carte dans la FSC Olyimp Arena

Yann Zonnet, lui, a bien failli garder une piètre image de l'aéroport d'Odessa. Le jeune intérieur alsacien a déploré la disparition de son ordinateur portable après le passage sur le tapis de contrôle aux rayons X. Il a fallu l'intervention d'un efficient interprète - et le versement d'un petit bakchich - pour lui permettre de récupérer son bien.
Les aéroports charrient donc mille et une histoires. Et demain, à l'heure d'embarquer pour la France, la SIG aimerait évidemment penser qu'elle a fait un grand pas vers la seconde phase de l'Eurochallenge. Un succès sur le parquet du Khimik Yuzhny l'en rapprocherait de toute évidence fortement. « Ça permettrait d'envisager quelque chose derrière, reconnaît, avec toute la prudence qui lui sied, Frédéric Sarre. On aurait un doigt de pied derrière la ligne ».
Tombeurs de Nicosie (76-67) et de Den Bosch (85-90), les Alsaciens peuvent prendre une option sur la suite de la compétition dans l'hypothèse d'une troisième levée. Plus facile à dire qu'à faire. Défaits à deux reprises sur la scène continentale, les Ukrainiens abattent sans doute leur dernière carte dans la FSC Olyimp Arena. « Ils ne vont pas lâcher le morceau, poursuit l'entraîneur alsacien. Il va nous falloir faire preuve du même état d'esprit que lors de nos dernières sorties ».
Équipe jeune « et en maturation », le Khimik mise avant tout sur sa force de frappe extérieure. Peu de ballons postés, un jeu très écarté sans véritable fixation intérieure, « ça joue beaucoup sur la périphérie et sur les pick'n'rolls », détaille Fred Sarre. Avec Darrel Mitchell, brièvement vu à Chalon, à la baguette, Yuzhny « joue de manière cohérente et n'est pas facile à manoeuvrer ».
Plutôt alerte offensivement, la phalange strasbourgeoise devra hausser le ton en défense si elle veut gripper la machine slave. « On tolère encore beaucoup trop de choses à nos adversaires, des pourcentages de réussite trop élevés, des rebonds. » Dans son entreprise, la SIG pourra compter sur son joker médical Wen Mukubu, qualifié hier par la Fiba. « J'aimerais avoir la capacité de l'intégrer fortement à l'équipe, dans le registre qui doit être le sien, la dureté, l'apport physique et athlétique », conclut Fred Sarre.

Il ne déplairait pas à Steeve Essart de se forger d'autres souvenirs

Les aéroports, on l'a dit, charrient mille et une histoires. Steeve Essart en est à sa troisième escapade en Ukraine. Avec Cholet, le Guyanais a attendu en vain un avion cloué au sol par la neige et passé quatorze heures bloqué dans le hall d'embarquement de Mariupol, à l'instar du Viktor Navorski prisonnier du Terminal de Steven Spielberg.
Quatorze longues heures à dormir à même le sol « et à se nourrir de Pringles », sourit-il en y repensant. Il ne déplairait sûrement pas à Steeve Essart de se forger, ici, d'autres souvenirs.

Régis Schneider


Yuzhny n'y est pas

Adversaire de la SIG demain soir en Eurochallenge, le Khimik Yuzhny est toujours fanny sur la scène continentale. Les Ukrainiens ont encore la joue rougie par la claque reçue sur le parquet de l'Apoel Nicosie (104-71).
ROUSTE. - Comme celle essuyée par le Khimik Yuzhny mardi dernier sur le parquet de l'Apoel Nicosie (104-71). Déjà surpris par Den Bosch (91-92) lors de la 1re journée, les Ukrainiens n'ont jamais eu voix au chapitre et ont été menés de la première à la dernière minute. Milan Dozet a inscrit 29 points pour les Chypriotes (à 4 sur 6 à trois points). Darrel Mitchell a scoré 19 points pour le Khimik, mais à 5 sur 19 aux shoots. LaVell Blanchard a ajouté 14 points et 7 rebonds dans la besace des visiteurs. Dozet, Mitchell et Blanchard étaient coéquipiers la saison dernière à l'AEL Proteas Limassol.
SUPERLEAGUE. - Demi-finaliste de la Superleague ukrainienne ces cinq dernières saisons, le club du président Sergey Nazarenko occupe actuellement, avec six victoires et trois défaites, la sixième place du championnat national dominé par le Budivelnyk d'un certain... Khalid El-Amin. Darrel Mitchell émarge au cinquième rang du classement des meilleurs marqueurs, avec 18,1 pts par match, et à la deuxième place de celui des passeurs (6 par rencontre).
MITCHELL. - Meilleur scoreur (22,5 pts par match) et passeur (3 assists) de son équipe en Eurochallenge, Darrel Mitchell n'est pas un inconnu en France. Sorti de LSU (Louisiana State University) en 2006, après un Final Four NCAA, ce meneur d'1,83 m est passé par Chalon s/Saône à la fin de la saison 2007/08. Avant de faire la pige pour l'Élan, il a joué à Galatasaray (Turquie), avec qui il a atteint les demi-finales des play-offs en 2007, et à Vilnius.
BLANCHARD. - Lui aussi est passé par la Pro A. Après des débuts européens à Reggio de Calabre (Lega A italienne, 2003/05), et un crochet en Bundesliga à Oldenburg, LaVell Blanchard (28 ans, 2,01 m) a défendu les couleurs de l'ASVEL (2006/07) et de Clermont (2007/08). L'ailier US est actuellement le meilleur rebondeur de sa formation en Eurochallenge (8 par match). Le classement, bonne surprise, est dominé par le Strasbourgeois David Simon (12,5 prises par match), ex-aequo avec Jason Conley (Raiffeisen Wells, Autriche).
PALMARÈS. - Le Khimik a été finaliste de l'EuroCup challenge en 2005/06, battu par les Russes d'Ural Great. L'adversaire de la SIG, demain soir, a également atteint les quarts de finale de l'EuroCup en 2007/08 où il a cédé face à l'AEL (Chypre).

