Eurochallenge : 4ème journée : Apoël Nicosie - SIG

DNA du 14 décembre 2009

Et maintenant Nicosie…

Dix-huit mille kilomètres, 40 heures dans les bus, les trains et les avions: la SIG n’en finit pas d’arpenter la France et l’Europe. Les Strasbourgeois ont embarqué hier pour Nicosie, leur cinquième déplacement depuis le 27 novembre.
Seize heures. La SIG est restée à peine plus de seize heures en Alsace ce week-end. Arrivés samedi à 23h52 en gare de Strasbourg en provenance de celle de Massy TGV, David Simon et ses coéquipiers ont repris le bus, hier à 16h30, pour filer à Francfort d’où ils ont embarqué dans la soirée pour l’aéroport de Larnaca.
Après Roanne, Den Bosch, Yuzhny et Orléans, les Strasbourgeois ont donc mis le cap sur Nicosie pour le cinquième déplacement à leur programme en l’espace de deux semaines. A leur retour, mercredi, les basketteurs alsaciens auront avalé 18000 kilomètres et totalisé 40 heures dans les transports (bus, avion, train). Ils auront aussi passé 12 des 18 dernières journées loin de leurs bases.
Pas facile dans ces conditions de dégager du temps pour s’entraîner. « C’est un vrai casse-tête, indique Fred Sarre. On est dans une phase où on ne s’entraîne pas, où on ne peut pas monter en sauce alors qu’on en aurait bien besoin. On a des mecs qui sont des nounours j’aimerais bien qu’ils se mettent positivement sur la gu… pour s’améliorer mutuellement, mais on ne peut pas avoir ce suivi ».
Ce « road trip » incessant n’est pas de tout repos, contrairement à certaines idées insidieusement répandues, et les Sigmen y laissent fatalement un peu d’influx, de gomme. « Ils accumulent de la fatigue, physique et psychologique, souligne Nicolas Sarbacher, le médecin-référent du club. Ils n’ont jamais véritablement le temps de se poser et les rythmes de sommeil s’en trouvent perturbés ».
Cure de vitamines, importance accordée à l’hydratation et à la récupération, le staff médical veille à limiter autant que faire se peut les conséquences de cette existence nomade. Pierrick Ortscheit, l’ostéopathe, est également de tous les voyages. « Mais il n’y a pas de solution miracle », précise Nicolas Sarbacher.
« Ça impacte fatalement, ajoute, en guise de conclusion, Fred Sarre, sans pour autant se réfugier derrière ce constat. Quand ça s’entasse, ça laisse des traces. A plus forte raison quand tu perds. La victoire te met de la pommade. La défaite, en revanche, te met la peau à vif. Et ce n‘est pas évident de retourner au combat avec la peau écorchée ».
C’est même douloureux.

R.Sch.

Le match de demain (18h30 pour nous) sera diffusé sur une WEBTV chypriote pour la modique somme de 5 €, peut-être encore trop cher pour voir Simon finir sa sièste dans la raquette.

http://www.webtv.cytanet.com.cy/fcy/page.php?pageID=2

DNA du 15 décembre 2009

Basket-ball / Eurochallenge : Nicosie - SIG, ce soir (18h30)

Les fêtes au chaud ?

Balayée par un vent mauvais samedi à Orléans, la SIG espère se relancer, ce soir, en Eurochallenge. Un succès à Nicosie lui permettrait aussi d'envisager un avenir radieux dans cette compétition.

De notre envoyé spécial à Nicosie (Chypre)
La magie de Noël opère également à Nicosie. A la différence près, qu'ici, ce sont les oliviers qui sont parés de guirlandes lumineuses. Laissant derrière eux la grisaille, le froid et la neige tombée sur le trajet jusqu'à l'aéroport de Francfort, les basketteurs strasbourgeois goûtent depuis hier à la douceur chypriote. Les températures clémentes sont au rendez-vous. « Si seulement le climat pouvait aussi se réchauffer pour nous, ce serait vraiment bien », avance Frédéric Sarre.

Trop débraillé pour rouler des mécaniques

En disant cela, l'entraîneur de la SIG a encore en mémoire les gros nuages qui se sont amoncelés au dessus des têtes alsaciennes samedi à Orléans. « Très affecté », et même « meurtri » par le camouflet (99-71) essuyé dans le Loiret, Fred Sarre guette toujours une embellie durable dans les attitudes de ses troupes. « Il y a plein de moments dans le match où on ne met pas en place, individuellement et collectivement, des éléments qui nous permettraient de nous poser. »
La défense des Strasbourgeois est, pour l'heure, bien trop débraillée pour leur permettre de rouler des mécaniques. Limiter le rayonnement de son vis-à-vis, ne pas lui offrir de secondes chances, s'opposer physiquement et soigner le repli, Fred Sarre n'a pourtant de cesse de sensibiliser sa phalange à ces notions. « II faut que les joueurs s'approprient certaines choses, les intègrent, sinon on va continuer à errer comme on erre en ce moment. »
Si l'attaque alsacienne est plutôt bien apprêtée, elle ne permet évidemment pas de faire la pluie et le beau temps. « A Orléans, on prend un éclat parce qu'on tente des tirs sous haute pression, estime le stratège maison. Parce que notre défense ne nous garantit rien, ne nous supporte pas, chacun de nos tirs devient quelque chose d'exceptionnel, qui a le prix de l'or ou du caviar ».
Les errements au rebond offensif, qui polluent encore trop souvent l'atmosphère strasbourgeoise, ne pardonneront pas, ce soir, contre une équipe de l'Apoel victorieuse avec autorité du Khimik Yuzhny (104-71) et de Den Bosch (81-66) depuis son revers au Rhenus. « Eux ont été capables de hausser leur niveau défensif, observe le coach. Si, de notre côté, on n'est pas capable de les stopper, on va vivre un match comme on en a vécu ces derniers temps ».
A quelques heures de ce duel - au soleil - entre les deux co-leaders de la poule B d'Eurochallenge, Fred Sarre en appelle à « une vraie réaction. La victoire ne peut découler que de notre comportement ». Sacha Giffa et sa bande peuvent et doivent pour cela s'inspirer de leur succès à l'aller (76-67). « Toute l'équipe avait fait ce soir-là un job intéressant dans l'implication offensive et défensive, dans la solidité. Tout le monde avait trouvé sa place. »

