Pro A : 1ère journée : MSB-SIG

Défaite chez elle pour son match inaugural, la SIG n'a pas tenu la distance face au SLUC Nancy. Plutôt solide 30 minutes durant, elle s'est écroulée dans le dernier quart, essuyant un terrible 0-17 dans le money time. Il va donc falloir se reprendre, mais le déplacement en terre mancelle ne s'annonce pas sous les meilleurs augures. Le MSB, vexé d'avoir été éliminé au premier tour de l'Euroligue, fera probablement du championnat sa priorité absolue. Une défaite face à la SIG n'est sans doute pas à l'ordre du jour, dans ces conditions.




Le MSB a opéré de nombreux changements à l'équipe doublement titrée la saison passée (SDA et Coupe de France). Le secteur intérieur a été particulièrement touché (Koffi, Badiane, Bluthenthal), mais aussi les postes extérieurs (prêt de Leloup et surtout départ de Dixon). Toujours aux commandes de l'équipe, JD Jackson a misé sur un axe fort 1/2/4 comme on va le voir.

A la mène donc, Antoine Diot (1.93 m, 20 ans) devrait gagner des responsabilités grâce à son été prolifique. Il peut évoluer en 2 à loisir. Il sera le remplaçant d'un des meilleurs meneurs US du championnat, Zack Wright (1.85 m, 24 ans), transfuge de Chalon.
A l'arrière, Dewarick Spencer (1.91 m, 27 ans), le MVP 2007, reste le taulier, le clutch player excellent de la fin de saison dernière.
A l'aile, Maleye N'Doye (2.02 m, 29 ans), le soldat sénégalais, sera relayé par un autre soldat, Charles Lombahe-Kahudi (1.97 m, 23 ans) dévolu aux tâches défensives.
L'intérieur a été largement remodelé. Pour remplacer David Bluthenthal, JD Jackson a fait revenir le MVP 2008, Marc Salyers (2.03 m, 30 ans), dont le talent n'est plus à démontrer. Il sera suppléé par le besogneux Thierry Rupert, bien connu en Alsace, qui s'est très bien relancé à Chalon l'an passé.
Enfin, en 5, on retrouve Joao Paulo Batista (2.06 m, 28 ans), pivot aux bonnes mains, qui fait équipe dorénavant avec l'ancien grand espoir français Guillaume Yango (2.03 m, 27 ans), membre éminent de la génération Parker.
A ces neuf joueurs, on peut ajouter un prospect intéressant : Negueba Samake (2.11 m, 19 ans, le Malien qui présente d'énormes qualités athlétiques.
En somme, une équipe très hiérachisée autour d'un trio fantastique (Wright/Spencer/Salyers) et de nombreux soldats (Diot/N'Doye/Lombahe-Kahudi/Rupert/Yango/Batista).



Le dernier match du MSB est son dernier match d'Euroligue de la saison. Vainqueur in extremis à l'aller (61-60), le MSB n'a pas fait le poids face à Berlin (37-23 à la pause puis 77-62). Maladroits à longue distance (6/20), dominés aux rebonds (37 à 25), les Manceaux n'ont pu compter que sur un quatuor méritant : Wright (10 pts à 4/8, 6 rbds, 3 pds, 4 ints), Spencer (16 pts à 6/13, 2 rbds, 4 pds), Salyers (15 pts, 5/12, 4 rbds) et Batista (15 pts à 7/11, 3 rbds).


J'ai opté pour le duel des power. Si Sacha a semblé plutôt à son avantage, avec un shoot extérieur retrouvé (3/4 contre Nancy), il devra encore largement monté son niveau de jeu face à Salyers, MVP 2008, déjà auteur de 28 pts (sur 61) en Euroligue. Face à un attaquant aussi complet, Sacha devra s'efforcer de tout lui rendre difficile. Un sacré challenge.


Transfuge de Chalon, Zack Wright (1.85 m, 24 ans) est un meneur archicomplet, très intense dans tout ce qu'il fait. Il ne lui manque qu'un shoot extérieur fiable. Il cherchera à donner du rythme à son équipe et à jouer la transition.
Antoine Diot (1.93 m, 20 ans), compère de Heurtel en EDF des -20, a pris une autre dimension à la faveur de son été homérique. Très adroit, très "patron" sur le terrain, il peut évoluer à loisir en 2.
Pour les Sigmen, le défi s'annonce plus compliqué que face à Tchicamboud. Steeve doit se remettre de son souci à l'adducteur. Quant à Thomas, face à son titulaire en EDF, il devra se sublimer, épurer son jeu tout en gardant sa fougue. Pas simple. Avantage MSB.