R. Sch.


Deuxième match pour Anthony Roberson avec la SIG

De Detroit à Yuzhny

Anthony Roberson était encore aux États-Unis il y a une semaine. Il est depuis hier avec la SIG en Ukraine. Dans l'intervalle, le joker strasbourgeois a donné un bel aperçu de son talent face à Dijon.
Le ciel est désespérément gris au-dessus de la mer Noire. Le ruban de bitume défoncé qui relie Odessa à Yuzhny longe un gazoduc rouillé, contourne des silhouettes de métal décharnées. Au large des côtes, quelques supertankers rappellent que le port ukrainien, où la SIG s'apprête à jeter l'ancre, est un important terminal pétrolier.

Le même agent que K'Zell Wesson

Dans le bus prêté par le Khimik, Anthony Roberson lance un coup d'oeil distrait au paysage. Le tatoué arrière américain était encore à Detroit mardi dernier, mais ce grand écart géographique ne paraît pas le perturber. « C'est allé vite, mais ça ne me déplaît pas, sourit le joueur passé par les Knicks et les Bulls. Une carrière de basketteur permet aussi de voir de nouvelles choses, de nouveaux territoires, d'expérimenter. Chaque jour est un nouveau challenge ».
En moins de 36 heures, le staff alsacien est parvenu, moyennant un petit effort financier, à enrôler et à qualifier le diplômé de Florida, dont l'agent défend aussi les intérêts d'un certain K'Zell Wesson. Et les renseignements recueillis par Fred Sarre auprès du Paris-Levallois - Roberson y a signé en janvier 2008, mais n'y a jamais joué en raison d'un problème administratif - n'ont pas tardé à se révéler exacts.
Le nouvel arrivant a trouvé instantanément ses marques. Trois jours après s'être soumis aux tests médicaux, 48 heures après son premier entraînement, le joker de la SIG a planté 21 points contre Dijon. « Dans ma carrière, j'ai toujours essayé d'être productif, à chaque minute, à chaque seconde passées sur le terrain », confie-t-il.
Cette entrée en matière tonitruante n'est évidemment pas passée inaperçue et lui a déjà valu quelques sollicitations. Hier matin, dans la salle d'embarquement de l'aéroport de Prague, « Peeper » Roberson a répondu à une interview pour un hebdomadaire spécialisé en empruntant le BlackBerry de son directeur sportif.
L'acclimatation du natif de Saginaw a semblé naturelle. Au Rhenus, le coéquipier de Joakim Noah la saison dernière a donné l'impression d'évoluer avec ses nouveaux partenaires depuis une éternité alors qu'il ne connaissait que David Simon, côtoyé lors d'un camp d'été à Miami. « Il y a une bonne ambiance au sein de l'équipe, ça facilite les choses, relève-t-il. Et surtout, on se bat pour la même cause ».
Ce soir, celui en qui certains voient déjà, un peu hâtivement, le nouveau Brion Rush disputera sa deuxième rencontre sous le maillot strasbourgeois, la première en coupe d'Europe. Anthony Roberson avait fait un crochet - cinq matches - en Coupe Uleb avec l'Hapoel Jérusalem il y a deux ans. « Je suis persuadé que cela va aller de mieux en mieux et que les victoires appelleront les victoires. On se bat pour la même cause, pour les mêmes raisons », répète-t-il.
En découvrant la FSC Olyimp Arena, le dôme de 3000 places attenant à l'hôtel des Strasbourgeois et le terrain de jeu du Khimik, l'ex-NBAer, pourtant habitué au gigantisme outre-Atlantique, a esquissé une moue approbatrice. Au bord de la mer Noire, il est tout de même permis de s'émerveiller.

R. Sch.


La SIG va chercher la bonne alchimie dans la banlieue d'Odessa

« Aéroport, hôtel, salle et un changement de planète. » Jacques Monclar a gardé de grands souvenirs de son déplacement à Yuzhny, banlieue d'Odessa (Ukraine) pour affronter le Khimik avec Paris en décembre 2004. « On joue au milieu de nulle part, dans une petite salle moderne et confortable face à un club qui appartient à une usine [« khimik » signifie « chimie » en russe] », résume l'ex-entraîneur parisien, actuellement consultant pour Canal+. Une destination qui n'incite pas à la rêverie à deux pas des plages d'Odessa.

De toute façon, ce n'est pas le programme qui attend les Strasbourgeois. Face à eux, se dresse une équipe blessée par deux défaites en Eurochallenge. « Ils vont avoir à coeur de se racheter », prédit Frédéric Sarre. Le coach bas-rhinois dresse un parallèle entre son équipe et la formation ukrainienne : « Toutes deux peuvent connaître des passages à vide. » Ces sautes d'humeur n'ont pas touché la SIG en Coupe d'Europe, deux victoires contre Nicosie (76-67) et Den Bosch (90-85), mais bien plombé le Khimik Yuzhny face à ces deux mêmes adversaires (92-91 face aux Néerlandais et 104-71 contre les Chypriotes).

Pour faire plier le Khimik Yuzhny, Frédéric Sarre s'appuiera sur un David Simon déchaîné en Coupe d'Europe. Lors des deux premiers matchs, l'intérieur américain a tourné à 20 points et 12,5 rebonds par match. L'entraîneur strasbourgeois pourra aussi compter sur les deux dernières recrues de la SIG : l'arrière américain Anthony ­Roberson, convaincant face à Dijon (21 points), et Wen Mukubu. Pigiste médical d'Alain Digbeu, l'ailier d'origine congolaise devrait être qualifié pour cette rencontre et offrirait alors une alternative à Tremmel Darden. W

F. H.


L'Alsace du 08 décembre 2009

SIG : top 16 en vue

En fin d’après-midi (17 h), les Strasbourgeois tenteront de réaliser la passe de trois en EuroChallenge sur le parquet des Ukrainiens du Khimik Yuzhny. Une victoire permettrait à la SIG de faire un grand pas vers le top 16.
Sacha Giffa et ses partenaires vont découvrir aujourd’hui leur troisième et dernier adversaire en EuroChallenge. Partis dimanche soir d’Alsace, via Prague en République Tchèque, les Strasbourgeois sont à Yuzhny en Ukraine pour un rendez-vous qui peut, en cas de succès, d’ores et déjà leur ouvrir la porte de la qualification pour le prochain tour qui réunira les 16 meilleures équipes.