La gourde et le désert

Si une victoire en terre chypriote peut « relancer » l'équipe et lui permettrait de prendre une option sur la qualification pour la seconde phase de l'épreuve, Fred Sarre ne perd pas de vue la rencontre la plus importante de la semaine, samedi face à Vichy. « Ce match contre Nicosie est au milieu du désert. Il ne faut pas qu'on vide la gourde si on veut espérer le traverser en entier. Il faut boire une gorgée et garder les autres pour le championnat. »
Se découvrir, mais pas trop en quelque sorte. C'est à ces conditions que la SIG pourra réellement songer à passer les fêtes au chaud.

Régis Schneider


20 Minutes du 15 décembre 2009

La SIG débarque sur une île hostile

Chypre, havre de paix pour les touristes mais pas pour les basketteurs. Les Strasbourgeois sont prévenus, eux, qui affrontent l'Apoel Nicosie, ce soir, pour la 4e journée de l'Eurochallenge. Le vainqueur de cette rencontre entre les deux leaders du groupe B (deux victoires et une défaite) prendra une option pour accéder au Top 16 de la compétition.
A domicile, les Chypriotes se montrent intraitables. Ils ont atomisé le Khimik Yuzhny (104-71) puis disposé facilement de Den Bosch (81-66). « On joue dans une ambiance folklorique, prévient Jacques Monclar, ancien entraîneur d'Antibes. Sans vouloir faire de politique, c'est une petite Grèce. »
En difficulté contre Yuzhny puis à Orléans au rebond, les Strasbourgeois vont être opposés à des intérieurs de taille (2,20 m pour Radojevic, 2,10 m pour Van Dorpe). Il faudra également surveiller Milan Dozet. L'ailier serbe est actuellement le troisième meilleur marqueur de l'Eurochallenge (21 points en moyenne).

F. H.


L'Alsace du 15 décembre 2009

SIG : double enjeu à Nicosie

La SIG retrouve l’EuroChallenge ce soir (18 h 30) avec un déplacement à Chypre pour affronter l’Apoel Nicosie, avec qui elle partage la première place du groupe, pour se rapprocher de la qualification et remettre sa défense en place.
Décidément, ils n’ont pas le temps de poser leurs valises. Les basketteurs strasbourgeois abordent ce soir (18 h 30, heure française, 19 h 30 heure locale) leur cinquième déplacement en six rencontres en moins de trois semaines. De retour en Alsace après une lourde défaite (99-71) à Orléans dans la nuit de samedi, la troupe de Frédéric Sarre est repartie par les airs dès dimanche après-midi en direction de Chypre, via Francfort, pour rejoindre la capitale, Nicosie à l’occasion de la 4 e journée de l’EuroChallenge.

Pour son dernier voyage de l’année 2009, la SIG, en proie à des problèmes défensifs récurrents, n’aura pas la partie facile face aux champions chypriotes qu’elle avait battus (76-67) au Rhénus, le 24 novembre dernier en ouverture de la compétition européenne. Si la première place, en même temps qu’une sérieuse option pour la qualification, est en jeu ce soir sur le parquet chypriote entre les deux équipes qui partagent la tête du groupe (avec le même bilan de deux victoires et une défaite), le coach Frédéric Sarre veut aussi remettre son équipe sur le bon chemin qu’elle a complètement quitté ce week-end en passant à côté de son match. « Avant tout, il faut gommer notre prestation d’Orléans et corriger nos erreurs. Même si la coupe d’Europe n’est pas une priorité, elle existe donc on va la jouer pour gagner. Ceci étant, avant de penser à la victoire, il faut déjà être capable de faire une prestation de qualité au niveau offensif et défensif. »

« Gommer notre prestation d’Orléans »

Surtout que de son côté, l’Apoel semble avoir trouvé sa vitesse de croisière dans la compétition. Après leur défaite initiale au Rhénus, les Chypriotes ont facilement balayé le Khimik Yuzhny (101-74) puis Den Bosch (81-66). La SIG aura donc l’occasion de travailler sa défense. « Ils ont bien évolué depuis notre première rencontre où ils n’étaient pas tout à fait prêts. Ils ont verrouillé la défense, fait des productions offensives très intéressantes et réussi à se repositionner en développant du jeu », souligne l’entraîneur qui espère voir son équipe réagir ce soir avant de penser à la réception de Vichy, un concurrent direct en Pro A, samedi pour le match le plus important de la semaine. « Quelque soit l’adversaire, à nous d’avoir la capacité de développer quelque chose qui nous appartient. »

Olivier Arnal

mick a écrit:Le match de demain (18h30 pour nous) sera diffusé sur une WEBTV chypriote pour la modique somme de 5 €, peut-être encore trop cher pour voir Simon finir sa sièste dans la raquette.

http://www.webtv.cytanet.com.cy/fcy/page.php?pageID=2

Pas d'autre diffusion gratuite ailleurs ?

