PRO A 7ème Journée : Strasbourg IG 81- ASVEL 86....

DNA du 13 novembre 2008

Basket-ball / Avant SIG - ASVEL, samedi (20h)

Des Verts fragiles ?

Portée par un Laurent Foirest incandescent, l'ASVEL n'a pas eu à forcer son talent pour se défaire de Chalon/Saône (77-68) le week-end dernier. Adversaire de la SIG au Rhenus samedi, la « Green Team » ne se montre en revanche pas - encore - franchement souveraine hors de l'Astroballe cette saison.
FÉBRILITÉ ? - Quatre victoires, deux défaites : Lyon-Villeurbanne ne compte qu'un succès de retard sur les cinq co-leaders de Pro A. Mais il n'aura sûrement pas échappé à Fred Sarre que les coéquipiers d'Aymeric Jeanneau ne présentent pas, pour l'heure, toutes les garanties de solidité loin de l'Astroballe.
Battue à Nancy (76-73), lors du match des champions, puis à Gravelines (77-70), l'ASVEL a aussi été bousculée à Rouen et n'a dû son salut qu'à un rebond offensif de Chevon Troutman - son 9e ce soir-là, pour un total de 14 - converti en panier décisif (70-72).

Traoré est quelque peu rentré dans le rang

TRAORÉ. - Ali Traoré a été l'une des sensations du début d'année. Arrivé dans le Rhône cet été après deux saisons au Havre, le successeur de Nsonwu-Amadi a fait exploser les compteurs lors des trois premières journées, avec notamment 20 points, 13 rebonds et 31 d'évaluation à Nancy et 28 pts, 11 rbds et 33 d'évaluation lors de la 3e journée à Gravelines.
Meilleur marqueur français à l'issue de ce pointage intermédiaire, nominé comme Brion Rush pour le trophée de joueur du mois d'octobre, le centre villeurbannais était-il alors en sur-régime ? Toujours est-il que « King Ali » a, depuis, perdu de sa superbe, se contentant de 6,3 pts et 3 rbds de moyenne lors des trois dernières rencontres. Quel visage le pivot des Gones affichera-t-il en Alsace ?
LOLO. - A 35 ans, Laurent Foirest demeure un shooteur d'une précision diabolique. Vendredi, contre Chalon/Saône (77-68), « Lolo », toujours vert donc, a planté cinq paniers primés en première période - en huit tentatives -, dont trois réussites qui ont assommé les hommes de Greg Beugnot juste avant la pause.
Le pistolero villeurbannais a terminé la rencontre avec 24 pts, en dégainant à 6/11 derrière l'arc, à deux unités seulement de son record en Pro A (26) établi contre Cholet en 2005 alors qu'il portait le paletot palois.
REYNOLDS. - JR Reynolds, le combo villeurbannais, fait partie de ce contingent de joueurs US qui n'ont pas totalement convaincu depuis le début de la saison. Au sortir d'une année correcte à Soresina, en LegaDue (17,7 pts, à 46%, 3,2 passes, 3,5 rbds), l'ancien de Virginia (NCAA) semble encore chercher ses marques, tournant à 8 pts, à 36%, 4 passes, 2 rbds après six journées, assez loin du niveau escompté. Vincent Collet s'est entretenu avec l'intéressé avant la réception de Chalon/Saône. Si elle n'a pas levé tous les doutes le concernant, la production du meneur américain face aux Bourguignons a plutôt plaidé en sa faveur.

Campbell, valeur sûre de la « Green Team »

CAMPBELL. - Retourné l'an dernier en Israël, où il avait déjà évolué entre 1999 et 2005, Éric Campbell a été l'un des artisans du sacre de son club de l'Hapoel Holon face au Maccabi Tel Aviv. Enrôlé par l'ASVEL cet été, l'intérieur US y a retrouvé le coach de ses années mancelles, entre 2005 et 2007. Et hormis une prestation quelconque à Gravelines, Campbell (19 d'évaluation lors des trois derniers matches) est, au même titre que l'indispensable Chevon Troutman (5e évaluation de Pro A), l'une des valeurs sûres de la « Green Team » cette saison.
DISPENDIEUSE. - Vingt-trois balles perdues pour 22 passes décisives : la rencontre face à Chalon n'a pas dérogé à la règle. Si l'ASVEL cavale en tête du classement des équipes les plus partageuses, avec 20,7 passes décisives par match - devant Roanne (19, -, la formation de Vincent Collet est aussi la plus dispendieuse de Pro A, avec 17,8 pertes de balle en moyenne, devant Le Havre (17,75). A titre de comparaison, la SIG tourne à 15,7 assists et 14,5 balles perdues depuis le début de la saison.

