PRO A : 1/4 de finale aller : ASVEL - SIG

DNA du 25 mai 2009

Pro A / Play-offs (1/4 de finale) : après la défaite de la SIG à Villeurbanne (91-68)

Compter jusqu'à trois

La SIG a perdu une bataille, mais elle n'a pas encore perdu la guerre. Si le premier acte de ce quart de finale des play-offs, samedi, a très largement tourné à l'avantage de l'ASVEL (91-68), Fred Sarre est bien décidé à prolonger la série jusqu'au troisième match. Cela passera par un exploit, vendredi, au Rhenus.
Et vingt-trois qui ne font qu'un. Ce petit raccourci comptable des quarante premières minutes ayant mis aux prises l'ASVEL et la SIG s'impose finalement comme la seule réalité qui vaille.
Et c'est aussi cela, le charme des play-offs. Il est permis de prendre un gros éclat, de boire le bouillon comme ce fut le cas des Strasbourgeois avant-hier à l'Astroballe (91-68), et, finalement, de n'être mené qu'une victoire à zéro.

« Sur ce match-là, cela reflète l'écart entre le premier et le huitième »

Samedi, la SIG a donc pris cher, pour dire les choses clairement, et cela ne souffre aucun discussion. Étouffés par l'impact physique et athlétique de la « Green Team », bousculés et fatalement sur le reculoir, Steeve Essart et ses coéquipiers ont fini par mettre un genou à terre, puis les deux. « Notre défense a fait la différence, relève Éric Campbell. En attaque, on a eu des hauts et des bas, mais on a su rester constant et consistant en défense ».
Vincent Collet rejoint son intérieur dans l'analyse. « Il a fallu qu'on bataille, mais on a fini par les avoir à l'usure, par les fatiguer, indique le coach des Verts de l'ASVEL et des Bleus de France. On ne s'est pas arrêté de défendre. Et nos stops nous ont permis de courir ».
L'armada rhodanienne a littéralement lessivé les bonnes intentions alsaciennes et la SIG s'est écroulée, comme cela lui est arrivé à Nancy, Gravelines ou Orléans. « Contre des équipes armées comme celles-ci, on tient deux quart-temps, trois quart-temps et puis on lâche », grimace Fred Sarre. Amara Sy et Ben Dewar ont pu lâcher les chevaux et donner à la marque l'ampleur qu'on lui connaît. « Sur ce match-là, cela reflète l'écart entre le premier et le huitième de la saison régulière, poursuit l'ancien stratège palois. Sur la saison, je ne pense pas que la marge soit aussi importante ».
Aussi cinglante soit-elle, cette gifle ne condamne pas encore la formation alsacienne. Tout au plus la place-t-elle au pied du mur puisqu'un nouvel échec l'éjecterait sans autre forme de procès du plateau des demies. « On a fait un bon premier pas, mais tout reste à faire. La deuxième victoire est toujours plus dure à obtenir », prévient, à toutes fins utiles, Vincent Collet, histoire de garder ses joueurs sous pression si, d'aventure, ceux-ci étaient tentés de se disperser. Ce qui apparaît somme toute assez peu probable.
Dans les coulisses de l'Astroballe, Éric Campbell annonçait ainsi déjà la couleur. « Le deuxième match promet d'être très difficile, puisqu'il est éliminatoire pour eux, mais ce serait bien d'éviter d'avoir à en jouer un troisième ». Fermement décidés à renouer avec leur glorieux passé, les Verts ne veulent pas trop traîner en route. Ils se verraient bien emballer l'affaire dès vendredi au Rhenus. « On avait été très bon en novembre, rappelle Vincent Collet. Il faudra refaire la même chose ».

