PRO A : 14 ème Journée : SIG 83- Le Havre 75 !!!

Bad news dans les DNA du jour : McCord sera absent pour le match de samedi (et accessoirement pour celui contre Den Bosch mardi prochain). Il souffre toujours du mollet.

FORFAIT. - John McCord manquera a priori les deux prochaines rencontres de la SIG, face au Havre samedi et à Den Bosch mardi prochain. L'IRM passée par le capitaine strasbourgeois hier matin a confirmé qu'il souffrait d'une inflammation musculaire au niveau du mollet. « Il doit être mis au repos dix jours. Son retour est envisagé face au Mans », indique le Dr Nicolas Sarbacher, médecin-référent du club.

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L'Alsace du 10 janvier 2008

Basket-ball Bartecheky s’enrichit au Havre

Eric Bartecheky, l’ancien entraîneur du FCM Basket, est depuis le mois d’août l’assistant de Christian Monschau au Havre, qui rend visite à la SIG ce samedi soir. Il profite de cette saison se perfectionner dans son métier d’entraîneur.

Après la relégation au mois de mai avec le FCM Basket en Nationale 1, il ne se faisait guère d’illusions. Dans un marché des entraîneurs très fermé, Eric Bartecheky, après avoir pris la décision de ne pas poursuivre l’aventure haut-rhinoise, savait qu’il allait être difficile de rebondir. Il n’a donc pas hésité très longtemps lorsque le Mulhousien Christian Monschau lui a proposé de le rejoindre au Havre, trublion de la Pro A, qui dispose de peu de moyens mais regorge d’idées. Les deux hommes avaient d’ailleurs déjà collaboré à Châlons-en-Champagne.
Souvent citée parmi les équipes qui allaient devoir se battre pour le maintien en Pro A, la formation normande détonne une nouvelle fois avec sa 6e place (ex aequo avec Roanne, 4e) et se trouve en position de force pour se qualifier pour la Semaine des As. Eric Bartecheky, qui a changé de monde en rejoignant l’élite française, n’est pas surpris outre mesure par les prestations des Havrais. « J’ai trouvé un club bien en place au niveau de son fonctionnement, où tout le monde fait du bon boulot, notamment au centre de formation. Christian Monschau est évidemment pour beaucoup dans les résultats, grâce à sa science du recrutement, de la gestion de groupe, des analyses informatiques, sans oublier que c’est un très gros travailleur. Il arrive à tirer un maximum de son groupe. Ici, avec de faibles moyens, on obtient des résultats ».

« Des lacunes à combler »
Evidemment, après avoir goûté aux joies de l’entraîneur en chef à Mulhouse pendant une saison et demie, Eric Bartecheky regrette parfois les montées d’adrénaline que seul le patron du staff connaît. « Cela me manque de temps en temps, mais je suis impliqué à fond dans la vie de l’équipe et du club, même si on ne ressent pas les choses de la même façon. J’estime que je dois profiter de cette année pour m’enrichir auprès d’un coach très expérimenté. J’ai un certain nombre de lacunes à combler, comme ma maîtrise de l’anglais. Je baragouinais l’an passé et suis désormais des cours d’anglais pour parler couramment avec les joueurs américains. Je découvre aussi les logiciels informatiques propres à Christian Monschau, qui maîtrise parfaitement le sujet ».
Sur le terrain, Eric Bartecheky s’occupe plus particulièrement de la jeune garde havraise, une marque de fabrique de la maison, et sert en quelque sorte de relais entre Monschau et Jean-Manuel Sousa, le patron du centre de formation. Il suit de plus près le développement des Fabien Causeur (20 ans), Romain Duport (21 ans), Rudy Jomby (19 ans) ou de Fréjus Zerbo (18 ans), un intérieur « monstrueux, mais encore brut de décoffrage et qui doit travailler ses fondamentaux. L’effectif est limité (Ndlr : victime d’une fracture du 5e métatarse, le Belge Wen Mukubu sera absent des terrains au moins jusqu’à la mi-février et ne sera donc pas du déplacement samedi au Rhenus) et les jeunes ont donc la chance de pouvoir s’exprimer. La question des moyens impose ces choix-là, mais le coach leur fait confiance et ils le rendent bien ».
Une victoire lors des deux dernières journées des matches aller offrirait même aux Havrais un ticket pour la Semaine des As à Toulon. Un bonus que ne repousserait certainement pas Eric Bartecheky, qui espère un jour pouvoir retrouver des habits d’entraîneur en chef, même à un niveau inférieur. Pour l’instant, il poursuit ses gammes. Et plutôt bien.

