Bilan de la saison 2008 / 2009

DNA du 04 juin 2009

Pro A / L'heure des premiers bilans à la SIG

Devoirs de vacances

La dernière représentation strasbourgeoise s'est soldée, avant-hier, par un revers sévère (88-59), mais logique, sur le parquet de l'ASVEL, en match d'appui des quarts de finale des play-offs. Avec ce clap de fin vient l'heure des premiers bilans. Une chose est certaine : la SIG ne coupera pas à un certain nombre de devoirs de vacances.
Le plus fort a gagné. Ça ne consolera personne, mais ce n'est jamais inutile de le rappeler. Le combat entre l'ASVEL et la SIG, mardi soir, a donc très vite, trop vite, tourné à l'avantage de la machine de guerre villeurbannaise. Dos au mur avant cette belle, les Huns de Vincent Collet sont passés en mode rouleau compresseur. La « Green Team » a survolé les débats (88-59), ruinant en à peine un quart-temps les derniers espoirs alsaciens.
Le verdict est logique. Les deux protagonistes ne boxent pas dans la même catégorie. Première de la saison régulière, l'écurie rhodanienne n'a pas été rassasiée par sa qualification en Euroligue et vise ouvertement le titre suprême. « Cela fait huit mois qu'on en parle avec les joueurs. C'est la raison de notre saison », a rappelé Vincent Collet.

« Le jour et la nuit par rapport à l'année dernière »

Le challenger alsacien, lui, n'a jamais nourri pareilles obsessions. En contraignant Villeurbanne à disputer un troisième match, il avait quasiment déjà atteint le plafond de ce qu'il pouvait raisonnablement ambitionner. « C'est seulement dommage de finir par un match où on subit autant. On savait que l'ASVEL nous était supérieure dans la série, mais ça m'embête de ne pas avoir pu davantage emm... Vincent », a glissé Frédéric Sarre.
Le rideau est donc tombé sur la saison et l'heure est aux bilans. Ceux-ci seront inévitablement en clair-obscur. Les objectifs fixés par les dirigeants au seuil de cet exercice, à savoir une qualification pour la Semaine des As, un parcours enthousiasmant en Coupe de France et une participation aux play-offs, ont incontestablement été remplis. Au Havre, Brion Rush et sa bande ont, en prime, inquiété le futur finaliste orléanais ; en coupe, ils ne sont tombés qu'en demi-finale sur le parquet d'une équipe mancelle sacrée peu après à Bercy.
Au sortir d'une saison 2007/08 vérolée, plombée par les erreurs de casting et l'éviction du coach, la SIG a indéniablement redoré son blason et assaini ses coulisses. « On ne va pas tout remettre en question à cause d'une défaite, a lâché, spontanément, Sacha Giffa, dans les vestiaires de l'Astroballe. En tant que joueur, en tant que capitaine, je suis content de cette saison et ravi de la vie en groupe. C'était le jour et la nuit par rapport à l'année dernière ».
Il n'en persiste pas moins, à l'arrivée, ce que Jérôme Rosenstiehl, le directeur sportif de la SIG, nomme « un goût d'inachevé » (lire ci-dessous). La cuvée 2008/09 aurait sans doute pu prétendre à un meilleur parcours encore, sans ces errements coupables dans la dernière ligne droite. « On fait une bonne saison, mais j'ai le sentiment qu'on aurait pu faire une très bonne saison », a ainsi répété, à maintes reprises, Fred Sarre ces dernières semaines.
A la veille de recevoir l'ASVEL, vendredi dernier, le coach avait également confié : « J'espère que ce groupe n'aura pas à faire regretter au club une non-qualification européenne ». La SIG ne connaît en effet que trop l'importance d'une exposition continentale pour délier les cordons de certaines bourses et attirer des joueurs mieux cotés. « En termes d'attrait, une coupe d'Europe change la donne, estime « JR ». C'est un élément attractif important ».

Qui tirera les ficelles l'an prochain au sommet de l'organigramme ?