R. Sch.

DNA du 14 novembre 2008

Basket-ball / Ali Traoré avant SIG - ASVEL, demain (20h)

Colosse rhodanien

Sensation du début de saison, Ali Traoré, le massif pivot villeurbannais, traverse en ce moment une période un peu moins faste. La SIG de son pote Sacha Giffa a tout à craindre de son réveil.
Sa seule parenthèse basket de l'été l'a vu participer, début juillet, au légendaire « Quai 54 ». Ali Traoré a d'ailleurs bien fait. Avec son équipe de « La Fusion » parrainée par Booba et Manu Key, et aux côtés de ses potes Amara Sy et Sacha Giffa, il a inscrit son nom au palmarès du mythique tournoi de streeball parisien.
Voilà donc pour l'unique entorse à un planning entièrement consacré au farniente. Car pour la première fois depuis longtemps, le natif d'Abidjan, 23 ans, s'est octroyé un vrai break. « Pas d'équipe de France, pas de camps NBA, ça faisait un moment que je n'avais pas reposé le corps et l'esprit, raconte le jovial pivot de l'ASVEL, parti se la couler douce sur les plages de République dominicaine. Je suis rentré les batteries rechargées ».

« Ça a fait peur à Vincent »

Les batteries rechargées et avec quelques kilos en trop aussi. « Il y a eu un peu de laisser-aller physique, se bidonne le massif centre villeurbannais, du haut de ses 2,05 m. Ça a d'ailleurs fait peur à Vincent (Collet), à qui je n'avais pas arrêté de dire que j'étais motivé ». Ali a vite rassuré son coach, mettant les bouchées doubles... à l'entraînement pour effacer cette surcharge pondérale.
Faut-il voir dans ce programme estival allégé la raison de son fracassant début de saison ? Toujours est-il que le successeur de Nsonwu a été la révélation des trois premières journées de championnat. Vingt points et treize rebonds à Nancy (31 d'évaluation), 28 pts - son record en carrière - et 11 rbds (33 d'évaluation) à Gravelines, Ali a cassé la baraque sur les rings de Pro A. « Je m'attendais à être performant sur la saison, mais pas forcément à faire des cartons », avoue l'intéressé.

« Plus de visibilité »

A Roanne, en 2005/06, et au Havre l'an dernier, Traoré avait pourtant déjà terminé en tête des Français les plus rentables à la minute. Le microcosme ne s'en était pas ému plus que cela. « Il y a plus de visibilité quand tu évolues à l'ASVEL », avance le colosse rhodanien de retour dans le club dont il avait claqué la porte à 18 ans, alors mécontent de ne pas avoir sa chance avec les pros. « J'étais pressé. Ça n'a pas été le choix le plus pertinent de ma carrière, mais bon, si c'était à refaire, je le referais... ».
Parti pour marcher sur les traces de Mous Sonko et Stéphane Ostrowski, crédités de semblables moyennes sur une saison il y a ... douze ans déjà, Traoré n'a toutefois pas maintenu cette cadence infernale. Lors des trois matches suivants, celui qui présente la particularité d'être l'un des rares joueurs parfaitement ambidextres de la Ligue a affiché des stats nettement moins rutilantes, se contentant de 6,3 pts et 3 rbds de moyenne.

« Ça va envoyer du bois... »

Il ne se prend pas la tête pour autant. « J'ai traversé une période difficile, avec quelques petits problèmes personnels qui m'ont perturbé, raconte-t-il. Mais bon, je ne veux pas me chercher d'excuses. Le terrain, c'est le terrain ». Et à ce propos, l'intérieur de la « Green Team » se sait désormais attendu au tournant dans les raquettes hexagonales. « Toutes les équipes sont super concentrées pour me couper de la balle ».
Pas de quoi entamer son moral d'acier. « Ce n'est que passager. Je m'attache à revenir dans le collectif pour retrouver les magnifiques paniers faciles que j'avais en début de saison », sourit Ali, impatient d'en découdre au Rhenus demain. « Ça va batailler ferme avec David Simon, "l'ours", et Sacha Giffa, "la brute", se marre le roc villeurbannais. Question brutasses, on est pas mal aussi avec Chevon (Troutman) et Éric (Campbell). Ça va envoyer du bois... ».
Vincent Collet peut être tranquille : Traoré est bien décidé à tourner à nouveau à plein régime...