Des propos en phase avec ceux tenus après le revers contre Chalon

Dans le camp d'en face, il n'est pas question de capituler sans combattre. « Ce sera peut-être notre dernier match à la maison, alors il faudra tout donner pour terminer sur une bonne impression », assure Gauthier Darrigand. Fred Sarre s'est lui aussi immédiatement « projeté » sur la suite des événements. « J'ai très envie de revenir à Villeurbanne. Cela signifierait que le deuxième match nous aura vu finir sur une note positive ». Des propos en phase avec ceux tenus après le revers contre Chalon (81-83), lorsque le coach avait indiqué que son équipe « doit encore une victoire au public du Rhenus ».
De là à envisager un complet retournement de situation, il y a un pas que Fred Sarre ne franchira pas, du moins pas encore. Mais l'intéressé se verrait vraiment bien faire durer le plaisir, au nom d'une certaine conception du basket finalement. « Si nous ne parvenions pas à l'emporter, au moins pouvons-nous aider l'ASVEL dans ses play-offs en lui proposant une bonne opposition. » Ce très bel élan de sportivité mériterait d'être entendu.

Régis Schneider


Le match 1 déchiffré

Les statistiques du match 1 entre l'ASVEL et la SIG en disent long sur l'écrasante domination villeurbannaise. Déchiffrage.
23. - Comme l'écart entre l'ASVEL et la SIG, samedi, au coup de sifflet final. Le score est sévère, très lourd même. « Tant qu'on a été dans le cadre, c'était cohérent, relève Fred Sarre. Le problème, c'est qu'à un moment donné, le cadre a explosé ».
27. - Comme le nombre de passes décisives de l'ASVEL avant-hier. Jeanneau a délivré sept caviars en un peu plus de 16' sur le parquet, Sy, Reynolds et Foirest n'ont pas été en reste avec quatre assists chacun. « Il ne faudrait pas dépasser ce chiffre à l'avenir », sourit Vincent Collet qui en viendrait presque à redouter la passe de trop. En saison régulière, Villeurbanne était déjà l'équipe la plus partageuse, avec 19,2 passes en moyenne.
50. - Comme le pourcentage à trois points des recevants vendredi. Le zèle défensif des Alsaciens en début de rencontre n'a pas suffi à enrayer la belle mécanique de shoot de Lolo Foirest (3 sur 3 en première période), bien relayé par Trumo Bogavac ensuite.
Onze paniers en 22 tentatives derrière l'arc : les voyants étaient au vert pour la « Green Team », qui a fini à 55 % de réussite au total. « Ils ont cette capacité de jouer sur nos erreurs, de les sanctionner immédiatement, note Fred Sarre. Cela étant, certains de ces paniers ne doivent qu'au talent des joueurs d'en face ».
18. - Comme l'évaluation du même Laurent Foirest samedi, la 2e de son équipe derrière Amara Sy (19). Meilleur marqueur villeurbannais contre la SIG en championnat - 18 points à l'aller, 17 au retour -, le Marseillais s'est cette fois contenté de neuf points, mais y a ajouté quatre rebonds, deux interceptions et quatre passes. Le roublard ailier international était, dit-on, tracassé par ses sinus. A l'arrivée, c'est la SIG qui s'est retrouvée en apnée.
9. - Comme le total de points de Derrick Obasohan à l'Astroballe. Trop peu, bien évidemment, et bien loin du carton réalisé au mois de mars (25, à 10 sur 10 aux lancers notamment). Et encore, le Nigérian a-t-il inscrit ses deux seuls paniers dans les deux dernières minutes d'un match réglé depuis longtemps.
Pour tenter d'arracher la belle, la SIG aura absolument besoin d'un apport plus conséquent de son poste 3. Avant-hier, John Allen, certes impliqué en défense, et Derrick Obasohan ont compilé 11 points, à 2 sur 13 aux shoots. Brion Rush ne peut pas gagner un match à lui tout seul...
32. - Comme les points inscrits par les remplaçants villeurbannais, dont 13 pour le seul Ali Traoré. Vincent Collet dispose de dix joueurs parfaitement interchangeables et cette profondeur de banc contribue aussi à faire du n°1 de la saison régulière un impitoyable rouleau compresseur lorsque tout ce petit monde joue à l'unisson.

R. Sch.


L'Alsace du 25 mai 2009

Pro A La SIG peut-elle le faire ?

