PRO A 6ème journée : Besançon 74- Strasbourg IG 72 ....

Victoire d'Obama = Joie de nos Américains = envie, énergie, partage = YES, WE CAN = Victoire à Besançon.
Cette équation ne vaut pas pour les américains de Besançon

DNA du 06 novembre 2008

« Un nouvel espoir »

L'élection de Barack Obama à la Maison Blanche a été saluée avec enthousiasme par les Américains de la SIG. David Simon, Brion Rush et John Allen ne tarissent pas d'éloges sur les qualités du nouveau président des États-Unis, par ailleurs féru de basket-ball. Réactions des « boys » de Frédéric Sarre, hier matin à l'issue de l'entraînement.
David Simon a suivi le début de la soirée électorale devant son téléviseur. Le pivot américain de la SIG avait toutefois décidé ne pas veiller toute la nuit en prévision de l'entraînement programmé au Rhenus ce mercredi en milieu de matinée. C'est donc un appel téléphonique de sa tante, « sur les coups de... cinq heures du matin », qui lui a appris « la bonne nouvelle » : Barack Obama venait d'être élu président des États-Unis.

« Si je n'avais pas été à Strasbourg, je serais allé à Grant Park »

Démocrate dans l'âme et originaire de Chicago, comme le futur locataire de la Maison Blanche, David Simon était forcément tout sourire, hier, à l'issue de la séance. « Ma famille a fait la fête. Et si je n'avais pas été à Strasbourg, je serais allé à Grant Park », confie l'un des trois Américains de l'effectif et le seul à avoir voté « par procuration » lors de cette élection.
David Simon a fait ses classes dans le gymnase où Barack Obama, grand amateur de basket-ball (lire ci-contre), a trompé l'ennui mardi après-midi en attendant le verdict des urnes. Pour le gardien de la raquette strasbourgeoise, l'élection du sénateur de l'Illinois à la tête du pays est porteuse d'immenses espoirs. « Il ne fait pas de doute qu'il est le plus à même de répondre aux attentes du peuple américain en matière de santé et d'économie ».
Son compatriote Brion Rush est tout aussi enthousiaste. Également issu d'une famille qui vote démocrate de père en fils, l'arrière de la SIG, meilleur marqueur de Pro A, considère ce scrutin comme historique à plus d'un titre. « Je suis très content. C'est la première fois que le pays se donne un président noir. Mais au-delà de ça, c'est sans doute lui qui comprend le mieux la classe moyenne. J'espère que son élection va changer beaucoup de choses ».
Le plus disert d'entre tous est toutefois John Allen. « Je suis très excité !, répète l'ailier US en boucle. C'est un grand jour non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour le monde entier ». Le natif de Coatesville, dans la banlieue de Philadelphie, a guetté avec une attention particulière les résultats en Pennsylvanie, l'un des swing states susceptibles de faire pencher la balance.
Comme Clinton, Gore ou Kerry avant lui, Obama est arrivé en tête dans cet État clé. « C'était un enjeu important de cette élection. Je connais beaucoup de gens qui n'avaient jamais voté et qui se sont cette fois déplacés, quitte à devoir patienter pendant des heures avant de pouvoir apporter leur voix ».

« Je mesure à quel point l'image de mon pays s'est dégradée »

Pour le volubile John Allen, la victoire du candidat démocrate est à même de rendre à la bannière étoilée une majesté qui s'était quelque peu évanouie. « Cela fait quatre ans que je joue en Europe (en Finlande, Allemagne et, enfin, en France ndlr) et je mesure à quel point l'image de mon pays s'est dégradée, rapporte l'expatrié. Cela m'affecte vraiment. Obama a cette capacité à inspirer confiance au-delà du seul territoire américain ».
Aux dires du transfuge de Braunschweig, le 44e président de l'histoire américaine incarne « un nouvel espoir ». « Il symbolise le changement, en appartenant à une nouvelle génération, moins politicienne, plus proche des aspirations de ces classes moyennes ignorées par Bush. Il a réussi à rassembler durant sa campagne et je pense qu'il peut être un bon leader pour fédérer les gens », conclut John Allen qui attend avec impatience les premières décisions du nouvel élu dans les domaines de l'économie, de l'éducation et de la santé.
La balle est à présent dans le camp de Barack Obama...

Régis Schneider


Chalon à l'heure US
Dans le cadre des élections américaines, le club de Chalon - qui avait déjà innové avec son programme citoyen « Élan pour tous » consacré à l'apprentissage de l'anglais - a invité depuis plusieurs semaines les joueurs US de l'effectif à échanger sur le sujet avec les lycéens de la ville. En conclusion de cette initiative originale, Dewayne Jefferson et Brian Boddicker se sont rendus, hier après-midi, au lycée Julien de Balleure pour dialoguer dans leur langue maternelle avec une cinquantaine d'élèves sur le thème des élections et du nouveau président des États-Unis.