World B. Free a écrit:

mick a écrit:Le match de demain (18h30 pour nous) sera diffusé sur une WEBTV chypriote pour la modique somme de 5 €, peut-être encore trop cher pour voir Simon finir sa sièste dans la raquette.

http://www.webtv.cytanet.com.cy/fcy/page.php?pageID=2

Pas d'autre diffusion gratuite ailleurs ?

je pense qu'ils se plantent pour l'horaire du match , c'est bien 19h30 heure française , pas connaissance d'autre diffusion sur le net .

sur l'article des DNA sarre nous explique que si on perd à orléans c'est à cause de tirs forcés et d'une mauvaise défense.
la défense je suis d'accord , mais à part un shoot à 3pts de heurtel mal venu j'ai pas de souvenir d'avoir vu beaucoup de tirs pris à l'arrache .
roberson c'est le genre de joueur à prendre des risques dans son jeu non !!
on a l'impression que pour lui il n'y a pas un secteur de jeu plus pauvre qu'un autre ( les rebonds) , il veut pas appuyer là ou ça fait mal , enfin c'est mon impression
bon ben j'ai commandé une hotte de rebonds , il m'ont dit que cette année je serais livré plus to^t ou en 2 fois le 15 et le 19 alors j'attends

white chocolate a écrit:

World B. Free a écrit:

mick a écrit:Le match de demain (18h30 pour nous) sera diffusé sur une WEBTV chypriote pour la modique somme de 5 €, peut-être encore trop cher pour voir Simon finir sa sièste dans la raquette.

http://www.webtv.cytanet.com.cy/fcy/page.php?pageID=2

Pas d'autre diffusion gratuite ailleurs ?

je pense qu'ils se plantent pour l'horaire du match , c'est bien 19h30 heure française , pas connaissance d'autre diffusion sur le net .

NON FIBA à suivre à 18h30 heure française!!

white chocolate a écrit:sur l'article des DNA sarre nous explique que si on perd à orléans c'est à cause de tirs forcés et d'une mauvaise défense.
la défense je suis d'accord , mais à part un shoot à 3pts de heurtel mal venu j'ai pas de souvenir d'avoir vu beaucoup de tirs pris à l'arrache .
roberson c'est le genre de joueur à prendre des risques dans son jeu non !!
on a l'impression que pour lui il n'y a pas un secteur de jeu plus pauvre qu'un autre ( les rebonds) , il veut pas appuyer là ou ça fait mal , enfin c'est mon impression
bon ben j'ai commandé une hotte de rebonds , il m'ont dit que cette année je serais livré plus to^t ou en 2 fois le 15 et le 19 alors j'attends

en fait si j'ai bien relu l'article, selon sarre,comme notre défense est tellement passoire,on devient tellement dépendant de notre attaque et au bout du compte on finit par avoir la trouille de foirer lse shot d'où des paniers forcés.c'est logique.

[quote="p'tit louis"]

white chocolate a écrit:[quote="World B. Free

NON FIBA à suivre à 18h30 heure française!!

apres 10mn,la sig est menée 22-18,elle revient de loin:menée 8-0 apres 3mn puis 21-10,elle a raccroché le bon wagon..

[quote="p'tit louis"]

p'tit louis a écrit:

white chocolate a écrit:[quote="World B. Free

NON FIBA à suivre à 18h30 heure française!!

apres 10mn,la sig est menée 22-18,elle revient de loin:menée 8-0 apres 3mn puis 21-10,elle a raccroché le bon wagon..

,



à la pause,menée 39-34sacha plutôt bon ,roberson arrose 1/5 à 6,25

Giffa et 8pts 10rebs pas trop tot

mick a écrit:

DNA.fr a écrit:La SIG rencontre depuis 18h30 l'Apoel Nicosie pour le compte de la 3e journée de l'Eurochallenge. Après deux victoires et une défaite, les Strasbourgeois ont l'occasion, en cas de victoire en terre chypriote, de faire un grand pas vers la qualification pour le Top 16. Ils démarrent hélas très mal la rencontre: 8-0 après deux minutes. Grâce à Robertson (6 points), la SIG se rapproche à 11-8 pour se faire distancer encore (21-13) et rappliquer une nouvelle fois (21-18) par Mukubu et Mc Cauley à trois points. Fin du premier quart-temps: 22-18.
La SIG passe en tête pour la première fois à la 12e grâce à 5 points de Mukubu (22-23 puis 22-24). Mais Dozet (16 points déjà) fait très mal. Nicosie reprend les devants: 30-26 (16e). La maladresse s'en mêle des deux côtés. Deux paniers d'Elson Mendy maintiennent la SIG à flot (34-30, 18e). Heurtel ramène la SIG à deux longueurs, puis le Croate Dozet (21 points (!) au repos) en remet une couche tandis que Robertson enchaîne les échecs. Mi-temps: 39-34.
Avec 15 prises à eux trois, Mukubu, Giffa et Simon ont jusque là dominé le rebond, domaine dans lequel la SIG souffre généralement. Pourvu que ça dure! Deux paniers de Simon compensent les nouveaux ratés de Robertson. Nicosie s'échappe néanmoins: 45-36 (22e). L'Américain Lewis Hopkins prend le relais de Dozet, contraignant Fred Sarre à un temps mort prématuré (50-40, 24e). La SIG s'accroche et se relance au prix d'un 7-0, sous l'impulsion de Giffa (8 pts, 8 rebonds) et de Mukubu (8 pts, 5 rebonds): 52-49 (28e). En moins d'une minute, Darden double son capital (10 pts). Heurtel, à trois points, donne même l'avantage à la SIG (54-55) avant un dernier panier chypriote à 8 secondes du buzzer. Fin du 3e quart-temps: 56-55

menée de 7 pts la sig arrache la prolongation 75 partout,problème:la sig croule ss les fp,david dejà out,sacha et muwuku à 4...