Marc Wilb

Le STB Le Havre, tous les ans appelé à souffrir et à lutter pour le maintien en raison de moyens budgétaires limités, réussit, tous les ans, à jouer les trouble-fêtes, et tutoie même cette année les sommets de Pro A. En effet, malgré un budget famélique de 2.2 M € (le dernier de Pro A, à égalité avec celui de Hyères-Toulon), le STB n'est rien moins que quatrième au classement, aux côtés du Mans et de Roanne, et devant des cadors tels que la SIG, l'EBPO, le BCM ou l'Elan Chalon, aux budgets deux fois supérieurs. Le pari jeune mis en place et le renouvellement massif de l'effectif, traditions havraises s'il en est, n'ont en rien entravé la marche normande, qui s'appuie sur un commando de spécialistes à l'esprit de corps irréprochable. Or, c'est précisément ce commando que devront dompter nos Sigmen, si ces derniers veulent rejoindre la Côte d'Azur en février, pour une SDA à laquelle le club alsacien participe régulièrement depuis trois ans.



S'il est une chose qui ne change pas en Normandie, c'est le profond renouvellement de l'effectif pendant l'été ! En effet, autour de Christian Monschau et d'un staff stable, le STB n'a conservé que le trio de jeunes, Fabien Causeur à la mène, et le duo d'intérieurs Romain Duport et Ali Traoré.
Comme d'ordinaire, "Kiki" Monschau a eu l'oeil fin pour dénicher des joueurs étrangers talentueux.
A la mène, pour pallier les départs de la paire francophone Cissé/Curti, Le Havre a accueilli T.J. Thompson, honnête meneur US vu à Hyères-Toulon l'année passée. Ce dernier a indéniablement franchi un pallier cette saison. Le poste de remplaçant a été comblé par la promotion interne de Fabien Causeur.
A l'arrière, le départ de l'emblématique Tony Stanley a été compensé par le retour de John Cox, le cousin de Kobe Bryant, récent challenger de Cyril Julian et de Claude Marquis pour le titre de joueur du mois de décembre.
A l'aile, deux joueurs sont venus renforcer l'équipe normande : L'Américain Marcellus Sommerville, valeureux pigiste de John Best à l'Elan Chalon l'an passé, alterne sur les postes 3 et 4, quand le surprenant Belge d'origine congolaise Wen Mukubu est un véritable 3 physique et adroit. Toutefois, ce dernier s'est blessé au courant du mois de décembre, et devrait manquer la rencontre.
A l'intérieur, on enregistre un autre retour, celui du cubique JK Edwards. Ce joueur frustre demeure un roc et un tâcheron reconnu dans le championnat.
Comme d'habitude, Monschau compte sur un effectif court en quantité (8 joueurs), mais diablement complémentaire et efficace.



A l'image de Hyères-Toulon ou de Zgorzelec, récents hôtes du Rhénus, Le STB Le Havre est entré dans sa saison comme un bolide: cinq victoires lors des sept premières journées (HTV, Pau, Orléans, Cholet, Roanne). Les deux seules défaites normandes sont intervenues lors du match extraordinaire face à Gravelines (104-110 a.p.) et à Antarès !
Par la suite, le STB a enchaîné trois défaites consécutives, face aux trois premiers du championnat (ASVEL, Vichy, Nancy).
Les trois dernières journées ont vu le Havre renouer avec le succès, face à Clermont, Paris et Chalon.
Bref, le STB totalise un bilan des plus flatteurs : 8 victoires et 5 défaites.



Le STB et la SIG sont des équipes somme toute assez proches, mais avec des qualités radicalement différentes. Le STB est une équipe résolument tournée vers l'offensive, avec une défense agressive fournissant des paniers faciles, d'où une très bonne réussite à 2 pts. Cependant, il présente des faiblesses défensives, des faiblesses aux rebonds et de grosses lacunes aux lancers francs. La SIG a l'avantage en défense et a priori aux rebonds. Le challenge de la SIG sera donc avant tout défensif face à l'attaque explosive du STB.



Entre d'un côté, notre Afik que l'on découvre complet, créateur, passeur, scoreur et de l'autre un John Cox en pleine bourre, le duel des arrières promet beaucoup. Joueur ultra complet, scoreur redoutable, Cox sera un beau challenge pour Afik et Derrick. Un bien beau duel !



Pour changer un peu, je vous propose une nouvelle forme d'analyse :



Nouveau défi pour Eddie, avec l'un des bons meneus de Pro A. En effet, TJ Thompson (1.77 m, 26 ans) est le troisième meilleur passeur de Pro A et le treizième meilleur intercepteur. C'est un joueur petit et vif, capable de coups d'éclat (quatre matches au-dessus de 23 d'évaluation). Ses stats : 13.4 pts à 53 % à 2 pts, 26 % à 3 pts, 75 % aux lancers, 2.8 fps, 2.0 rbds, 7.6 fps, 1.7 ints, 2.0 bps pour 14.7 d'évaluation en 32'. Eddie sera vivement sollicité en défense, car il faudra tâcher de freiner Thompson individuellement, et surtout de l'empêcher de dynamiser son équipe. Ses récentes performances 13.5 pts, 10.5 pds sur les quatre dernières rencontres) montrent la difficulté de la tâche ! Avantage Le Havre.