DNA du 07 novembre 2008

Basket-ball / Simon Darnauzan avant Besançon - SIG, demain (20h)

Piques de forme

Besançon retrouve la Pro A cette année, Simon Darnauzan la découvre. A 28 ans, l'intéressé connaît un début de championnat en clair-obscur, à l'image de son club d'ailleurs. A quelques heures de recevoir la SIG, le truculent meneur de jeu bisontin se voit toutefois bien jouer un tour pendable à Frédéric Sarre, l'ami de la famille.
Simon Darnauzan a été le premier à se réjouir de la signature de Frédéric Sarre en Alsace. Et pour cause, il était aux premières loges. « C'est un ami de la famille, raconte le meneur bisontin. On se voit souvent l'été. Et quand c'était en train de se faire avec Strasbourg, il était dans la maison des parents à Arcachon ». L'actuel coach de la SIG a également entraîné Thomas, le frère aîné, à Pau. Et, forcément, tout ce petit monde ne manque jamais une occasion de se retrouver.

« Tout le monde veut prouver et se montrer. Or, on ne survivra que par le collectif »

A 28 ans, Simon Darnauzan, petit gabarit (1,78 m) haut en couleur, découvre la Pro A cette année. Le dépositaire du jeu bisontin avait bien eu des touches avec des clubs de l'élite, Dijon et Roanne notamment, mais n'avait pas donné suite. « J'avais toujours refusé, le plus souvent parce que je ne me sentais pas prêt, raconte le joueur passé par Boulazac (N1), Orléans (N2, Pro B), Maurienne et Saint-Quentin (Pro B). Et puis, je voulais gagner d'abord quelque chose à l'échelon inférieur, vivre l'expérience de la montée ».
Arrivé dans le Doubs à l'été 2007, Darnauzan goûte au miel de l'accession en juin dernier. Qualifié in extremis pour les play-offs, le BBCD se hisse en finale, domine Poitiers à Bercy (76-63) et rallie le plus haut niveau un an après l'avoir quitté. Pour ses retrouvailles avec l'élite, le promu avance, pour l'heure, par à-coups. Après avoir facilement disposé de Pau et du Havre, les hommes d'Alain Thinet restent sur trois défaites d'affilée, de peu à Nancy, plus largement contre Roanne et à Gravelines.
Pour Simon Darnauzan, la mauvaise passe actuelle s'explique aisément. « On est une équipe atypique, avec pas mal de mecs novices à ce niveau et de jeunes Ricains. Et ces temps-ci, chacun a essayé de sauver la baraque de son côté. Tout le monde veut prouver et se montrer. Or, on ne survivra que par le collectif », lâche l'altruiste meneur de jeu, fier de faire partie d'un groupe qui vit bien ensemble. « Ce sont tous de bons gars. Il n'y a pas de c... pour foutre le bordel. On a la chance d'avoir un effectif sain ».
A l'image de son équipe, le natif d'Angoulême, formé lui aussi en Béarn, se « cherche encore un peu ». Assez discret depuis le début de l'exercice (deux points, deux passes en 14'), Darnauzan est pleinement conscient de ne pas donner la pleine mesure de son potentiel. « Je peux apporter plus, c'est une certitude. J'avais beaucoup joué en préparation avant de retomber à douze minutes face à Pau. Ça m'a fait un peu mal au moral et il a fallu que je me remette dedans ».
Demain, Simon Darnauzan pourrait être davantage sollicité. Ahmed Fellah, son alter ego à la mène, s'est donné une entorse (lire encadré) et l'ombre d'un doute plane sur sa participation. « Ça pourrait me donner plus de responsabilités. Peut-être que j'ai besoin de ça... », dit celui qui retrouvera sur sa route la paire Steeve Essart, croisé quand le Guyanais évoluait à Châlons, et Gauthier Darrigand, croisé... « dans quelques bringues du Sud-Ouest, comme la feria de Mont-de-Marsan ». Le Doubien est taquin...

Fred Sarre ? « Il se met dans des états de nerfs pas possible ! »

Face à « la très belle équipe » strasbourgeoise, le n°7 bisontin ne veut entendre parler que de victoire. « C'est indispensable pour rééquilibrer notre bilan et ne pas se laisser distancer au classement. A nous d'enflammer le jeu et le public ». Quitte à jouer un vilain tour à l'ami de la famille ? « Ça fait toujours plaisir de battre Fred Sarre, s'esclaffe l'impayable Simon Darnauzan. Il se met dans des états de nerfs pas possible ! ».
Si ces affectueuses petites piques sont susceptibles de constituer un indicateur de l'état de forme, Darnauzan pourrait bien redevenir irrésistible dès ce week-end...