En attendant d'être fixé sur un éventuel engagement en Eurochallenge, le club strasbourgeois va devoir s'employer à rebâtir en bonne partie - un travers décidément récurrent - une équipe compétitive pour la saison prochaine, histoire d'entretenir la jolie flamme qui a crépité cette année. Pour mener à bien ce chantier, le club va devoir composer avec une autre inconnue, celle née du désengagement de la Ville de son capital.
Qui tirera les ficelles l'an prochain au sommet de l'organigramme ? Les prochaines semaines devraient permettre d'y voir un peu plus clair à ce sujet. Il faut souhaiter que ce calendrier-là soit compatible avec celui qui préside au recrutement.

Régis Schneider


Trois questions à Jérôme Rosenstiehl

« On aurait signé tout de suite »

Au-delà des résultats enregistrés cette année, qui l'autorisent à qualifier cette saison de « positive », Jérôme Rosenstiehl, le directeur sportif de la SIG, retient aussi et surtout le retour à une atmosphère de travail sereine. Entretien.

- Quel bilan faites-vous de la saison ?
- On a fait une saison qui me semble à peu près cohérente par rapport aux ambitions qui étaient les nôtres et par rapport aux moyens dont on disposait. Si on nous avait dit, il y a un an jour pour jour, qu'on réaliserait une saison pareille, alors qu'on repartait sur un nouveau cycle, on aurait signé tout de suite.
Compte tenu de l'état des lieux peu glorieux en fin de saison dernière, cette saison-ci a été plutôt positive en termes d'objectifs sportifs, de résultats et de collaboration. On avait mis l'accent sur la collaboration. Ce devait être la ligne directrice de ce nouveau cycle et il n'y a pas eu d'accroc. On a le droit de ne pas être d'accord au sein d'un club, mais en tout cas, l'atmosphère de travail était là et a contribué aux résultats. C'était important de retrouver cette sérénité qui avait un peu disparu...

- Au risque de resservir le sempiternel couplet du verre à moitié vide et à moitié plein, on a le sentiment que cette saison aurait pu être encore meilleure...
-Tout n'a pas été parfait. Cette équipe-là a notamment connu un coup de mou qui a laissé à tout le monde un petit goût amer, un goût d'inachevé à la fin de la saison régulière. On a senti une forme de décompression dès lors que les objectifs étaient remplis, on a perdu des matches qu'on avait les moyens de gagner. Peut-être qu'on a péché par orgueil sur certaines rencontres.
Je crois surtout qu'on s'est qualifié trop tôt pour les play-offs. Sans cela, les gars auraient été sous pression plus longtemps et au lieu d'avoir une belle saison, on aurait pu avoir une saison qui aurait dépassé nos espérances. Cela étant, on est à notre place. Lorsqu'on voit les effectifs du Top-5, on se doit d'être réaliste. On ne jouait pas dans la même cour que l'ASVEL, Le Mans ou Nancy. Ces clubs-là ne constituaient pas des cibles. Et la formule des play-offs ne permettait pas vraiment de surprises ensuite.

« Le contexte économique n'est pas favorable »

- Quelles tendances se dégagent déjà pour la saison prochaine, en matière budgétaire notamment ?
- Il m'est difficile de répondre à cette question dès à présent. Tout dépend de notre participation ou non à une coupe d'Europe. A ce jour, nous ne disposons d'aucune information précise sur le nombre de clubs français engagés. A la lumière d'un passé récent, on peut penser que les huit participants aux play-offs ont de bonnes chances d'être européens, mais, une nouvelle fois, nous n'avons aucune garantie à ce sujet.
L'élaboration du budget passera par toute une série de consultations, mais je n'oublie pas non plus que le contexte économique n'est pas très favorable en ce moment. La crise touche tous les secteurs et le sport de haut niveau n'est pas épargné.