En l'absence de Wen Wukubu, Christian Monschau a décidé de promouvoir Fabien Causeur (1.90 m, 21 ans). Malgré son jeune âge, Causeur est un vrai bon joueur de Pro A, particulièrement sobre et efficace. Ses stats sont des plus prometteuses : 7.5 pts à 80 % à 2 pts, 27 % à 3 pts, 72 % aux lancers, 2.2 fps, 3.0 rbds, 2.3 pds, 1.2 ints, 1.6 bps pour 9.6 d'évaluation en 29'. A la SIG, compte tenu de l'absence de John et de la capacité d'Afik à sortir du banc, on pourrait fort bien retrouver Elson Mendy dans le 5. Les expériences respectives des deux joueurs m'invitent à donner l'avantage au Havrais.



Derrick Obasohan aura fort à faire ! John Cox (1.94 m, 27 ans) fait partie des bons arrières de Pro A. Joueur complet, attaquant féroce, surtout en pénétration, il est le meilleur scoreur et la meilleure évaluation havrais : 17.8 pts à 52 % à 2 pts, 32 % à 3 pts, 68 % aux lancers, 4.0 fps, 3.4 rbds, 3.7 pds, 1.5 ints, 2.1 bps pour 14.9 d'évaluation en 36'. Je dirais égalité sur ce poste.




Marcellus Sommerville (2.01 m, 26 ans) est un 3/4 capable de tout faire sur un terrain : défendre dur, tirer à 3 pts, s'imposer aux rebonds : 12.4 pts à 47 % à 2 pts, 39 % à 3 pts, 58 % aux lancers, 2.3 fps, 6.5 rbds, 1.5 pds, 0.6 ints, 2.5 bps pour 11.8 d'évaluation en 31'. Son profil est assez similaire à celui du "Shaker". Le duel promet beaucoup entre ces deux joueurs. Je dirais égalité sur ce poste.



Après avoir contribué à l'éclosion de Ian Mahinmi, le STB compte dans ses rangs un autre pivot français prometteur en la personne d'Ali Traoré (2.05 m, 23 ans). C'est un joueur au profil assez proche de Claude Marquis : plutôt puissant, adroit près du cercle, c'est un rebondeur très honnête pour son temps de jeu : 10.8 pts à 53 %, 47 % aux lancers, 2.5 fps, 4.9 rbds, 1.2 ctres, 0.8 pds, 1.0 int, 2.1 bps pour 11.0 d'évaluation en 20'. Côté SIG, Aaron reste sur une rencontre solide en Coupe d'Europe (10 pts, 12 rbds). Je le crois capable de faire encore mieux ce samedi : avantage SIG.



Comme tous les ans, le banc havrais est le talon d'Achille du club normand. En l'espèce, c'est même plus handicapant que d'ordinaire, car Wen Wukubu manque et n'a pas été remplacé. Rudy Jomby (1.97 m, 20 ans) n'a guère d'impact. Romain Duport (2.15 m, 20 ans) n'a pas encore confirmé ses bonnes prestations de la saison passée. Bref, il n'y a guère que le cubique JK Edwards (2.01 m, 26 ans), de retour de Cholet, pour faire souffler les titulaires. Tel Rob Lewin, c'est un intérieur de petite taille, concentré sur les tâches obscures : 9.5 pts à 59 % à 2 pts, 40 % à 3 pts, 52 % aux lancers, 3.8 fps, 7.2 rbds, 0.8 ctres, 0.8 pds, 0.9 ints, 2.2 bps pour 12.7 d'évaluation en 27'. A la SIG, en revanche, les trois remplaçants disposent d'un temps de jeu conséquent. Gauthier a fait montre de qualités pour son retour de gastro ; Afik est l'un des meilleurs strasbourgeois de ces dernières semaines ; Rob retrouve son niveau de jeu du début de saison, constituant ainsi avec Aaron l'une des bonnes paires de pivot du championnat. Avantage SIG.




Christian Monschau, l'Alsacien, qui est d'ailleurs assisté par Eric Bartecheky, l'ancien entraîneur du FCM Basket, est l'un des entraîneurs les plus expérimentés du championnat. Connu pour ses innovations technologiques qui intéressent jusqu'aux Américains (il a mis au point des logiciels de statistiques me semble-t-il), c'est un entraîneur aux qualités de recruteur reconnues (c'est lui qui a fait venir Charles Byrd, Ron Curry ou Boris Gorenc à la SIG), qui fait confiance aux jeunes (Ian Mahinmi, Aldo Curti, Romain Duport, Ali Traoré, Fabien Causeur, etc.), qui sait tirer le meilleur de petit budget : depuis son arrivée au Havre, le STB a terminé successivement 10e, 7e et 12e. Il développe un jeu résolument tourné vers l'offensive, abusant du tir à longue distance (plus de vingt-six tirs tentés encore cette saison). Le duel sera intéressant entre ces deux entraîneurs solidement implantés en Pro A. Eric me semble toutefois avoir plus de réactivité stratégique : le plan mis en place face à Orléans a complètement détruit l'équipe de Philippe Hervé. Avantage SIG.