Après Greer et Cox, ce n'est rien moins que le MVP 2007 qui se présente face à Terrel. Joueur talentueux au possible, capable de tout (bien) faire sur un terrain, Dee (1.91 m, 27 ans) devra s'atteler à surfer sur la bonne dynamique de la fin de saison dernière.
Terrel, quant à lui, devra s'efforcer d'oublier son premier match, où il a multiplié les mauvais choix en attaque (2 bps, 0/9 aux shoots), pour en revenir à des choses basiques et continuer d'oeuvrer dans les autres secteurs. Son premier challenge sera défensif mardi. Avantage MSB




Voici peut-être le poste faible de l'effectif manceau. En effet, Maleye N'Doye (2.02 m, 29 ans), formidable joueur à la JDA, n'est plus qu'un valeureux soldat, entièrement dévoué aux basses oeuvres. Discret en attaque, il a tout de même les qualités pour être un sacré scoreur d'appoint. Méfiance donc.
Quant à Charles Lombahe-Kahudi (1.97 m, 23 ans), il est un peu dans le même registre. Joueur très physique, il n'a pas les qualités pour briller offensivement.
Côté SIG, on a bien aimé le match de Tremmel face à Nancy. Incisif, relativement constant, il a fini meilleur marqueur strasbourgeois. Alain a soufflé le chaud et le froid durant cette rencontre. On attend mieux de lui. Avantage SIG sur ce poste.




Après le MVP 2007, le MSB compte aussi le MVP 2008, en la personne de Marc Salyers (2.03 m, 28 ans). Intérieur surpuissant, capable de tout faire en attaque, il a été meilleur marqueur de l'Euroligue avec la Chorale. Un poison constant, capable de prendre feu même après avoir raté dix tirs d'affilée !
Beaucoup plus sobre, Thierry Rupert (2.02 m, 32 ans) a retrouvé un rôle et des stats conformes à son talent. Disparu de la circulation à Pau-Orthez, où il ne fut pas épargné par les blessures, il a retrouvé son jeu à Chalon. Ses qualités de défenseur complètent le jeu plus offensif de Salyers.
Sacha a retrouvé son shoot le temps du match face à Nancy. Adroit de loin, tenace au sol, il a en reanche peiné aux rebonds. Quant à Elson, il a été fantomatique (3 fautes en 3'). Avantage net au MSB.




Intérieur aux bonnes mains, Joao Paulo Batista (2.06 m, 28 ans) se signale surtout en attaque, aussi bien grâce à son tir que par sa vision du jeu. Peu présent aux rebonds, c'est unjoueur au sol.
De même, Guillaume Yango (2.03 m, 27 ans) est un intérieur de petite taille, surpuissant, qui n'a pas confirmé en France le talent qu'on lui prêtait jeune. Auteur d'une grosse saison à Sassari voilà trois ans, il peut exploser cette saison.
David a démarré la saison comme il avait passé la précédente : lymphatique, nonchalant au possible, il réalise toujours des stats iréelles quand on le regarde sur le terrain (7 rbds, 2 ctres, 2 ints). Mais, son meilleur match de la saison dernière, c'était au Mans, face à Batista (21 pts, 7 rbds, 25 d'évaluation). Ben, en revanche, a confirmé tous les espoirs placés en lui. Attaquant complet, joueur combatif, il peut surprendre les manceaux. Egalité sur ce poste


En somme, la tâche de la SIG ne s'annonce pas aisée. Certes, le MSB est en rodage, ne présente pas encore un collectif très au point. Mais les individualités mancelles sont tellement énormes pour la ProA que même sans collectif, le MSB pourrait avoir raison de la SIG. Cette dernière devra mieux alterner le jeu en attaque, éviter les bévues grossières aperçues samedi et faire douter un maximum son hôte. Pas facile, mais l'exploit est possible.

Que le meilleur gagne !

Très belle présentation, encore une fois.

On ne mesure pas toujours la chance que nous avons avec le travail de notre ami "moi"...

Je suis bien d'accord... Merci c'est toujours au top !!!

Merci pour vos compliments. Je m'efforce simplement de rendre ce forum vivant. Et puisqu'on en est aux compliments, je vous retourne les vôtres pour votre éminente participation à la vie de ce forum.

DNA du 12 octobre 2009

Le Mans attend la SIG, demain (20h)

En mal de matches

Paradoxe des calendriers, le MSB a déjà disputé deux rencontres du tour préliminaire d'Euroligue, mais pas la moindre en championnat. La saison mancelle en Pro A débute demain (20h) avec la venue de la SIG.
ATTENTE.- Les Manceaux ne sont toujours pas entrés dans la danse. La réception de la SIG, comptant pour la 1re journée, a été reportée à ce mardi en raison du tour préliminaire d'Euroligue qui a opposé les Sarthois à l'Alba Berlin. Le déplacement à Orléans, lui, a été repoussé au 17 novembre puisque l'Entente a reçu Trévise vendredi, toujours pour le compte de ce round qualificatif pour l'Euroligue.

