PRO A : 29ème journée : SIG - Chalon / Saône

DNA du 07 mai 2009

Basket-ball / Avant SIG - Chalon, demain

Rupert porte-bonheur?

Le pivot de l'Élan a tourné la délicate page paloise de sa carrière. En dépit des liens tissés à la SIG, d'où il a pu se hisser sur les toits de l'Hexagone, Thierry Rupert compte bien apparenter sa fin de saison chalonnaise à un anonymat heureux.
Il a pu incarner les dysfonctionnements de la mécanique dominatrice sur l'Hexagone concoctée dans le Béarn. Mais paradoxalement, ou peut-être naturellement, le naufrage de la maison paloise s'est confirmé sans lui, après son départ. Thierry Rupert, 32 ans, 2m02, a redonné de l'élan à sa carrière en quittant un Élan pour un autre l'été dernier.
Le Chalonnais préfère simplement sourire de sa réputation de chat noir. « On m'a pas mal chambré avec ça, sourit le joueur au lendemain d'une belle production face à Nancy (19 points, 10 rebonds), malgré la défaite. Bon, Pau descend. Et ça me fait quelque chose. Mais Paris remonte. Et après mon départ de la SIG, elle est devenue championne de France. »

« Si on pouvait tout emballer vendredi »

Demain, il vient lui contester une position avantageuse en play-offs, en tant que pierre angulaire d'une raquette où il doit faire oublier Bodicker, blessé. Son départ d'un club n'induirait donc pas une scoumoune systématique. Lorsqu'il a débarqué en Alsace, c'est plutôt un sort riant qui a débuté pour le club strasbourgeois. A la veille de retrouver un Rhenus qu'il a contribué à installer dans l'élite, après une saison où la SIG avait terminé avec le bonnet d'âne, il y a des beaux souvenirs qui fleurissent dans son esprit.
« Strasbourg, c'était bref mais c'était bon, souligne-t-il. Mon fils y est né. C'était l'ouverture du Rhenus et il y avait quelque chose d'énorme pour les gens. On n'a rien gagné, mais je me souviens d'une période où on a pu enchaîner onze victoires en douze matches. Et si ça s'est mal terminé (*), j'ai des belles images dans cette salle. »
Il y a fait également un apprentissage fort instructif, qu'il s'efforce de mettre en pratique ces temps-ci, en Saône-et-Loire. Depuis trois semaines, avec une évaluation de plus de 22, Rupert peut aborder lancé le tournoi de fin de saison. Et il espère emmener quelques coéquipiers dans son sillage.
« On vient au Rhenus avec la nécessité de remporter au moins une victoire sur les deux derniers matches, pour assurer notre participation », prévient-il. Avec des échecs face à Gravelines et Nancy pour une simple victoire face à Rouen, sa réussite individuelle nourrit une forme de frustration.
Or, Rupert n'a jamais fait sa réputation des chiffres. Il est plutôt un homme qui donne ses lettres de noblesse à la notion de collectif dans le basket. Les retrouvailles avec la SIG s'inscrivent aussi dans la perspective du match aller. « Franchement, le premier match, on l'avait gagné, considère-t-il à l'heure de revenir sur l'erreur de la table de marque qui avait conduit à rejouer le match au Colysée. Le 2e, les Strasbourgeois l'ont gagné sans discussion. Il y aura une belle petite revanche à prendre puisque ce match nous avait privé de la Semaine des As. En gagnant au Rhenus, on peut aussi passer 7e. Si on pouvait tout emballer vendredi... »

François Namur

* : il avait été forfait pour les play-offs que Rick Hughes, meilleur marqueur strasbourgeois, avait disputés en traînant les pieds pour une élimination de la SIG face à Pau, dès le premier tour.


Le Journal de Saône et Loire du 07 mai 2009

Pro A / Après la défaite de Chalon contre nancy (75-84)

Défait mardi par Nancy au Colisée, l'Elan devra absolument gagner demain à Strasbourg ou à Vichy. A moins d'espérer un faux-pas de Cholet peu probable. Sous peine de rater le wagon des playoffs.
Et si l'Elan ratait les playoffs ? Depuis la défaite contre Nancy, la 3e de rang à domicile, le doute envahit forcément les esprits chalonnais.
Dans l'obligation de remporter encore un match lors des deux dernières journées, à Strasbourg ou à Vichy, à moins d'un faux pas peu probable de Cholet, Chalon est dans l'impasse. Et aujourd'hui, le match aller rejoué contre Strasbourg et perdu d'un point prend toute son ampleur.
Après avoir manqué d'un rien la Semaine des As, l'Elan ne peut se permettre de louper des playoffs qui lui tendaient les bras il y a encore 3 journées. Sous peine de rater au final une saison où il a pourtant su retrouver une identité. Un scénario catastrophe que Gregor Beugnot n'ose envisager.

Wright déstabilisé ?;

« On n'est pas dans cette approche de rater les playoffs insiste le coach bourguignon. On essaye de ne pas mettre de pression inutile au groupe. On a deux matches à préparer. On tient notre sort entre les mains. Et pourquoi n'y aurait-il pas une justice ? »
Contre Nancy, tout n'a pas été négatif, loin de là. Rupert (19 pts et 10 rebds) a confirmé sa bonne forme actuelle. Il a été parfaitement épaulé par Schmitt (19 pts à 8/11 et 8 rbds). Jefferson a signé son meilleur total de points de la saison (ndlr : 11 pts à 4/9). Dans leur sillage, l'Elan s'est même offert jusqu'à 7 points d'avance (41-48 à la 26e) après en avoir compté jusqu'à 11 de retard 10-21 à la 12e).
Mais que dire de la prestation de Wright (6 pts et 4 ballons perdus en 23') ? Depuis 7 matches, l'Américain tourne à 1/14 à 3 points. Et sur les deux dernières rencontres, il a cumulé seulement 12 points à 4/11. Mardi, il a même montré quelques écarts de conduite au moment de regagner le banc. Surtout, il a échappé un ballon sur montée de balle qui a totalement relancé le SLUC en fin de 3e quart-temps.
Un scénario absolument identique à celui de la récente défaite contre Gravelines où la mauvaise gestion de Harris avait fait mal. Un relâchement à la mène qui survient à chaque fois au moment où l'avance est maximale (48-41 à la 26e contre Nancy, 48-40 à la 26e contre Gravelines). Et qui déclenche toujours un trou d'air (4-21 en 7' contre Nancy, 2-16 en 8' contre Gravelines).
« Sur ces deux matches, à un moment donné, c'est vrai qu'on manque de lucidité sur le poste de meneur confirme Gregor Beugnot. Pour Zack (ndlr : Wright), je pense que c'est la saga traditionnelle des agents qui le déstabilise. Le processus a dû commencer depuis un moment déjà… Ces gens-là n'ont pas de scrupule pour les clubs et font un travail de sape. Et dans ces cas-là, tu as toujours moins confiance aux gens qui te disent la vérité. Avec Everett, on avait déjà connu ce genre de problème ».
Surprenant lorsque l'on sait que Wright est encore sous contrat avec l'Elan pour la saison prochaine.

Michaël Rigollet

je savais pas trop où le mettre:le maxi basket de ce mois propose un dossier sur les 8 qualifiés en PO:pour la SIG,au-delà de la dépendance rush,l'article évoque les 2 facteurs X obasohan et rush avec les stats suivantes:
_quand derrick score au moins 14pts par match,l'équipe est à 9 victoires en 11matchs.et lors des victoires,il est à 63% à 3pts!
_quand lewin joue au moins 26 minutes par match,c'est 8 victoires en 9 matchs!le problème c'est qu'il n'a jamais rendu 2 matchs de suite à plus de 15 d'évaluation.mais il est décrit comme un monstre athlétique,formidable energizer pour colmater les brèches dans la raquette.
_autre stats:rush est à 40% à 3pts à domicile, et 28% à l'extérieur.
de plus,sacha a un péché mignon pour les fautes et le journaliste met alors la lumière sur le fait que jouer avec seulement 3intérieurs dans les matchs au couteau est pénalisant vu q'on a moins de fautes à donner(sarre voulait 4intérieurs en début de saison)

on en arrive à une note de 12,7 selon le maxi avec 12pour les meneurs,16pour les extérieurs,14 pour les intérieurs,10pour la salle(tu m'étonnes!),11 pour l'expérience et 13 pour le mental.