En somme, on l'aura compris, ce match revêt un importance capitale dans l'optique des As. Pour accéder à cette compétition, la SIG se doit de remporter les deux derniers matches. La tâche sera ardue, mais au moins le STB ne présente pas d'avantage en termes de rotation. Les deux effectifs ont une rotation courte, donc ce sont probablement les titulaires qui feront la différence. Les Sigmen auront besoin du public du Rhénus pour perpétuer sa série victorieuse de cinq victoires consécutives !

Que le meilleur gagne !

L'abscence de notre capitaine est handicapante. Les joueurs vont devoir joué encore 2 fois plus dur pour compenser!

moi a écrit:

Nouveau défi pour Eddie, avec l'un des bons meneus de Pro A. En effet, TJ Thompson (1.77 m, 26 ans) est le troisième meilleur passeur de Pro A et le treizième meilleur intercepteur. C'est un joueur petit et vif, capable de coups d'éclat (quatre matches au-dessus de 23 d'évaluation). Ses stats : 13.4 pts à 53 % à 2 pts, 26 % à 3 pts, 75 % aux lancers, 2.8 fps, 2.0 rbds, 7.6 fps, 1.7 ints, 2.0 bps pour 14.7 d'évaluation en 32'. Eddie sera vivement sollicité en défense, car il faudra tâcher de freiner Thompson individuellement, et surtout de l'empêcher de dynamiser son équipe. Ses récentes performances 13.5 pts, 10.5 pds sur les quatre dernières rencontres) montrent la difficulté de la tâche ! Avantage Le Havre.

J'adore ce joueur que j'aimerais bien voire à la SIG la saison prochaine, n'oublions pas qu'il n'a que 25, que ce n'est que sa 2ème saison en Europe, il est déjà clutch rappellez-vous contre Paris et Pau la saison dernière la saison par exemple sans oublier ses gros matches contre les grosses équipes du championnat et à mon avis il a encore une très grande marge de progression.

DNA du 11 janvier 2008

Lumière au bout du tunnel ?
Christian Monschau a succédé à Éric Girard à la tête du Havre voici trois ans et demi. Depuis, avec des bouts de ficelle, il maintient le club au-dessus de la ligne de flottaison, non sans briller. La période de vache maigre touche à sa fin. L'ex-Mulhousien évoque son équipe, son club, le basket français... et le match à venir. En passionné et connaisseur.
- Vous sentez-vous toujours bien au Havre ?
- Aussi bien qu'Éric Girard à Strasbourg. Plus concrètement, le club aura mis quatre ans à retrouver l'équilibre financier. Désormais, je pense qu'on peut commencer à bâtir quelque chose.
- La logique voudrait donc vous soyez encore là l'an prochain pour cette fois en tirer profit ?
- C'est là que ça se jouera. Jusqu'ici, se maintenir était une nécessité de survie. pour le staff, la pression est très importante. Cela devait se faire en deux ans. Ça se fait sur quatre. Mais il y a eu un gros travail de fait. Un beau projet se développe. Le Havre est une des villes de province au plus grand potentiel, avec un port international et des industries de haut niveau.

«Nous ne disposons pas de marge de manoeuvre»