2 secondes pour le shoot de la gagne

2 secondes à jouer et on a la balle après le temps-mort,ce serait bien de marquer,et surtout un beau hold-up

françois a écrit:2 secondes à jouer et on a la balle après le temps-mort,ce serait bien de marquer,et surtout un beau hold-up

j'ai cru que c'etait fini!

mick a écrit:2 secondes pour le shoot de la gagne

p'tit louis a écrit:

françois a écrit:2 secondes à jouer et on a la balle après le temps-mort,ce serait bien de marquer,et surtout un beau hold-up

j'ai cru que c'etait fini!

voilà,on y est !

robertson out à son tour,ça va être dur

défaite de 2pts, pas de bonne augure avant samedi contre vichy...
pour une fois qu'on fait jeu égal aux rbds

françois a écrit:robertson out à son tour,ça va être dur

c'est cuit :85-83 essart rate le shot à pts de la gagne à 2sec de la fin,la sig a perdu honorablement semble t-il et puis 25fp à 17..!

Dernier système où c'est Essart qui était capot et qui prend le shoot de la gagne

Bon ben une de plus comme dirait l'autre.
A noter Giffa qui a explosé son record de rebonds de la saison

DNA.fr a écrit:La SIG battue d'un rien à Nicosie (85-83 après prolongations)

La SIG rencontre depuis 18h30 l'Apoel Nicosie pour le compte de la 3e journée de l'Eurochallenge. Après deux victoires et une défaite, les Strasbourgeois ont l'occasion, en cas de victoire en terre chypriote, de faire un grand pas vers la qualification pour le Top 16. Ils démarrent hélas très mal la rencontre: 8-0 après deux minutes. Grâce à Robertson (6 points), la SIG se rapproche à 11-8 pour se faire distancer encore (21-13) et rappliquer une nouvelle fois (21-18) par Mukubu et Mc Cauley à trois points. Fin du premier quart-temps: 22-18.

La SIG passe en tête pour la première fois à la 12e grâce à 5 points de Mukubu (22-23 puis 22-24). Mais Dozet (16 points déjà) fait très mal. Nicosie reprend les devants: 30-26 (16e). La maladresse s'en mêle des deux côtés. Deux paniers d'Elson Mendy maintiennent la SIG à flot (34-30, 18e). Heurtel ramène la SIG à deux longueurs, puis le Croate Dozet (21 points (!) au repos) en remet une couche tandis que Robertson enchaîne les échecs. Mi-temps: 39-34.

Avec 15 prises à eux trois, Mukubu, Giffa et Simon ont jusque là dominé le rebond, domaine dans lequel la SIG souffre généralement. Pourvu que ça dure! Deux paniers de Simon compensent les nouveaux ratés de Robertson. Nicosie s'échappe néanmoins: 45-36 (22e). L'Américain Lewis Hopkins prend le relais de Dozet, contraignant Fred Sarre à un temps mort prématuré (50-40, 24e). La SIG s'accroche et se relance au prix d'un 7-0, sous l'impulsion de Giffa (8 pts, 8 rebonds) et de Mukubu (8 pts, 5 rebonds): 52-49 (28e). En moins d'une minute, Darden double son capital (10 pts). Heurtel, à trois points, donne même l'avantage à la SIG (54-55) avant un dernier panier chypriote à 8 secondes du buzzer. Fin du 3e quart-temps: 56-55.

Tout ça pour ça! En 90 secondes, la SIG encaisse un 8-0 (64-55). Tout est à refaire. L'inévitable Dozet, 6 points consécutifs, est ressorti de sa boîte. Mais la SIG n'abdique décidément pas. Robertson, Darden et Mc Cauley signe un 7-1 revigorant: 65-62 (34e). Le yo-yo continue: 71-62 (35e), 33 points pour Dozet et 4 fautes pour Simon... Ce dernier ramène néanmoins les siens à 73-70 à 3 minutes de la fin. Robertson insiste (73-72). Giffa et Mukubu sont aussi à 4 fautes. A 74-73 et 1'11 à jouer, Simon sort pour 5 fautes. Hopkins ne transforme qu'un lancer franc (75-73). Robertson égalise à 16 secondes de la fin. 75-75: PROLONGATION!

Pour une fois, la SIG démarre mieux avec un panier bonifié de McCauley. Elle mène jusqu'à 78-80, mais la tendance s'inverse avec trois tirs ratés de Heurtel: 82-80. A 85-81, 1'34" à jouer, et Robertson éliminé lui aussi pour 5 fautes, ça sent le roussi. Heurtel réduit la marque (85-83). La SIG dispose de la balle de match. A 2 secondes du terme, Essart échoue dans sa tentative à 3 points. La SIG tombe les armes à la main: 85-83.