Régis Schneider


Fellah incertain

Le meneur de jeu bisontin Ahmed Fellah s'est donné une entorse du coup de pied lundi à l'entraînement. Laissé au repos depuis, l'ex-Orléanais fera un essai aujourd'hui pour savoir s'il pourra tenir sa place. Victime d'une entorse de la cheville à Gravelines, John Ford, le pivot du BBCD, a pour sa part repris avec le groupe avant-hier. Raphaël Desroses manquera, lui, toujours à l'appel. MVP de Pro B en 2006, l'ailier de Besançon traîne toujours une tendinite rotulienne contractée en fin de saison dernière à Bourg-en-Bresse.

3 défaites de rang pour le promu bisontin et le doute est là. S'ils perdent à nouveau contre vous. Je crains que leur année soit difficile.

Si c'est vous qui perdez, un Rush isolé ne suffit pas. Dommage que Rob Lewin sorte un énorme match uniquement face à nous !

C'est vrai qu'en face, il y avait le fantomatique John Oden.

Sacha Giffa disait à l'issue de la victoire face à Cholet que la SIG envisageait trois victoires consécutives. Après l'avoir emporté face à Dijon et Cholet, la SIG se déplace chez le promu bisontin, auteur d'un début de saison intéressant (2 victoires) avant de subir trois revers consécutifs. Besançon souhaitera donc se relancer, pour ne pas laisser s'installer une mauvaise spirale. Quant à la SIG, avant la réception de Villeurbanne, il s'agit de prendre tous les points possibles pour se qualifier pour les As. A ce jour, le tableau de marche est satisfaisant. Il faudra confirmer.




Le BBCD a été champion de France sous les ordres de Sylvain Lauthié, qui a décidé de prendre ses distances du monde professionnel. C'est donc un nouvel entraîneur, Alain Thinet, qui officie sur le banc. Il s'est attelé à construire un groupe cohérent.
A la mène, aux côtés du restant Simon Darnauzan, Thinet a réussi à attirer un ancien All-Star français, Ahmed Fellah, en perte de vitesse à Orléans. Pour le moment, il ne déçoit pas, loin s'en faut.
A l'arrière, c'est Tommy Gunn, un US shooteur reconnu en Pro B, qui s'est bien adapté à la Pro A. Eric Schmieder apporte son peps pour le sale boulot.
A l'aile, Raphaël Desroses absent pour blessure, le BBCD peut compter sur un jeune US, Justin Hawkins, recruté très tardivement. Son adaptation est chaotique, même s'il ne manque pas de bonne volonté.
C'est surtout à l'intérieur que le BBCD présente bien. En 4, le vénérable Antawn Hoard montre qu'il est toujours vert en complément d'un Justin Doellman qui explose cette saison.
En dessous, John Ford, l'historique, est de retour pour le plus grand plaisir des supporters bisontins. Il fait équipe avec un besogneux, le bien connu Yamar Diene.




Lors de la dernière rencontre, le BBCD a mordu la poussière au Sportica, dans le chaudron de Gravelines. Distancés dès le début de la rencontre (23-10), les joueurs d'Alain Thinet n'ont rien pu faire (39-24 ; 61-47 puis 86-68 score final). En grave faillite aux tirs (37 % d'adresse générale), et en difficultés en défense (53 % dont 45 % à 3 pts pour Gravelines), les Doubistes ont malgré tout dominé le rebond (42-35). Individuellement, quatre joueurs se sont illustrés : le meneur Ahmed Fellah (12 d'évaluation en 24'), Justin Hawkins (12 pts, 11 rbds), Antawn Hoard (16 pts, 8 rbds) et Justin Doellman (20 pts, 4 rbds, 4 pds). Les faillites conjugées de Tommy Gunn (0 d'évaluation) et de John Ford (3 d'évaluation) précipitèrent la chute de nos hôtes.




La SIG a donc l'avantage sur de nombreux secteurs. L'attaque et la défense présentent mieux, le rebond est équivalent dans les deux équipes. Je note toutefois que le BBCD est une équipe excellente aux lancers, qui perd très peu de ballons. Deux éléments à retenir.