- Sportivement, vous devez être satisfait du début de saison (5e, 1 pt d'avance sur la SIG) ?
- L'intérêt, c'est d'arriver à réaliser une fin de saison du même tonneau dans un des championnats les plus homogènes d'Europe, poussé vers le haut par sa densité. Chaque rencontre a son intérêt. Comme à chaque fois depuis trois ans, on parvient à démarrer correctement. Ensuite, on essaie de prolonger la chose aussi longtemps que possible. Deux fois sur trois, cela nous a amenés en play-off. L'an passé, il a manqué un match. Mais nous ne disposons pas de marge de manoeuvre. D'autres, plus attendus, pas forcément bien tout de suite, ont des moyens et changent parfois du tout au tout. C'est pourquoi, nous restons vigilants, inquiets, tout en gardant des ambitions.
- Avez-vous bien digéré la trêve, comme semble l'indiquer votre victoire sur Chalon (81-73) ?
- On la craignait un peu. Nous restions sur deux victoires avant Noël. Mais nous avons perdu Wen Mukubu (NDLR : l'ailier belge de 24 ans, 11 pts, 4 rebonds, 2 passes et 2 interceptions par match) pour deux mois. Un entraîneur voudrait toujours un joueur en plus (référence à un joker médical). Avec trois semaines sans match, cette trêve nous donne la possibilité de tenir en attendant que Mukubu revienne. C'est plus raisonnable pour un club dans la dernière phase d'assainissement de ses finances.
- Voilà qui fait le parallèle avec le débat à Strasbourg sur l'éventuel remplacement de Kevin Houston.
- Pour moi, ce n'est pas une situation malsaine. En tant que joueur, on veut tout faire pour garder une position pour laquelle on s'est battu. Je connais ce sentiment et je le partageais l'an passé. Nous étions 4e, à une longueur de Roanne lorsque nous avions perdu Ali Traoré puis Babou Cissé, sans pouvoir les remplacer. Le public doit savoir que l'intérêt d'un club est celui de son entraîneur, et vice-versa.
- Une victoire à Strasbourg vous enverrait en Semaine des as. Vous aborderez la partie avec cette idée en tête ou en vous disant qu'il reste un match (devant Dijon) pour valider votre ticket ?
- La réalité arithmétique dit tout ça, c'est vrai. Moi, je suis contre toute supputation. Je me dis juste que Strasbourg est invaincu en Pro A depuis cinq matches et je pose ce rendez-vous en ces termes.
- Le Rhenus Sport, où vous avez gagné l'an passé, vous réussit plutôt pas mal.
- L'an passé, oui. Mais l'année d'avant, sans Tony Stanley, blessé, nous étions menés de 35 points, avant de revenir à 18 je crois (euh, revenu, pas tant que ça : 87-56). La fois d'avant, on perd après prolongation. Ça fait quand même deux défaites sur trois. Mais bon, inutile de s'y référer. Tout ça fait partie de l'histoire, vu le turn-over dans les équipes. Surtout chez nous, sachant que nous ne pouvons garder nos meilleurs joueurs.

«Un coach n'est pas là pour faire de cadeau»

- Sans Mukubu, vous évoluez plus ou moins à six. Le forfait de McCord côté SIG ne doit pas vous émouvoir plus que ça ?
- McCord, j'aime beaucoup ce joueur. Mais dans une telle situation, il s'agit de ne pas mésestimer les qualités intrinsèques des autres. Sur un ou deux matches, c'est l'occasion de donner confiance à d'autres joueurs. Si à Strasbourg, l'entraîneur a fait jouer Elson Mendy en coupe d'Europe, c'est qu'il l'en pensait capable. Un coach n'est pas là pour faire de cadeau.
- Qu'inspire à l'ex-Mulhousien la dégringolade du FC Mulhouse ?
- C'est surtout la situation financière qui me préoccupe, elle qui a même empêché de prendre des pigistes médicaux l'an passé. Ils n'ont pas été ménagés. Sportivement, Mulhouse a toujours présenté un beau spectacle. Au Havre, on en est conscient. On a recruté Éric Bartécheky (son adjoint désormais). La N1 peut et doit permettre d'assainir les finances, de retrouver une certaine stabilité, avant un retour en Pro B. Mulhouse a toujours été une terre de basket. Peut-être qu'avec une étincelle, ça va repartir.
- Et qu'inspirent les trois finales perdues par Jean-Luc Monschau à son frère ? Avez-vous souffert pour lui ?
- Je l'envie surtout d'avoir disputé trois finales, d'avoir pu atteindre la pole position et de s'y maintenir. Nancy est encore leader. Chapeau. Après, les finales, sur un match... Aux États-Unis, il y a une vraie reconnaissance de la saison régulière, qui n'existe hélas pas au niveau de la Ligue nationale.

Propos recueillis par Rémy Sauer

20 Minutes du 11 janvier 2008

La Semaine des As en ligne de mire

La réception du Havre, samedi au Rhenus Sport (20 h), pour la 14e journée de Pro A, est un véritable match couperet pour la SIG. A deux matchs de la fin du cycle aller, les Strasbourgeois (7es ex aequo) accueillent des Normands, 4es (eux aussi ex aequo), et les deux équipes n'ont qu'une chose en tête : la victoire pour décrocher un des sept billets pour Toulon et la Semaine des As (du 7 au 10 février).
Après un début de saison chaotique (2 victoires pour 6 défaites), la SIG vient de remporter ses cinq derniers matchs de championnat et un sixième succès d'affilée lui permettrait de rejoindre au classement sa victime du soir. Une défaite, et l'objectif de mi-saison échapperait presque à coup sûr aux Strasbourgeois.

L. B. - ©2008 20 minutes

Merci "moi" pour la présentation, bonne comme toujours. Elle a manqué la semaine dernière.