DNA du 08 mai 2009

Basket-ball / SIG - Chalon s/Saône, ce soir (20h)

Ils peuvent mieux faire

En battant Rouen (79-68), mardi, la SIG a mis un terme à plus d'un mois d'infortune. Les savoureuses retrouvailles programmées contre Chalon, ce soir, doivent être l'occasion de confirmer ce début de redressement, à la condition cependant d'afficher nettement plus de détermination d'entrée de jeu.
Les cordes vocales de Frédéric Sarre ont été soumises à rude épreuve hier matin. Le coach strasbourgeois a donné de la voix, quitte à en laisser choir son sifflet, et tonné à maintes reprises pour replacer et recadrer ses joueurs. Au sortir de cette séance pour le moins sonore, le timbre du Limougeaud était apaisé. « C'était nécessaire pour aller chercher le petit plus. J'espère que les mecs auront la capacité de reproduire ça contre Chalon ».
Trois jours seulement après le succès décroché contre Rouen (79-68), bienvenu coup d'arrêt à la spirale négative qui avait aspiré la SIG en avril, les Alsaciens retrouvent, en effet, une formation bourguignonne qu'ils avaient écarté de la Semaine des As, lors de l'ultime rendez-vous de la phase aller, et pressentie revancharde.

« On les a croqués deux fois. Ils vont venir remontés comme des coucous »

Le souvenir de la victoire strasbourgeoise (71-72), entérinée à l'issue d'un feuilleton rocambolesque amorcé par une erreur de la table de marque et conclu par un match à rejouer, doit sûrement encore hanter les hommes de Greg Beugnot. Gauthier Darrigand n'a d'ailleurs aucun doute à ce sujet. « On les a croqués deux fois d'un point. Ils vont sûrement venir remontés comme des coucous. A nous de les contrôler et de ne pas se faire marcher dessus ».
La rencontre du soir cultive au demeurant un certain mimétisme avec toutes celles qui ont été, dernièrement, au menu des Strasbourgeois. « Nos adversaires avaient à chaque fois quelque chose à jouer, ce qui n'était pas forcément notre cas », rappelle Fred Sarre. Les coéquipiers de Stéphane Risacher ont ainsi encore une place en play-offs à aller chercher.
Malgré le gros rendement de leur paire intérieure Rupert et Schmitt - 38 points, 18 rebonds à eux deux -, les Chalonnais ont concédé, mardi, face à Nancy (75-84) une quatrième défaite en cinq matches et sont toujours sous la menace de Cholet. Fred Sarre a parfaitement conscience des enjeux. « Une victoire les enverrait en play-offs et leur assurerait pratiquement le panier-average sur nous ». A contrario, la SIG ferait également une bonne opération en matant l'Élan. « Ça nous garantirait au minimum la septième place et nous permettrait d'envisager, pourquoi pas, la sixième. »
Pour mettre les actes en conformité avec ces paroles, le gang alsacien devra afficher un visage plus conquérant et surtout plus constant que mardi où il a, trop souvent, soufflé le chaud et le froid. « Il y a eu des oublis et des erreurs, mais on est sur la bonne voie », assure Gauthier Darrigand. Tout n'a pas été à jeter contre le SPOR. La défense a tenu la route, la volonté de chercher le joueur ouvert a été manifeste et la réaction de la bande à Fred Sarre, lorsqu'elle s'est retrouvée au pied du mur, a été plutôt intéressante.
Mais la réception de Chalon exige l'excellence. La SIG devra par conséquent gommer les petits et les grands travers entr'aperçus contre les Normands et prendre le match à son compte d'emblée. « Il faut que l'on soit plus directif, plus dominant, enjoint Fred Sarre. Il ne faut pas que l'on attende de prendre une fessée, d'être cul nu comme un bébé pour réagir, mais que l'on devienne plus adulte, que l'on soit les décideurs ». En un mot, « être actif et non réactif ».

« Répéter les choses pour se montrer digne des play-offs »

Parce que la dernière ligne droite de la saison régulière doit aussi et surtout servir de rampe de lancement pour le grand huit, et comme il l'avait, par conséquent, déjà exprimé avant la première des deux échéances de la semaine, Frédéric Sarre ne dissociera donc pas la forme du fond. « Le but, c'est d'emmener l'équipe vers un rendement plus constant, de répéter les choses pour les ancrer durablement et se montrer digne des play-offs. » C'est dit avec conviction, la voix, tout au plus, légèrement éraillée...

Régis Schneider


Boddicker, le retour

Absent depuis la mi-mars, Brian Boddicker fera son grand retour dans le groupe chalonnais ce soir. Victime d'une grosse entorse de la cheville droite après la défaite bourguignonne à Limoges en Coupe de France, l'intérieur américain, devenu papa d'une petite fille entre-temps, a recommencé à trottiner la semaine dernière. Trop juste pour être aligné contre Nancy, Boddicker sera sur le pont contre la SIG. Touché à la cheville gauche contre le SLUC mardi, l'arrière DeWayne Jefferson tiendra lui aussi sa place. A Strasbourg, Sacha Giffa (dos bloqué) a été ménagé mercredi, mais a pu s'entraîner hier matin et sera en mesure de jouer.


Pau en Pro B

« Un géant qui tombe »

La descente de Pau-Orthez en Pro B, épilogue d'une saison cafardeuse, ne laisse pas Frédéric Sarre et Gauthier Darrigand insensibles. Les anciens de la maison paloise reviennent sur ce nouveau séisme dans le basket hexagonal.
La chute de l'empire palois avait beau s'esquisser depuis ce début de saison cauchemardesque marqué par onze revers de rang, la relégation en Pro B de l'un des bastions du basket hexagonal, effective depuis mardi et une défaite à Cholet (95-88), n'en constitue pas moins une véritable déflagration.
Après 35 années de présence ininterrompue parmi l'élite, l'Élan, à l'instar de ces autres fiefs multititrés dans les années 1980 et 1990 que sont Antibes et Limoges, rejoint, à son tour, l'antichambre de la Pro A. « C'est un autre géant qui tombe et c'est extrêmement préjudiciable pour le basket français », déplore Gauthier Darrigand, pur produit du centre de formation palois.
Auteur du triplé en 2003 lorsqu'il était aux manettes de la formation béarnaise, Fred Sarre a, lui aussi, un petit pincement au coeur. « C'est dommage de perdre un club avec des infrastructures et un palmarès pareils (...). On n'est pas une ligue fermée, mais dans une forme de compétition où tout le monde est sous la menace. Et Pau ne déroge pas à la règle. »
Les erreurs de casting initiales ont été rédhibitoires et le pari de la jeunesse n'a pas recueilli le sort qu'il méritait. « Ils n'ont rien lâché jusqu'au bout et peuvent être fiers d'eux. Si le groupe qui a fini la saison avait été bâti plus tôt, ils n'en seraient pas là », reprend Darrigand.
Pour Fred Sarre, le club aux neuf titres de champion n'est « pas mort, juste en difficulté ». « Pau n'est pas en danger. Tout l'objectif consiste désormais à bâtir une équipe compétitive, car la Pro B est une épreuve de longue haleine. »

R. Sch.


L'Alsace du 08 mai 2009

Basket-ball SIG : monter en puissance

Pour sa dernière apparition en saison régulière au Rhénus et trois jours après sa précieuse victoire face à Rouen, la SIG veut poursuivre sur sa lancée ce soir (20 h) face à Chalon-sur-Saône pour assurer définitivement sa 7 e place et — pourquoi pas — viser la 6 e.
Rassurés par leur victoire face à Rouen (79-68) mardi soir, les basketteurs strasbourgeois doivent confirmer ce retour en forme ce soir, toujours au Rhénus (20 h), face à une équipe de Chalon-sur-Saône qui joue sa place pour les play-offs. Pour la SIG, qui pointe en septième position à égalité avec Gravelines (6 e), il s’agira avant tout de poursuivre – selon les vœux de son coach Frédéric Sarre – une forme de progression en vue du premier match de ces play-offs, qui débutent le 23 mai prochain.
« Contrairement à la rencontre face à Rouen où on a réussi à bien se lancer après un début difficile, j’aimerais qu’on soit plus dominant et capable d’agir au lieu de réagir. Même s’il est très important de le gagner, je souhaite surtout qu’on renforce le travail accompli cette semaine », annonce Frédéric Sarre.
Les Strasbourgeois peuvent, en cas de succès, assurer leur 7 e place au détriment de leur adversaire du soir. Mieux, en fonction du résultat de Gravelines, qui accueille Le Mans ce soir, ils ont également l’occasion de grimper sur la 6 e marche du classement avant la dernière journée de championnat et un périlleux déplacement à Orléans mercredi prochain. Ce que confirme un Steeve Essart ambitieux : « C’est un match important parce qu’on veut essayer de grappiller encore une place, explique le meneur de jeu alsacien. D’autant que si on est sérieux de notre côté face à Chalon/Saône et que Gravelines s’incline, on prendra une bonne option sur la 6 e place. »