Préparation tronquée

FIN DE BAIL. - Si les hommes de J.D. Jackson retrouvent la Pro A seulement demain, ils ont donc déjà fait un passage éclair sur la scène continentale. Vainqueurs de l'Alba Berlin, fin septembre, à Antarès (61-60), Zack Wright et ses coéquipiers ont explosé, une semaine plus tard, sur le parquet de l'O2 World (77-62, mais 61-38 après trois quart-temps). Le MSB ne connaîtra pas une quatrième saison consécutive en Euroligue - une compétition où il n'aura d'ailleurs jamais eu voix au chapitre (8 victoires pour 30 défaites) - et est reversé en EuroCup. La page ouverte en 2006, avec le titre de champion de France, vient de se refermer brutalement.
AUTOMATISMES. - Le test européen auquel il a dû se soumettre est intervenu beaucoup trop tôt. Le Mans, version 2009/10, manque pour l'heure singulièrement de repères collectifs. Après avoir perdu, cet été, Alain Koffi - MVP français de la saison dernière -, David Bluthental - MVP de la Semaine des As - et Bobby Dixon - candidat naturel au titre de MVP étranger s'il avait disputé suffisamment de matches -, le club du président Le Bouille a connu une préparation tronquée par les absences d'Antoine Diot (Euro) et de J.P. Batista (Tournoi des Amériques).
MARC IS BACK. - L'annonce de son retour - sur sa page Facebook - a enchanté tous ceux qui trouvent que le championnat hexagonal manque parfois cruellement d'extravagance. Terreur des défenses et coqueluche des jeunes filles en fleur et des coiffeurs, le fantasque Marc Salyers a fait son come-back au Mans après une demi-saison en Ukraine, à Mariupol, qu'il a quitté en décembre lassé par les retards dans le versement des salaires. Top scoreur de l'Euroligue avec Roanne (21,8 pts) en 2007/08, l'ailier-fort US vient remplumer un poste quatre sarthois déserté à l'intersaison.
EN PANNE. - Sur le papier, les retrouvailles du MVP 2007 (Dee Spencer) et du MVP 2008 (Marc Salyers) font saliver. Expérimentée avec bonheur par Jean-Denys Choulet à Roanne, l'association des deux gunners peine pour l'instant à donner la pleine mesure de son potentiel. Les Tangos n'ont ainsi inscrit que 54 points - avec un Salyers à 1/10 aux shoots - lors du match des champions outrageusement dominé par l'ASVEL (76-54). Et les 61 et 62 points marqués face à Berlin ne sont pas de nature à rassurer. Zack Wright peine à alimenter ses deux compatriotes, tandis qu'Antoine Diot paraît tirer la langue après un été en bleu.

Que vaut Yango ?

INCONNUES. - Les rotations mancelles posent question. Si Thierry Rupert reste une valeur sûre, comme en atteste sa saison à Chalon l'an dernier, que vaut réellement Guillaume Yango ? Tout proche de la SIG il y a deux ans, le champion d'Europe juniors 2000 - avec Tony Parker - sort d'une saison à Trikalla (Grèce) perturbée par une blessure au dos (15 matches seulement). A l'extérieur, Maleye N'Doye a été à la ramasse lors de la série contre Berlin.

R. Sch.


Ouest France du 12 octobre 2009

Basket-ball : Enfin l'ouverture mardi pour le MSB !

Pro A (1re journée). Le Mans - Strasbourg, (demain, 20 h). C'est enfin la rentrée pour le MSB qui recevra une formation new-look de Strasbourg qui vient de s'incliner à domicile face à Nancy.
• La SIG a manqué de souffle face à Nancy. Pendant une trentaine de minutes, le champion 2005 (la SIG) a dominé le champion 2007 (Nancy). Mais finalement les partenaires Ricardo Greer et de Akin Akingbala ont fini par remporter le derby de l'Est en s'imposant à Strasbourg (75-65), samedi. Les Alsaciens ont été largement dominés au rebond (30 contre 40) ce qui leur a vraisemblablement coûté le gain du match alors qu'ils avaient pris un départ exemplaire, plus 14 en seulement huit minutes de jeu puis 25 à 17 à la 10e en faveur des Strasbourgeois qui étaient toujours en tête à la 30e (54-49) avant donc de céder sur la fin. Commentaires de Frédéric Sarre, le coach : « ce match est à l'image de la préparation que nous avons faite avec des phases de jeu assez cohérentes et aussi des moments plus difficiles. Nous avons eu de moments où nous n'avons plus développé aucun jeu et la balle est restée trop dans les mains. »

