Pro A : 3ème journée : ASVEL - SIG

DNA du 19 octobre 2009

Basket-ball / Après la défaite de la SIG à Villeurbanne (90-66)

Lever de rideau en vue

Trois matches, trois défaites : la SIG a pu mesurer, cette semaine, l'écart qui la séparait des grosses écuries de l'Hexagone. Pour des Strasbourgeois contraints d'avancer en terrain miné depuis le début de la saison, le championnat débute véritablement samedi, avec la venue du Havre.
Toute cette histoire, au fond, était cousue de fil blanc et retrouver la SIG, ce matin, lestée de trois revers était concevable. Ce n'est au demeurant pas la première fois que le club strasbourgeois toussote ainsi à l'allumage. En 2006/07, il avait remporté un seul de ses cinq premiers matches. La saison suivante, il avait débuté par quatre revers de rang.
Pour sa défense, la promotion 2009/10 peut invoquer, en premier lieu, ce calendrier démentiel qui a vu Nancy, Le Mans et Villeurbanne se succéder à son planning en une semaine. Fred Sarre avait même préféré en rire - jaune - à la veille de ce déplacement à l'Astroballe. « Finalement, on a eu de la chance. On aurait pu enchaîner derrière avec Roanne, Gravelines et Orléans ! »

« Pour cette troisième étape de montagne, le petit plateau nous aurait fait du bien »

La poisse, ensuite, s'en est mêlée et a obligé la SIG à s'appuyer sur un meneur de jeu et demi au Rhenus et sur le seul Thomas Heurtel lors de ses deux voyages. L'absence de Steeve Essart, tiraillé par ses adducteurs, a été évidemment pénalisante. « Pour aborder cette troisième étape de montagne, le petit plateau nous aurait fait du bien, a reconnu Fred Sarre avant-hier. On a besoin de nos deux meneurs pour avoir une vraie lecture du jeu ».
A cela, enfin, il convient d'ajouter ce fâcheux concours de circonstances qui a vu les Strasbourgeois se coltiner, à la file, un SLUC revanchard, un MSB éliminé de la course à l'Euroligue et secondé par un trio arbitral dépassé, et, pour conclure, une ASVEL mal en point et dans l'obligation de ne pas se louper avant de s'en aller arpenter la scène européenne. La « Green Team », qui bégayait son basket jusqu'alors, ne pouvait pas se permettre de perdre une nouvelle fois. Elle n'a donc pas perdu.
Arthritique avant cette rencontre, la « Vieille Dame » a mis, samedi, un peu d'huile de coude dans sa défense. Le pressing d'un Bobby Dixon retrouvé, les contestations de Curtis Borchardt dans la raquette, les jaillissements de Ben Dewar et Mindaugas Lukauskis sur les lignes de passe ont été pour beaucoup dans la réussite rhodanienne. La SIG s'est logiquement inclinée (90-66) sur le parquet d'une formation qui lui est intrinsèquement supérieure. Il n'y a là rien de très anormal.
La cargaison de balles perdues (29), le péché mignon de la jeune escouade strasbourgeoise, n'a de surcroît pas contribué à éclairer l'horizon. « Sur les trois matches, c'est bien ça qui nous tue, regrette Alain Digbeu, capitaine exemplaire. Il faut vraiment qu'on arrive à geler la balle, à jouer avec les défenses et à ne pas foncer comme des taureaux. Cette équipe a besoin de mûrir et il faut que ce soit dans les plus brefs délais ».