Régis Schneider


20 Minutes du 14 novembre 2008

La SIG prête à mettre la main au panier d'un cador

Trouble-fête du championnat. C'est la vocation de Sacha Giffa et de ses partenaires de la SIG. Demain, lors de la 7e journée de Pro A, les Strasbourgeois (7es) reçoivent l'Asvel (6e), un candidat au titre qu'ils ont bien l'intention de voir repartir bredouille du Rhenus (20 h). « On va tenter de les piéger », glisse le « Shaker », ancien de la maison verte (2002-2004). Pourtant, deux ténors de la Pro A, Orléans (80-75) et Le Mans (69-64), sont déjà passés par l'Alsace sans dommage. Aux grands regrets de Sacha Giffa. « A chaque fois, on a cédé en fin de match sur des erreurs. Il faut rester concentrer 40 minutes et non 35 minutes », analyse-t-il.
L'ailier-fort strasbourgeois se méfie de l'effectif villeurbannais, « des joueurs de qualité à tous les postes, avec de l'expérience ». Et ce qu'il soit français (Jeanneau, ex de la SIG, Foirest, Traoré) ou américain (Troutman, Campbell). Toutefois, l'Asvel peine actuellement à l'extérieur. A la SIG d'en profiter pour conforter sa place dans le top 8 et « ambitionner la Semaine des As », ajoute Sacha Giffa.

Floréal Hernandez - ©2008 20 minutes

Après avoir essuyé un revers amer dans le Doubs face au BBCD (74-72), les Strasbourgeois reviennent au Rhénus où ils devront montrer leur meilleur visage pour venir à bout de leur hôte de la semaine, l'ASVEL (Association Sportive de Villeurbanne et d'Eveil Lyonnais). Actuel 6e du championnat, l'ASVEL a démarré tranquillement son championnat, avec trois victoires à domicile, mais aussi une victoire à l'arrachée à Rouen et deux défaites à l'extérieur. La faute à un secteur extérieur en difficultés (notamment Jeanneau, Dewar et Reynolds) et à l'absence d'Amara Sy pour blessure. La SIG a donc une véritable opportunité à saisir.



L'ASVEL a opéré plusieurs changements d'importance par rapport à l'effectif de la saison dernière. Le principal changement réside dans le poste d'entraîneur. C'est Vincent Collet, l'un des coaches les plus respectés de l'hexagone, qui officie maintenant sur le banc de touche. Il a apporté sa patte et a façonné un effectif globalement cohérent.
A la mène, Aymeric Jeanneau, bien connu en Alsace, est toujours sur le pont. A ses côtés, le jeune Antoine Eïto et un combo guard US, plus à l'aise en 2 qu'en 1, J. R. Reynolds.
A l'arrière, outre Reynolds, on trouve Benjamin Dewar, l'ex-chouchou de Philippe Hervé à Orléans. Laurent Foirest est toujours là et en grande forme de plus.
A l'aile, Amara Sy, dit l'Amiral, a fait son retour après quelques semaines d'indisponibilité.
A l'intérieur enfin, à l'image de la SIG, l'ASVEL compte trois intérieurs reconnus. De la formidable triplette de la saison passée (Chevon Troutman, Lamayn Wilson, Uche Nsonwu), il ne reste que le premier. Vincent Collet y a ajouté l'un des joueurs les plus rentables du championnat, et ancien villeurbannais, Ali Traoré. Il a également fait venir l'un de ses joueurs clés, Eric Campbell. Une raquette tout bonnement impressionnante depuis le début de la saison.



Vendredi dernier, devant les caméras de Sport plus, l'ASVEL est venue à bout de l'outsider chalonnais, dans un match étrange. Dominée en début de rencontre, l'ASVEL a renversé la vapeur (16-12), avant de prendre la mesure de ses hôtes (37-28, 56-37). Le dernier quart a été plutôt raté, et Chalon est revenu sur les talons de l'ASVEL. Mais une bonne gestion villeurbannais accompagnée de quelques maladresses chalonnaises notamment aux lancers permit à l'ASVEL de l'emporter 77-68. Le club rhodanien a dominé la raquette (60 % à 2 pts, 36 à 23 aux rebonds), mais a pu compter sur un jeu de passes efficace (22 pds) et sur une bonne adresse extérieure (8/21) grâce surtout à Lolo Foirest (6/11). En revanche, les 22 balles perdues ternissent fortement la prestation des hommes de Vincent Collet. Outre Lolo Foirest (24 pts, 5 rbds, 4 pds), l'ASVEL a surtout pu compter sur le duo formé par Troutman et Campbell (29 pts, 14 rbds à eux deux).





Comme on peut le constater, les deux équipes sont très proches. La SIG a un léger avantage en attaque, l'ASVEL est un peu meilleure en défense. S'il fallait déceler des failles dans l'ossature du colosse rhodanien, c'est au niveau des balles perdues, véritable péché mignon, et une certaine faiblesse et à 3 pts et aux lfs. Mais l'adresse, on le sait, ça va, ça vient. Méfiance donc.





J'ai choisi d'isoler le duel au poste 2 entre un Brion Rush qui reste sur sa plus mauvaise performance de la saison (12 pts à 5/15, 9 d'évaluation) et un Laurent Foirest énorme face à Chalon (24 pts, 5 rbds, 4 pds). Brion devra se reprendre en attaque et montré plus de volonté et d'engagement en défense. Foirest est le leader de l'équipe et sans doute le meilleur extérieur de l'ASVEL. Son shoot, mais aussi sa qualité de passe, en fait un attaquant de premier choix.