• Les meilleurs sont partis. À l'intersaison, la SIG a perdu Brion Rush, le deuxième marqueur du championnat l'an dernier (21,2 points), Derrick Obasohan (le plus adroit de France aux lancers avec 90,1 %) qui flambe actuellement avec Hyéres-Toulon (35 points, 38 d'évaluation le week-end dernier face à Cholet) et le rebondeur Rob Lewin. Deux jeunes Américains issus de l'université sont arrivés ! L'arrière Terrel Harris (22 ans) et l'intérieur Ben McCauley (23 ans). Autre jeune : le meneur Thomas Heurtel (20 ans, ex-Pau) qui fut élu meilleur espoir du championnat l'an passé. L'expérimenté Alain Digbeu (34 ans) donne désormais un peu de « bouteille » à l'ensemble (voir ci-dessous) avec l'arrière-ailier Dremmell Darden (28 ans), champion d'Australie, l'an passé avec les Melbourne South Dragons.

• Zack Wright rétabli. Le meneur manceau avait le dos bloqué vendredi dernier. Il a été exempté de d'entraînement samedi mais a pu retrouver ses partenaires, hier en fin d'après-midi.

A. MOIRE.

La Sig sans Essart

Dominé à domicile par Nancy samedi, Strasbourg sera privé de Steeve Essart contre Le Mans, en match en retard de la première journée. Le meneur de jeu est touché à la cuisse.

source: eurosport

DNA du 13 octobre 2009

Basket-ball / Le Mans - SIG, ce soir (20h)

Un cador, encore

Trois jours à peine après le revers inaugural face au voisin nancéien, la SIG se frotte, ce soir à Antarès, à une équipe mancelle au moins aussi redoutable. Privés de Steeve Essart, les Strasbourgeois devront avoir appris de leurs erreurs du Rhenus pour espérer inquiéter l'écurie sarthoise.
Il n'est pas toujours aisé de s'y retrouver dans la programmation de ce début de saison, parasitée par le tour préliminaire d'Euroligue qui a concerné Le Mans et Orléans. Ce soir, la deuxième rencontre de la SIG en Pro A comptera donc pour la première journée de championnat. Cette inversion chronologique n'affecte cependant pas plus que ça Fred Sarre. « Dans mon esprit, c'est clair. Le calendrier a été rétabli ainsi, il n'y a donc pas de complexité à jouer les rencontres dans cet ordre-là », indique l'entraîneur strasbourgeois.

« Lorsqu'on est mal, il faut s'appuyer sur des choses référencées »

Dans le camp d'en face, ce match décalé constituera en revanche une première sur la scène hexagonale. Et il est permis de penser que l'armada tango, recalée aux portes de l'épreuve reine en Europe, piaffe d'impatience à l'idée de faire - et de réussir - ses débuts sur les tréteaux nationaux. « Le Mans a bénéficié d'un temps d'observation plus important que les autres et va vouloir entrer de plain-pied dans cette compétition. Tout comme Nancy, le MSB voudra gagner, même si c'est pour d'autres raisons. »
Contrainte, on l'a dit, d'enclencher la seconde avant d'avoir passé la première - une hérésie pour les moniteurs d'auto-école -, la SIG a calé au plus mauvais moment lors du derby de l'Est face au SLUC (65-75). « Ce n'est pas lié à la technique, mais à l'approche mentale des choses, relève coach Sarre. Dans un match, on aura toujours de bonnes séquences et de moins bonnes. Lorsqu'on est mal, que la sonnette d'alarme est tirée, il faut s'appuyer sur des choses référencées ».
Lorsque la barque a commencé à tanguer sérieusement samedi, les Alsaciens ont péché par manque de lucidité. Sur le reculoir, repoussés en périphérie, en panne de clairvoyance dans les percussions, Alain Digbeu et sa bande ont fatalement été emportés par les vagues lorraines. « On n'a plus été dans des références, ni dans un jeu équilibré, reprend le stratège alsacien. Il faut que l'on apprenne à reconnaître, tous ensemble, que si deux actions ne sont pas bonnes, il faut installer la troisième dans des systèmes établis pour s'assurer quelque chose ».
Restée muette entre les 33e' et 38e' de la rencontre, au pain sec et à l'eau durant treize minutes même en cumulant trois séquences distinctes - « et treize minutes, c'est extrêmement long » -, la SIG a galvaudé dans le money-time l'avantage construit au préalable. Cela ne saurait toutefois occulter l'essentiel de sa production domestique. Plutôt maîtres de leur sujet défensivement, capables de repartir de l'avant après le premier rapproché visiteur, les Strasbourgeois ont fait étalage de qualités encourageantes. « Il nous faut continuer à travailler là-dessus », même si le temps manque puisque la SIG se prépare à une semaine infernale qui l'enverra à Villeurbanne dès le week-end prochain.
Dans la Sarthe, les partenaires de David Simon - lymphatique samedi, en mode NBA à Antarès l'an dernier - peuvent s'attendre à une chaude réception. Fred Sarre a d'ailleurs balisé le terrain et demandé à ses troupes de garder la tête froide. « Il ne nous faudra pas subir la pression, résister mentalement à la furia que Le Mans aura sans doute envie de mettre d'entrée, ne pas perdre les pédales et avoir la capacité à amortir un "pet" éventuel pour revenir dans le match. »