J'aime bien la nouvelle rubrique sur le duel du staff. Par contre, je préfère l'analyse par poste plutôt que celle avec le 5 (car on ne sait jamais vraiment qui va composer le 5).

Eddie a écrit:Merci "moi" pour la présentation, bonne comme toujours. Elle a manqué la semaine dernière.

J'aime bien la nouvelle rubrique sur le duel du staff. Par contre, je préfère l'analyse par poste plutôt que celle avec le 5 (car on ne sait jamais vraiment qui va composer le 5).

J'approuve Eddie. Sans vouloir passer pour un conservateur grincheux, je préférais la formule poste par poste, voire secteur par secteur (les intérieurs, les extérieurs, les meneurs).

[Mode tatillon] Et puis faut savoir ! Le duel opposera Cox à Obasohan sur l'aile ou à Nissim sur l'arrière ? [/mode tatillon]

En revanche, j'aime beaucoup la rubrique coach. Enocre de l'excellent travail.

gros match en perspective!le havre va jouer à 6 comme hyères et est dangereux à tout les postes(meme causeur a montré qu'il pouvait apporter offensivement en plus de ces qualités défensives).il faudra je pense etre agressif pour provoquer des fautes et appuyer sur le poste 5 où on a un avantage et dominer aux rebonds

on en rirait si ce n'était pas navrant!! DNA du jour:on apprend que Rob s'est bloqué le dos mardi et que derreck s'est donné une "légère" entorse à la cheville hier !Et ce bon john qui se morfond,et ce non moins Kevin qui se pose des questions dans le style:ce tendon,tiendra,tiendra pas...çà commence à bien faire et quand on lit que le havre joue à 8 et ne s'en porte pas plus mal,je me tiens les côtes! Bon c'est pas grave,on va faire jouer les minots s'il le faut,.. On espère bien entendu que les deux premiers sus nommés tiendront leur place mais pourront-ils jouer à fond ????

Il est clair que dans ces conditions,il est bien possible que la Sig soit battue ce soir,ce qui par ailleurs nous priverait de la semaine des as ce qui aurait pour incidence d'"économiser" les joueurs,trois matches en quatre jours,ils finiraient en rampant!
bref,mot d'ordre habituel :il est urgent de ne rien faire!

p'tit louis a écrit:on en rirait si ce n'était pas navrant!! DNA du jour:on apprend que Rob s'est bloqué le dos mardi et que derreck s'est donné une "légère" entorse à la cheville hier !Et ce bon john qui se morfond,et ce non moins Kevin qui se pose des questions dans le style:ce tendon,tiendra,tiendra pas...çà commence à bien faire et quand on lit que le havre joue à 8 et ne s'en porte pas plus mal,je me tiens les côtes! Bon c'est pas grave,on va faire jouer les minots s'il le faut,.. On espère bien entendu que les deux premiers sus nommés tiendront leur place mais pourront-ils jouer à fond ????

Il est clair que dans ces conditions,il est bien possible que la Sig soit battue ce soir,ce qui par ailleurs nous priverait de la semaine des as ce qui aurait pour incidence d'"économiser" les joueurs,trois matches en quatre jours,ils finiraient en rampant!
bref,mot d'ordre habituel :il est urgent de ne rien faire!

Euh, si elle poursuit sur sa lancée, la SIG fera un p'tit match, merci au revoir. C'est à dire la même chose qu'en jouant un tour de coupe de France.

DNA du 12 janvier 2008

Passer en sixième
Diminuée, la SIG reçoit une pétillante équipe du Havre avec pour impératif d'enchaîner sur une sixième victoire de rang en Pro A, histoire de se rapprocher de la Semaine des as et, plus globalement, de ne pas briser l'élan.
Il fallait une série. Elle est en cours. Mais vu le retard accumulé lors d'un début de saison approximatif, les cinq succès consécutifs enregistrés constituent seulement une remise à niveau pour la SIG. Plus encore qu'il y a un an, rattraper in-extremis le train pour la Semaine des as constituerait un petit exploit.
Pour y parvenir, battre Le Havre est nécessaire, mais pas suffisant. Il faudra probablement boucler le cycle aller, dans huit jours, par une performance au Mans afin de décrocher un des sept billets pour les as.