DNA du 16 décembre 2009

Eurochallenge : l'Apoel bat la SIG (85-83) après prolongation

Hélas, deux fois hélas

La SIG est tombée avec les honneurs, hier soir, sur le parquet de l'Apoel Nicosie. Battus après prolongation (85-83), les Strasbourgeois ont au moins affiché un profil conquérant. Les augures aimeraient voir dans cette défaite un heureux présage pour le futur.

De notre envoyé spécial à Nicosie (Chypre)
La ferveur des supporters de l'Apoel est inversement proportionnelle à leur nombre. Ils devaient n'être qu'un peu plus de trois cents à avoir pris place dans les tribunes de « l'Eleftheria Arena », une salle prévue pour en accueillir vingt fois plus.
Mais le kop drapé d'orange n'a cessé de pousser, de chanter, de trépigner - et même de chambrer le rival Limassol ( !) - pour conférer à cette empoignade, partie pour ressembler à un scrimmage confidentiel, des allures de vraie rencontre officielle.

« Désigner un arbitre grec à Chypre revient à nommer un arbitre monégasque en France »

Dans ce théâtre vide, mais bruyant, le choc entre les leaders de cette poule B d'Eurochallenge a tenu toutes ses promesses. Indécis et passionnant, le duel entre l'Apoel et la SIG a, malheureusement, aussi été émaillé de quelques décisions arbitrales pour le moins litigieuses.
Lesquelles ont valu, à l'issue des débats, un échange un peu vif, et sous protection policière, entre Jérôme Rosenstiehl, le directeur sportif strasbourgeois, et un Ioannis Foufis monté en température, chacun invitant l'autre à se replonger dans la vidéo de la rencontre. Un vrai match de coupe d'Europe en somme.
Les coups de sifflet du référé... grec ont été très modérément appréciés dans le camp alsacien. Nul besoin, au passage, d'être un expert en géopolitique pour s'interroger sur la pertinence même de la présence de monsieur Foufis sur le parquet. « Désigner un arbitre grec pour un match à Chypre revient à nommer un arbitre monégasque pour un match en France », relève Frédéric Sarre.
Entre autres faits d'armes, l'Hellène a sanctionné Steeve Essart d'un marcher à une poignée de secondes de la fin du temps réglementaire et privé la SIG du ballon de la gagne. Anthony Roberson avait quelques instants plus tôt remis les compteurs à zéro (75-75) sur un lay-up qui aurait, sans doute aussi, mérité un lancer bonus.
« Ce sont des coups de sifflet de matches à l'extérieur et ça laisse un goût très amer, poursuit le coach. Si l'Apoel met des tirs à trois points ou qu'on rate les nôtres, c'est le "game". Mais, là, quelqu'un d'autre intervient et pourrit notre possibilité de l'emporter. On a la sensation d'être lésé, de ne pas être récompensé de nos efforts ».
La SIG n'a évidemment pas perdu uniquement à cause de l'une ou l'autre appréciation suspecte. Le staff et l'observateur impartial n'ont d'ailleurs pas manqué de relever que la dernière action du temps additionnel, celle qui a vu la tentative de Steeve Essart rebondir sur l'arceau, était entachée d'un énorme marcher de Sacha Giffa - au demeurant plutôt saignant (9 points, 11 rebonds).
« Il y a deux ou trois détails qui empêchent le match de basculer en notre faveur », souligne, lucide, Fred Sarre. A 75-73, Anthony Roberson a ainsi oublié le même Sacha Giffa, ouvert à trois points, et cafouillé sa tentative de pénétration.

« Ce n'est pas toujours d'un grand contrôle, mais les efforts sont faits »

Ce mardi, à Nicosie, la SIG a cependant montré un visage plutôt conquérant et convaincant. « L'équipe a fait des efforts pour revenir systématiquement et ne pas craquer, acquiesce Fred Sarre. Ce n'est pas toujours d'un grand contrôle, mais globalement les efforts sont faits ». Il y a eu aussi de la vie sur le banc, des points rageurs, des réactions de dépit, bref, des attitudes espérées de bon augure.
« J'aimerais qu'on s'appuie là-dessus et qu'on retranscrive cette énergie sur le terrain avec maîtrise », conclut l'entraîneur d'une SIG qui, accessoirement, a sauvé le panier-average. Dans « l'Eleftheria Arena », il n'a vraiment manqué que la victoire. Hélas, deux fois hélas.

Régis Schneider


Tremmell Darden, une foi de basketteur

Tremmell Darden est profondément croyant. Dans la lecture de la Bible qu'il emporte toujours avec lui, l'ailier américain de la SIG puise les préceptes qui le guideront sur et en dehors des parquets.

Un samedi soir sur les rails, quelque part entre Massy et Strasbourg. A bord du TGV qui fend l'obscurité, David Simon, casque high-tech sur les oreilles et ordinateur sur les genoux, est plongé dans une sorte d'état contemplatif en visionnant un documentaire consacré à Michael Jordan. Aux États-Unis, le basket est aussi une religion.
Juste derrière lui, Tremmell Darden s'est immergé dans la lecture de la Bible. Dans le cahier qu'il tient avec soin, l'ailier américain recopie, tel le scribe d'une lointaine Antiquité, des passages entiers du livre à la reliure noire, en l'occurrence les commandements qu'il juge particulièrement inspirants.