Sacha Giffa et ses potes devront tenir les duels

Pour limiter le rayonnement des talentueuses individualités mancelles - Wright, Spencer, Salyers, Batista... -, Sacha Giffa et ses potes devront impérativement tenir les duels. « Ces joueurs-là sont plutôt très forts en un-contre-un. Il va falloir avoir la capacité à les contrôler tout en restant cohérent collectivement en défense », conclut Fred Sarre, malheureusement contraint de se passer de Steeve Essart (lire ci-contre).
L'assimilation de ces consignes conditionnera en grande partie le scénario de cette deuxième sortie. Seule leur exécution parfaite permettra de nourrir l'espoir d'une première victoire.

Régis Schneider


20 Minutes du 13 octobre 2009

Les Strasbourgeois attendus au tournant au Mans

Un nouveau cador pour la SIG. Après Nancy, samedi, l'escouade du capitaine, Alain Digbeu, se déplace au Mans, ce soir, en match en retard de la première journée.
Un nouveau cador pour la SIG. Après Nancy, samedi, l'escouade du capitaine, Alain Digbeu, se déplace au Mans, ce soir, en match en retard de la première journée.
Battus à domicile par les Lorrains (65-75), les Strasbourgeois vont tenter de décrocher leur premier succès en Pro A face à une équipe en proie aux doutes, après son élimination au tour préliminaire de l'Euroleague par l'Alba Berlin. « A nous de rebondir chez un gros qui se cherche », lance Sacha Giffa. L'ailier-fort de la SIG reste méfiant, car l'équipe sarthoise possède deux gâchettes imprévisibles : les ex-Roannais Dee Spencer et Marc Salyers, respectivement MVP étranger de Pro A en 2007 et en 2008.
Face au Mans, Terrel Harris aura l'occasion de prouver qu'il sait régler la mire. Car contre Nancy, l'arrière américain a échoué dans ses neuf tentatives. Les Strasbourgeois devront également soigner leur jeu intérieur, défaillant ce week-end.

F. H.


L'Alsace du 13 octobre 2009

Basket-ball - SIG : un coup à faire

Les basketteurs strasbourgeois effectuent ce soir (20 h) leur premier déplacement de la saison sur le parquet du Mans en match en retard de la première journée de Pro A avec l’envie de créer la surprise.
La folle semaine strasbourgeoise se poursuit ce soir dans la Sarthe. Trois jours après sa défaite initiale dans le derby de l’Est face à Nancy, la SIG s’en va défier Le Mans, une autre grosse armada du championnat… avant un autre déplacement chez le champion villeurbannais samedi.
Elle pouvait évidemment rêver d’un début de saison bien moins compliqué mais les coéquipiers de Sacha Giffa n’ont pas le choix et doivent se jeter dans la bataille sans se poser de questions. « C’est une semaine très difficile mais je préfère affronter les grosses équipes tout de suite, surtout chez elles. Si on perd là-bas, ce n’est pas grave. De toute façon, on se déplace pour gagner », explique l’ailier strasbourgeois.
Les Alsaciens débarquent dans la cité mancelle avec une idée derrière la tête : refaire le coup de la saison passée où ils s’étaient imposés à Antarès au terme d’un match bien maîtrisé. Si les hommes de J.D. Jackson ont disputé et perdu le tour préliminaire de l’Euroligue (voir encadré), ils n’ont pas disputé la moindre rencontre en championnat. Frédéric Sarre ne s’attend pourtant pas à ce que son adversaire du jour soit perturbé par cet échec européen. « Ils ont eu suffisamment de temps pour se remettre de leur élimination. Tout a dû être recalé par les coaches. On peut s’attendre à rencontrer une équipe qui va avoir très envie de gagner son premier match », note le technicien alsacien.
Conscient des problèmes d’inconstance de sa formation, le coach tente depuis plusieurs jours de faire passer un message : « Tout est lié à une approche mentale des choses. Dans les matches, il y a toujours des bonnes séquences, dont il faut profiter un maximum, et des mauvais passages où les joueurs doivent avoir la capacité de trouver des références, des points d’ancrage sur lesquels s’appuyer pour ne pas prendre l’eau. »