La suite (l'analyse individuelle) demain...

Pfiou mon premier match au Rhenus depuis les PO 2006 et la demi contre Nancy.
En esperant ne pas porter la poisse

2 équipes très proches en tout cas! au niveau du secteur intérieur ya des similitudes(le duel des postes4 giffa-cambell vaudra le détour!).
mais je crains le réveil de reynolds.il a jusqu'ici été en difficulté mais c'est un bon joueur et vu comme on a toujours du mal contre les postes2 de l'adversaire...

yannickos a écrit:Pfiou mon premier match au Rhenus depuis les PO 2006 et la demi contre Nancy.
En esperant ne pas porter la poisse

Tu as fini avec une victoire

DNA du 15 novembre 2008

Basket-ball / SIG - ASVEL, ce soir (20h)

Prohiber l'à-peu-près

Si l'ASVEL est encore perfectible, la SIG n'en devra pas moins sortir le grand jeu, ce soir (20h) au Rhenus, pour bousculer une formation rhodanienne qui présente aussi des arguments à même de faire pâlir n'importe quel adversaire. Une deuxième levée domestique supposera donc une attitude en tous points irréprochable.
Amara Sy, JR Reynolds et Ali Traoré ont débuté... sur le banc, le week-end dernier, face à Chalon/Saône. Certes, le redoutable ailier franco-malien relève d'une blessure à l'épaule - dont il avait été victime en préparation face à... la SIG -, le combo guard US n'a pas encore confirmé les attentes placées en lui et le musculeux pivot français reste sur trois sorties somme toute assez discrètes après un début de saison ébouriffant.

« Ce sera un match très compliqué »

Il n'empêche. Le trio ne dépareillerait pas dans n'importe quel cinq majeur de la Ligue, ce qui en dit suffisamment long sur la qualité et la densité de l'effectif rhodanien, hôte du Rhenus ce soir. « Ce sera un match très compliqué, pressent fort logiquement Frédéric Sarre. Cette équipe a des arguments en termes d'impact physique et de qualité technique et joue un basket très juste sous la houlette de Vincent (Collet) ».
A dix jours de faire son entrée en lice en EuroCup, à Vilnius, la cylindrée rhodanienne semble pourtant encore ronronner quelque peu, en déplacement notamment où elle s'est inclinée deux fois et reste sur un succès à l'arraché sur le parquet de Rouen. Fred Sarre balaie ces observations d'un haussement de sourcil, d'un revers de main aussi. « Ils sont déjà super bien organisés dans beaucoup de secteurs de jeu, bien rodés par rapport à plein de situations stratégiques. C'est une équipe qui a une vraie attitude physique, ce qu'on n'a pas encore toujours ».
Les supposées failles dans la cuirasse villeurbannaise relevées par les observateurs peinent d'ailleurs à convaincre le stratège limougeaud. Ben Dewar est-il à la peine en attaque, ne totalisant qu'une modeste moyenne de 6,2 pts, à 21% à 6,25 m, en deçà donc de ses standards orléanais ? « Peut-être. Mais il prend des rebonds, court comme un lapin, fait les passes qu'il faut et se bat comme un chiffonnier », rétorque aussitôt coach Sarre.
Même les pertes de balle, le péché mignon des coéquipiers d'Aymeric Jeanneau, ne sont pas de nature à rasséréner plus que de raison l'entraîneur strasbourgeois. « Ça vient de leur volonté de jouer très vite. Ils dominent le rebond et lâchent des balles rapides derrière. S'ils sont contestés, il y aura un peu de gâchis. Mais comme c'est répétitif, cela finit par être usant pour l'adversaire et efficace au bout du compte ».

« Dans les mauvais jours, son niveau est supérieur à celui de son adversaire »

Le problème a donc beau être pris et retourné dans tous les sens, l'ASVEL reste un - très - gros morceau. Et il faudra une SIG des grands soirs pour chahuter la « Green Team ». « C'est une équipe d'excellence et cela ne supporte pas l'à-peu-près. Dans les mauvais jours, son niveau de jeu est encore supérieur à celui de son adversaire. Si on fait dans l'à-peu-près, ce n'est même pas la peine d'espérer l'emporter », scande le coach.
Désireux d'offrir « une deuxième victoire au public », Fred Sarre n'ignore toutefois pas que son groupe, à l'instar de celui de Vincent Collet, a encore une marge de progression. « A la question de savoir si on a envie d'aller plus loin, la réponse est oui », tranche le coach. L'intention est là. Place aux actes.