Après s’être imposée successivement contre l’Apoel Nicosie (76-67) au Rhénus et à Den Bosch (85-90) mardi dernier, la SIG a pris seule la tête de son groupe loin devant les Ukrainiens, qui ont déjà chuté par deux fois. « Je suis assez surpris des résultats de cette équipe qui n’est pourtant pas facile à manœuvrer. Contre Nicosie (une défaite, 104-71) la semaine passée, je pense qu’ils ont surtout fait un non-match. Je les ai déjà vus jouer et je sais que c’est une formation bien organisée, avec un jeu au large et une défense très cohérente », concède Frédéric Sarre. « Ils aiment jouer en percussion, possèdent des joueurs de grande taille et une grosse profondeur de banc. En plus, ils vont jouer leur survie car une troisième défaite serait presque synonyme d’élimination pour eux », ajoute le coach alsacien qui sait bien que la SIG a pourtant un bon coup à jouer lors de ce déplacement dans la banlieue d’Odessa, sur les bords de la mer Noire.

Mukubu qualifié

En confiance avec leurs trois victoires signées lors des quatre derniers matches (dont la dernière, plus que probante face à Dijon, 101-73), les Strasbourgeois se présenteront sans pression sur le parquet des pensionnaires de la Superleague ukrainienne. « On sait qu’il y a un bon truc à faire. On a envie de passer ce tour alors on va tout simplement jouer en gardant à l’esprit qu’il faut insister sur nos qualités. L’objectif est bien sûr de continuer sur la lancée de nos dernières prestations, de s’inscrire dans une progression collective et la poursuite de l’incorporation des nouveaux joueurs », explique le technicien.

Brillant pour sa première face à Dijon, Anthony Roberson (21 points) sera en effet rejoint par un autre « petit » nouveau, l’ailier belgo-congolais Wen Mukubu (26 ans, 1,98 m), joker médical d’Alain Digbeu, qui effectuera ce soir (17 h) sa première apparition sous le maillot alsacien.

Olivier Arnal

mick a écrit:L'ailier US est actuellement le meilleur rebondeur de sa formation en Eurochallenge (8 par match). Le classement, bonne surprise, est dominé par le Strasbourgeois David Simon (12,5 prises par match), ex-aequo avec Jason Conley (Raiffeisen Wells, Autriche).

Le mec prend en moyenne 4 rebonds par match de championnat, mais est leader sur l'Eurochallenge

le match est retransmis sur ok tv télévision ukrainiene mais bon le russe j'accroche pas vraiment quelqu'un a des infos ?

white chocolate a écrit:le match est retransmis sur ok tv télévision ukrainiene mais bon le russe j'accroche pas vraiment quelqu'un a des infos ?

Le match sera retransmis sur leur site off

http://bc.khimik.com.ua/index.php?act=viewResource&itemID=3095

Le match est retransmis sur leur site mais avec une qualité de son nule et une image pas très clair...mais ca se regarde tout de même !

Y a t-il un live avec les stats du match ?

http://www.fibaeurope.com/cid_KNce8jInH7Qj1EsyH5rjn2.compID_BYg5Rb55Jw-G5I3MZ6JB01.html

mi-temps en ukraine:

42 - 41 pour les locaux

Simon est le seul à depasser la barre des 10 pt pour le moment avec 11 pt

On doit être dominé aux rebonds et on fait bcp de balles perdues.

Mais comme l'adversaire est bof bof, il y a 42 - 41 à la MT.

art_way a écrit:http://www.fibaeurope.com/cid_KNce8jInH7Qj1EsyH5rjn2.compID_BYg5Rb55Jw-G5I3MZ6JB01.html

Merci !

Niveau rebonds, on est à 19 partout

Pour les turnover, 6 chez les ukrainiens, 7 chez nous...

Des stats assez similaires des deux cotés en somme.

68 - 56 a la fin du 3e...

C'est la fete au rebond offensif dans la raquette strasbourgeoise!

mick a écrit:

white chocolate a écrit:le match est retransmis sur ok tv télévision ukrainiene mais bon le russe j'accroche pas vraiment quelqu'un a des infos ?

Le match sera retransmis sur leur site off

http://bc.khimik.com.ua/index.php?act=viewResource&itemID=3095

merçi pour le lien quand on voit qu'en france les matches ne sont meme pas retransmis à la radio ça fait rire où pleurer d'ailleurs....

défaite 95-88.dommage yavait de la place à mon avis mais comme il y avait un boulevard jusqu'à notre cercle...
on a aussi trop forcé à la fin(heurtel et robertson).peut-être que la fatigue a joué...
lors du choc avec giffa j'ai peur qu'essart se soit fait très mal...

c'est moi ou j'ai l'impression que simon essaye de faire des stats en coupe d'europe

yannickos a écrit:c'est moi ou j'ai l'impression que simon essaye de faire des stats en coupe d'europe

comme tu dis il essaie 40%au tir à 2 pts c'est pas terrible

white chocolate a écrit:

yannickos a écrit:c'est moi ou j'ai l'impression que simon essaye de faire des stats en coupe d'europe

comme tu dis il essaie 40%au tir à 2 pts c'est pas terrible

J'ai la même impréssion que toi Yannickos! C'est assez étrange cette tendance et j'ai déjà parlé de ce "problème" plusieurs fois mais personne ne s'était penché sur la chose..