Des shoots, comme les perles d'un chapelet

Baptisé et croyant, le Californien, 28 ans dans quelques jours, n'a pas toujours vécu sa foi de manière aussi méthodique. La naissance de son fils, en 2006, a fait office de déclic. « Je ne peux pas lui dire certaines choses si je ne me les applique pas à moi-même, confie-t-il, devant l'hôtel de Nicosie où logent les Strasbourgeois. Je ne peux pas exiger de lui qu'il aille à l'église si je ne montre pas l'exemple ».
Depuis cet heureux événement, le diplômé de Niagara se reporte donc aux Écritures pour guider ses pas et ceux de sa famille, pour devenir, plus largement, « une bonne personne ». « Je n'étais pas spécialement un mauvais garçon, sourit cet aîné d'une fratrie de sept. Mais je trouve dans le message de la Bible tout ce qu'il faut pour être un bon père, un bon époux et... un meilleur basketteur ».
Les mécréants et les sceptiques resteront dubitatifs en cherchant un rapport entre les épîtres du Livre et la passion que le gaillard voue à la sacro-sainte balle orange. Pour le pèlerin, passé précédemment par la Turquie, la Belgique et l'Australie, l'élévation sportive est aussi affaire de spiritualité. « Devenir meilleur et plaire à Dieu implique de travailler dur, de s'entraîner dur. »
Apôtre de la perfection, le n°12 de la SIG ne ménage donc pas sa peine à l'entraînement, enfile les séries de shoots supplémentaires comme d'autres égrèneraient les perles d'un chapelet. Il ne s'agit pas là d'expier on ne sait quelle faute, mais de progresser « sur la bonne voie ». Sur le parquet, même si on ne jurerait de rien, Tremmell Darden donne souvent l'impression d'être en mission.
Il y a plusieurs années de cela, ses compatriotes John White et Paris Mc Curdy invitaient leurs coéquipiers à faire cercle pour prier avant et après les rencontres, communier ensemble. Tremmell Darden n'est pas un évangélisateur. Sa foi appartient à la sphère de l'intime et il ne cherche pas à la partager avec ses coreligionnaires de vestiaires. « Je ne force personne, confesse-t-il. Si quelqu'un ne va pas bien dans l'équipe, j'irai vers lui pour lui tendre la main, mais je n'imposerai rien ».

Une application sur l'iPhone

Dans ses prières d'avant-match, le joueur ne réclame pas non plus monts et merveilles. « Je demande à Dieu de m'aider à ne pas me mettre en colère après les arbitres, de m'aider à avoir une bonne attitude et un bon comportement pour aider l'équipe. » Dans la religion, le disciple Darden trouve une forme de discipline, celle qui doit lui permettre de canaliser ses émotions ou un trop-plein d'agressivité.
Le tatoué moine copiste du TGV Massy-Strasbourg vit donc sa foi avec passion autant qu'avec raison. Il la vit aussi en phase avec son temps. Tremmell Darden a depuis peu installé une application lui permettant de parcourir la Bible sur son iPhone.

R. Sch.


Nicosie 85 SIG 83 a.p.

Eleftheria Arena. 350 spectateurs environ. Arbitres : MM. Mehandjiev (Bul), Krug (Rus) et Foufis (Gre). Quart-temps : 22-18, 17-16 (mi-temps : 39-34), 17-21 (-), 19-20 (75-75) ; prolongation : 10-8 (85-83).
- APOEL : 28 paniers sur 68 tirs (41 %), dont 8 sur 21 à trois points (38 %), 21 LF sur 28 (75 %), 43 rebonds (Hopkins 9) dont 12 offensifs, 14 passes décisives (Heath 5), 4 interceptions, 15 balles perdues, 17 fautes. Kelly, Hopkins 14, Dozet 33, Phillips 7, Cissé 2, puis Van Dorpe 7, Heath 14, Anastasiadis, Radojevic 8, Pittakas.
- SIG : 32 paniers sur 75 tirs (42 %), dont 8 sur 26 à trois points (30 %), 11 LF sur 17 (64 %), 41 rebonds (Giffa 11) dont 11 offensifs, 11 passes décisives (Essart 4), 7 interceptions, 12 balles perdues, 25 fautes (Simon, 39e', et Roberson, 41e', éliminés). Heurtel 7, Roberson 17, Darden 16, Mc Cauley 9, Simon 13, puis Mukubu 8, Mendy 4, Essart, Giffa 9.
Une claquette dunk de Phillips, un rebond offensif de Dozet : la SIG se montre trop permissive en défense et se retrouve menée 8-0 après 1'36". Darden et Roberson rectifient en attaque (11-8, 5e'). Bâché à deux reprises, Mc Cauley voit sa 4e tentative être couronnée de succès (15-10, 7e'). Hopkins et Dozet dégainent derrière l'arc, Giffa aussi, et par deux fois.
Fin du 1er quart : 22-18.

La défense et le rebond alsaciens semblent désormais bien mieux en place et Giffa scotche Heath contre la planche. Mukubu score en tête de raquette puis à 6,25 m, et la SIG prend pour la première fois l'avantage (22-23, 12e'). Six points de Dozet relancent l'Apoel, mais Mendy et Simon bonifient leurs prises dans la peinture chypriote (30-28, 16e'). Dozet ajoute cinq points aux 16 inscrits depuis le coup d'envoi.
Mi-temps : 39-34.