Recueilli par R. Sch.

strasbourg.ville.orange.fr a écrit:Interview vidéo de Patrice Harquel

Directeur commercial et marketing de la SIG basket Patrice Harquel est un incontournable. Et pas seulement dans le milieu sportif et économique. Ce "loup blanc" du marketing et de la comm' est le seul à cumuler deux titres de champions de France: l'un avec le Racing, l'autre avec la SIG. "A la Meinau, on a été les premiers à descendre sur la pelouse avec un micro pour aller dire bonjour aux gens", rappelle l'invité de l'Entretien Orange/DNA/Alsatic.

http://strasbourg.ville.orange.fr/Lentretien/2009-06-05-1055-Patrice-Harquel.html

Les joueurs vous remercient !

http://www.wat.tv/video/merci-tous-2008-2009-1k2rg_1ho5w_.html

DNA du 09 juin 2009

Pro A / Frédéric Sarre dresse le bilan de la SIG

« Des mecs... trop bien »

Son bilan mêle le sportif et l'humain, les motifs de satisfaction bien réels et les déceptions tout aussi légitimes. Frédéric Sarre, le coach de la SIG, passe l'exercice écoulé au crible et envisage les semaines à venir, placées sous le signe de la reconstruction.

- Le bilan de la saison paraît contrasté. Est-ce un point de vue que vous partagez, avec quelques jours de recul ?
- Globalement, par rapport à toutes les inquiétudes qu'on pouvait avoir sur la ligne de départ, par rapport à nos objectifs aussi, on a fait une saison qui tient la route. La déception vient des sept derniers matches où nous ne sommes pas allés chercher une ou deux victoires supplémentaires qui nous auraient permis d'avoir un positionnement plus haut au classement, un tour de play-offs différent et sans doute une coupe d'Europe.

« Le huitième ne jouera vraisemblablement pas de coupe d'Europe »

Rien n'a encore été décidé concernant les tickets continentaux, ce qui est toujours très ennuyeux. Mais le huitième de la saison régulière ne jouera vraisemblablement pas de coupe d'Europe. La tendance actuelle est plutôt à la qualification de six équipes et à l'octroi d'une invitation à Cholet compte tenu de son parcours en Eurochallenge (finaliste de l'épreuve, ndlr). Ni Chalon, ni Strasbourg ne seraient servis et c'est de là que vient ce sentiment d'inachevé. Il nous manque cette fin de championnat qui change un peu le profil de la saison.

- Si vous ne deviez retenir qu'un temps fort de cette saison, lequel garderiez-vous ?
- Chalon incontestablement, du début du premier match à la fin du deuxième, avec tout ce qui s'est passé au milieu (sourire). C'était un truc plutôt sympa sur le thème du basket et de certaines valeurs comme le non-renoncement (*). Derrière, on enchaîne douze victoires en seize matches, on échoue seulement à une possession d'Orléans à la Semaine des As. C'était pas mal du tout. Il nous a seulement manqué un peu de continuité dans l'effort...

- A quoi attribuez-vous ce côté cyclothymique, ce penchant à l'inconstance qui ont quelque peu terni l'impression générale ?
- Quand les objectifs sont atteints ou en passe de l'être, il y a une forme de décompression qui s'installe. Les objectifs définis par le club au départ étaient judicieux, mais il y a eu, ensuite, un « ouf » de soulagement, une forme de contentement ou d'autosatisfaction. On aurait dû avoir la volonté de finir plus fort, en se réadaptant et en mettant la barre un chouia plus haut pour continuer sur notre élan. On a peut-être raté le coche par rapport à ça.

- Est-ce un groupe que vous avez pris plaisir à coacher ?
- Oui, sans hésiter. Humainement, ce sont des mecs avec qui tu peux parler, d'autre chose que de basket d'ailleurs, des mecs capables d'entendre, d'écouter et d'échanger. C'est une équipe qui a également toujours eu un pouvoir de réaction et c'est appréciable lorsqu'on est coach de sentir cela. Les mecs ont toujours réagi par rapport aux sollicitations qui leur ont été adressées.
Globalement, c'était plutôt un groupe sympa, parce que pas trop difficile à vivre, travailleur, réactif et fixé sur les objectifs. En fait, on avait un groupe de mecs presque... trop bien. Il aurait peut-être fallu un ou deux fighteurs, un ou deux leaders dans le vestiaire, capables de se prendre en charge et de tirer le groupe vers le haut. J'aurais aimé l'un ou l'autre révolutionnaire, hasta la victoria siempre et tout ce genre de choses... (sourire).