Sinon je n'ai pas vu le match, mais au regard des stats là où l'on est vraiment en deça du Khimik c'est aux rebonds, aux passes dec' et à l'adresse à 2 points. Défensivement prendre 95 points ça fait beaucoup aussi, surtout qu'ils n'ont pas été bon à 3 points... Fatigue, manque d'envie en défense? J'attend les commentaires de ceux qui ont vu le match.

Roberson semble confirmer le fait que ce soit une grosse gachette, mais j'attend de le voir de mes propres yeux sous le maillot de la Sig pour voir si mon avis par rapport aux fois où je l'ai vu jouer se confirme ou non.
Heurtel a de grosses stats mais a semble-t-il un peu croqué, tout comme Roberson d'ailleurs. Il ne faudrait donc pas que ça devienne une habitude que les arrières prennent tous les shoots car ils en ont pris 16 chacun.
Giffa a de nouveau des stats faibles et j'aimerais savoir pourquoi Mendy n'est pas entré en jeu.
Darden un peu en dessous de ses standards des derniers matchs, mais des stats correctes quand même... j'espère que l'arrivée de Roberson ne va pas trop le couper du jeu. Cependant, il a toujours été excellent en seconde ou troisième option offensive grâce a son jeu complet et son impact physique donc ça devrait le faire.
McCauley quelque peu maladroit mais semble-t-il bien présent avec ses 12 points et 7 rebonds.
Débuts discrets pour Mukubu. Vous l'avez trouvé comment dans le jeu?
Enfin que s'est-il passé avec Essart?

mtjb a écrit:

white chocolate a écrit:

yannickos a écrit:c'est moi ou j'ai l'impression que simon essaye de faire des stats en coupe d'europe

comme tu dis il essaie 40%au tir à 2 pts c'est pas terrible

J'ai la même impréssion que toi Yannickos! C'est assez étrange cette tendance et j'ai déjà parlé de ce "problème" plusieurs fois mais personne ne s'était penché sur la chose..

Sinon je n'ai pas vu le match, mais au regard des stats là où l'on est vraiment en deça du Khimik c'est aux rebonds, aux passes dec' et à l'adresse à 2 points. Défensivement prendre 95 points ça fait beaucoup aussi, surtout qu'ils n'ont pas été bon à 3 points... Fatigue, manque d'envie en défense? J'attend les commentaires de ceux qui ont vu le match.

Roberson semble confirmer le fait que ce soit une grosse gachette, mais j'attend de le voir de mes propres yeux sous le maillot de la Sig pour voir si mon avis par rapport aux fois où je l'ai vu jouer se confirme ou non.
Heurtel a de grosses stats mais a semble-t-il un peu croqué, tout comme Roberson d'ailleurs. Il ne faudrait donc pas que ça devienne une habitude que les arrières prennent tous les shoots car ils en ont pris 16 chacun.
Giffa a de nouveau des stats faibles et j'aimerais savoir pourquoi Mendy n'est pas entré en jeu.
Darden un peu en dessous de ses standards des derniers matchs, mais des stats correctes quand même... j'espère que l'arrivée de Roberson ne va pas trop le couper du jeu. Cependant, il a toujours été excellent en seconde ou troisième option offensive grâce a son jeu complet et son impact physique donc ça devrait le faire.
McCauley quelque peu maladroit mais semble-t-il bien présent avec ses 12 points et 7 rebonds.
Débuts discrets pour Mukubu. Vous l'avez trouvé comment dans le jeu?
Enfin que s'est-il passé avec Essart?

j'ai vu que la seconde mi-temps,
pour essart il a eu un choc avec giffa sur un repli défensif,ils se sont rentrés dedans et essart est sortit porté par simon il avait l'air d'avoir très mal...
on a essayé une zone 2-3,mais les ukraineins y sont rentrés comme dans du beurre,donc nos carences défensives persistent.
heurtel et robertson ont croqué à la fin mais darden est cuit donc je pense que la fatigue a quand même joué sur ce match.je crains d'ailleurs samedi vu qu'orléans revient fort c'est pas du tout le bon moment pour les prendre...
simon rien à voir avec celui de PROA:sur ce que j'ai vu,il fonce sur les pick'and'roll et renverse tout,il est là aux rbds offensifs,bref bien plus agressif...

Merci pour les précisions françois.

Décidément, Essart n'est pas verni cette saison et j'espère que c'est plus de peur que de mal, mais d'après ce que tu dit on peut craidre quelque chose de grave malheureusement!

Les ukrainiens qui rentrent facilement dans une zone c'est lamentable par contre! Espérons que ce n'était que la fatigue et que ça ira mieux prochainement.
Mais bon avec Heurtel et Roberson qui jouent beaucoup avec leur petit gabarit et qui ne sont pas des spécialistes ça n'aide pas, d'autant plus qu'à l'intérieur Sacha ne rayonne plus comme par le passé dans l'engagement défensif, McCauley est volontaire mais pas assez dur et Simon est un gros nounours pataud qui ne fait que trop rarement l'effort de s'impliquer de ce côté du terrain...

Au sujet de Simon d'ailleurs, Sarre avait dit qu'il l'avait resigné en lui stipulant bien que son engagement devait être bien plus conséquent que l'an passé... Eh bien on attend toujours de voir. Pour le oment j'ai surtout l'impréssion qu'il choisit ses matchs!

Sinon Darden c'est clair qu'il va falloir l'économiser. Heurtel et Roberson devront arriver à être plus investis des 2 côtés du terrain et à ne pas trop dégainer à tout va malgré leur talent certain de shooteurs.

Sinon assez d'accord avec toi pour dire que je crains que la machine orléanaise ne se soit mise en route et qu'avec la fatigue et les pépins accumulés, gagner là-bas samedi serait une très belle perf!