« Les équipes qu'on a jouées pour le moment ne font pas partie de notre championnat »

L'infernal triptyque inaugural appartient désormais au passé et les prochaines échéances, même s'il ne faut jurer de rien, seront sans doute davantage dans les cordes de la SIG. Car ce n'est pas injurieux d'affirmer que le championnat qui la concerne au premier chef ne débute qu'avec la réception du Havre, samedi. « Il y aura un championnat à deux vitesses. Les équipes qu'on a jouées pour le moment ne font pas partie du nôtre », estime Sacha Giffa.
Fred Sarre n'a d'ailleurs jamais caché qu'une qualification pour les play-offs au mois de mai équivaudrait à un titre de champion de France. Afin de ne pas céder trop vite trop de terrain à des adversaires directs, il est à souhaiter pour la SIG que la venue de la formation normande, victorieuse de Roanne ce week-end et pas forcément attendue à pareille fête après trois journées, soit effectivement synonyme de lever de rideau réussi.

Régis Schneider


Trois questions à... Sacha Giffa

« L'équipe va se battre »

Son panier primé, au retour des vestiaires, a permis aux siens d'être pour la dernière fois au contact de l'ASVEL (36-34, 21e'). Les Verts se sont ensuite inexorablement détachés et la SIG a pris un éclat (90-66). Sacha Giffa revient sur cette troisième défaite de rang contre un gros bras de la Pro A.

- Après un début de match plutôt satisfaisant, la SIG a craqué samedi dans le troisième quart-temps. Comment l'expliquez-vous ?
- Franchement, on avait bien préparé cette rencontre. On connaissait tous leurs mouvements, leurs placements et j'avais le sourire au début en voyant que tout fonctionnait. Après, ils se sont adaptés à notre défense de zone, ils ont commencé à trouver des réponses en faisant davantage de pick'n'roll. Les pertes de balle (29 ndlr) nous ont aussi pénalisés. On avait beau les arrêter, on leur rendait la balle directement derrière. Ça, c'est lié au manque d'expérience, de vécu. Il faut qu'on progresse dans le relationnel.

- A ce titre, l'absence de Steeve Essart, dont les qualités de gestionnaire ne sont plus à démontrer, a pesé...
- Il a manqué, c'est sûr. On a besoin d'avoir un groupe au complet, on ne peut pas se permettre de ne pas disposer de tout le monde. Steeve fait partie des joueurs cadres qui connaissent le jeu et peuvent tenir la balle. S'il avait été là, cela aurait aussi permis de laisser Alain (Digbeu) à son poste de deuxième arrière. Il a fait un gros match, mais a laissé beaucoup d'énergie en remontant la balle sous pression.

- Avec la SIG, vous avez déjà connu des débuts de saison difficiles, marqués par plusieurs défaites de rang (lire aussi ci-contre). Que faudra-t-il faire pour rectifier le tir ?
- Perdre à l'extérieur contre des gros n'a rien de déshonorant. Il faut qu'on se serve de ces trois matches-là pour préparer les trois prochains. L'équipe va se battre pour avoir son petit mot à dire cette saison, mais on va avoir besoin d'un peu plus de tête et de gestion. En tout cas, je pressens qu'on va déjà bien transpirer en début de semaine. Pour chaque ballon perdu au-dessus de quinze, le tarif, c'est un aller-retour sur le terrain à un rythme soutenu. Et pas au début de la séance, mais à la fin de l'entraînement, quand tu es bien fatigué ! (sourire)

Recueilli par R. Sch.


Mendy touché

Le souffle coupé, Elson Mendy a dû quitter ses coéquipiers prématurément samedi, dans le dernier quart-temps, victime d'un bien involontaire « coup de la corde à linge » signé Éric Campbell. Le jeune ailier-fort strasbourgeois devrait être examiné aujourd'hui par Nicolas Sarbacher, le médecin-référent de la SIG.