Régis Schneider


L'Alsace du 15 novembre 2008

Basket-ball : la SIG en danger face au roc villeurbannais

Avec la réception de l’ASVEL ce soir (20 h), la SIG se prépare à un nouveau choc de titan au Rhénus. Une rencontre qui s’annonce délicate face à une équipe villeurbannaise, proclamée outsider n° 1 du championnat.

Décidément, le calendrier de début de saison des Strasbourgeois au Rhénus n’est pas de tout repos. Après Orléans et Le Mans, deux favoris pour le titre, la SIG en accueille ce soir un troisième pour le compte de la 7e journée de Pro A : l’ASVEL Lyon-Villeurbanne et ses 16 titres de champion de France. Les basketteurs alsaciens auront donc fort à faire pour rattraper leur courte défaite face à Besançon (74-72) la semaine passée. « Le match va être très compliqué face à une équipe très physique mais nous devons tout donner pour remporter notre deuxième victoire à domicile de la saison » lance Frédéric Sarre, l’entraîneur strasbourgeois. Avec quatre victoires pour deux défaites, Villeurbanne ne compte qu’un succès de moins que les cinq coleaders de Pro A. Pourtant, loin de ses bases, l’ASVEL ne semble pas aussi à l’aise que dans sa salle.

Des géants verts dans la raquette

Pour preuve, les hommes de Vincent Collet se sont inclinés à Nancy (76-73) en ouverture de la saison, puis à Gravelines (77-70) pour leur deuxième déplacement. Depuis, ils se sont imposés de justesse à Rouen (70-72) et restent sur trois victoires consécutives. Au vu de l’intensité de la séance d’entraînement d’hier, le coach de la SIG s’attend forcément à un match difficile face à une équipe très solide dans le secteur intérieur. Car les géants verts font régulièrement la loi dans la raquette : Chevon Troutman, Ali Traoré, Amara Sy et Eric Campbell alignent des statistiques impressionnantes : 14 points, 8 rebonds de moyenne pour le premier, 13,8 pts, 6 rbds pour le second, 12 pts et 5 rbds pour le troisième et 11,8 pts et 5 rbds pour le dernier. « Ce sont vraiment des clients sérieux dans ce secteur. Mais, en plus d’un fort impact physique, Villeurbanne joue un basket très juste, rapide qui va nous obliger à ne pas faire dans l’à-peu-près » poursuit le coach alsacien, très inquiet avant ce choc. Sous la houlette d’un très bon Laurent Foirest, toujours jeune malgré ses 35 ans avec 11 pts de moyenne et 4 pds, et d’Aymeric Jeanneau, 5,5 pds, la « Green Team » fait clairement figure d’outsider du championnat. « Ils sont très bien organisés et très forts dans tous les secteurs. Mais surtout, Villeurbanne est capable d’avoir un niveau de jeu constant depuis le début de la saison » explique Frédéric Sarre. Pour vaincre, les Strasbourgeois vont devoir réaliser une performance de haute volée. David Simon, très présent depuis le début de la saison, risque de souffrir face aux géants verts mais le pivot américain de la SIG est capable de tenir le choc. Enfin, Brion Rush, en difficulté à Besançon, devra absolument retrouver son adresse pour permettre à son équipe de s’en sortir face à l’armada villeurbannaise. « Nous avons vraiment affaire à une grosse équipe et il faudra être présent à 100 % pour espérer s’imposer. Je peux vous dire que battre Villeurbanne, ce n’est jamais facile car même dans ses mauvais moments, l’ASVEL est capable d’être très fort » conclut le coach strasbourgeois.

Olivier Arnal

Le résumé du match et les interviews de SIG - ASVEL seront diffusés dimanche à 19h sur ALSATIC TV


Le Progrès du samedi 15 novembre 2008

Jeanneau : «Un virage important »

Pour le capitaine villeurbannais, la victoire en Alsace est indispensable pour demeurer dans le haut du tableau

Après un dernier entraînement matinal à l’Astroballe, l’Asvel a rallié Strasbourg en avion, hier après-midi. Un voyage en Alsace qui rappelle forcément un bon souvenir à Aymeric Jeanneau.