DNA du 09 décembre 2009

Eurochallenge : la SIG s'incline à Yuzhny (95-88)

Le Khimik a dit niet

Tombée sur le parquet du Khimik Yuzhny (95-88), la SIG a concédé, hier soir, sa première défaite de la saison en Eurochallenge. En souffrance au rebond, les Strasbourgeois peuvent nourrir quelques regrets. L'Ukrainien est certes rugueux, mais il était prenable.
De notre envoyé spécial à Yuzhny (Ukraine)
Le plus difficile pour les basketteurs du Khimik a sans doute été de trouver un endroit ouvert tard pour célébrer leur premier succès en Eurochallenge. Coincé entre deux immeubles témoins d'une certaine conception de l'architecture soviétique, « Le Cléopâtra », ses colonnes en carton pâte et ses hiéroglyphes sur le fronton, est en effet en pleine rénovation. Et les solutions alternatives ne sont pas légion à Yuzhny.
Les hommes de Dimitriy Bazelevskiy ont en tout cas su faire entendre raison à des Strasbourgeois une nouvelle fois trop permissifs en défense. Il y avait certainement mieux à faire pour la SIG hier soir, mais pas en encaissant 95 points. « On est passé par des hauts et des bas, on a eu des chances de prendre ce match, mais on n'a pas su les saisir », estime David Simon. « C'est la conséquence d'une agressivité et d'un impact supérieurs de leur part », observe Frédéric Sarre.

« Ils sont venus nous pourrir physiquement à l'intérieur »

Pas franchement en verve à longue distance - 7 sur 25 à trois points ce mardi -, les Ukrainiens ont mis la main sur la rencontre là où ils n'étaient pas forcément attendus, dans la raquette donc. LaVell Blanchard (23 d'évaluation) a contribué à dessiner ce succès dans la peinture. « C'était un match difficile contre une belle équipe, souffle l'ancien Villeurbannais. Mais on est parvenu à déjouer leurs plans en jouant dur et physique ».
Fred Sarre n'est pas loin de partager ce point de vue. « Ils nous ont mangés au rebond offensif et c'est révélateur de notre comportement général depuis le début de la saison. » Plus mauvaise équipe de Pro A dans la réussite à deux points concédée à l'adversaire (60 %), la SIG a laissé le Khimik tourner à 62 % dans cet exercice. Même les blondes cheerleaders se sont glissées dans le filet, mais c'était là dans le cadre d'un temps-mort et cela n'a donc pas été pris en compte.
De l'autre côté du terrain, la SIG s'est également montrée par trop unidimensionnelle pour espérer faire trébucher Oleksandr Kolchenko et ses partenaires sur leurs terres. « Ils sont venus nous pourrir athlétiquement et physiquement à l'intérieur et on n'a pas été en mesure de jouer plus intelligemment pour s'opposer », poursuit le coach.
Contraints de se passer de Steeve Essart et Sacha Giffa dans le dernier quart-temps, les Alsaciens ont logiquement mis un genou à terre pour la première fois de la saison en coupe d'Europe. « On n'a pas été dans la bonne dynamique et dans le bon mental, reprend Fred Sarre. Ça me fait ch..., mais c'est hélas ce que je pressentais ».

La fermeture du « Cléopâtra » a laissé un grand vide

Entre les matches qui s'enchaînent à un rythme soutenu et l'intégration de ses deux jokers, Anthony Roberson et Wen Mukubu (lire aussi notre encadré), la SIG n'a pas franchement eu le temps de répéter ses gammes depuis son déplacement à Roanne. « Il va falloir qu'on se centre un peu sur nous-mêmes. On a besoin de travailler pour se recadrer », indique le technicien qui assigne deux succès à ses troupes lors des trois prochains matches (Orléans, Nicosie, Vichy).
L'histoire, elle, ne dit toujours pas où LaVell Blanchard et ses potes sont allés fêter leur victoire. La fermeture du « Cléopâtra » a laissé un grand vide.

Régis Schneider


Mukubu, première

Lancé sur le parquet à la fin du premier quart-temps, Wen Mukubu a fait ses grands débuts avec la SIG en match officiel (3 pts, 1 balle perdue, 1 faute en 10'30"). « Il a joué plutôt juste, s'est engagé, dit Fred Sarre. Je pense que c'est un garçon qui nous amènera des minutes dans des missions et qui peut aussi être un trait d'union entre nos secteurs intérieur et extérieur ».


Carnets de voyage

L'arène au milieu de nulle part

Comme une banlieue grise bordée par la mer Noire et marquée au fer rouge par l'Histoire, la « ville nouvelle » de Yuzhny n'est qu'alignement d'immeubles fatigués avant même d'avoir vécus. Une salle de basket se pose là, au milieu de cette urbanité morose.
Le gris se décline ici à l'infini, en des nuances insoupçonnées. Des barres d'immeubles au crépi incertain cernent de vagues terrains de jeux. Deux larges avenues, saignées urbaines héritées de l'ancien régime soviétique, quadrillent l'ensemble. « Ville nouvelle » dont la construction a été votée par le conseil des ministres de l'ex-URSS en 1973, Yuzhny a été vieille avant même d'être neuve.