Antawn Hoard est actuellement l'un des fers de lance de l'équipe bisontine. A l'image d'un John Mc Cord, Hoard est un 4 athlétique, capitaine valeureux et historique de l'équipe. Sacha est toujours dans le dur. Face à son alter ego, il aura de quoi s'étalonner. Le duels des capitaines !


(La suite - l'analyse individuelle - demain dans la journée)

DNA du 08 novembre 2008

Basket-ball / Besançon - SIG, ce soir (20h)

Relâchement interdit

Invaincue en déplacement à ce jour, la SIG gagnerait à poursuivre sur sa lancée, ce soir, sur le parquet d'une équipe de Besançon pressentie revancharde après trois revers de rang. Frédéric Sarre s'est employé cette semaine à prévenir toute forme de décompression après le premier succès de son escouade au Rhenus.
Les victoires peuvent-elles avoir des effets pernicieux ? C'est la question, pas si saugrenue que cela, à laquelle les Strasbourgeois ont été confrontés ces jours-ci. Depuis le début de la saison, la situation était relativement limpide, en tout cas lisible. La SIG s'inclinait à domicile et, désireuse d'effacer aussitôt les frustrations inhérentes à ces revers, se refaisait une santé à l'extérieur. Signant là, en quelque sorte, des succès « en réaction à ».

« J'essaie de mettre les mecs en garde contre une forme de facilité »

La première levée domestique, face à Cholet (102-87) samedi dernier, est venue interrompre ce lancinant refrain. Et personne, évidemment, ne s'en plaindra. Mais, dans la foulée de ce succès tant attendu, les Strasbourgeois ne risquent-ils pas d'avoir été, inconsciemment, exposés à un relâchement coupable ? « C'est humain, concède Gauthier Darrigand. Le seul fait d'en parler prouve que c'est présent. Tant que tu cours après ta première victoire à domicile, tu as peut-être tendance à t'entraîner plus dur ».
Frédéric Sarre s'est donc escrimé cette semaine à traquer le moindre signe de décompression, une décontraction que le pedigree de l'adversaire du week-end pouvait aussi contribuer à nourrir. « Il ne faudrait pas que ce succès casse mentalement ce qu'on a mis en place. J'essaie donc de mettre les mecs en garde contre une forme de facilité à l'approche de cette rencontre », indique le coach strasbourgeois qui, partant, a « varié le rythme des entraînements pour ne pas tomber dans une certaine routine ».
Le message du stratège limougeaud a, semble-t-il, été entendu. « On a fait ce qu'on avait à faire, assure Gauthier Darrigand. De toute manière, il nous faudra être à 100% parce qu'on sait qu'on ne dispose pas encore d'une grosse marge de manoeuvre ». Fred Sarre ne dit d'ailleurs pas autre chose, au point de cultiver, dans ses propos, un étonnant mimétisme avec son meneur de jeu. « On n'a pas une marge énorme sur une équipe de Besançon qui tient vraiment bien la route ».
A priori, la SIG ne risque donc pas, ce soir, de pécher par suffisance ou par orgueil. Le technicien en chef n'a pas manqué de rappeler à ses troupes que les Doubiens méritent mieux que les sombres prévisions des suiveurs au seuil de la saison. Les commentaires en question, vouant le promu à ne devoir lutter que pour le maintien, ont peut-être aussi contribué à galvaniser ce groupe. « Ça fédère un peu plus des gens qui ont déjà tous quelque chose à prouver, individuellement et collectivement ».
Auteur d'un « début de championnat cohérent », le BBCD s'appuie sur « une vraie philosophie de jeu, une vraie volonté collective ». Avec des lignes extérieures équilibrées, un secteur intérieur « solide et armé » articulé autour d'un point d'ancrage - John Ford - dont la régularité n'est plus à démontrer, les Bisontins peuvent faire valoir « un pouvoir offensif assez intéressant » (78,6 pts inscrits, 5e attaque de Pro A). Et avec cinq joueurs entre 12,2 et 14,4 points de moyenne, « le danger est multiple ».

« Si une victoire ne prouverait rien, une défaite serait contrariante »

Les coéquipiers de Raphaël Giaimo, espoir à la SIG l'an dernier, restent de surcroît sur trois défaites consécutives et auront forcément à coeur de stopper cette spirale-là. « L'engagement de chacun sera une nouvelle fois exigé, exhorte coach Sarre en guise de conclusion. Si une victoire ne prouverait rien, une défaite serait contrariante ». D'avoir, enfin, débloqué leur compteur au Rhenus ne dispense donc pas les Alsaciens de prolonger leurs bonnes habitudes en déplacement...