Phillips et Radojevic marquent avec le lancer bonus, Hopkins ajuste en périphérie et Nicosie rembourre son matelas (50-40, 24e'). Mc Cauley trouve le cercle, puis intercepte la gonfle, Darden provoque l'antisportive d'Hopkins avant de faire ficelle à longue distance : les Strasbourgeois viennent de se refaire la cerise (54-52, 28e'). A 20" de la sirène, Heurtel place un court instant les siens en tête...
Fin du 3e quart : 56-55.

Discret depuis la reprise, Dozet se rappelle au mauvais souvenir de la SIG. Cissé contre Darden, Hopkins conclut en contre-attaque : tout est à refaire (64-55, 32e'). Darden se démultiplie et les visiteurs effacent en partie leur débours (65-62, 34e'). Simon se décarcasse aussi et Roberson égalise à 10" de la sirène !
Fin du temps réglementaire : 75-75.

Mc Cauley marque à trois points (75-78, 41e'). Mais Heath s'occupe de tout et marque neuf des dix points de l'Apoel dans le temps additionnel (85-81, 44e'). L'ultime tentative d'Essart rebondit sur l'arceau...
Fin du match : 85-83.

R. Sch.


L'Alsace du 16 décembre 2009

La SIG tombe en prolongation

Les Strasbourgeois se sont inclinés hier soir après prolongation (85-83) sur le parquet des Chypriotes de l’Apoel Nicosie pour la 4 e journée de l’EuroChallenge.
Battue pour la deuxième fois d’affilée - après Yuzhny (95-88) mardi dernier - en EuroChallenge hier soir à Nicosie (85-83), la SIG jouera sa place en top 16 lors de ses deux dernières rencontres qu’elle disputera au Rhénus début janvier face à Den Bosch (le 5) et le Khimik Yuzhny (le 12). À défaut de la victoire, les hommes de Frédéric Sarre seront parvenus à se rassurer dans la lutte aux rebonds (43 pour l’Apoel, 41 pour la SIG) - un secteur largement défaillant lors de leurs dernières prestations à Yuzhny et Orléans - pour tenir tête aux géants chypriotes. Bien en place, les Alsaciens auront surtout eu la malchance de tomber sur un Milan Dozet en feu (33 pts, 5/6 à trois pts).

Le grand ailier croate permet à son équipe de réaliser un départ canon (8-0 à la 3 e puis 21-10 à la 7 e) avant que les Strasbourgeois ne se réveillent pour passer un 15-1 (22-24 à la 13 e) grâce à l’adresse à longue distance de Giffa, par deux fois, et Mukubu. Les Chypriotes réagissent par ce diable de Dozet (21 pts à la pause) pour virer en tête à la mi-temps (39-34).

À l’image du début de match, ce sont les locaux qui vont démarrer tambour battant la seconde période. Avec Hopkins, Radojevic et Phillips en réussite derrière la ligne des 6,25 m, l’Apoel va creuser un nouvel écart significatif (50-40, 24 e). Pourtant, avec un Darden retrouvé (7 points en 6 minutes), la SIG réagit pour se remettre dans la partie (56-55, 30 e) avant de lâcher du lest pour la troisième fois (64-56 32 e, 73-66 36 e). Les coéquipiers de Sacha Giffa vont être capables de donner un nouveau coup d’accélérateur pour égaliser à 16 secondes du terme par Roberson (75-75) et même s’offrir une balle de match - ratée - par Darden à la sirène.

Poussé en prolongation, l’Apoel va alors profiter des sorties pour cinq fautes de Simon et surtout Roberson pour assommer des Strasbourgeois qui rateront une seconde occasion de s’imposer sur un ultime shoot à trois points manqué par Essart au buzzer (85-83, à la 45 e).

Avec un bilan de deux victoires et deux défaites, la SIG, désormais 2 e du groupe à égalité avec Den Bosch vainqueur du Khimik hier (83-68), est encore en course pour la qualification. Tout se jouera au mois de janvier.

L'Alsace du 17 décembre 2009

Sarre : « Un sentiment de frustration »

La défaite concédée par la SIG en prolongation (85-83) mardi soir à Nicosie en EuroChallenge a laissé un goût amer à son coach, Frédéric Sarre qui estime avoir été « lésé » par l’arbitrage.

Mardi soir, les Strasbourgeois sont passés très près d’une victoire qui leur aurait fait un bien fou car la SIG a vraiment « besoin de gagner des matches », dixit Frédéric Sarre, pour se mettre dans une bonne dynamique.

À Nicosie, des imprécisions dans les derniers gestes et des décisions arbitrales un peu étranges de la part d’un arbitre grec nommé Ioannis Foufis n’auront pas permis à Sacha Giffa et à ses partenaires de prendre seuls la tête du groupe B de l’EuroChallenge. Le coach strasbourgeois nourrissait beaucoup de regrets à son retour de ce périple en terre chypriote. « Si je retiens que mon équipe a fait beaucoup d’efforts pour rester dans le match, la décision n’a pas été faite par une des deux formations mais plutôt par un troisième larron qui a un peu changé le match par ses décisions. On a alors le sentiment d’avoir été un peu lésé », explique Fred Sarre, bien conscient que ses troupes auraient tout de même pu mettre la main sur ce match sans quelques petites erreurs. « Il n’a pas manqué grand-chose : il aurait fallu éviter de faire des choix pas toujours judicieux en attaque et de laisser quelques largesses en défense avec notamment quelques rebonds qu’on aurait pu grappiller en plus », souligne le technicien alsacien.