Steeve Essart forfait

Ce soir - et « à moins d’un miracle » samedi à Villeurbanne -, il devra composer sans son meneur guyanais, Steeve Essart (adducteurs) qui va rester en soin pour « retrouver la pleine possession de ses moyens. »
Le jeune espoir Thomas Breggion fait donc son apparition dans le groupe qui va tenter de remporter sa première victoire de la saison sur le parquet manceau. « On va devoir être cohérent défensivement et résister mentalement si Le Mans nous met sous pression dès le début du match. On devra être capable de ne pas perdre les pédales, c’est aussi un bon test. »

Olivier Arnal


Ouest France du 13 octobre 2009

Basket-ball : Un championnat homogène, Le Mans dans l'expectative
Pro A. Le Mans - Strasbourg, ce soir à 20 h. Avec dix jours de retard sur le gros de la troupe, les Manceaux reviennent aux affaires courantes du championnat.

Un championnat toujours aussi dense

Enfin, ils seront tous en piste ! Dix jours après la majorité des clubs de Pro A, le MSB va faire son entrée dans la compétition. Phase préliminaire de l'Euroligue oblige ! 10 jours mis à profit par JD Jackson pour observer le potentiel des concurrents. Et une première constatation qui ne surprendra personne : « beaucoup d'équipes sont encore dans une phase de mise en place. C'est le rodage ! C'est pourquoi il y a eu des surprises comme cette victoire de Poitiers à Nancy ou encore les deux défaites consécutives de Villeurbanne. » Autant d'événements qui seront probablement relégués au rang de l'anecdote au moment du décompte final. « Sur le long terme, certaines équipes avec leurs multiples rotations, leur densité physique vont imposer leur force. » Alors qui sont les ogres cette saison ? L'Asvel et Villeurbanne me semblent en première ligne cette année. Avec Nancy. Les Européens ont du talent. Nous sommes dans le peloton de tête avec Roanne, Cholet. Derrière je vois quelques surprises comme Dijon ou Hyères. » Des équipes libérées des contraintes européennes qui pourront travailler et se régénérer à souhait. « Globalement, je pense que ce championnat est très dense, il n'y a pas vraiment de formations affaiblies. »

MSB - SIG : des similitudes

Au moment de rentrer en lice, le MSB ne se la « pète » pas. Et pour cause ! Les matches d'Euroligue ont laissé apparaître des carences dans le jeu collectif. « Pendant les dix derniers jours, nous avons travaillé la cohésion, nous avons beaucoup répété pour être plus fluide. C'est clair que j'ai constaté une évolution au niveau du jeu à l'entraînement. Maintenant, j'attends que cela se traduise sur le terrain. Je suis un peu dans l'expectative.»
Pour cette ouverture décalée, c'est Strasbourg qui est proposé aux Sarthois. « Une formation qui à des similitudes avec nous dans la mesure où la SIG a connu pas mal de changements à l'intersaison et que les Alsaciens sont aussi sur courant alternatif. Ils sont excellents par moments et à d'autres instants, ils sont poussifs, incohérents. Cela dit, il y a danger ! À n'importe quel moment, ils peuvent produire un jeu riche. À nous de les pousser à la faute, de profiter de leurs lacunes. » Au menu donc pour les Manceaux, rigueur défensive, répartition rationnelle en attaque. À noter que le Strasbourgeois Steve Essart est forfait en raison d'une élongation aux adducteurs de la cuisse droite.
Les amateurs de « prospects » analyseront avec intérêt le duel entre Antoine Diot et Thomas Heurtel. Les deux meneurs de l'équipe de France U20 ans, médaille d'argent au dernier championnat d'Europe. Le premier vient d'effectuer des débuts remarqués avec la « grande » équipe de France. Le second a les qualités pour, un jour, être appelé par Vincent Collet.

Alain MOIRE.

DNA du 13 octobre 2009

Essart forfait

Steeve Essart manquera à l'appel ce soir. Handicapé la semaine dernière par une élongation à l'adducteur de la cuisse droite, le meneur de jeu strasbourgeois s'est à nouveau fait mal contre Nancy. « Il n'y a pas de risque d'aggravation majeur, indique Fred Sarre, mais il est préférable qu'il observe du repos plutôt que de le laisser à 30 % de ses moyens sur le terrain ». Le Guyanais acompagnera ses coéquipiers dans la Sarthe, mais restera aux soins. « A moins d'un miracle », il fera aussi l'impasse sur le match à Villeurbanne. Thomas Breggion, 19 ans, prend sa place dans le roster alsacien.