Régis Schneider


Lewin incertain

La SIG pourrait devoir se passer des services de Rob Lewin ce soir. Le Jamaïcain a été victime d'un coup au sternum, jeudi lors d'une opposition, et n'a pas pris part à l'entraînement hier matin. S'il est du voyage, l'intérieur strasbourgeois n'est pas certain de pouvoir tenir sa place. A Besançon, Ahmed Fellah, remis de son entorse du coup de pied, devrait être en mesure de jouer.


L'Alsace du 08 novembre 2008

Basket-ball : relâchement interdit

Les basketteurs de la SIG ont l’occasion de réellement lancer leur saison, ce soir à Besançon (20 h), en enchaînant un troisième succès consécutif. Attention toutefois à tout relâchement coupable, face à une formation revancharde à plus d’un titre.
Un promu qui reste sur trois défaites consécutives. Voilà le portrait rapide et un peu trop facile que l’on pourrait dresser de Besançon. Une seule fois en cinq rencontres, les Bisontins n’ont pas atteint la barre des 80 points, la semaine dernière à Gravelines (86-68). Une statistique qui fait dire à Frédéric Sarre que « Besançon dispose d’un pouvoir offensif intéressant. C’est une équipe qui tient la route, avec une vraie philosophie de jeu, une volonté collective. »
Avec une mène de frenchies Simon Darnauzan/Ahmed Fellah (incertain pour le match), Tommy Gunn (14pts, 4rbs) et Justin Hawkins (12pts, 5rbs), le BBCD sait montrer les crocs en défense, déployant une bonne dose d’agressivité. Complété par les robustes John Ford (14.4pts, 6rbs, 3.2 Fpr), Antwon Hoard (13pts, 6rbs) et Justin Doellman (14.4pts, 4.6rbs, 2.4pd) à l’intérieur, le trio propose « un début de championnat à peu près cohérent », selon Sarre. « Ils ont tous quelque chose à prouver, individuellement et collectivement. Ça en fait une équipe équilibrée avec des dangers multiples, avec cinq joueurs au-dessus de 12pts de moyenne. »
Mais même face à la 5e attaque de ProA, le danger principal viendra néanmoins de la SIG elle-même. Le risque est grand de tomber dans la facilité, même inconsciemment. Le meneur Gauthier Darrigand reconnaît que « rien que le fait d’en parler, c’est qu’on a peur de ce relâchement. Les semaines paraissent longues quand on est impatients d’être au match, alors c’est peut-être plus difficile d’être à fond à l’entraînement. » Le Daxois n’est toutefois pas inquiet pour le jour J : « On est toujours sérieux en match. Et on sait bien que face à Besançon, si on n’est pas à 100 %, on ne dispose pas d’une grosse marge. C’est important de les laisser derrière nous en championnat. »

Chacun a un rôle à jouer

Pour éviter toute baisse de motivation, Frédéric Sarre a donc décidé de bousculer un peu les habitudes d’entraînement pour « casser la routine ». Il remarque également que « les garçons ont été assez constants cette semaine. Je les mets en garde contre toute forme de facilité. »
L’entraîneur strasbourgeois espère aussi que chacun saura prendre ses responsabilités, comme face à Cholet (102-87). « Je prône la répartition du jeu. Je veux des joueurs avec la capacité de chacun à amener des choses pas forcément visibles dans les stats. » Comme la belle défense d’Obasohan ou le coup d’accélérateur donné par Essart pour remettre ses coéquipiers dans le droit chemin la semaine passée. Un jeu moins Rush-dépendant en somme. « Mais si on lui enlève de la pression et qu’il continue à mettre 29 points et 7 passes, ça me va », en rigole encore Sarre. Avec le retour en forme de Sacha Giffa, cette équipe de la SIG risque maintenant… d’avoir de la gueule. Seule ombre au tableau, le pivot de la SIG Rob Lewin a pris un sérieux tampon jeudi soir à l’entraînement. Victime d’un coup de coude au niveau du sternum, le Jamaïcain a été laissé au repos hier. Une décision concernant sa participation sera prise au dernier moment.

Besançon : 4. Eric Schmieder, 5. Ahmed Fellah, 6. Justin Hawkins, 7. Simon Darnauzan, 8. Tommy Gunn, 9. Yamar Diene, 10. Raphaël Desroses, 11. Antwon Hoard, 13. Raphaël Giaimo, 14. John Ford, 15. Justin Doellman. Entraîneur : Alain Thinet.
Strasbourg : 4. Brion Rush, 5. Gauthier Darrigand, 6. Elson Mendy, 7. Steeve Essart, 9. John Allen, 10. Sacha Giffa, 13. Derrick Obasohan, 14. David Simon, 15. Rob Lewin, 17. Dominique Gentil. Entraîneur : Frédéric Sarre.