Sévèrement battus à Villeurbanne samedi soir, les Strasbourgeois n’ont pas tenu la distance lors de ce match aller des quarts de finale des play-offs. Dans l’obligation de s’imposer vendredi au Rhénus, la SIG a-t-elle les moyens de bousculer l’armada rhodanienne lors de la seconde manche ?
« On va maintenant se projeter sur le match de vendredi au Rhénus, les garçons se doivent de donner une autre image de ce qu’ils peuvent faire. J’aimerais beaucoup revenir à l’Astroballe pour la belle, car on ne sait jamais ce qui peut se passer », lance Frédéric Sarre, le coach strasbourgeois, à l’issue de la lourde défaite de son équipe en terre villeurbannaise samedi (91-68).
Même si cette première rencontre a confirmé l’écart de niveau entre les deux formations, rien n’est encore joué dans cette confrontation au meilleur des trois matches. Certes, l’ASVEL a pris une sérieuse option sur la qualification mais vendredi prochain, le retour au Rhénus peut s’avérer bien différent, d’autant que les hommes de Fred Sarre auront à cœur d’éviter de se faire sortir en deux manches. « Le deuxième match de la série est toujours le plus difficile », souligne même, d’un air méfiant, Vincent Collet, l’entraîneur villeurbannais.
Pour espérer tenir tête au numéro un de la saison régulière, la formation strasbourgeoise va devoir se préparer à tenir le rythme physiquement et mentalement sur 40 minutes. En tête après 25 minutes à l’Astroballe (40-44), présente dans le combat et solide en défense (35 points seulement encaissés en première mi-temps contre 56 lors d’une terrible seconde période), la SIG a vu son jeu s’effriter peu à peu face à la puissance physique et athlétique et face à l’adresse de son adversaire. « La capacité de l’ASVEL à maintenir son niveau de jeu sur la durée, et à jouer sur nos erreurs, a été décisive. Villeurbanne a maîtrisé la partie de façon chirurgicale en seconde mi-temps avec beaucoup d’efficacité. A un moment donné, nous n’avons plus été capables d’avancer », précise Fred Sarre.

« Tout donner au Rhénus »

Ne pas tenir la distance : un mal récurrent depuis quelques semaines qu’il faudra absolument effacer avant le match retour. « A l’heure actuelle, c’est systématique, on est capable de tenir deux ou trois quarts temps et ensuite, on lâche », confirme l’entraîneur de la SIG, qui fait notamment allusion à la lourde défaite concédée en fin de match à Orléans mercredi dernier, une sorte de « copier-coller » de la défaite de samedi à Villeurbanne. « J’ai un gros point d’interrogation sur notre capacité à tenir le jeu face à des équipes du haut de tableau », ajoute le coach.
Malgré un écart final conséquent, Vincent Collet concède que son équipe n’a pas eu la partie facile pendant une mi-temps avant de trouver la clé. « Il a fallu qu’on bataille, mais on a fini par les user et avec la fatigue, en seconde période, on a trouvé des solutions pour courir et avoir des paniers faciles. »
Sans pression, puisque plus que jamais dans la peau de l’outsider, les joueurs alsaciens devront se libérer complètement vendredi au Rhénus. Le temps n’est plus aux calculs et les Strasbourgeois devront mettre à profit cette courte semaine de préparation pour gommer les erreurs commises à l’Astroballe avec l’envie d’y revenir la semaine prochaine. « On va faire un gros travail mental pour comprendre pourquoi on s’est relâché de cette façon. Je crois qu’on est capable de trouver des solutions mais ce qui est sûr, c’est qu’il faudra tout donner au Rhénus », souligne Gauthier Darrigand, le meneur de jeu de la SIG. D’autant que cette saison, les Strasbourgeois ont déjà prouvé qu’ils avaient les moyens de titiller les « gros ». Raison de plus pour y croire.

Olivier Arnal


Le Progrès du 25 mai 2009

PRO A / (QUARTS DE FINALE) : ASVEL-STRASBOURG 1-0

Griserie interdite

Large vainqueur de la Sig, l'Asvel ne doit pas oublier qu'elle a beaucoup souffert avant de souffler

La simple lecture de résultats peut parfois être trompeuse. 1-0 pour l'Asvel, Orléans, Le Mans et Nancy après le «Match 1» des quarts de finale ?