« Le même état d’esprit que face à Rouen »

Avant de penser à leur place définitive, les coéquipiers de Brion Rush devront d’abord se débarrasser d’une coriace formation chalonnaise. L’équipe de Grégor Beugnot est à la recherche d’une seule victoire pour valider son ticket pour les play-offs, le dernier encore en jeu en Pro A. Sous la menace du retour de Cholet, l’Elan Chalon voudra sûrement mettre fin au suspense dès ce soir pour s’éviter une frayeur à Vichy mercredi. Les Bourguignons, qui restent sur un maigre bilan d’une seule victoire lors des cinq dernières rencontres, enregistrent le retour de Brian Boddicker, le meilleur marqueur (15 pts) et rebondeur (6) de son équipe, absent depuis six semaines en raison d’une grosse entorse à la cheville. « Eux voudront la victoire pour se qualifier pour les play-offs mais aussi pour nous passer devant au classement, analyse Fred Sarre. Je pense également qu’ils seront revanchards par rapport aux événements du match aller », explique le coach strasbourgeois qui fait référence à la double victoire alsacienne en Bourgogne après que le premier match a été donné à rejouer suite à une grossière erreur de la table de la marque.
Pour les Strasbourgeois, pas question de revenir sur cette péripétie. « On ne pense plus à ce match, précise Steeve Essart. On doit revenir à nos valeurs et ne penser qu’à nous. Rouen est un match référence et il faut garder le même état d’esprit pour avancer ». Même si Sacha Giffa s’est bloqué le dos mercredi matin, le capitaine a pu s’entraîner à peu près normalement hier et tiendra sa place ce soir. « Je voudrais qu’on soit capable de gagner ce match en montrant des choses intéressantes dans le jeu. Pour moi, les deux sont indissociables si on a envie d’arriver pour les playoffs avec de véritables arguments », espère Fred Sarre. Après l’encourageante victoire face à Rouen, les Strasbourgeois devront s’appliquer ce soir pour encore monter leur niveau d’un cran.

Olivier Arnal


Le Journal de Saône et Loire du 08 mai 2009

Pro A (29e journée) / Strasbourg - Chalon (ce soir 20h)

Pour éviter de jouer un match couperet à Vichy lors de la dernière journée, Chalon possède une dernière chance d'accrocher les playoffs avant l'heure, ce soir à Strasbourg.
Comment occulter le match aller ? Tout simplement impossible. Rejoué en raison d'une erreur de la table de marque, ce match a été perdu à deux reprises d'un petit point. Coûtant ainsi la qualification pour la Semaine des As à l'Elan.
Aujourd'hui c'est un ticket pour les playoffs qui est en jeu. Car il manque toujours une victoire au compteur des Bourguignons pour assurer mathématiquement la qualification. Autant dire que les Chalonnais ne devraient pas manquer d'envie pour ce rendez-vous.
« Malgré la défaite contre Nancy, je ne veux pas tirer sur l'équipe confie Gregor Beugnot. Actuellement les adversaires cassent complètement le jeu de de nos extérieurs. On manque d'alternance ».

Boddicker de retour;

En lisant entre les lignes, on comprend aisément que le coach chalonnais attend impatiemment le retour de son intérieur Boddicker. « Trop juste » pour Nancy, l'Américain revient ce soir sur la pointe des pieds. « Il devrait nous aider en rotation déclare Gregor Beugnot. Brian est un gabarit lourd, très en appui dans son jeu. Il manque encore de force alors qu'il a besoin de puissance pour sa cheville ».
Durant l'absence de Boddicker, Chalon a enchaîné 4 défaites en 7 matches. Autant dire que sa présence sur le banc peut « re-booster » des troupes essoufflées. A l'instar de Wright dont le rendement faiblit au fil des semaines.
N'oublions pas que le collectif offensif de l'Elan s'est bâti autour du trio Wright-Boddicker-Risacher.

Michaël Rigollet

Les arbitres de chelsea - Barcelone étaient au Rhénus ce soir...affligeant...

voodoo a écrit:Les arbitres de chelsea - Barcelone étaient au Rhénus ce soir...affligeant...

mais c est quand mm pas a cause d eux que la sig a perdu son match

...et rien ne sert de courir il faut partir à point!!...Il est clair que sur 40mn on joue "vraiment" les 15 dernieres avec 17 points dans la musette face à une belle défense et des joueurs pas manchots ,reguliers ,avec papy Risacher en pleine bourre,il est clair disais-je qu'il est tres difficile de revenir!Et pourtant avec un Brion Rush enfin déchainé la sig a échoué d'un souffle...Brion discret en 1ère mi-temps-9pts-en a rajouté 19 en 20mn dont 7/13 à 3pts.. et 28 d'eval. Accessit à Elson,19 d'eval,qq betises mais ,lui au moins se bat, Essart accabllé par les fautes rapides,simon bon au début,a disparu ainsi que sacha en dessous de tout,gautier pas plus mauvais que d'habitude,rob a subi les foudres d'un arbitrage d'une rare indigence,à croire que ces messieurs n'avaient pas le yeux en face des trous,allen sur courant alternatif...derrickqui a raté le tir de la gagne au buzzer ,ce qui aurait sauvé un match tres moyen...et on perd il me semble le point average contre cette équipe!

Je pense que la c'est Rush qui porte tout seul l'équipe...

maintenant il faut attendre tranquillement la fin de saison et le 2-0 en playoff...

La saison prochaine, ce sera le même principe, mais en pire...

Bref, je vois un avenir gris pour ce club...

De retour du Rhénus. On a joué pendant 15 minutes, un début de 3eme quart atroce ou on s'empale sur les intérieurs chalonnais, Rupert notamment (6 contres). Risacher a fait mal.

De notre coté, on a été apathiques en défense et médiocre en attaque jusqu'à ce que Sarre trouve le 5 performant du match : Lewin - Mendy - Allen - Rush - Essart. Dommage qu'on n'ait pas encore la sta +/- comme en NBA.

Simon a été lamentable en défense, après un début de match intéressant en attaque. Giffa a été nul, comme trop souvent cette année. Darrigand s'est battu mais ca reste moyen. Obasohan n'a pas été trop dangeureux.

Grosse mention TB à Elson qui s'est battu comme un lion en attaque et en défense, et a été l'un des artisans du retour. En tout cas ce soir, il a relégué Giffa au rang de chauffeur de banc.

Rush a été égal à lui même après un début de match incroyablemnt discter, il n'a pas touché une balle en attaque pendant pratiquement tout le premier quart.

ggege67 a écrit:

voodoo a écrit:Les arbitres de chelsea - Barcelone étaient au Rhénus ce soir...affligeant...

mais c est quand mm pas a cause d eux que la sig a perdu son match

pas uniquement à cause des arbitres, mais ils y ont grandement contribué. Demandez à Steeve et à Rob ce qu'ils en pensent...

Ok l'arbitrage n'explique pas tout, mais je me mets à la place des joueurs (pour une fois le public n'était pas trop trop versatile et ne ressemblait pas à celui du racing), ça sifflait à tout va contre eux... ça donne pas envie de revenir...pourtant ils sont revenus... je me demande même si Obasohan n'est pas victime d'une faute sur la dernière action...

2 tentatives d'assassinats sur Rush (dunk et faute non sifflée) et Essart (Lay-up et faute simple), Schmitt qui jouait d'abord des bras avant de recevoir le ballon sur CHAQUE passe en sa direction dans la raquette, Boddicker pas très propre non plus (après le numéro 13 de Rouen mardi)...alors l'antisportive de Simon, le marché d'Obasohan (alors que celui de Wright qui s'arrête de dribbler, saute à la verticale, se réceptionne à pieds joints et prend tout son temps pour passer au sol........... je crois que on aurait pu dire "It's a f***ing disgrace" ce soir aussi... n'est-ce pas Didier Drogba?