« Trouver l'énergie où on le pourra »

En même temps, ce championnat est tellement serré que les Strasbourgeois pourraient se retrouver 4es ex-æquo ce samedi soir. « Si tel devait être le cas, avec deux matches de Coupe d'Europe derrière qui peuvent encore nous permettre de nous qualifier, ç'aura fait beaucoup de bruit pour rien », note Éric Girard, non sans arrière-pensée, tout en sachant que la tâche s'annonce ardue.
McCord est forfait, Rob Lewin s'est bloqué le dos jeudi, Derrick Obasohan s'est donné une petite entorse de la cheville en fin d'entraînement hier. Autant de signaux d'alarme. Bien des organismes semblent au bord de la rupture.
« On va réunir toutes les forces, trouver l'énergie où on le pourra et essayer de décrocher une sixième victoire de suite pour nous ancrer un peu plus dans le top 8 », promet Girard.
Le Havre aussi doit composer avec un effectif réduit. Pas comparable, estime l'entraîneur. « Le Havre n'est pas mieux armé que nous, mais a l'habitude d'évoluer à sept ou huit, l'habitude de cette gestion des joueurs et du temps de jeu. Christian Monschau tire la plénitude des moyens à sa disposition. »
Moyens qui, qualitativement, ne sont pas les moindres. « J'étais à Las Vegas l'été dernier. Traoré, Sommerville et Cox y tentaient leur chance pour la NBA », ajoute encore Girard. Soit trois des atouts dont disposent les Normands dans leur jeu, aux côtés du meneur américain T.J. Thompson, de l'ex-Choletais J.K. Edwards, et de la classe montante symbolisée par Fabien Causeur, pur produit local, près de 30 minutes de jeu par match, à 20 ans à peine.

« Aux joueurs majeurs d'évoluer à leur niveau »

Parmi les forces que mobilisera la SIG, on trouvera encore Elson Mendy, que chacun essayera à nouveau de placer dans les meilleures conditions. « On ne peut rien lui reprocher, réagit Girard après la sortie face à Zgorzelec. Il faut qu'il continue à franchir des paliers, à aider l'équipe, avec un peu plus d'efficacité. Mais il n'est pas question de lui mettre la pression. Aux joueurs majeurs avant tout d'évoluer à leur niveau. »
Ce n'est pas Mendy qui compensera l'absence de McCord. « Vu son charisme dans l'équipe, son abattage en défense, on ne remplace pas un John McCord, tranche d'ailleurs le coach. De plus, John est précieux quand il joue au poste 3 contre des équipes petites en taille comme Le Havre. »
C'est l'autre inquiétude des Strasbourgeois. Le caractère atypique d'une équipe qui prend le plus de shoots à trois points derrière Chalon et Clermont. « Ce n'est pas obligatoirement un facteur de nature à nous rassurer. Un Aaron Pettway, par exemple, a du mal à défendre sur un joueur qui s'écarte. » Logique. Or, Sommerville est un intérieur qui joue tout autant à l'aile.
Chalon et Clermont ont certes chuté lourdement au Rhenus Sport, mais en végétant au creux de la vague. Rien à voir avec ces Normands, toujours surprenants, à qui une victoire, une seule, à Strasbourg ou devant Dijon, suffit pour s'inviter aux as. Plus précisément à Hyères-Toulon, où ils avaient entamé leur saison avec fracas.
La SIG n'en est pas encore là. Elle doit rajouter une unité à sa série, puis une autre, pour achever de combler le fameux terrain perdu.

Rémy Sauer

L'Alsace du 12 janvier 2008

En recevant Le Havre, ce soir, au Rhenus (coup d’envoi à 20 h), la SIG a l’occasion d’intégrer le top 4 et de faire un pas décisif dans la course aux As.

La 15e journée de pro A fleure bon l’opportunité de rêve pour Eric Girard et ses hommes. 9e mais avec la même balance victoires-défaites que le 7e, la SIG a l’occasion de faire un grand bon en avant ce soir en cas de succès, qui serait le 6e d’affilée en pro A, face au STB, qu’elle dépasserait au classement à la faveur d’un meilleur panier average. Comme Roanne à Paris hier, Le Mans en déplacement à Vichy ou Cholet en voyage à Nancy ne feront pas les fiers sur les coups de 20h. Aussi une possibilité de top 4 n’est-elle pas loin de correspondre au premier rendez-vous 2008 alsacien au Rhenus en pro A.
On en est là, à tutoyer les sommets, après avoir flirté avec les bas fonds, il y a quelques mois. On en est là, alors qu’Eric Girard ne peut s’empêcher de constater que ses protégés « sont las ». « John McCord ne jouera pas, Derrick Obasohan a écourté sa séance aujourd’hui (hier) à cause d’une entorse à la cheville et Rob Lewin ne s’est pas entraîné jeudi, parce qu’il avait le dos bloqué », souligne le coach.
La lancinante question du recrutement d’un renfort n’est pas réglée. Elle se décline néanmoins sur un ton moins acerbe que dans le sillage de la victoire à Orléans, quand les réactions post-match des acteurs de la victoire avaient donné lieu à une réaction épidermique du côté de la direction. Elle est susceptible de donner lieu à une réponse satisfaisante aujourd’hui, puisqu’un verdict médical sur le retour de Kevin Houston, le blessé longue durée qui contraint la SIG à compter sur 8 pros, devrait tomber dans la journée.