Une mer Noire aux tons beiges

Satellite d'Odessa, dont elle est distante d'une quarantaine de kilomètres - qui en paraissent beaucoup plus -, Yuzhny a peu à offrir, sinon de rares sourires sur les visages parfois rudes et souvent ridés de ses habitants. Quelques étals de fruits et légumes fleurissent entre les blocs de béton. Ici, au bord d'une mer Noire aux tons beiges, les chiens errants se déplacent en meutes craintives.
Frédéric Sarre a été de bien des campagnes européennes durant sa déjà riche carrière. Il a connu les façades défigurées par les tirs d'armes automatiques à Skopje (Macédoine), n'a pas oublié ces nuits dans le kibboutz et les projecteurs des hélicoptères en Israël.
L'actuel coach de la SIG se souvient des crachats, des jets de drachmes et des boucliers dressés par les forces de l'ordre au-dessus du banc visiteur dans la salle de l'Aris Salonique (Grèce). Il sourit en se rappelant les joueurs du CSKA venus vendre, sous le manteau, du caviar dans l'hôtel des Palois à Moscou. Le Limougeaud a vu du pays. Yuzhny, il le concède, constitue un point de chute « insolite ».
Posée sur une vaste esplanade, au début de l'avenue Lénine, la FSC Olyimp Arena tranche dans le décor ambiant. La nuit, son éclairage d'un bleu soutenu contraste avec le vert hésitant du néon de ce qui semble être une épicerie, masque jusqu'à l'absorber le jaune pâle des foyers alentours.
La puissante industrie chimique, incarnée notamment par le géant VAT - une usine habilitée à manipuler des produits aussi réjouissants que l'ammoniac, l'azote liquide ou le dioxyde de carbone - a doté le bien nommé « Khimik » de cette salle qui a des allures d'anomalie dans le paysage. L'eau y ruisselle en cascade dans le hall d'entrée. Ses entrailles abritent une piscine et un sauna.

Un piano à queue au milieu de la serre

Plus surprenant, l'écrin qui héberge les rencontres des joueurs ukrainiens communique directement avec l'hôtel Ellada où la délégation alsacienne a pris ses quartiers. Un couloir de briques rouges et un monte-charge permettent d'aller de l'un à l'autre. L'improbable patio du trois-étoiles - il faut imaginer une serre où s'est égaré un piano à queue - offre d'ailleurs une vue imprenable sur le dôme voisin.
Pour être déjà venu en ces contrées éloignées avec Charleroi, Tremmell Darden connaissait l'existence de ce souterrain, de ce passage secret entre les deux luxueux îlots de cette banlieue sans âme. Lundi soir, à l'heure d'aller s'entraîner, l'ailier américain de la SIG s'est donc présenté en short à la réception, où l'attendaient ses coéquipiers emmitouflés. Yuzhny, lui, ne l'a pas autant surpris.

R. Sch.


Khimik 95 SIG 88

FSC Olyimp Arena. 1 500 spectateurs. Arbitres : MM. Keseratar (Tur), Machaladze (Géo) et Glisic (Srb). Quart-temps : 26-22, 16-19 (mi-temps : 42-41), 26-15 (68-56), 27-32 (95-88).
- KHIMIK YUZHNY : 37 paniers sur 73 tirs (50 %), dont 7 sur 25 à trois points (28 %), 14 LF sur 17 (82 %), 45 rebonds (Blanchard 10) dont 16 offensifs, 20 passes décisives (Mitchell 7), 7 interceptions, 14 balles perdues, 16 fautes. Mitchell 24, Kolchenko 20, Kalnichenko 4, Blanchard 18, Agafonov 10, puis Popov, Ryabchuk, Khodov 9, Booker 10.
- SIG : 28 paniers sur 69 tirs (40 %), dont 11 sur 27 à trois points (40 %), 21 LF sur 27 (77 %), 35 rebonds (Simon et Mc Cauley 7) dont 13 offensifs, 12 passes décisives (Heurtel 6), 7 interceptions, 11 balles perdues, 17 fautes. Essart, Roberson 18, Darden 10, Giffa 4, Simon 20, puis Heurtel 21, Soumahoro, Mc Cauley 12, Mukubu 3.
Avec la SIG, le rebond est un péché mignon récurrent. Les Strasbourgeois en abandonnent déjà trois offensifs à leurs hôtes en une minute. Treize autres suivront. Le Khimik se détache dans le sillage du tandem Kolchenko - Agafonov, auteurs des quinze premiers points de leur équipe (15-6, 5e'), mais pèche par son adresse extérieure (4 sur 15 à trois points à mi-parcours). A 6,25 m, Roberson, par deux fois, et Heurtel rapprochent la SIG (21-20, 8e').
Fin du 1er quart : 26-22.

Darden, ligne de fond, dépose la balle dans le cercle pour l'égalisation strasbourgeoise (28-28, 12e'). Le hook de Mc Cauley et un nouveau panier de Darden parachèvent le 10-2 visiteur (28-32, 13e'). Yuzhny reprend du poil de la bête par Mitchell (13 points à la pause), qui raffûte en toute impunité en contre-attaque. Le trio en gris est plus prompt à siffler les fautes alsaciennes (11 sanctions à 4 à la pause).
Mi-temps : 42-41.

Roberson et la SIG sont toujours au contact de leurs hôtes jusqu'à la montée en température de Blanchard. Dans le petit périmètre ou avec la planche, l'ancien de l'ASVEL impulse l'accélération ukrainienne (56-48, 26e'). Le jeu strasbourgeois se délite et Mitchell marque au milieu des big men strasbourgeois. Khodov donne 14 longueurs d'avance au Khimik (68-54, 29e').
Fin du 3e quart : 68-56-.

Essart et Giffa sont à terre. Touché, l'un à l'oeil, l'autre au genou, les anciens de Levallois doivent quitter leurs coéquipiers. Heurtel et Roberson - 39 points à eux deux hier - alimentent bien la marque, mais Booker prend un peu trop ses aises. Kolchenko dégaine de loin avant de voler un ballon synonyme de lay-up (79-66, 34e'). Deux paniers primés de Mc Cauley permettent aux Alsaciens d'y croire encore (89-82, 37e'), mais la troisième tentative lointaine du grand Ben manque la cible. La SIG concède sa première défaite en Eurochallenge.
Fin du match : 95-88.

R. Sch.


L'Alsace du 09 décembre 2009

La SIG rate son coup

Battue 95-88 par le Khimik Yuhzny hier soir en Ukraine, la SIG a concédé sa première défaite en EuroChallenge. Elle devra encore batailler pour aller chercher sa qualification.