N'empêche si seulement le public était aussi moins passif...on l'a vu mardi contre Rouen, la réaction des spectateurs a permis à la sig de revenir en quelque sorte, et d'éviter de prendre une branlée contre une petite formation rouennaise... nous avons un public passioné et bruyant quand il le faut... Le Rhénus pourrait devenir une forteresse imprenable à nouveau... mais quand j'entends des supporters râler parce que Simon ne gagne pas l'entre-deux du début de match.... j'ai tout compris... ça me rappelle la Meinau...

Nous nous sommes réveillés tard, certes, mais j'ai trouvé la sig tout de même courageuse, valeureuse, avec beaucoup de volonté. Voir Brion se jeter sur les ballons, Lewin aller au charbon (dommage pour les LF...2 de plus et c'est prolongation...enfin le match aurait été différent), Elson tout donner (il fait rarement de mauvais choix finalement, ça reste quand même très sérieux et très propre ce qu'il fait... il devient une rotation vraiment honnête, pas un excellent jump shoot, mais au moins lorsqu'il a un tir ouvert il le prend... N'est ce pas david...? ), même Gauthier en défense s'est bien battu... Allen courageux... Essart un défenseur féroce...Ils auraient tous pu baisser les bras aussi... On échoue à -2. Pas que de mauvaises choses à retenir...

Rush porte l'équipe certes, mais on en attendait pas moins de lui en le signant...et il ne déçoit jamais, car le coeur y est...Même si c'est pour décrocher un futur contrat dans une grosse écurie, il est irréprochable à mes yeux...

Mauvaise mention pour Giffa en effet, on le sent sur la fin de carrière... Obasohan mauvaise période, mais ne l'accablons pas... Simon tellement facile à chaque début de match...et puis plus rien...

Sur la dernière action je ne comprends pas par contre que Sarre ne rentre pas Giffa ou Darrigand pour avoir 5 tireurs à 3 points potentiels et jouer la gagne comme il l'a fait (on aurait pu jouer petit bras et tenter une claquette dans la raquette ou jouer la faute et 2 lancers...)... Tant pis tans pis... Sarre n'avait plus de temps mort???

Bonne soirée

eddieshannon a écrit:

ggege67 a écrit:

voodoo a écrit:Les arbitres de chelsea - Barcelone étaient au Rhénus ce soir...affligeant...

mais c est quand mm pas a cause d eux que la sig a perdu son match

pas uniquement à cause des arbitres, mais ils y ont grandement contribué. Demandez à Steeve et à Rob ce qu'ils en pensent...

Oui surtout ces deux là... ça frisait l'acharnement...

mais ce soir il fallait etre la avant 19h non pas pour assister a une defaite des espoirs de la sig 59-71 mais pour voir evoluer un excelent espôir alsacien ds les rang de chalon LANG Nicolas qui a marque 30 points en 35mns avec une evaluation de 36 a la fin du match..a quand un tel joueur ds les rang de la sig?

IRREGULARITE!
Avec cette équipe lors d'un même match on peut voir des périodes très médiocres voire pire, puis d'un coup voir du jeu très propre avec un grand engagement.

Sinon, il faut avouer que l'arbitrage n'a vraiment pas aider dans le dernier quart temps où la Sig avait déjà 5 fautes d'équipe alors qu'il restait 6 minutes à jouer...

Cependant, la réaction des joueurs sur la fin de match a été très encourageante malgré la défaite pour voir qu'il reste quand même une certaine motivation chez certains. Alors maintenant s'ils pouvaient un peu se réveiller dés le début ce serait nickel!

Au niveau des joueurs, il y en a un qui commence à me sortir par les oreilles, c'est Simon! Ce mec vu son prix c'est une sacré arnaque car s'il s'arrachait sur le terrain comme son compère au pivot Lewin ou même comme Rush qui donne tout malgré le fait qu'il partira en fin de saison, ce serait probablement le meilleur pivot du championnat. Et là, on a le droit a des bons débuts de match, suivis de grosses siestes où il se balade sur le terrain en touriste (bonjour les retards en défense et génial aussi de ressortir 2 fois consécutivement la balle alors qu'il l'a tout seul ou presque à 1 mètre du panier).

Bref, pour le reste, j'ai trouvé que Mendy a confirmé avec son gros match (il a complètement éclipsé un Giffa à la rue) tout le potentiel qu'il a laissé entrevoir depuis quelque temps et j'espère qu'on le gardera pour qu'il continue de progresser, d'autant plus que ça fait un français pour le quota et qu'il ne coûte pas grand chose!

Sinon des mecs comme Lewin, Allen, Essart font plaisir à voir car il se donnent à fond en défense et parfois je me dis que je préfèrerais un groupe de dix mecs comme ça, plutôt qu'un groupe à 9 joueurs avec un joueur très cher comme Simon qui malgré son talent ne justifie pas son salaire!
D'ailleurs, même Rush qui est arrivé avec un certain statut et qui sait qu'il ne restera pas, continue de se donner à fond comme le souligne Voodoo, donc Simon devrait en prendre de la graine...

DNA du 09 mai 2009

Basket-ball / La SIG s'incline face à Chalon s/Saône (81-83)

Une vaine remontée

Punis par les shooteurs bourguignons en première période, relégués à 19 longueurs de leurs adversaires à la 29e', les Strasbourgeois ont manqué d'un souffle de réussir, hier soir au Rhenus, un improbable renversement de situation. A l'arrivée, Chalon conserve une courte tête d'avance (81-83) et composte son ticket pour les play-offs.
Les matches entre la SIG et Chalon ne seront décidément jamais des rencontres tout à fait comme les autres. Sans même remonter jusqu'à la triple prolongation de l'année dernière au Colisée, force est de constater que les affrontements venus émailler la saison en cours ont, à chaque fois, réservé leur lot d'émotions fortes pour se conclure, d'ailleurs, sur la plus étriquée des marges.
Après l'imbroglio du premier duel, achevé dans la confusion à la suite d'une erreur de la table de marque, après la victoire alsacienne d'un point (71-72) lors du match donné à rejouer, un succès synonyme de qualification pour la Semaine des As, le troisième épisode de la saga, hier soir au Rhenus, a accouché d'une nouvelle dramatique de très haut niveau, ponctuée d'un final épique.

« Le temps de prendre nos marques et ils avaient déjà filé »

Le dernier mot est resté à Zack Wright et à ses coéquipiers (81-83) et leur vaut de faire main basse sur le huitième sésame pour les play-offs. « Mérité sur l'ensemble de la rencontre », comme le fait remarquer Greg Beugnot au coup de sifflet final, ce dénouement a pourtant été contesté jusqu'à la dernière sirène par la SIG qui a manqué, d'un cheveu, de réussir un incroyable renversement de situation.
A quelques secondes de la fin du 3e acte, les affaires alsaciennes semblaient pourtant définitivement compromises. Le 12-0, impulsé par l'improbable Moussa Badiane, avait jeté un voile noir sur cette rencontre (41-58, 27e'). Reléguée à 19 longueurs (45-64, 29e'), la SIG a alors eu recours à cette zone qui lui avait souri à l'aller et lui avait déjà permis de renverser une situation désespérée à Villeurbanne.
L'étincelante triplette Mendy, Allen et Rush a initié une fantastique remontée pour replacer l'escadron strasbourgeois à une longueur (79-80) de son hôte, avec 1'15" à jouer. La suite a tenu à trois fois rien. Illustration de la réussite chalonnaise à longue distance (64% à la pause, 52% sur l'ensemble de la rencontre), DeWayne Jefferson a climatisé la salle en inscrivant son quatrième primé de la soirée, en cinq tentatives.
La SIG a encore eu la balle de match en main après un rebond défensif de Mendy à cinq secondes du terme. Hélas, trois fois hélas, l'ultime tentative d'Obasohan, derrière l'arc et au buzzer, a manqué la cible. « Le temps de prendre nos marques et ils avaient déjà filé. Et revenir quand tu es mené de presque vingt points, c'est difficile », lâche le longiligne Elson, auteur de son meilleur match de la saison (19 d'évaluation en 22').
Cette équipe a du coeur, c'est une évidence. Dommage qu'il lui faille être à chaque fois acculée pour en faire étalage. « On fait un retour assez vaillant, admet Fred Sarre. Mais on ne peut que regretter d'avoir attendu d'être à poil pour l'entamer ». La SIG a eu beau terminer en boulet de canon, elle n'est donc pas parvenue à effacer complètement un débours né d'une première période où elle n'a pas été en mesure de limiter le rendement des artilleurs chalonnais. « On n'arrive pas à se mettre d'entrée dans la dureté. On laisse circuler la balle, on ne les contraint pas et on laisse les mecs rattraper la balle à hauteur de la ligne à trois points sans leur avoir mis la pression. »

« Quoi qu'il arrive par la suite, on doit encore une victoire au Rhenus »

Cette forme d'indolence, ce manque de dureté semblent constituer un défaut récurrent qu'il va impérativement falloir corriger en vue des prochaines échéances. « Si on entame nos matches de play-offs comme ça, on ne fera qu'un petit tour », souligne Fred Sarre. Le coach strasbourgeois a en tout cas pris date, quelques minutes à peine après ce revers venu coiffer la dernière de la SIG dans sa salle en saison régulière. « On doit encore une victoire au Rhenus. Quoi qu'il arrive par la suite, le prochain match, on le doit au public. »
Rendez-vous est pris.