« Derrick a été un peu le baromètre de l'équipe »

- La force de l'équipe résidait-elle dans son collectif ?
- On a été performant quand on avait un groupe performant. Tous les joueurs étaient optimisés lorsqu'on était dans une phase dynamique. Dans ces moments-là, les individus ont toujours donné au groupe et le groupe le leur a rendu. Dès lors que nous n'étions plus dans cette dynamique, les joueurs ont davantage réfléchi à titre personnel. Et cela correspond à notre mauvaise fin de parcours.

- Sur un plan plus individuel justement, quels joueurs seriez-vous tenté de distinguer ?
- Derrick (Obasohan) a été un peu le baromètre de l'équipe. Quand lui était performant, l'équipe était performante. Quand on a été très haut, il a été très haut. Reste à savoir qui a influencé qui. Je pense que c'était réciproque... Brion (Rush) était notre premier argument offensif, mais tous les autres ont eu leur mot à dire pour amener l'équipe vers le haut. Et on a gagné des matches importants quand d'autres se sont mis à son niveau. A l'inverse, dans la difficulté, l'un de nos problèmes a peut-être justement été de s'en remettre uniquement à Brion, façon « SOS Rush ».
Sur la longueur, chacun a vraiment amené quelque chose d'intéressant. Bien sûr qu'on voudrait toujours que tous les mecs soient tous à 110 % au même moment, mais c'est impossible. Sur l'ensemble de la saison, je ne sais pas si on pouvait tirer plus de chacun d'eux pour le mettre au service du groupe.

- L'équipe n'a pas été retouchée en cours de saison. Ce doit aussi être un motif de satisfaction...
- On n'a pas changé de joueurs et on n'en a pas blessé. C'est soit qu'on s'entraîne bien, soit... pas assez (sourire). Cela dit, avec 260 séances, je ne pense pas qu'on se soit trop peu entraîné. On a réussi à occuper les gars, à faire un boulot plutôt réfléchi avec le staff et c'est une satisfaction. Même si, à un moment donné, on aurait peut-être dû amener quelque chose de plus...


20 Minutes du 09 juin 2009

« Il y avait peut-être un peu trop de confort »

Huitième de Pro A, puis éliminé en quarts de finale des play-offs par Villeurbanne (deux matchs à un), demi-finaliste de la Coupe de France, qualifiée pour la Semaine des As, les objectifs de la SIG ont été atteints cette saison. Mais Frédéric Sarre reste déçu par la fin de la saison régulière. « On perd nos sept derniers matchs. On aurait dû aller chercher une ou deux victoires supplémentaires pour finir plus haut au classement et jouer une autre équipe en play-offs. Une fois les objectifs atteints, il y a eu de la décompression. » L'entraîneur de la SIG poursuit : « On aurait peut-être dû revoir nos objectifs à la hausse en cours de saison. C'est peut-être là qu'on rate le coche. » Il en reste « un goût d'inachevé » car il est plus que probable que la SIG ne jouera pas une Coupe d'Europe, l'an prochain.
Lors du dernier match de la phase aller, le 24 janvier, la SIG se déplace à Chalon-sur-Saône. Les deux équipes se disputent la dernière place pour la Semaine des As. La SIG gagne (77-78), mais doit rejouer la rencontre à cause d'une erreur à la table de marque. Dix jours, plus tard, un nouveau succès (71-72) valide le billet strasbourgeois. « Je retiens la totalité de la confrontation, du début du premier match à la fin du second. Le basket qu'on a développé était plutôt sympa, comme les valeurs que l'on a montrées », se rappelle Fred Sarre.
Avec une équipe modifiée à 50 % et un nouvel entraîneur, la SIG partait un peu dans l'inconnu en début de saison. Finalement, le groupe a bien vécu ensemble. « Il y avait peut-être un peu trop de confort, reconnaît Frédéric Sarre. Un ou deux "fighters" [combattants] auraient peut-être tiré le groupe vers le haut. Mais l'effectif était sympa, pas difficile à vivre. Plutôt travailleur, réactif et fixé sur les objectifs à atteindre. Les mecs étaient éduqués, capables d'entendre, d'échanger. »
Deuxième marqueur de Pro A (21,2 points/match), l'arrière Brion Rush a éclaboussé de son talent le jeu strasbourgeois. « Ce n'est pas lui qui nous a fait gagner, estime l'entraîneur strasbourgeois, mais les autres. Même s'il a été constant », analyse Frédéric Sarre. Pour le coach, l'ailier nigérian Derrick Obasohan était « le baromètre de l'équipe. Quand il a été performant, l'équipe a été performante. Qui a influé sur l'autre ? Nos prestations ont été plutôt cohérentes au niveau du jeu. Le point dommageable de la saison : notre cyclothymie [sautes d'humeur]. »
Chose rare en Pro A, l'effectif de la SIG n'a pas bougé d'un iota pendant toute la saison. Le club n'a « coupé » aucun joueur en cours d'année, ni fait appel à un joker médical. « Soit on s'entraîne très bien, soit pas assez ! C'est une très grande satisfaction de ne pas avoir eu de blessé. Ça montre que le travail de tout le staff technique a été réfléchi. »
Pour sa première saison sur le banc strasbourgeois, Frédéric Sarre s'est bien acclimaté à la ville. « Elle est très accueillante, très belle. Tu ne te perds jamais ici, il y a toujours un clocher pour se repérer. » Aux clochers, l'ex-entraîneur de Pau préfère néanmoins l'utilisation d'un GPS pour s'assurer de la direction à prendre. W