« Il n’a pas manqué grand-chose »

Pourtant, contrairement à leurs piètres prestations dans le secteur à Yuzhny et Orléans, les Strasbourgeois ont tenu le choc au rebond (41 contre 43 aux locaux) avec un immense Sacha Giffa (11 prises). « C’était fondamental pour moi de faire jeu égal aux rebonds. On a été un « chouia » plus résistant dans ce domaine que lors de nos précédentes sorties. C’est plutôt bien de s’être opposé de la sorte mais ça n’a pas suffi », rappelle Fred Sarre.

Dès samedi, la JA Vichy sera au Rhénus pour le dernier match de l’année 2009 que la SIG devra absolument remporter avant la trêve de Noël. « Ce n’est pas facile de vivre avec la frustration de ce match à Nicosie. Malgré les efforts, on n’a pas été récompensé alors ça fait une déception supplémentaire. Il va falloir se défaire de ce sentiment. » Une victoire samedi et la SIG pourra aborder 2010 avec un peu plus de sérénité.

Olivier Arnal

DNA du 17 décembre 2009

Basket-ball / Eurochallenge : après Nicosie - SIG (85-83 a.p.)

Une copie à méditer

A Nicosie, mardi, la SIG a enregistré sa deuxième défaite en Eurochallenge (85-83 après prolongation). Faute d'avoir pu récupérer le DVD de la rencontre, Fred Sarre s'est repassé le film du match dans la tête. Dommage que la fin n'ait pas été à la hauteur.

Un esprit parano considérerait qu'il ne peut pas s'agir d'une simple coïncidence. Qu'au contraire, cet effacement des données participe d'une vaste théorie du complot, laquelle engloberait aussi les coups de sifflet d'Ioannis Foufis, l'arbitre grec de la rencontre (DNA d'hier).
Dans sa causerie d'avant-match, Frédéric Sarre avait d'ailleurs prévenu ses joueurs : « Dans le contexte d'un match européen à l'extérieur, tu pars avec dix points de retard ».

Le score a fait l'élastique tel le maillot de Darden

Un problème technique - et le coach est sans doute aussi enclin à pencher pour cette hypothèse - explique plus vraisemblablement que le DVD censé conserver la trace de l'empoignade entre l'Apoel et la SIG soit resté désespérément vierge.
Le staff alsacien a par conséquent prévu de réclamer un exemplaire exploitable auprès du club chypriote. « Il y avait deux trois choses à voir et à faire voir là-dedans », estime Fred Sarre, privé des images de ces 40 premières minutes.
Sur ce disque, pour l'heure invisible, le stratège strasbourgeois aurait pu revoir la belle présence de ses hommes au rebond (43 à 41), un secteur si souvent mis au supplice. Il aurait apprécié, comme il l'a dit au coup de sifflet final, leur courage, leur envie et leur volonté, autant de vertus qui ont permis à la SIG de ne pas lâcher, de ne pas craquer lorsque le score a fait l'élastique, tel le maillot de Tremmell Darden retenu irrégulièrement par son vis-à-vis.
Il aurait aussi pu discerner, dans un registre plus critique cette fois, un manque de continuité offensive, « la qualité moyenne de nos écrans » et revivre les 33 points inscrits par le sniper serbe Milan Dozet, désormais meilleur marqueur de l'Eurochallenge (24,3 de moyenne) à la faveur de ce carton. « On aurait dû être capable de minimiser son impact en étant un chouïa plus malin », observe Fred Sarre au sujet du shooteur qu'il avait cherché à attirer à Gravelines il y a trois ans et que l'ASVEL, alors, convoitait aussi.
Le grand Milan tenait de l'aigle royal avant-hier et a notamment scoré 21 points en première période, lorsque Anthony Roberson était en charge de sa surveillance. « J'avais prévenu Anthony. Je lui avais dit qu'il s'agissait d'un grand "Yougo" qui connaît bien le basket, peut tirer à toutes les distances et maîtrise bien ses fondamentaux. » En dépit de ces mises en garde, l'ex-NBAer a été mystifié à plusieurs reprises.
Tout ça, Fred Sarre n'a donc pas pu le revoir. Seul le DVD de la prolongation a été gravé correctement. Le Limougeaud a ainsi déjà pu revisionner le numéro de Brandon Heath, auteur de neuf des dix points de l'Apoel dans le temps additionnel. L'ex-Orléanais a été le facteur X de cette quatrième manche européenne (85-83).
« Ce sont des paniers d'attaquant, dédouane l'entraîneur strasbourgeois. Sacha (Giffa) et David (Simon) sont sur lui. Même si on peut toujours faire plus, la défense est bonne par rapport à la logique du basket. C'est lui qui met des tirs difficiles ». La SIG a eu beau « chatouiller » son hôte, elle n'a pas pu s'éviter un deuxième revers de rang sur la scène continentale.

« On est dans une période où on a besoin de gagner pour plein de raisons »

Deuxième de sa poule en compagnie de Den Bosch. la bande à Steeve Essart a surtout raté l'occasion d'emmagasiner de la confiance, de valider les jalons posés à l'entraînement. « Or, on est dans une période où on a besoin de gagner pour plein de raisons, conclut Fred Sarre. Dans la réussite d'une équipe, il y a plein de paramètres qui s'allient les uns aux autres. Cette réussite se nourrit de relationnel humain, de technique et de confiance ».
Si la copie rendue à Nicosie a été plutôt intéressante, Ben Mc Cauley et les siens devront donc, lorsqu'ils la reproduiront, en changer impérativement la fin.

R. Sch.