Régis Schneider


SIG 81 Chalon-s/S. 83

Rhenus Sport. 4 550 spectateurs. Arbitres : MM. Bichon, Lepercq et Pierre. Quart-temps : 22-27, 17-19 (mi-temps : 39-46), 12-18 (51-64), 30-19 (81-83).
- SIG : 29 paniers sur 74 tirs (39 %), dont 11 sur 28 à trois points (39 %), 12 LF sur 19 (63 %), 43 rebonds (Lewin 9) dont 24 offensifs, 18 passes décisives (Rush et Allen 4), 8 interceptions, 11 balles perdues, 21 fautes. Essart 3, Rush 28, Obasohan 9, Giffa, Simon 10, puis Darrigand 3, Mendy 11, Allen 9, Lewin 8.
- CHALON-s/SAONE : 26 paniers sur 53 tirs (49 %), dont 12 sur 23 à trois points (52 %), 19 LF sur 25 (76 %), 33 rebonds (Schmitt dont 11 offensifs, 17 passes décisives (Wright 6), 6 interceptions, 15 balles perdues, 17 fautes. Wright 12, Braud 3, Rupert 13, Risacher 23, Schmitt 9, puis Jefferson 12, Boddicker, Badiane 8, Harris 3.

Le début de match est alerte. Simon (8 points, 5 rebonds en 10') fait admirer sa palette technique, mais Chalon se détache grâce à la paire Risacher - Rupert, créditée de 16 points dans ce quart (14-25, 8e'). Assez étonnamment épargné par les fautes - la 1re ne tombe qu'après... 8'15" de jeu -, l'Élan vient alors de shooter à plus de 71% de réussite ! Deux réalisations lointaines de Rush, auteur d'un impeccable 3 sur 3 à 6,25 m dans ce quart, permettent de réduire l'écart.
Fin du 1er quart : 22-27.

Schmitt joue les ramasse-miettes au rebond offensif et Risacher continue son festival (25-32, 14e'). La SIG reste dans le match grâce à Lewin (4 points, 5 rebonds dans ce quart) et Obasohan (33-37, 17e'), mais les coups de sifflet du trio en gris restent très pénalisants pour la bande de Sarre. Les remplaçants Jefferson et Harris décochent trois flèches derrière l'arc (36-46, 19e') symbolisant à merveille la réussite bourguignonne dans cet exercice : 7 sur 11, à 64 %, à la pause !
Mi-temps : 39-46.

Giffa s'arrache au rebond, mais la SIG galvaude plusieurs ballons chauds sous le cercle. Rupert démontre qu'il excelle toujours dans l'art du contre, Lewin peut en attester. Badiane donne le tournis à la défense alsacienne, scorant huit points de rang, et Wright conclut un terrible 0-12 qui n'est pas loin de sceller le sort du match (41-58, 27e'). A plus forte raison que Risacher et Jefferson ne semblent toujours pas décidés à mollir à trois points (45-64, 29e')...
Fin du 3e quart : 51-64.

Rush et Darrigand, à 6,25 m, viennent redonner espoir à la phalange alsacienne (57-66, 32e'). La SIG grignote un peu plus son retard grâce à Mendy, excellent hier soir, et Allen (62-70, 33e'). Malgré un « Rizak », stratosphérique (23 pts, à 50 % à 3 pts), l'escadron strasbourgeois fond un peu plus sur son hôte après deux missiles de Rush et un raid d'Essart (79-80, 39e') ! A 81-83, le shoot, au buzzer, d'Obasohan maque la cible. La SIG échoue sur le fil !
Fin du match : 81-83.

R. Sch.


L'Alsace du 09 mai 2009

Basket-ball La SIG rate sa sortie

Pour son dernier match de la saison régulière au Rhénus, la SIG s’est inclinée sur le fil (81-83) face à Chalon-sur-Saône. Une mauvaise affaire pour des Strasbourgeois qui reculent à la 8 e place avant la dernière journée de Pro A mercredi prochain à Orléans.
« La première mi-temps où on laisse tout faire à Chalon est le véritable tournant du match. Même si on fait un retour vaillant en fin de rencontre, on a encore attendu d’être loin derrière pour se mettre dans le coup », analyse fort justement Frédéric Sarre, le coach d’une SIG battue de justesse par Chalon-sur-Saône au terme d’un match presque entièrement maîtrisé par les Bourguignons. Même si le retour en fin de partie peut laisser des regrets à une formation strasbourgeoise qui finit la saison régulière dans sa salle par une défaite, la victoire arrachée par les visiteurs n’est pas usurpée.
Étrangement, le début de rencontre ressemble à celui de mardi face à Rouen. Les Chalonnais dominent les débats avec une adresse impressionnante (65 % aux tirs au 1er quart) face à des Alsaciens trop permissifs en défense et qui s’en remettent à un David Simon impérial dans la peinture (8 pts à 4/6). Thierry Rupert à mi-distance et Stéphane Risacher en périphérie s’en donnent à cœur joie pour propulser Chalon en tête (11-20, 6 e puis 14-25, 8 e). Muet pendant six minutes, Brion Rush se réveille enfin avec trois paniers d’affilée à longue distance qui permettent aux Strasbourgeois de ne pas être décrochés (22-27, 10 e).
L’adresse retrouvée du meilleur marqueur de la SIG ne semble pas gêner des visiteurs venus chercher une qualification pour les play-offs. Coup sur coup, Risacher puis Wright permettent à Chalon de passer devant au tableau d’affichage (33-40, 16 e). Sûrement déçu par le rendement de ses deux meneurs de jeu, Frédéric Sarre décide alors de repositionner Brion Rush à la mène. Si la SIG semble revenir dans la partie au prix d’une défense un peu plus cohérente (36-40), l’Elan s’envole de nouveau grâce à l’adresse derrière la ligne des 6,25m (7/11 pour les Bourguignons à la pause) de Jefferson et Harris (36-46, 19 e). Le trois points miraculeux de Mendy permet tout juste de limiter les dégâts pour une SIG menée logiquement 39-46.
Au retour des vestiaires, la rencontre tombe dans un faux rythme. Cette torpeur profite toujours à Chalon et à Moussa Badiane qui aligne huit points d’affilée (41-58, 26 e) face à des Strasbourgeois qui ne trouvent plus la clé en attaque (2 points inscrits en 7 minutes). L’écart grimpe tout doucement en faveur des visiteurs (45-64, 29 e), avant que les coéquipiers de Brion Rush réagissent juste avant la dernière partie de la rencontre (51-64, 30 e).
Ce quatrième quart-temps va être d’ailleurs largement plus intense que les trois premiers, les Strasbourgeois semblant enfin avoir pris le rythme du match. Les visiteurs ne craquent pas et répondent sans vraiment trembler (de 57-66 à 65-78 à la 35 e). Mais c’était sans compter sur le génial Brion Rush qui sort deux shoots à trois points pour faire revenir son équipe à cinq longueurs dans le money-time (73-78, 37 e). Courageuse, la SIG va s’offrir une fin de rencontre complètement folle. Revenus à un point (79-80) à une minute du terme, les Alsaciens ratent la balle de match sur un dernier shoot trop court d’Obasohan.
« On doit une victoire au Rhénus, conclut Fred Sarre. Il y aura forcement un prochain match (ndlr : le quart de finale des play-offs le 30 mai) et celui là, il faudra le gagner. » En attendant, les strasbourgeois auront sûrement envie d’aller titiller Orléans mercredi prochain en conclusion de la phase régulière.