Il a quitté la SIG, le club strasbourgeois, pour l’Asvel en 2006, après deux saisons réussies et un titre de champion de France en 2005 sous la coupe d’Eric Girard. « C’est toujours un plaisir de revenir car si les joueurs ont changé (Ndlr : le Sénégalais Elson Mendy est arrivé en 2006), les dirigeants sont toujours les mêmes. J’ai passé deux belles saisons là-bas. Simplement, je pense que le club n’a pas su profiter de l’élan qu’aurait pu lui apporter le titre et une participation à l’Euroligue. Avec les hauts et les bas du foot, il y avait peut-être une belle place à prendre. »

Cela dit, le Vendéen ne revient pas dans le Bas-Rhin pour une visite touristique. « C’est un virage important. On a une certaine pression sur les épaules car on sait qu’une victoire est indispensable pour demeurer en haut du tableau. On sait à quoi s’attendre mais on est prêt mentalement à répondre. C’est à nous de contrôler le tempo du match, d’être agressifs pour ne pas les laisser s’installer dans leur rythme, ni laisser un joueur comme Rush marquer 35 points. On doit s’appuyer sur notre fond de commerce actuel, à savoir la défense et trouver plus de justesse dans notre jeu. »

L’équipe villeurbannaise n’a pas encore trouvé son rythme de croisière. En témoignent les nombreuses pertes de balles constatées ces dernières semaines et notamment lors du succès contre Chalon vendredi dernier (22 passes, 22 ballons perdus) où le capitaine villeurbannais se mit au diapason (huit passes, cinq pertes). « On a un jeu collectif poussé. On aime se passer le ballon et ce jeu comporte pas mal de risques. Mais on doit se montrer plus appliqués individuellement pour en éviter quelques-unes. On doit être à 17-18 de moyenne, c’est trop, passer à 12-13 ce serait bien. »

En Alsace, si l’Asvel misera sur son application défensive, elle cherchera aussi à trouver davantage d’adresse. « Contre Chalon, on a réussi à défendre collectivement durant quasiment trois quart-temps. Il faut encore insister. Offensivement, on présente pour l’instant un secteur intérieur solide et si toutes les équipes le savent, on arrive à trouver des solutions avec notre jeu de passes. Mais il reste à nous les extérieurs à retrouver notre adresse. Pour l’instant, on se procure pas mal de shoots ouverts, c’est le plus important. Certes, on ne les convertit pas mais cela va tourner, l’adresse ça va, ça vient. Ben (Dewar) ou JR (Reynolds) ont dû s’adapter à un nouvel environnement, une certaine pression. Ils trouvent progressivement leur place. Il nous faut encore un peu de temps pour que notre collectif se mette véritablement en place. Sans avoir trop de temps devant nous car il nous faut ramener des résultats. » Dès ce soir à Strasbourg pour prendre le bon wagon. Et préparer de la meilleure des façons, les deux prochains gros rendez-vous avec le derby contre Roanne et un déplacement forcément particulier au Mans…

Norbert Bonnet

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Au carrefour des ambitions

Invaincue à domicile, l’Asvel a pour l’instant mal négocié ses deux principaux rendez-vous à l’extérieur chez d’autres gros bras, Nancy et Gravelines. Victorieux in extremis à Rouen, les Villeurbannais n’ont pourtant guère le choix en se rendant ce soir à Strasbourg. Une victoire en Alsace est quasi obligatoire pour rester au contact du quatuor de tête (Gravelines, Le Mans, Nancy, Roanne) surtout avant de recevoir la Chorale vendredi prochain et de se déplacer dans la foulée au Mans.

« C’est un match à enjeux. Le résultat sera déterminant pour savoir de quel côté du classement on va basculer, note Vincent Collet. Hormis les gros, on voit qu’il est de plus en plus difficile de s’imposer en déplacement. Le Mans l’a fait au Rhenus mais en s’en sortant de justesse. » C’est dire si l’Asvel n’aura aucune marge de sécurité face à un adversaire que le technicien villeurbannais « voit largement dans le top-8, au-dessus d’une équipe comme Chalon. »

Les Strasbourgeois, emmenés par l’ancien Roannais Brion Rush (2e scoreur du championnat avec 23,2 points), ont été battus deux fois devant leur public (Orléans 75-80, Le Mans 64-69) avant de dominer Cholet (102-87). Deux revers compensés par des succès à Vichy (73-47) et à Dijon (93-83), la SIG venant de rater le coche à Besançon (72-74). Pour Collet, la clé de la réussite tiendra, une fois encore, dans la défense. « La SIG manque encore de constance et surtout de dureté. Mais elle possède une attaque très performante avec des joueurs comme Rush mais aussi Allen, Obasohan et Simon, très intéressant dans le secteur intérieur. Contre Chalon, hormis notre relâchement dans le dernier quart-temps, nous avons confirmé notre évolution défensive. Il nous faut désormais trouver davantage de percussion offensive, provoquer beaucoup plus de fautes, tout en ajoutant un soupçon d’adresse extérieure. Et surtout réduire nos pertes de balle qui nous donnent moins de tirs mais, au contraire, offrent des paniers faciles à l’adversaire et nous empêchent de défendre. »

Pour s’imposer en Alsace, l’Asvel devra évoluer tout en contrôle.

N.B.