Trois questions à... Sacha Giffa

« A la guerre »

Avec Marc Salyers et Thierry Rupert pour vis-à-vis, Sacha Giffa sera en première ligne dans le combat ce soir. Le «Shaker » est prêt à en découdre.

- La défaite contre Nancy doit vous laisser beaucoup de regrets...
- C'est clair, ça fait mal au coeur. J'ai encore regardé la rediffusion du match le soir-même. On a été devant, ils ont tremblé, mais on a fait des erreurs à la fin. On aurait dû davantage insister sur des systèmes longs, poser la balle.

- Que faudra-t-il faire pour rectifier le tir ?
- Des hauts et des bas, on en aura toujours. A nous de faire en sorte qu'il y ait plus de hauts que de bas. Demain (aujourd'hui), il ne faudra pas forcer de tirs en attaque, exploiter toutes les balles, aller au bout des vingt-quatre secondes (...). Le Mans, c'est un gros budget, une équipe construite pour l'Euroligue, qui a eu le temps de travailler pour son premier match. C'est excitant d'affronter des joueurs cotés. J'aimerais bien créer la surprise là-bas.

- A propos de joueurs cotés, vous allez être servi au poste quatre. Avec Marc Salyers et Thierry Rupert, le Mans a de sacrés arguments à faire valoir...
- C'est bien pourvu... et moi, j'aime ces trucs qui donnent du piment au match. Je vais me donner à fond et motiver Elson. Il va falloir aller à la guerre.


Recueilli par R. Sch.


Diot, exposition estivale

Révélation de l'Euro polonais, Antoine Diot a enchaîné deux campagnes internationales cet été. Ce soir, le meneur manceau croisera le fer avec Thomas Heurtel, son coéquipier chez les Bleuets.
Les billets d'avion étaient en poche et Djerba lui tendait les bras. Au sortir de l'Euro disputé avec l'équipe de France des 20 ans et moins en Grèce, achevé avec une médaille d'argent autour du cou, Antoine Diot avait prévu de se la couler douce sous le soleil tunisien. Il n'en a rien été. « Ce n'est pas un problème, sourit-il. J'ai vécu une expérience humaine et sportive formidable ».
Un coup de téléphone, fin juillet, l'a obligé à revoir ses plans. A l'autre bout du fil, Vincent Collet, son ex-mentor au Mans. Tony Parker rapatrié aux États-Unis par les Spurs, Jo Gomis blessé et out pour la campagne de qualifications, le sélectionneur appelle à la rescousse Aymeric Jeanneau et donc Antoine Diot, deux joueurs qu'il connaît bien et qui connaissent déjà ses systèmes. « Ça a été un grand honneur, mais aussi une surprise puisque ma saison n'avait pas été exceptionnelle », estime l'intéressé.
Arrivé sur la pointe des pieds - « Je connaissais déjà Vincent, Alain (Koffi), Yannick (Bokolo) ou Nicolas (Batum), mais j'étais tout de même inquiet puisque le groupe était déjà formé » -, Antoine Diot va s'acclimater à vitesse grand V. « L'ambiance au sein du groupe, le soutien de mes partenaires m'ont boosté. » Le Manceau étrenne sa première cape en inscrivant quatre lancers-francs capitaux en Sardaigne contre l'Italie.
Il finit, ensuite, meilleur marqueur des Tricolores (16 points) face à la Finlande. Au soir du succès contre la Belgique qui envoie les Bleus à l'Euro, Ronny Turiaf le compare à John Stockton, le mythique meneur du Jazz d'Utah. « Le compliment m'a beaucoup touché, glisse le natif de Bourg-en-Bresse. Ronny, c'est un grand nom, quelqu'un qui est là chaque été pour le maillot français ».
Le plus suave est encore à venir. En Pologne, Antoine Diot crève l'écran, au point d'être unanimement considéré comme l'une des révélations de ce championnat. Après un début de compétition sans grand relief, il est le grand artisan du réveil français contre la Turquie, dans un match décisif pour le Mondial-2010, qu'il boucle avec 13 points - à 3/5 à 6,25m -, quatre rebonds et quatre passes.
Il récidive le lendemain contre la Croatie, terminant une nouvelle fois meilleur marqueur des Bleus (18 pts). Le minot a gagné ses galons pour les années à venir. « La campagne avec les vingt ans m'a fait beaucoup de bien, avance-t-il, en guise d'explication. J'ai retrouvé un rôle de leader, pris des shoots que je ne prenais plus en saison. Ça m'a donné confiance ».