Olivier Arnal

Le journal de Saône et Loire du 09 mai 2009

Pro A (29e journée) : Strasbourg 81 - Elan Chalon 83

Ticket pour les playoffs. Revanche sur la SIG. Et qualification probable pour une coupe européenne. Chalon a gagné gros hier en Alsace.
Si le match aller a coûté cher aux Chalonnais, on pourra dire que le retour lui a rapporté beaucoup. Comment pouvait-on imaginer une meilleure vengeance ?
A l'issue d'un match où il a longtemps dominé les débats (+19 à la 29e), avant de se frayer de grosses frayeurs (81-83 à 50'' du terme), l'Elan s'est offert une revanche étincelante. Qui plus est contre un adversaire direct sur lequel Chalon a pris une sérieuse option pour la 7e place, en reprenant le point-average particulier.
Il n'en fallait pas plus pour combler le coach chalonnais. « Je n'ai jamais vu une joie comme ça dans les vestiaires souligne Gregor Beugnot. C'est une chape de plomb qui s'envole. Les gens ne se rendent pas forcément compte, mais après avoir raté les As, c'est toute la saison qui était hypothéquée depuis la blessure de Brian (ndlr : Boddicker)… La zone de Fred (ndlr : Sarre) nous embête sur la fin. Heureusement, le 3 points de Dewayne (ndlr : Jefferson) a été le tournant du match »

Le panier de Jefferson;

En effet, en fin de match, l'attaque bourguignonne se casse les dents, comme à l'aller, sur la zone alsacienne. Avant que ne surgisse Jefferson (12 pts et 4/5 à 3 pts) dont le tir primé assomme littéralement la SIG à 58 secondes du dénouement (79-83) alors que Rush (28 pts) prend feu…
Malgré tout, après deux lancer-francs de Lewin (81-83), la dernière possession revient à Strasbourg. Remise en jeu à 2 secondes et 18 centièmes. Le suspense est insoutenable ! Obasohan écope du ballon. Il déclenche un tir à 3 points tant bien que mal sous la menace du contre de Rupert… « Air-ball »… Le buzzer retentit. Chalon laisse exploser sa joie. Il est -enfin- en playoffs !

Risacher et Rupert posent les jalons;

Néanmoins, on ne peut s'empêcher d'imaginer quelle aurait été la détresse de l'Elan en cas de défaite. Car le 3e quart-temps laissait augurer un tout autre scénario. Dans le sillage de Badiane, auteur de 8 points consécutifs en sortant pour la première fois du banc, les visiteurs infligeaient un 12-0 à la SIG en 4 minutes pour compter jusqu'à 19 points d'avance à la 29e (45-64).
La suite logique d'un premier acte où Risacher (12 pts à la pause) et Rupert (9 pts) avaient posé des jalons (14-25 à la 9e puis 39-46 à la mi-temps). Alors, bien sûr, on pourrait chipoter. Comment l'Elan a-t-il pu jouer ainsi avec le feu en fin de match ? « Ce n'est jamais évident de prendre 19 points d'avance ici rétorque Grégor Beugnot. Et puis on revient de tellement loin ! Pour la première fois de la saison, on va pouvoir regarder devant nous ».
Faisons confiance aux Chalonnais pour savourer ce moment de bonheur mérité. Et ne pas se relâcher lors de la dernière journée à Vichy pour préserver ce trésor de la 7e place.

Michaël Rigollet

Code:

Le match

Il y a des signes qui ne trompent pas. Les supporters alsaciens ont applaudi à la fin du match. Une reconnaissance pour leurs joueurs, qui ont failli réussir le hold-up de la saison après avoir compté jusqu'à 19 points de retard (45-64 à la 29e). Dans le sillage de ce diable de Rush (18 points après la pause), la SIG a effectué une remontée fantastique, ayant même le tir de la gagne entre les doigts d'Obasohan au buzzer. Mais une reconnaissance aussi pour la prestation de Chalon qui a bluffé le Hall Rhénus en signant un épatant 7/11 à 3 points en première période.
Le fait
Dans le 3e quart-temps, Chalon a connu un passage de folie qui a été fatal aux Alsaciens. Alors qu'il n'avait pas inscrit le moindre point durant les 3 premières minutes de la seconde période, l'Elan s'est rebiffé avec l'entrée en jeu de Badiane. Auteur de 8 points consécutifs, l'intérieur chalonnais a galvanisé ses troupes qui ont enchaîné un 12-0 (41-58) en 4 minutes. En revanche, pour Gregor Beugnot, le tournant de la rencontre serait plutôt « le tir à 3 points de Jefferson à 58 secondes du dénouement (79-83) ». Pas faux.
Le chiffre
Chalon reste sur 3 défaites à domicile (Hyères-Toulon, Gravelines et Nancy) et 3 victoires (Le Havre, Rouen et Strasbourg) lors de ses 4 derniers déplacements. « C'est encourageant dans l'optique des playoffs » analyse Grégor Beugnot.


Ils ont dit

Code:

Grégor Beugnot (coach de Chalon)

: « Je n'ai jamais vu une joie comme ça dans les vestiaires. C'est une chape de plomb qui s'envole. Les gens ne se rendent pas forcément compte, mais après avoir raté les As, c'est toute la saison qui était hypothéquée depuis la blessure de Brian (ndlr : Boddicker)… La zone de Fred (ndlr : Sarre) nous embête sur la fin. Heureusement, le 3 points de Dewayne (ndlr : Jefferson) est le tournant du match alors que Strasbourg revenait avec Rush à la mène. On peut dire aujourd'hui qu'on a arraché les playoffs en gagnant au Havre, à Rouen et à Strasbourg. »
Frédéric Sarre (coach de Strasbourg) : « Notre première mi-temps a été fatale… Sur les 5 premières actions, on encaisse 5 paniers. On leur laisse tout dès le début du match ! Après, on fait un retour vaillant, en allant chercher de la dureté défensive avec la zone. Quoi qu'il arrive en playoffs, je considère que l'on doit un match au Rhénus ».


Espoirs Pro A (29e journée)

Strasbourg 59 - Chalon 71

A Strasbourg (Hall Rhénus) : Elan Chalon b. Strasbourg 71 à 59 (16-18, 10-12, 9-26, 19-20). Arb. : MM. Corrado et Castera.
Strasbourg : 22 paniers sur 64 tirs dont 6 sur 25 à 3 pts. 9 LF sur 20. 46 rebonds (Zonnet 13). 10 passes (Aunis, Soumahoro et Gentil 2), 18 ballons perdus (Gentil 4). 17 fautes.
Marqueurs : Aunis 3, Diagne 10, Soumahoro 9, Gentil 7, Spitz 1, Zonnet 13, Weber 13, Trauttmann 2, Gavrilovic 1
Chalon : 26 paniers sur 58 tirs dont 5 sur 14 à 3 pts. 14 LF sur 24. 36 rebonds (Lang 9). 8 passes (Lang 5). 16 ballons perdus (Naji 5), 21 fautes.
Marqueurs : Broyer 11, Vébobe 11, Lang 30, Ouattara 2, Lemaire 3, Paillier 3, Vinson 2, Naji 9
Belle victoires des Chalonnais qui restent encore en course pour le Trophée du Futur réservé aux sept premiers du championnat, le huitième qualifié étant le club organisateur Orléans. Un succès qui s'est décidé dans le 3e quart-temps (remporté 26 à 9) où les visiteurs ont réalisé un véritable festival en interceptant la bagatelle de 9 ballons en 10 minutes. « Les joueurs ont su élever leur agressivité défensive en seconde mi-temps, ce qui nous a donné du rythme et du jeu rapide à exploiter » se réjouit le coach chalonnais Romain Chenaud.
A noter la belle performance du capitaine de l'Elan, Nicolas Lang, originaire de Mulhouse et auteur hier de 30 points, 9 rebonds et 5 passes. Les Espoirs de Chalon joueront donc leur qualification pour le Trophée du Futur lors de la dernière journée à Vichy.