Le Havre flingue de loin
En attendant, il va falloir encore jongler pour contrecarrer les plans normands. C’est un exercice dont le coach strasbourgeois maîtrise parfaitement les fondamentaux, d’aucuns le jugeant plus efficace dans la gestion d’un groupe réduit. Mais l’adversaire qui pointe le nez ce soir, au Rhenus, n’est pas malhabile dans la préparation de coups tordus en terre hostile. Le Havre l’a emporté sur le parquet de Hyères Toulon en début de saison (76-85), la bande à Christian Monschau a récidivé plus récemment à Paris (96-101). « C’est une équipe qui a montré sa capacité à faire avec des moyens limités », juge encore l’entraîneur strasbourgeois. « J’étais à Las Vegas cet été et Traoré, Sommerville et Cox ont tenté leur chance pour intégrer la NBA. S’ils n’y sont pas parvenus, la démarche prouve qu’ils ont un potentiel ».
Le STB ne se limite pas à ce trio d’hommes forts. Avec Causeur, Edwards et Thomson, le club havrais a réuni une petite bande de flingueurs de loin, qui déclenche plus de 26 tirs au-delà de la ligne des 6m25. Avec deux éléments de plus dans la rotation – dont Elson Mendy qui aura encore des responsabilités en raison du forfait de McCord -, mais un match de plus à jouer chaque semaine, coupe d’Europe oblige, la SIG se sait en danger.
Sachant donc qu’une situation au classement pas loin d’être inespérée pourrait accompagner une victoire et qu’il n’a pas enterré toutes velléités en coupe d’Europe, Eric Girard y croit : « Je serai à 200 %, les joueurs aussi et ce ne serait pas mal de se retrouver à proximité du top 4 à une journée de la fin du cycle aller, non ? ». Assurément oui. Et cela contribuerait à instaurer la sérénité à la SIG.

Rhenus Sport. Coup d’envoi à 20 h. Arbitrage de MM. Bichon, Guedin et Dubois.
SIG : 4. Aaron Pettway (US, 2m11, 28 ans), 5. Gauthier Darrigand (1m85, 26 ans), 6. Elson Mendy (2m, 22 ans), 10. Sacha Giffa (1m98, 30 ans), 11. Afik Nissim (1m83, 26 ans), 13. Derrick Obasohan (Ngr, 1m99, 26 ans), 14. Eddie Shannon (US, 1m80, 30 ans), 15. Rob Lewin (US, 2m01, 27 ans). Entraîneur : Eric Girard.
Le Havre : 4. J.K. Edwards (US, 2m01, 25 ans), 5. Fabien Causeur (1m90, 20 ans), 6. Rudy Jomby (1m97, 19 ans), 9. TJ Thomson (US, 1m77, 25 ans), 10. Marcellus Sommerville (US, 2m01, 25 ans), 12. Ali Traore (2m05, 22 ans), 13. Romain Duport (2m15, 21 ans), 14. John Cox (US, 1m94, 26 ans). Entraîneur : Christian Monschau.

François Namur

Démarrage tonitruant de Traoré (9 pts à 100%) et du Havre en particulier : 6-14.

La défense strasbourgeoise n'est pas au niveau actuellement : 9-18 pour le Havre en 6'.

16-21; la rentrée de Rob a fait du bien tant en attaque, qu'en défense sur Traoré.

Point positif : le jeu collectif fonctionne avec 7 pds pour 8 paniers (dont 4 pour Eddie).

Bien, Traoré vient de prendre sa 2e faute. Eric joue l'association Rob/Pettway, déja auteure de 10 pts à 5/6 et 7 rbds.

20-21 à la fin du premier quart. Les Sigmen ont terminé sur un 11-3. Traoré est énorme (11 pts à 100 %, 3 rbds), mais la paire de pivots strasbourgeoise n'est pas mal non plus (10 pts, 7 rbds).

2 fautes pour Pettway et Giffa, mais aussi pour Thompson.

30-34.

15 d'éval pour Lewin en 9 minutes!
Shannon et Nissim assurent à la passe.

Mais en face, un énome T. thompson...

La SIG mène enfin 38-36. ON domine aux rebonds (18 à 11), aux passes (12 à 5). On provoque les fautes (7).

kent1 a écrit:15 d'éval pour Lewin en 9 minutes!
Shannon et Nissim assurent à la passe.

Mais en face, un énome T. thompson...

ET 18 en 12'.

38-38 à la mi-temps. Thompson a pris le relais de Traoré (15 pts, 3 rbds, 2 pds). A la SIG, c'est Lewin qui s'illustre le plus (12 pts à 100 %, 5 rbds, 1 pd, 1 int, soit 19 d'évaluation en 14'.

3 dunks de Pettway pour démarrer le 3e quart : 44-41.

NOuveau dunk d'Aaron : 46-41.