La mène asvélienne pose de nombreuses questions depuis le début de saison. Le titulaire est Aymeric Jeanneau (1.85 m, 30 ans), qui a disputé deux saisons avec la SIG. Aymeric fait du Aymeric, c'est-à dire des passes en grand nombre (4e passeur de Pro A), une défense tenace, mais aussi une menace offensive timide (quatre tirs tentés de moyenne). D'où un manque de solution offensive sur le poste 1. Ses stats : 5.2 pts à 42 %, 5.5 pds, 1.3 rbds en 22'.
JR Reynolds (1.92 m, 24 ans) a davantage un profil de combo guard, même si ses prestations à la mène sont décevantes. Joueur plutôt porté vers la pénétration, bon passeur lui aussi (12e passeur), il souffre d'une grande irrégularité : plutôt bon à la maison (13.7 d'évaluation), il est à la rue à l'extérieur (0.7 d'évaluation). Son côté Docteur Jekyll and Mister Hyde le rend déconcertant : quel JR Reynolds sur le parquet du Rhénus ? Ses stats : 8.2 pts à 36 %, 4.0 pds, 2.5 rbds en 28'
Après un très bon match face à Cholet, Steeve a été transparent à Besançon. Inversement, Gauthier a plutôt confirmé son début de saison. La mène asvélienne fait beaucoup de passes, marque relativement peu, mais perd aussi beaucoup de ballons. La mène strasbourgeoise est plutôt sobre. Egalité sur ce poste.


Malgré le poids des ans et les blessures qui ont émaillé ses années paloises et villeurbannaises, Laurent Foirest (1.97 m, 35 ans) réalise un très bon début de saison. Adroit de loin (35 %), collectif (10e passeur de Pro A) et présent en défense, il est l'un des leaders de l'équipe et probablement le meilleur extérieur. Ses stats : 11.0 pts à 40.1 %, 4.0 pds, 3.7 rbds en 27'.
L'autre arrière est Benjamin Dewar (1.96 m, 27 ans). Joueur d'équipe par excellence, polyvalent, il est en grande souffrance aux shoots (28 % à 3 pts). L'absence d'Amara Sy a probablement fait beaucoup de mal à Dewar, qui devrait petit à petit refaire surface. Puisse-t-il attendre la semaine prochaine ! Ses stats : 6.2 pts à 33 %, 3.0 rbds, 3.0 pds en 31'.
Brion reste sur son moins bon match en attaque. Cela devait arriver, à lui de montrer qu'il est capable de rebondir, tout en produisant un bon match en défense. Quant à Derrick, il enchaîne les bonnes performances sans véritablement exploser. Je donnerais tout de même l'avantage à la SIG.



Amara Sy (2.02 m, 27 ans), arrivé à la fin de l'intersaison en remplacement du Nigérian Muoneke dont le profil ne convenait pas, devait apporter son physique au psote 3. Blessé prématurément, il vient de revenir et devrait densifier le secteur extérieur des Verts. Joueur physique et aérien, pouvant alterner sur les postes 3 et 4 à l'envi, il a réalisé deux bons premiers matches. Ses stats : 12.0 pts à 45 %, 5.0 rbds en 26'.
Après ses deux excellentes performances initiales, John a trouvé un rythme de croisière beaucoup plus tranquille. Il est un ailier et un joueur d'équipe honorable dans le concert de la Pro A. Il devrait souffrir face à Sy. Avantage ASVEL.




Alors sous les couleurs du Mans, déjà sous les ordres de Vincent Collet, Eric Campbell (1.99 m, 31 ans), cet intérieur atypique, a crucifié la SIG deux années de suite au Rhénus : son rebond offensif de la tête sur le airball de Besok avant de marquer de près en 2005, son panier à 3 pts après le buzzer en 2006 ont à chaque fois condamné la SIG. Jamais deux sans trois ? On ne l'espère pas. Mais force est de constater que Campbell est un joueur formidable, d'une efficacité rare, doté d'un jump affolant. C'est probablement l'un des meilleurs 4 du championnat. Ses stats : 11.8 pts à 49 %, 5.0 rbds en 25'.
Sacha reste sur une bonne performance, mais il a souvent souffert face au jump de Campbell. Cela va être difficile pour lui. Avantage ASVEL.