Les Strasbourgeois ne feront pas la passe de trois en Coupe d’Europe. La série victorieuse s’est arrêtée net hier soir face à la formation ukrainienne du Khimik Yuhzny, qui avait besoin d’un succès pour se relancer dans la compétition. La SIG devra encore patienter pour valider son billet pour le top 16, surtout qu’un autre déplacement, qui s’annonce comme un tournant, l’attend mardi prochain à Chypre dans l’antre de l’Apoel Nicosie.

Moins appliqués collectivement que lors de leurs précédentes sorties, les Strasbourgeois ne seront jamais parvenus à inquiéter des Ukrainiens très adroits (51 % aux tirs). « Par rapport à Dijon, on a un peu lâché nos valeurs. Mais on ne va pas tout remettre en cause, il faut que tout le monde en prenne conscience et qu’on retrouve une meilleure base défensive », explique Olivier Weissler, le coach adjoint de la SIG.

« Ne pas tout remettre en cause »

Si les Strasbourgeois connaissent quelques difficultés pour rentrer dans la partie (19-9, à la 6 e), ils se ressaisissent rapidement pour prendre les devants pour la première fois (28-32, à la 13 e). Toujours dans le sillage des Ukrainiens à la pause (42-41), la SIG va complètement lâcher prise dans le troisième quart-temps devant la déferlante des locaux qui font le trou (68-56, à la 29 e) grâce à l’adresse de Mitchell et Blanchard. Les Alsaciens ne parviendront pas à revenir malgré les efforts déployés (de 79-66 à la 33 e à 89-82 à la 36 e) par Heurtel (21 pts), Simon (20), Roberson (18) et Mc Cauley (12) en fin de partie.

« Le point positif est que, malgré l’euphorie ambiante, nous avons réussi à ne pas lâcher pour revenir au score », souligne O.Weissler. Anthony Roberson et ses partenaires retrouveront la Pro A samedi avec un nouveau déplacement difficile à Orléans, le vice-champion de France en titre

DNA du 10 décembre 2009

Basket-ball / Eurochallenge : après le revers de la SIG à Yuzhny (95-88)

Contrôler les airs

La bataille des airs, mardi à Yuzhny, a une nouvelle fois été préjudiciable à la SIG. Les aiguilleurs du ciel strasbourgeois vont devoir très sérieusement songer à verrouiller ce secteur-là s'ils veulent voir plus haut.
Strasbourg, Prague et Odessa ces trois derniers jours, Francfort et Nicosie le week-end prochain : les basketteurs de la SIG passent un temps considérable dans les aéroports en ce moment. Eurochallenge oblige, le ciel est devenu leur élément. Dommage qu'il ne soit pas possible d'y trouver une correspondance dans leur jeu. A Yuzhny mardi, comme tant de fois précédemment, les Alsaciens ont en effet perdu la bataille des airs.

Le Khimik a régulé le trafic aérien

Le Khimik a régulé le trafic aérien (45 rebonds à 35) et n'a que rarement permis aux visiteurs de venir violer cet espace protégé. LaVell Blanchard (10 prises) et Christopher Booker (9) se sont élevés plus haut que tout le monde, plus haut que les tours de contrôle alsaciennes en tout cas (7 rebonds pour David Simon, autant pour Ben Mc Cauley). Les Ukrainiens ont capté 16 ballons dans la raquette strasbourgeoise, la SIG s'en est arrogée seulement six de plus sous son cercle.
Ces difficultés récurrentes à se faire respecter dans les cieux sont évidemment pénalisantes. « Nos performances s'amélioreront sensiblement quand on aura réussi à verrouiller ce secteur-là, assène, fort logiquement, Frédéric Sarre dans l'archaïque hall d'embarquement de l'aéroport d'Odessa. Cela passe par une concentration plus importante au niveau de cette faiblesse ».
Le secteur intérieur strasbourgeois n'est pas l'unique responsable de cette situation. « Ça n'engendre pas une correction sur un seul joueur, s'empresse d'ajouter le coach. Certains rebonds sont pris par des joueurs qui viennent de loin. Ça nécessite que le travail se fasse aussi au sol et nos arrières ne sont pas toujours concentrés dans ce domaine. Au moment où le tir part et déjà dans l'instant qui précède, toute l'équipe doit être concentrée, même ceux qui ne sont pas directement concernés par le tir ».
Remédier à ce désagrément persistant supposera donc le concours de tous. « On ne peut pas compter sur un joueur qui prend quinze rebonds comme Falker par exemple, poursuit le technicien alsacien. La prise de conscience doit être collective. Cette équipe-là ne peut être bonne que lorsqu'elle est totalement impliquée collectivement. C'est valable pour le rebond, mais pas seulement ».
Les secondes chances offertes par les Strasbourgeois à leurs adversaires n'expliquent cependant pas à elles seules ce premier revers de l'année sur le front européen (95-88). Avant-hier, Tremmell Darden et ses camarades ont aussi subi l'impact physique des hommes de Dimitriy Bazelevskiy. Ce bon Oleksandr Kolchenko n'est pas « Air » Jordan et ne le sera d'ailleurs jamais. Mais sa détermination et celle de ses coéquipiers ont été exemplaires.
« La grinta et l'envie de cette équipe ont sans doute été décuplées par le fait qu'il s'agissait de sa dernière chance d'accrocher une qualification, estime Fred Sarre. Mais on les a aussi favorisés. En première période, on ne les touche pas, eux nous touchent. On les laisse courir, attraper les balles et enchaîner. L'impact est en leur faveur parce qu'on ne leur met pas une pression immédiate ».

Réfléchir à la manière de prendre de la hauteur

Rentrés hier en fin d'après-midi de leur escapade sur les bords de la mer Noire, Sacha Giffa et ses partenaires vont devoir réfléchir à la meilleure manière de prendre de la hauteur. « Faire du ciel le plus bel endroit de la terre », affirme une compagnie aérienne en guise de slogan publicitaire. La SIG serait bien inspirée de faire sienne cette devise pour dégager pleinement son horizon.