Sébastien Ruffet


L'Alsace du 08 novembre 2008

Basket BBCD : un gros défi

Strasbourg semble avoir trouvé son rythme de croisière. Le BBCD est-il capable de rebondir et de museler Brion Rush ? Réponse ce soir, au Palais des Sports (20h.).

Repartir du bon pied, voilà ce que cherche Besançon. Après trois belles prestations, le BBCD a non seulement bafouillé son basket, mais s’est fait marcher dessus par des équipes nettement plus fortes et mieux organisées. La confrontation de ce soir est différente.
Cela se passe à Besançon contre une équipe plus à la portée des Bisontins. Si le collectif fonctionne correctement, le BBCD pourrait engranger sa 3e victoire de la saison. Mais pour cela, il faudra être supérieur à Strasbourg et surtout imposer son jeu. Car depuis deux journées, le BBCD s’est fait prendre de vitesse par l’adversaire qui a trouvé comment éteindre les velléités bisontines.
Les statistiques montrent que le point faible du BBCD est le jeu extérieur.
Besançon possède un bon meneur avec Amhed Fellah, de bons intérieurs avec Ford, Doellman et Hoard, mais le danger ne vient plus de la périphérie. Gunn tourne à 14 points mais à 42 % de réussite et seulement cinq points par match au-delà des 6,25 m, Éric Schmieder en 18 minutes atteint à peine les trois points à 39 % de réussite et Justin Hawkins qui avait brillamment débuté son championnat ne trouve plus la mire, tombant à 12 points à 34 % et sur les trois dernières rencontres, 20 points inscrits au total à 22 % de moyenne.
Avec Raphaël Desroses encore absent et qui devra de toute façon retrouver le rythme sur plusieurs matchs, voici un secteur bien pauvre.

Un combat important

L’arrière US de Strasbourg n’a pas encore trouvé d’opposition pour le stopper. Marquant à chaque rencontre entre 20 et 30 points, une moyenne à plus de 25 points dont 9 derrière la ligne des 6,25 m, le tout à plus de 50 % de moyenne, Brion Rush est un véritable poison pour les défenses.
Besançon saura-t-il trouver la solution ou le travail sera-t-il orchestré sur les joueurs qui alimentent l’Américain ou encore sur la maîtrise des autres joueurs laissant ainsi libre cours à Rush mais qui ne pourra pas marquer 50 points dans un match ?
Les hypothèses sont nombreuses pour conduire le BBCD à la victoire.
Gagner contre Strasbourg s’avère important pour Besançon. Tout d’abord pour se redonner confiance. Car dans une semaine, le déplacement à Chalon sur Saône ne sera pas une sinécure.
Il faut donc d’ici là remettre le groupe sur la bonne voie et cela passe par un match solide contre Strasbourg qui en fin de saison peut se trouver dans la même zone de classement que le BBCD. Il est donc important de remporter les confrontations directes comme celle-ci.
John Ford qui doit faire oublier sa dernière prestation va certainement produire un grand match et c’est peut-être une fois encore dans la raquette que le BBCD trouvera la solution.
Le public, lui, sera là pour encourager ses favoris et les porter vers la victoire.

BBCD : Darnauzan, Fellah, Gunn, Schmieder, Hawkins, Hoard, Doellman, Ford, Diene
SIG : Rush, Allen, Simon, Lewin, Obasohan, Essart, Giffa, Darrigand, Mendy, Soumahoro

Hervé Jeannin

Lewin incertain, ça c'est pas du tout une bonne nouvelle... La il faudra vraiment que Simon fasse le boulot en dessous! J'espers que Rush et Simon se trouveront bien, comme contre Cholet!
Et espérons que Giffa fasse son match, car sinon dans la raquette ca va etre très dur...