L'équipe du 09 mai 2009

je rejoins l'intervention de mtbj sur le match:
arbitrage de m...,d'ailleurs le public ne s'y est pas trompé la plupart des abonnés sont des anciens joueurs et connaissent les règles quand même!à la fin du 1er quart on est à 7 fautes contre 1 pour chalon alors que rob s'est pris nombre de paluches incroyables et même steve qui est très respectueux des arbitres d'habitude était remonté comme jamais!

je n'enlève rien à la prestation des joueurs de chalon qui ont été diabolique d'adresse,même badiane qui ne joue jamais s'y est mis!et puis risacher quelle classe,quelle vista pour un mec de 37 ans c'est impressionant.
chez nous il a fallu attendre la zone de sarre et le bon 5 pour qu'on revienne dans le match au prix d'une remontée énorme!essart a managé tout ça comme d'hab avec une grosse défense quand les arbitres l'ont laissé jouer en seconde mi-temps,darrigand pas mauvais hormis cette interception sur remise en jeu qu'il transforme en balle perdue,
rush énorme qui a tenté le tout pour le tout et qui s'est battu,allen l'a bien assisté avec des gros tirs dans le dernier quart et quelques bonnes passes bien senties,mention TB aussi à mendy qui a largement mérité ses 23minutes,avec de la défense,des shoots,il a relegué un giffa totalement à coté de ses pompes qui laissait rupper faire ce qu'il voulait,obasohan percutant au début mais en trop grosse difficulté en défense,
simon bon au début,puis HS après,genre je laisse les chalonnais s'amuser au rbd offensif et je ressort 2ballons alors que j'ai juste à me retourner,le tout en 2min!rob lui s'est battu comme toujours,malgré tout les coups qu'il a pris et les lancers manqués.

22 rebonds offensifs pour la Sig.....c'est vrai que nous avions un nombre incalculable de 2nde chance...

Sur ce matche les arbitres ont été mauvais et ont permis à Chalon de creuser l'écart qui malgré cela a été toujours devant.

En fin de matche la défense mise en place lors des 5 dernières minutes par Sarre a remis de l'intensité et de la vitesse dans le jeu de la SIG.
Mise à part Rush et par certains moments Allen ou Mendy personne n'a pris ses responsabilités en attaque certains refusant même des tirs ouverts, il n'a aucun soutien sans oublier qu'il est (trop) le seul joueur pouvant et prenant un matche à son compte comme régulièrement cette saison on comprend mieux pourquoi on parle de Rush dépendance.

Individuellement:

Darrigand: comme depuis de la saison ni mauvais ni bon juste moyen une simple rotation en Pro A mais peu avoir un rôle majeur en Pro B

Essart: sanctionné rapidement par les fautes a apportés sa défense et sa vitesse en attaque dans le dernier quart-temps

Rush: énorme, complet, scoreur, combatif grâce à ses 3 points il nous faite revenir dans le matche à lui seul, un des meilleurs et plus talentueux joueurs que l'on ait vu ces dernières saisons.

Allen: polyvalent, bon en défense, 2 paniers en fin de possessions qui nuos permettent de revenir au score, mais trop soft ou discret et n'apporte pas assez en attaque.

Obasohan: à la rue comme depuis les matches retour (sauf celui à l'ASVEL) qui correspond avec une baisse de réussite à 3 points.

Mendy: gros matche, présent en défense et aux rebonds sans oublier que contrairement à d'autre il a pris ses responsabilités et ses shoots en attaque

Giffa: passe complètement à côté de son matche et semble n'y être jamais rentré

Lewin: combatif, présent en défense et aux rebonds du Lewin comme d'habitude

Simon: très présent lors des 5 premières minutes mais totalement invisible le reste du matche refusant des tirs ouverts seul dessous ou les intérieurs de Chalon l'ont dominé ont a retrouvé le Simon du début de saison et de ses derniers matches, il c'est bien pris la tête avec Giffa en début de matche et Sarre en fin de matche ou il ce prend une soufflante en rejoignant le banc et lui répond sur un ton identique.

Petit résumé sur France 3 à 2 minutes 24

http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=b67a_1214part2

En tout cas, il se peut fort que cette défaite nous envoie à la 8e place...

Le prochain match est à Orléans, qui lutte toujours pour la 1ère place : autant dire qu'ils seront remontés. Gravelines et Chalon se rendront à Dijon et Vichy, deux équipes piégeuses, mais pas insurmontables.

Nous n'avons le panier-average contre aucune des deux équipes. Mais en cas d'égalité à trois, on passe devant Chalon.

Conclusion :
-nous perdons à Orléans :
a) si Gravelines ET Chalon perdent, nous sommes 7e
b) dans tous les autres cas on est 8e.

-nous gagnons à Orléans
a)si Gravelines et Chalon perdent, nous sommes 6e
b) dans tous les autres cas nous sommes 7e.

Non pas que cela change grand chose pour les PO, mais finir 8e, c'est mauvais pour la coupe d'Europe...

DNA du 10 mai 2009

Basket-ball / Après la défaite contre Chalon s/Saône (81-83)

Quel rang pour la SIG ?

Battue par Chalon avant-hier (81-83), la SIG a été rejointe au classement par les Bourguignons. Ex-aequo, aussi, avec Gravelines, les Alsaciens peuvent encore espérer accrocher la 6e place. Cela passera par une « perf » mercredi à Orléans.
La réaction a été belle, méritoire même, mais vaine comme peuvent aussi l'être les réactions d'orgueil.
La SIG s'est imposée, vendredi, une course-poursuite aussi effrénée que palpitante. Partis trop tard et de trop loin, John Allen et ses potes ne sont cependant pas parvenus à retourner une situation très fortement compromise dès la 29e' (45-64). Au coup de sifflet final, l'Élan a conservé deux petits points d'avance (81-83) et validé, du même coup, son billet pour les play-offs.

« Les juges de paix »

Les play-offs, la SIG, elle, est assurée de les disputer depuis quelque temps déjà. Reste seulement à figer la photo finish, à geler définitivement la hiérarchie. « Notre souci sera de finir la saison le plus haut possible. Terminer sixième, septième ou huitième, ce n'est pas tout à fait pareil », estime Frédéric Sarre. La nuance vaudra surtout cher pour l'attribution des places européennes.
Au coude à coude (45 points), Gravelines, Chalon et Strasbourg, seront tous trois on the road mercredi prochain. Les deux premiers iront rendre visite à Dijon et Vichy, soit deux adversaires difficiles à manoeuvrer, mais pas invulnérables non plus. Des trois larrons, c'est la SIG qui se coltinera le plus gros morceau en se rendant à Orléans. « Dans l'intensité défensive et dans la retranscription de ces efforts en attaque, ils démontrent qu'ils ne sont pas loin d'être prêts pour les play-offs », relève Fred Sarre.
L'Entente est à la lutte avec l'ASVEL et le SLUC pour la première place de la saison régulière. « On risque d'ailleurs de jouer les juges de paix », pressent Fred Sarre. Défaits à Nancy (69-66) avant-hier au terme d'une féroce bataille, les hommes de Philippe Hervé ont toutefois préservé le panier-average sur les Lorrains et peuvent encore viser la tête. S'ils veulent s'adjuger une licence B pour l'Euroligue, « Lolo » Sciarra et ses partenaires devront obligatoirement mettre au pas le visiteur alsacien.
Dans la bagarre qui l'intéresse au premier chef, la SIG ne dispose pas du panier-average sur ses deux rivaux. En revanche, en cas d'égalité parfaite, c'est un mini-championnat à trois qui départagera le trio ; et dans cette hypothèse, le quintette alsacien grillera automatiquement la politesse à Chalon. Un exploit dans le Loiret, combiné à des revers nordiste et bourguignon, hisserait Steeve Essart et les siens au 6e rang. Dans tous les autres cas, à plus forte raison en cas de défaite au Palais des sports, la SIG se classera au mieux 7e, sinon 8e.

Une série au meilleur des quatre matches ?

Ce déplacement en terre orléanaise présage, peut-être aussi, de futures retrouvailles en play-offs. « Ce sera peut-être une série au meilleur des quatre matches, confirme Fred Sarre, qui entend cependant, en priorité, se pencher sur son groupe. Avant de regarder l'adversaire, il faut d'abord que l'on se regarde dans le miroir ». L'épreuve du reflet est rarement la plus facile de toutes.