Chevon Troutman (2.02 m, 27 ans), "l'homme truite" pour reprendre l'expression de Jacques Monclar, est probablement l'un des cauchemars de la SIG. Depuis son arrivée à l'ASVEL en 2006-07, il n'a eu de cesse de réaliser de grosses performances face à la SIG (22.5 pts, 4.5 rbds lors des play-offs 2007, 18 pts, 8 rbds lors de la rencontre inaugurale la saison passée). Attaquant ultra efficace, très mobile, notamment en contre-attaque, rebondeur féroce (7e rebondeur de Pro A) et joueur ultra rentable (9e à l'évaluation par minute), Troutman est un danger permanent. Comme en plus, il enchaîne les bonnes performances depuis quelques matches ! Ses stats : 14.0 pts à 56.7 %, 8.0 rbds en 27'.
Ali Traoré (2.07 m, 23 ans) est parti en trombe au début de l'année (21.3 pts, 9.0 rbds pour 26.3 d'évaluation sur les trois premières journées), avant de disparaître petit à petit (4.7 d'évaluation sur les trois dernières rencontres), suivant ainsi une courbe inverse à celle de Campbell. Attaquant précis grâce à son ambidextrie et à une technique au-dessus de la moyenne, Traoré est un joueur amené à exploser cette saison. Trustant le haut des catégories de points, rebonds et évaluation par minute depuis deux ans, il incarne ce que les Américains appellent un "sleeper". Si Traoré a baissé de régime, bien imprudent serait celui qui le sous-estimerait. Ses stats : 13.8 pts à 68 %, 6.0 rbds en 22'.
A la SIG, le poste 5 reste un poste fort. Simon retrouve de l'efficacité en attaque, mais il est trop timide aux rebonds. Du coup, Rob trouve son utilité dans le sale boulot, sans toujours offrir de garanties en attaque. Bref, Simon devra évoluer à son meilleur niveau pour que la SIG puisse espérer gagner. Je donne toutefois l'avantage à l'ASVEL, a priori.


L'analyse individuelle donne donc l'avantage à l'ASVEL, qui propose probablement le plus beau jeu offensif de l'hexagone, avec un brio incroyable face aux défenses de zone. Mais les nombreuses balles perdues doivent être autant de munitions faciles pour les SIgmen. Une victoire face à l'ASVEL serait une bonne opération, et ce à plusieurs titres : un, cela permettrait de rattraper l'hôte d'un soir ; deux, la SIG gagnerait à retrouver la victoire, notamment avant deux matches abordables face au Havre et à Pau, avant une terrible série de rencontres : déplacement à Roanne, réception de Nancy, déplacement à Hyères-Toulon, réception de Gravelines. Autant capitaliser avant l'hiver !

Que le meilleur gagne !

Je vais au rhénus ce soir ( comme tous les matchs à domicile), et je m'attend à voir un match très âpre... Je pense que ça va barder à l'intérieur car il y a du lourd des deux cotés!
Après faut espérer que les extérieurs de l'ASVEL ne soient pas très en réussite sinon ça va devenir très dur pour nous!
Mais bon, nous verrons ce soir!!

simbad88 a écrit:Je vais au rhénus ce soir ( comme tous les matchs à domicile), et je m'attend à voir un match très âpre... Je pense que ça va barder à l'intérieur car il y a du lourd des deux cotés!
Après faut espérer que les extérieurs de l'ASVEL ne soient pas très en réussite sinon ça va devenir très dur pour nous!
Mais bon, nous verrons ce soir!!

Je rejoins assez ton analyse, je suis curieux de savoir ce que va donner David Simon ce soir. Pour infos, Sanders a été très moyen hier soir...

J'espère que la SIG va se faire pardonner son faux pas bisontin chez elle devant l'AVSEL, un championnat serré, c'est un championnat intéressant.

13-12, c'est serré. A noter que Gauthier et John cotoient les habituels Brion, Sacha et David. Bon début de John d'ailleurs (7 pts, 2 pds)

On survole le rebond (7 à 1).

En ce début de match, Foirest et Allen se rendent coup pour coup.

13-12 après 5 minutes, c'est parti sur les chapeaux de roue!

Rush est à nouveau maladroit: 1/6

Malgré cela, 17-12, léger avantage pour la SIG

Gauthier, auteur d'un bon début de match (2 pts, 2 rbds, 2 pds) sort pour deux fautes.

11 pts en 7' pour John.

24-19 à la fin du premier quart. John est le fer de lance offensif (13 pts). La SIG domine le rebond (12 à 5), malgré une grosse maladresse à 3 pts (1/7 dont 0/5 pour Rush).

24-19 à la fin du 1er QT avec 13 pts pour Allen. Il est parti pour sortir LE match.
On domine outrageusement aux rebonds pour l'instant.

2e faute de Jeanneau, remplacé par Eïto

2-9 infligé par les Villeurbannais, qui tirent à 6/9 à 3 pts, pour une équipe habituellement à 28.5 % !

Foirest à 4/5 à 3 pts, ça aide. Il est en grande forme en ce moment (tant mieux pour mon fantasy challenge, mais dommage pour la SIG).

Le 3 pts d'Essart à l'instant fait du bien.

EDIT : Et celui de Derrick aussi.

Deux 3 pts consécutifs pour la SIg, ça fait du bien après avoir été à 1/9.

2 fautes pour Jeanneau, Foirest et Dewar. A noter notre très bonne gestion offensive (9 pds pour 3 bps).