Comme nombre d'équipes de Pro A (Pau, Cholet, SIG, Roanne, etc.), le BBCD a dérogé à la mode du fort meneur US, mode qui s'estompe année après année. Le titulaire est incertain pour le match de ce soir, il s'agit d'Ahmed Fellah (1.80 m, 27 ans), révélé sous les couleurs d'Orléans il y a deux saisons, ce qui lui valut une sélection au All Star Game. En retrait la saison passée, il est venu se relancer dans le Doubs. A l'image des meneurs strasbourgeois, il n'est pas du tout scoreur, mais est très présent dans tous les autres secteurs (6e passeur de Pro A, 5e intercepteur). Son éventuelle absence pourrait donc avoir un rôle très important. Ses stats : 3.0 pts à 38 %, 4.0 rbds, 4.8 pds, 2.2 ints.
Le remplaçant est un meneur français qui a passé tout son temps en Pro B, Simon Darnauzan (1.78 m, 28 ans). L'échelon supérieur lui pose quelques difficultés, même si, comme Fellah, ce n'est pas un joueur à stats. Ses stats : 2.2 pts à 36 %, 2.0 pds, 1.8 rbds.
Les deux meneurs strasbourgeois restent sur une bonne performance. Alternant à l'envi, quand l'un passe au travers (Gauthier en début de match), l'autre prend un relais efficace (Steeve); inversement quand le second peine à finir le match (Steeve) le premier scelle le sort de la rencontre (Gauthier). En somme, on espère les voir à leur avantage. Ils n'auront pas un grand rôle défensif à jouer. A eux de bien coordonner l'attaque strasbourgeoise. Avantage SIG.



Le BBCD a fait confiance à un scoreur reconnu en Pro B, Tommy Gunn (1.89 m, 27 ans). A ce jour, il s'est relativement adapté à la Pro A, si l'on excepte son match catastrophique de la semaine dernière (0 d'évaluation). Il reste un scoreur prolifique (17.5 pts sur les quatre premières rencontres), assorti d'un gros pourcentage à 3 pts (42 %). Attention à lui ! Ses stats : 14.0 pts à 42 %, 3.8 rbds, 1.4 pds.
Son remplaçant joue essentiellement les utilités à ce jour. En effet, Eric Schmieder (1.89 m, 28 ans) ne pèse pas offensivement. Il a pour lui un jeu relativement complet. Ses stats : 3.4 pts à 39 %, 2.2 rbds, 2.0 pds.
A la SIG, le poste 2 est l'un des deux postes forts. Brion Rush est toujours sur un nuage, quand Derrick montre beaucoup de bonnes choses sur les postes 2/3/4. A priori, et même s'il faut se méfier de Gunn, je dirais avantage SIG.



Jeune ailier en provenance de New Mexico University, Justin Hawkins (2.01 m, 23 ans) est un joueur doté d'un bon potentiel. Seulement, il manque de régularité : plutôt bon à Pau (23 pts, 6 rbds) ou à Gravelines (12 pts, 11 rbds), il a été en difficultés à Nancy (3 d'évaluation) et surtout face à Roanne (-5 d'évaluation). Bref, difficile de se faire une opinion tant ses performances peuvent varier d'un match à l'autre. Espérons pour que la SIG qu'il ne soit pas dans un gros match. Ses stats : 12.2 pts à 34 %, 4.8 rbds.
D'autant qu'à la SIG, après un bon début de saison, John Allen se fait plus discret. Non pas qu'il soit en faillite (9 pts, 3 rbds, 2 pds contre Cholet), mais disons qu'il a montré de si belles choses face à Orléans et à Vichy, qu'on est en droit d'en attendre mieux. Face à Hawkins, il peut et doit s'imposer. Quant à Elson, son irrégularité au sein même des matches est agaçante. Il devrait pouvoir jouer une dizaine de minutes. Egalité sur ce poste.



Après une première saison mi-figue, mi-raisin à Cholet en raison d'un physique fragile, Justin Doellman (2.05 m, 23 ans) explose à Besançon, où sa polyvalence (Kunter en faisait un 2/3/4/5 !) fait merveille. Meilleure évaluation du BBCD (9e évaluation de Pro A), il est un danger individuel énorme, mais est surtout un énorme atout pour le collectif francomtois. Ses stats : 14.4 pts à 56 %, 4.4 rbds, 2.4 pds.
Antawn Hoard (1.99 m, 37 ans) est le MVP, "Most Valuable Papy" du BBCD. A l'image de ce fut John Mc Cord à la SIG, c'est un joueur précieux (2e évaluation du BBCD et 10e de Pro A !), volontaire, leader qui à 37 ans est bien loin d'être cramé. Ses Stats : 13.2 pts à 60 %, 5.8 rbds.
Malgré sa bonne volonté, je crains que Sacha ne soit en difficultés dans ce match. Le poste 4 bisontin fait incontestablement partie des meilleurs de Pro A. A lui de limiter la casse. Avantage BBCD.