Régis Schneider


Une pique pour Simon

Fred Sarre n'a pas pour habitude de sortir un joueur du lot. Que ce soit pour le féliciter ou, a contrario, le blâmer. Le coach a cependant dérogé à cette ligne de conduite vendredi pour réserver une pique à David Simon, coupable d'un évident manque de dureté. Après cinq minutes probantes, le big man a disparu de la circulation et refusé le combat en même temps que les shoots ouverts. « Il n'a pas amené les 5% supplémentaires que j'attendais de chacun. » L'entraîneur a précisé son propos, hier. « Dès que ça commence à "friter", il a tendance à s'échapper. C'est dommage. Il a un potentiel énorme, un formidable bagage technique, mais a encore besoin de s'endurcir. Aura-t-il la capacité de franchir un cap mentalement ? Lui seul détient la réponse. »


Mendy au top

Elson Mendy a crevé l'écran vendredi. Retour sur une sortie qui a de l'allure.
Son panier primé quelque peu heureux, avec un ballon qui heurte l'arceau, remonte à la verticale avant de tomber dans le cercle, synonyme de réduction du score juste avant la pause (39-46), a donné le ton. Entré en jeu au relais d'un Sacha Giffa en grosse difficulté (-4 d'évaluation), Elson Mendy a livré, vendredi, son match le plus abouti de la saison.
Le jeune ailier-fort strasbourgeois a obtenu, avant-hier, le plus gros temps de jeu de sa carrière (22'45") et en a fait un excellent usage. Onze points, à 5 sur 7 aux shoots, sept rebonds - son meilleur total en Pro A -, deux passes, une interception pour une ronflante évaluation de 19, là encore un record : le gamin de Dakar a tutoyé la perfection et s'est montré un parfait lieutenant de Brion Rush et John Allen pour orchestrer la remontée alsacienne.
« J'espère ne pas avoir déçu le coach », a lancé le n°6 de la SIG dans les vestiaires. Qu'Elson Mendy se rassure, Fred Sarre a apprécié son implication. « Dans l'intensité, dans l'engagement, dans ses initiatives, je suis très content de lui. Par rapport à son expérience et à sa notoriété de joueur, il a été au delà de ce que l'on pouvait attendre. C'est un de ceux qui a montré qu'il fallait élever son niveau contre des équipes du Top-8. »

R. Sch.


L'Alsace du 10 mai 2009

Basket-ball La SIG joue avec le feu

Comme face à Rouen mardi soir, la SIG a attendu d’être menée par Chalon-sur-Saône vendredi pour sortir de sa coquille. Mais contrairement aux Normands, les Bourguignons ont su résister au retour strasbourgeois. En play-offs, il faudra être beaucoup plus constant pour espérer aller loin.
« On n’a pas joué assez dur dès le début du match. Et le temps de prendre nos marques, Chalon était déjà loin devant. On s’est mis dans une situation difficile car revenir après avoir été mené de 19 points, c’est trop dur », concède Elson Mendy, le jeune ailier strasbourgeois à l’issue de la défaite ce vendredi soir face à Chalon-sur-Saône (81-83) pour la dernière rencontre de la saison régulière au Rhénus.
« Si on entame nos rencontres de play-offs comme ça, on se fera sortir très vite, constate de son côté Frédéric Sarre, le lucide coach alsacien. On n’arrive pas à se mettre d’entrée dans la dureté, on laisse trop faire et on ne contraint rien. Avec tout ça, on a terminé à deux points de Chalon, alors si un jour, l’équipe arrive à être ensemble dès le début du match, je pense que ça peut faire mal. »
Pour cela, il faudra éviter de reproduire des débuts de match aussi poussifs et de jouer avec le feu. « Je veux qu’on soit plus dominant et capable d’agir au lieu de réagir », espérait pourtant le coach bas-rhinois avant la rencontre. Ses hommes ne l’ont pas écouté même s’ils ont fait preuve d’un grand cœur et de beaucoup de courage pour revenir dans une partie qu’ils n’avaient pas pris par le bon bout.

« Les victoires se construisent à partir de la défense »

En retard de 19 points après 29 minutes de jeu, les Strasbourgeois sont passés tout près d’un impressionnant retournement de situation en s’offrant même une balle de match ratée par Obasohan. Avec une défense de zone efficace et au diapason d’un trio Mendy-Allen-Rush en ébullition dans les derniers instants du match, il s’en est fallu de peu pour que les hommes de Frédéric Sarre réalisent un magnifique hold-up. « La différence entre les deux mi-temps est que nous avons commencé la seconde en défendant un peu plus durement. Ça prouve que lorsqu’on met de l’intensité en défense, nos adversaires ont plus de mal. De toute façon, les victoires se construisent à partir d’une base défensive solide », explique le coach strasbourgeois.
« À la fin, on a joué en équipe, on s’est beaucoup encouragé mais le dernier trois points de Jefferson nous a fait très mal », ajoute Elson Mendy, auteur de son meilleur match de l’année avec 11 points et 7 rebonds.
Les Strasbourgeois réalisent la mauvaise affaire comptable de la soirée. Dans l’optique des quarts de finale des play-offs, qui débutent le 23 mai, ils occupent ce matin la 8 e et dernière position des qualifiés alors qu’ils pouvaient rêver à la 6 e. Par conséquent, à moins d’aller s’imposer à Orléans et dans le même temps, espérer une défaite de Chalon et Gravelines lors de la dernière journée mercredi prochain, la SIG devra aller défier le premier de la saison régulière.
Mais, petite consolation, comme au moins trois équipes - Nancy, Orléans et Villeurbanne - peuvent encore prétendre au trône de meilleure équipe de l’année, la qualité de l’opposition sera à peu près équivalente pour ce premier tour des play-offs quelle que soit la place au classement. « Peu importe, notre objectif est de montrer que l’on mérite notre place en play-offs », explique Fred Sarre depuis la qualification de son équipe.
Même s’il s’agit d’être prêts le 23 mai, et pas avant, pas sûr que la production de son équipe, malgré la belle réaction d’orgueil de la fin du match, l’ait complètement rassuré.

Olivier Arnal


Le Journal de Saône et Loire du 10 mai 2009

Pro A / Après la victoire de Chalon à Strasbourg (81-83)

Qualifié pour les playoffs, l'Elan peut lorgner vers la 6e place lors de la dernière journée. Bon pour le moral, de surcroît avec l'éclosion de Jefferson et le retour de Boddicker.
Au coup de sifflet final, la joie des Chalonnais faisait plaisir à voir. Des scènes de liesse qui en disent long sur la pression qui pesait sur leurs épaules.
Déjà privés des As, une élimination dans la course aux playoffs aurait été synonyme de saison ratée pour les Bourguignons. « Les gens ne se rendent pas forcément compte de la chape de plomb qui s'est envolée confie Gregor Beugnot. On a arraché notre qualif en gagnant au Havre, à Rouen et à Strasbourg. Cette sérénité à l'extérieur est nouvelle. Et c'est de bon augure pour les playoffs ».
Les vacances sont donc repoussées. Et personne ne s'en plaindra. Car cette place assurée dans le Top 8, c'est aussi une participation quasi certaine pour une Coupe d'Europe. Possédant le point-average particulier sur Strasbourg, mais pas sur Gravelines, l'Elan peut encore viser la 6e place en cas de victoire mercredi à Vichy, et de défaite de Gravelines à Dijon (voir par ailleurs).

Dewayne Jefferson répond présent;

Une perspective alléchante quand on connaît l'importance de la dynamique des résultats à l'approche des playoffs. Chalon pourrait-il jouer alors les trouble-fêtes en cette fin de saison ? Et pourquoi pas. A Strasbourg, Jefferson (12 pts et 4/5 à 3 pts en 23') a signé sa meilleure prestation sous le maillot chalonnais. Et confirmé ainsi son record de points (11) déjà battu contre Nancy.
« Pour moi, le tournant du match, c'est le 3 points de Jefferson (ndlr : 79-83 à 58 secondes du terme). Il les a assommés ! » déclare Gregor Beugnot. Non utilisé à Rouen il y a deux journées, l'Américain a visiblement tiré profit de cette remise en question. Pour le plus grand bien de Chalon.
Mais Jefferson n'a pas été le seul à briller en Alsace. Rupert (13 pts, 6 rbds et 6 contres) a été bondissant. Risacher (23 pts et 5 rbds) a rayonné. Wright (12 pts, 7 rbds et 9 fautes provoqués) a retrouvé l'envie. Et Badiane, resté sur le banc durant toute la première période, a été décisif. En inscrivant 8 points consécutifs, il a été à l'origine d'un 12-0 qui a donné 19 longueurs d'avance à la 29e (45-64).
Bien sûr, tout n'a pas été parfait. La SIG est revenue tel un rouleau compresseur, à une longueur seulement (79-80) de l'Elan. Et le bloc défensif chalonnais a croulé sous les missiles de Rush (28 pts) en fin de match. Mais qu'importe. A chaque jour suffit sa peine. Et Chalon peut désormais respirer et envisager l'avenir sans pression.
« Pour la première fois de la saison, on va pouvoir regarder devant » souffle Gregor Beugnot. L'Elan n'a décidément pas dit son dernier mot.

Michaël Rigollet