Floréal Hernandez


L'Alsace du 09 juin 2009

Basket-ball Frédéric Sarre : « Une saison qui tient la route »

Après une année blanche, l’exercice 2008-2009 a confirmé le retour de la SIG parmi les équipes du haut de tableau de Pro A. Malheureusement, elle devra repartir la saison prochaine avec un effectif entièrement renouvelé.
Alors que les quatre meilleures équipes de Pro A se disputent actuellement les deux places pour la finale de Bercy le 20 juin prochain, l’heure du bilan a déjà sonné pour les basketteurs strasbourgeois. Éliminée la semaine passée par une brillante formation villeurbannaise en quart de finale des play-offs, la SIG a connu « une saison globalement satisfaisante » du propre aveu de son coach, Frédéric Sarre.
Demi-finaliste de la Coupe de France, battu par le futur vainqueur manceau, éliminé en quart de finale de la semaine des As par Orléans le numéro 2 de la saison, et du championnat de France, par Villeurbanne, premier de Pro A, Strasbourg a rempli ses objectifs initiaux. « Par rapport à nos inquiétudes de départ, on a effectué une saison qui tient la route. Notre niveau de jeu a été globalement cohérent même si on a manqué de constance à la fin », note l’entraîneur alsacien.
En effet, fin mars, les Strasbourgeois présentaient un bilan positif de 15 victoires pour 8 revers. Les play-offs en poche, les joueurs de Fred Sarre ont connu une fin de championnat compliquée (1 succès sur les 7 derniers matches). « Ça reste une grande déception. On n’a pas été capable d’aller chercher une ou deux victoires supplémentaires pour mieux se positionner au classement et avoir la perspective, peut-être, d’aller plus loin en play-offs. » Une huitième place en saison régulière qui ne devrait pas permettre à la SIG de se qualifier pour une coupe d’Europe.

« Du plaisir à coacher cette équipe »

Même si rien n’a été officialisé pour le moment, la France ne devrait avoir que 7 billets — pour les 6 premiers de Pro A et Cholet finaliste malheureux de l’Eurochallenge — pour une compétition européenne.
Pourtant, la SIG n’a pas à rougir de sa saison. Après une saison 2007-2008 ratée, l’exercice qui vient de se terminer confirme que Strasbourg a toujours sa place dans le paysage du basket français. Même si le fossé reste énorme avec les gros calibres du championnat — l’ASVEL, Nancy, Roanne et Le Mans -, il n’a pas manqué grand-chose pour rejoindre Orléans au rayon des surprises. Peut-être un peu plus de volonté lorsque les objectifs ont été atteints. « Les joueurs ont subi une forme de décompression à ce moment-là et on n’a pas eu la capacité de réadapter nos ambitions en cours de saison. On a raté un peu le coche là-dessus. »
Au-delà des résultats sportifs corrects, Fred Sarre retient surtout le bon esprit de son groupe. « J’ai pris du plaisir à coacher cette équipe qui a toujours eu un grand pouvoir de réaction. En plus, elle a été sympa, à l’écoute, travailleuse et dans le contexte de la saison, je pense qu’on en a tiré le maximum. Il nous a sûrement manqué un ou deux compétiteurs pour la tirer vers le haut. »