Après un exil d'un an à Chalon, John Ford (2.07 m, 30 ans) est revenu à ses premières amours, Besançon, au sein duquel il avait montré d'excellentes choses en Pro A en 2006-07. Attaquant féroce, rebondeur très correct, c'est un vrai point d'ancrage. A l'évaluation, il est juste après Doellman et Hoard ce qui le place à la 13e place de Pro A. Ses stats : 14.4 pts à 53 %, 6.0 rbds, 1.2 ctres.
Yamar Diene (2.06 m, 27 ans) est loin de ses meilleures années en France. Joueur physique, plutôt habitué à faire le sale boulot, il pèse très peu aux côtés de ses trois partenaires. Ses stats : 1.8 pts à 23 %, 2.0 rbds.
Rob Lewin est dit incertain pour ce match. Quand on songe à son impact (3e rebondeur de Pro A, 2e rebondeur à la minute, 15e évaluation à la minute), c'est dire à quel point le Jamaïcain pourrait manquer. Certes, la SIG n'est pas démunie en qualité. Car David est potentiellement l'un des meilleurs pivots du championnat. Seulement, il pèse encore trop peu. S'il est capable de rééditer sa deuxième mi-temps de Cholet sur tout le match, la SIG sera forte. S'il réédite sa première mi-temps, la SIG va sacrément souffrir à l'intérieur. Il détient l'une des clefs de la rencontre. Avantage BBCD.


Gagner à Besançon, peut-être sans l'énergie de Rob Lewin, n'a rien d'une sinécure. Besançon manque de victoires, ne veut pas laisser s'installer une spirale de la défaite. Quant à la SIG, la presse régionale a laissé entendre que Sarre s'efforçait d'annihiler tout relâchement, tout complexe de supériorité. A priori, si la SIG dispute une rencontre sérieuse, elle est largement capable de l'emporter dans le Doubs. La SIG va-t-elle se donner les moyens de réaliser la "passe de trois" évoquée par Sacha ? A elle de s'en donner les moyens !

Que le meilleur gagne !

moi a écrit:A priori, si la SIG dispute une rencontre sérieuse, elle est largement capable de l'emporter dans le Doubs. La SIG va-t-elle se donner les moyens de réaliser la "passe de trois" évoquée par Sacha ? A elle de s'en donner les moyens !

eh, oui ! moi, dans le doubs, un conseil, faudra pas être dans le dur !

Sans Lewin ce sera très dur vu déjà que notre secteur intérieur n'est pas très fourni mais on ne va pas réouvrir le débat la dessus, il ne restera alors que Giffa et Simon face Ford, Hoard, Diene et celui qui est pour moi le meilleur poste 4 de Pro A Justin Doellman.

Obasohan peut jouer 4 mais face aux physiques de Hoard et Doellman qui en plus cartonnent depuis le début du championnat ce sera dur sans oublier que Simon sera notre seul 5 et vrai point d'ancrage dans la raquette.

La semaine dernière contre Cholet qui jouait sans Marquis, sans le remplaçant de Lee et avec un Falker diminué par une entorse faite la veille notre secteur intérieur c'est fait complètement dominer en 1ère mi-temps par le trio Wiggins/Falker/Seraphin.

D'ailleurs le jeune Seraphin (18 ans) a réalisé lors de ce matche le meilleur de son début de carrière avec 12pts, 5 rbds pour 15 d'éval. en 18 minutes et Wiggins qui n'est pas un fort scoreur a mis 16pts en 29 minutes.

Bon début de la SIG 0-5

Le 5 de départ : Steeve/Rush/Obasohan/Giffa/Simon

6-10 en 3', le match est parti sur des bases élevées.

Simon est présent avec 6 pts à 3/3. 11-12

Les pourcentages sont faramineux : 7/11 pour la SIG et surtout 6/7 pour Besançon.

Le début de match de Simon fait plaisir : 8pts à 100% !

aie deja 2 fautes pour Brion

En revanche, deuxième faute de Rush. John rentre.

Besançon passe devant pour la première fois du match : 19-18. 13 pts pour le duo Gunn/Doellman.

10 pts pour Obasohan, voilà qui fait aussi plaisir.

Obasohan a l'air en forme aussi...

... en revanche, question défense, j'ai l'impression que la SIG n'est vraiment pas l'équipe de l'année.

Tres bon debut de match de Obasohan avec 10 pts

moi a écrit:10 pts pour Obasohan, voilà qui fait aussi plaisir.

Deuxième fois que tu me manges l'herbe sous le pied !

On manque de dureté aux rebonds. Rob rentre, ce qui est un bon signe.

24-25 fin du premier quart. Le match est résolument offensif (53 % pour le BBCD, 65 % pour la SIG). Obasohan et Simon (10 pts chacun) répondent à Gunn (8 pts) et Doellman (10 pts). IL va falloir défendre maintenant !

0-6 de la SIG, qui prend un peu d'avance : 26-31.

On a l'air de mieux défendre, ou du moins de profiter de l'absence de Hawkins et de Ford.