Régis Schneider


Terre de contrastes

Beaucoup d'entraîneurs signeraient de suite pour un total de 88 points sur parquet adverse. A la condition de ne pas en concéder 95 dans le même temps. La SIG est aujourd'hui partagée entre une attaque prolifique et une défense trop poreuse. « Il nous faut être capables de développer le basket défensif qui nous permette de jouer et de gagner des matches en ne marquant que 75 points, martèle Fred Sarre. L'attaque est un faux-ami. L'engagement, les comportements et les attitudes défensives sont des amis fidèles ».


L'Alsace du 10 décembe 2009

Sarre : « Plus de dureté »

Dans les clous en attaque, la SIG a une nouvelle fois payé ses errements en défense pour concéder son premier revers en EuroChallenge mardi soir face aux Ukrainiens de Khimik Yuhzny.

« Ce match est dans le profil de notre jeu à l’heure actuelle : on est encore capable d’avoir un apport points conséquent, mais on n’est pas assez constant en défense », résumait hier Frédéric Sarre, le coach alsacien, après un périple d’une journée en provenance de Yuhzny, dans la banlieue d’Odessa en Ukraine, pour rejoindre la capitale européenne.

Défaits (95-88) pour la première fois en Coupe d’Europe cette saison, les Strasbourgeois ont surtout péché dans le domaine défensif en étant régulièrement pris en défaut par des locaux déchaînés et très adroits. Avec les récentes arrivées d’Anthony Roberson et de Wen Mukubu, qui a fait ses premiers pas mardi soir avec la SIG, le chantier de la défense est forcément l’une des priorités de l’entraîneur bas-rhinois. « Maintenant que l’équipe est de nouveau au complet, il va falloir qu’on fasse un gros travail pour mettre plus de dureté défensivement. Si on ne joue que sur l’attaque, ça me paraît difficile de tenir sur la durée. Il faut avoir plus de continuité. On a encore été mis en souffrance aux rebonds, il y a du boulot à faire pour avoir une chance en plus de gagner », explique le technicien qui veut également retenir que ses hommes « ont été capables de revenir dans la roue » des Ukrainiens après un relâchement coupable dans le troisième quart-temps.

« Un gros travail »

« On n’a pas sombré et on n’a jamais rien lâché pour repartir en fin de match. Mais j’aurais quand même aimé qu’on soit capable d’avoir une idée plus forte et d’être plus dur dans le comportement et l’attitude », souligne-t-il. Une piqûre de rappel salutaire avant un important déplacement à Orléans samedi ? « Ca va être différent : Orléans est une équipe d’Euroligue. J’aurais préféré qu’on s’impose en Ukraine, on n’a pas besoin de nos adversaires pour savoir ce que nous devons travailler. »

Olivier Arnal

« Ça n'engendre pas une correction sur un seul joueur, s'empresse d'ajouter le coach. Certains rebonds sont pris par des joueurs qui viennent de loin. Ça nécessite que le travail se fasse aussi au sol et nos arrières ne sont pas toujours concentrés dans ce domaine. Au moment où le tir part et déjà dans l'instant qui précède, toute l'équipe doit être concentrée, même ceux qui ne sont pas directement concernés par le tir ».

heu là je suis pas d'accord:certes le rbd n'est pas que l'affaire des intérieurs,mais quand vous avez votre pivot(simon) qui ne fait pas l'effort de se placer et de bloquer son joueur pour le rbd,bref qui n'en branle pas une dans ce domaine(sauf en de rares occasions..),c'est quand même individuel,il faut en avoir envie d'aller le chercher le ballon,mccauley c'est pas un monstre mais il est là,il se bat.
et je parle même pas de giffa.

françois a écrit:

« Ça n'engendre pas une correction sur un seul joueur, s'empresse d'ajouter le coach. Certains rebonds sont pris par des joueurs qui viennent de loin. Ça nécessite que le travail se fasse aussi au sol et nos arrières ne sont pas toujours concentrés dans ce domaine. Au moment où le tir part et déjà dans l'instant qui précède, toute l'équipe doit être concentrée, même ceux qui ne sont pas directement concernés par le tir ».

heu là je suis pas d'accord:certes le rbd n'est pas que l'affaire des intérieurs,mais quand vous avez votre pivot(simon) qui ne fait pas l'effort de se placer et de bloquer son joueur pour le rbd,bref qui n'en branle pas une dans ce domaine(sauf en de rares occasions..),c'est quand même individuel,il faut en avoir envie d'aller le chercher le ballon,mccauley c'est pas un monstre mais il est là,il se bat.
et je parle même pas de giffa.

Totalement d'accord avec toi françois.

Nos 2 intérieurs titulaires sont de loin la pire paire de rebondeurs de ProA donc faut peut être se poser des questions... D'ailleurs ça m'énerve que Simon et Giffa soient surprotégés alors qu'ils sont loin d'apporter ce qu'ils devraient (notamment par rapport à leurs salaires).
En prime dans l'histoire, ce sont les extérieurs qui sont pointés du doigt alors qu'avec Darden (meilleur rebondeur de l'équipe il faut le préciser) on a un féroce rebondeur à l'extérieur.
Après qu'Essart, Heurtel, voire Roberson en prennent peu c'est assez logique vu leur gabarit...

J'ai regardé les stats de tous les matchs depuis le debut de saison et on constate bien que ce sont surtout les intérieurs qui prennent les rebonds offensifs. Il n'y a eu que 3 fois (et encore en voyant large) où des extérieurs en ont pris beaucoup: contre Cholet (Mejia en prend 4 et Eitutavicius 2), contre Nancy (Ricardo 3 mais c'est pas étonnant et Cox 2) et contre Dijon (Marshall en prend 4).

Par contre dans tous les matchs, les intérieurs titulaires adverses ont pris (beaucoup) plus de rebonds que les nôtres a savoir Giffa et Simon, sauf contre Rouen où le duo Nascimento-WIlliams en prend 7 (idem pour Simon-giffa)...