Olivier Arnal

- Globalement, par rapport à toutes les inquiétudes qu'on pouvait avoir sur la ligne de départ, par rapport à nos objectifs aussi, on a fait une saison qui tient la route. La déception vient des sept derniers matches où nous ne sommes pas allés chercher une ou deux victoires supplémentaires qui nous auraient permis d'avoir un positionnement plus haut au classement, un tour de play-offs différent et sans doute une coupe d'Europe.

désoé mais le trouve ce paragraphe très, très contradictoire........
on a fait une bonne saison, on n'a pas de coupe d'europe.....où étaient les objectifs? si ils étaient d'atteindre les pos, ok, la saison est reussie mais on sait très bien que la qualif pour une coupe d'europe est essentielle dans la preparation d'un budget consistant et là la, comment imaginer que la saison soit réussie??????

sans doute la gestion a t elle été calamiteuse avec une definition d'objectifs bcp trop timides, probablement en deca du reel potentiel de l'équipe. Et là, franchement, cela a été catastrophique, désolé!
moi, une entreprise, un club sportif, qui reussit comme cela tout ses objectifs, je trouve cela tres louche, à moins de considerer que les objectifs ont ete mal definis.........j'ai plutot tendance à imaginer qu'il faut definir des objectifs tres, tres hauts, au risque maximum de ne pas les atteindre.....mais au moins, la chance d'etre performant sur la duree est optimale et les resultats, en deca des esperances, sont tres, tres bons, voire excellents!
là, on a eu une fin de saison calamiteuse avec le vrai objectif, une coupe d'europe, non atteint........et c'est aussi cela le bilan de cette "saison réussie"!

cela me rappelle d'une itw de Brion Rush au début de l'automne, où tout n'était pas rose pour la SIG, dans laquelle le joueur, tres serein, declarait avec conviction que la SIG serait en pos......il avait raison mais une fois le but atteint, à quelques journees de la fin, les joueurs ont tout laché!

Oui, a la lecture de tout ça, on a vraiment l'impression que les objectifs ont été très mal défini. Avant le début de saison, l'objectif annoncé était très clair: obtenir une coupe d'europe.
Effectivement, en ProA, il est loin d'être clair de savoir ce qu'il faut exactement accomplir sportivement pour avoir une coupe d'Europe.
Cela dit, il y'a un certain nombre de possibilités pour cela (semaine des AS, top 5/6, playoff). Avoir simplifié les objectifs a une qualification pour les playoffs était au minimum une erreur de communication.

C'est quand même assez étonnant de parler de saison réussie alors qu'il n'y a rien au bout et que l'objectif affiché n'est pas atteint? On voit bien le flou qui règne dans le club.
Si il y'avait d'autres motifs de satisfaction (fréquentation du Rhénus, constitution d'un groupe...) on pourrait effectivement mettre ça au bonus... mais là, avec une équipe qui va repartir a zéro, avec une fréquentation et un engouement en baisse... je vois pas bien quels sont les motifs d'espoir ou de satisfaction au sortir de la saison?
A part le fait de ne pas avoir fait une mauvaise saison et d'avoir un staff technique qui a ses marques... je vois pas. Ca reste quand même très maigre... surtout quand on regarde les inconnus qui se profilent (quels actionnaires, quelle équipe, quels objectifs, quel budget?...)

Aujourd'hui j'en suis même plus a demander une vision moyen terme. Je me demande simplement si il y'a une vision quelconque...

Mat a écrit:


Aujourd'hui j'en suis même plus a demander une vision moyen terme. Je me demande simplement si il y'a une vision quelconque...

poser la question, c'est déjà avoir la réponse!

objectifs timides, gestion sportive peureuse, saison mitigée........

je crois bien que l'on a avec timide, peureuse, mitigée trois qualificatifs qui définissent parfaitement la SIG.............