« Logique » répondront ceux qui ont survolé cette ouverture des play offs. Mais ses scores ont souvent bien mal résumé les scénarios vécus à l'Astroballe, dans le Loiret, à «Antarès» et «Gentilly».

Certes, le Sluc, champion vexé, s'est promené face à une Chorale qui n'ira pas loin si elle continue à négliger la défense.

Mais Le Mans et Orléans ont bel et bien tremblé face à Gravelines et Chalon et l'Asvel a dû attendre le dernier quart-temps (72-61, 91-61, 91-68 au final).

Avant de décrocher une équipe de Strasbourg qui rêvait de refaire le coup du 13 mars, quand elle s'imposa (77-85)...après avoir été mené de quinze points cinq minutes plus tôt.

« Nous avons fait un bon premier pas mais tout reste à faire. Maintenant, il va falloir oublier le score et bien mesurer les efforts qu'il a fallu consentir pour remporter ce match. Nous devons absolument être conscients des difficultés que nous avons rencontrées ce soir et être persuadés que nous devrons afficher la même attitude au Rhénus » prévient d'ailleurs très vite Vincent Collet, qui veut à tout prix éviter une éventuelle griserie de ses troupes après le large succès enregistré face une Sig beaucoup trop dépendante du rendement offensif de Brion Rush (6/16) et Derrick Obasohan (9 points à 2/10, mais 12 rebonds et 34 d'évaluation il y a deux mois sur les mêmes planches...).

« On a pu voir la différence entre les deux équipes ce soir et, une nouvelle fois, nous avons lâché après trois quarts-temps face à une des grosses cylindrées de ce championnat. Il est clair qu'il va absolument falloir tenir quarante minutes vendredi prochain si nous voulons revenir à l'Astroballe, ce que j'aimerais beaucoup » commenta Frédéric Sarre, très élogieux envers l'Asvel et Vincent Collet, « un coach dont j'apprécie beaucoup la philosophie de jeu et qui fait très bien jouer ses équipes. »

Avec vingt-sept passes décisives, onze balles perdues, 55% de réussite aux tirs, 50% à trois points et une évaluation de 121, les Villeurbannais, armés d'un état d'esprit qui ravit leurs supporters, n'ont quasiment rien laissé au hasard samedi. Mais gare !

Il y a un an, Hyères-Toulon, ébranlé lors du «Match1» (92-72), s'était rebellé trois jours plus tard (45-34 à la pause), les poussant dans leurs retranchements (117-111 à l'évaluation) avant de s'ouvrir les portes des demi-finales.

« Nous allons nous battre ! » a lancé Frédéric Sarre avant de quitter l'Astroballe.

Victorieuse il y a deux ans après prolongation (103-105) à ce même stade de l'épreuve, l'Asvel doit en être convaincue.

Elle devra déverser des seaux de sueur pour atteindre, pour la quatrième fois en cinq saisons, le carré d'As du championnat.

Luc Paganon

« Nous allons nous battre ! » a lancé Frédéric Sarre avant de quitter l'Astroballe.


sont ils capables de le faire pour avoir une chance de pousser l'ASVEL à un match 3 décisif?

espèrons mais bon......

quand on voit le résumé du match sur LNBTV,on voit quand même que yen a certains qui étaient à l'ouest en défense,genre obasohan qui laissait ouvert à chaque fois ses vis-à-vis...

la défense, cela se joue bcp au niveau de l'envie.........et du collectif!
et donc des mecs qui ne se bougent pas le cul de ce cote là du terrain n'ont pas bcp d'envie, ce qui bien sur est inquietant.........
mais le manque d'envie, de durete de cette equipe ne date pas d'aujourd'hui et comment arranger les choses au moment d'un match de po décisif?
tout le monde a compris et ne se fait plus aucune illusion sur cette escouade de mercenaires.....les mecs sont déjà partis, apres une saison reussie aux objectifs atteints!