« Saine émulation »

Même pas fatigué - « Je n'ai pas non plus joué trente minutes par match. Et puis, mon retour au Mans a été bien géré avec le staff » -, le meneur du MSB retrouvera, ce soir, « avec plaisir » Thomas Heurtel, son coéquipier chez les Bleuets. « Je sais ce qu'il aime faire, encore qu'il a peut-être travaillé certaines choses dans mon dos !, s'amuse le porte-parole de cette génération 1989 décomplexée et solidaire. Il y a une saine émulation entre nous ». Ce match dans le match vaudra assurément le détour.

R. Sch.


Ouest France du 13 octobre 2009

L'adversaire du MSB : Alain Digbeu fait le « ménage » à Strasbourg

Alain Digbeu

ailier de la SIG

Il a vécu ses plus belles années en Espagne et en Italie. L'ancien Villeurbannais a fait son retour en France la saison passée à Pau pour une opération sauvetage promise à l'échec, mais durant laquelle il a redécouvert « la fierté du maillot » et a bu « un élixir de jouvence ». L'Elan béarnais descendu en Pro B, Alain Digbeu s'est laissé convaincre par les mots de Frédéric Sarre, l'entraîneur strasbourgeois, qui le verrait bien en « tuteur ».

L'intéressé nuance : « Je suis un joueur d'instinct, qui aime évoluer dans tous les secteurs, qui, comme on dit en Espagne, fait le « ménage ». C'est ainsi que je me vois à Strasbourg. » Pas seulement en grand frère... qu'il est, puisque sa soeur Jennifer évolue à Bourges après avoir passé deux saisons à Mondeville. « Je ne lui donne que rarement des conseils, précise-t-il. Elle est trop indépendante et intelligente pour ça. »

À presque 34 ans, Digbeu a accepté d'être « la pierre angulaire du projet de Frédéric Sarre. Il veut développer un jeu rapide ainsi qu'asseoir une solidité défensive. J'ai adhéré à cela. Tout comme à sa volonté de conserver l'ossature de l'an passé tout en l'agrémentant de deux rookies américains (Terrel Harris et Ben McCauley). »

Strasbourg fait figure d'outsider en Pro A, une compétition que, malgré un palmarès riche, Digbeu n'a jamais remportée. « J'aurais pu avoir d'autres choix. En patientant un peu, j'aurais pu certainement aller en Espagne, en Italie ou en Grèce. Mais les négociations auraient traîné et je voulais passer des vacances tranquilles ! Et puis, cela me permet de retrouver la France. »

Thomas GILBERT.

L'équipe du 13 octobre 2009



http://www.msb.fr/attachments/dp_proa_2010_1.pdf

le match de ce soir est-il retransmis à la radio ? merçi d'avance

Je n'ai pas essayé, mais l'an passé, il n'y avait rien. Essaie France Bleu Alsace. Ou des radios locales du Mans.

Alain a été replacé sur le banc dans ce match. C'est Terrel le titulaire, aux côtés de Thomas, Tremmel, Sacha et David.

7-7 après 3 minutes.

25-23 à la fin du premier quart. Un match très offensif pour le moment : 53 % à 50 %, une belle adresse à 3 pts des deux côtés (4/8 et 2/5). Une domination aux rebonds des Sigmen (7 à 4), et déjà 7 fautes provoquées par nos joueurs, contre 2 aux Manceaux. Aucun scoreur ne se détache de notre côté.

53-52 à la 27', à la faveur d'un 3-11. Le match est serré, il y a visiblement un truc à faire.

white chocolate a écrit:le match de ce soir est-il retransmis à la radio ? merçi d'avance

http://www.radioalpa.com/popup/ecouter.php

56-54 à la 30'. On a déjà tenu 30'. Plusieurs joueurs se sont signalés jusque-là : Tremmel (12 pts, 5 rbds, 3 pds, 2 ints), Terrel (8 pts, 4 rbds, 2 pds), David (10 pts, 6 rbds) et Ben (toujours à 10 pts, 3 rbds).

On passe devant ! 56-57 sur un 3 pts de Tremmel. 6e passe décisive pour Thomas.

62-69 à la 36', avant d'essuyer coup sur coup deux 3 pts signés Diot et Spencer : 68-69. Temps mort. Va-t-on craquer ? L'exploit est possible.

On a déjà tenu davantage que samedi.

73-72 en faveur du MSB, à moins de deux minutes de la fin.

Salyer completement a coté de la plaque. Y'a une chance de faire un coup.

oué mais là diot s'est réveillé et on prend une technique

Faute antisportive, faute offensive, faute technique et allez comment foutre en l'air un match

Effectivement, d'autant que Spencer met les 4 et que Diot va en tirer 2.

Faute technique à Spencer ?

j'espère que sarre avait de bonnes raisons de prendre une technique(apparemment décisions arbitrales contestables selon les commentateurs) en fin de match parce que là on fait fort.

Là cela devient vraiment n'importe quoi