20 Minutes du 19 octobre 2009

L'Asvel se donne de l'air

Une victoire qui fait du bien. Sous pression après ses deux revers initiaux face à Dijon (75-81) et Roanne (72-67), l'Asvel a remporté son premier succès de la saison, samedi, devant Strasbourg (90-66). « Il était important de s'imposer », reconnaît Vincent Collet, satisfait de l'implication défensive de ses joueurs qui ont provoqué 29 pertes de balle à leurs adversaires. « Nous avons clairement progressé dans ce domaine et en attaque nous avons un peu mieux bougé la balle, même s'il y a eu des moments de rechute. Mais cette victoire va nous libérer, nous donner un peu plus de confiance et nous encourager à avoir le même engagement », affirme le coach des champions de France en titre.
Celui-ci attend désormais confirmation au cours d'une semaine de tous les dangers. La « Green Team » s'apprête à disputer deux rencontres à l'extérieur qui auront valeur de test. Mercredi, les partenaires d'Aymeric Jeanneau affronteront tout d'abord les Lituaniens de Kaunas pour l'ouverture de l'Euroligue avant de défier deux jours plus tard Orléans pour un remake de la dernière finale de Pro A. « Ce serait bien de réaliser un exploit cette semaine. Si j'avais à choisir, je signerais pour un succès à Kaunas, car cela pourrait lancer notre saison, souligne Collet. Mais si nous devions nous incliner, l'écart de points sera important en vue de la qualification. »

S. M.


L'Alsace du 19 octobre 2009

Basket-ball - La SIG doit répondre face aux Normands

Après ses trois échecs en Pro A face aux ténors Nancy, Le Mans et Villeurbanne, l’équipe de Frédéric Sarre va devoir lancer son championnat samedi face au Havre, puis le 31 à Rouen.
Que la SIG ait débuté par trois revers face à « des équipes bâties pour viser un Top 5 auquel nous ne pouvons pas prétendre » (dixit le coach strasbourgeois Frédéric Sarre) n’est pas une surprise en soi. Qu’elle ait pris 24 points avant-hier à l’Astroballe (66-90) n’en est pas vraiment une non plus, même si l’ASVEL, battue lors de ses deux premières sorties, ne respirait pas la sérénité.
Pourtant, dans l’antre du champion de France, la SIG a signé « une entame cohérente », selon Fred Sarre. Jusqu’à mener d’ailleurs 31-27 à la 17 e. Mais déjà, les prémices de sa perte s’étaient étalées au grand jour. « Notre début de match me satisfait », réagit le technicien alsacien. « Les joueurs de Vincent Collet ont longtemps balbutié. Leur jeu n’était pas fluide. Notre attitude défensive était bonne, mais nous avons éprouvé les pires difficultés à produire un jeu d’attaque plus consistant. L’absence de Steeve Essart (adducteurs) a été préjudiciable dans notre organisation et notre capacité à faire jouer l’équipe. Sans lui, l’équipe était bancale. »
Déjà sonnés par un 0-9 avant la pause (36-31 pour l’ASVEL, 20 e), les Strasbourgeois ont alors dilapidé ce qu’il leur restait de capital confiance et renforcé, par le jeu des vases communicants, celui d’un champion de France un brin fébrile. « Sur nos 29 ballons perdus, il y a surtout eu 15 interceptions », pointe le coach, « ce qui veut dire qu’à 15 reprises, les Villeurbannais ont pu partir au panier. Dans le 3 e tiers, ils nous ont ainsi volés quatre ballons et ont inscrit 8 points faciles. Du coup, la pression qui pesait sur eux est retombée. A l’inverse, nous avons pris un gros coup de bambou. Une fois Villeurbanne lancé, c’est devenu très compliqué. Si notre impact avait été plus fort, nous aurions pu les faire douter, les crisper davantage. Mais les rapports de force n’ont pas souvent été à notre avantage. »

« Il va falloir être patient »

A l’arrivée, un 3 e échec qui interpelle - sans l’alarmer - Frédéric Sarre. « Avec Nancy, Le Mans et Villeurbanne, nous n’avons eu droit qu’à de grosses étapes de montagne. Nos deux prochains matches, face au Havre (samedi au Rhénus) et à Rouen (le 31), seront beaucoup plus décisifs pour nous. Pour l’instant, notre équipe est scindée en deux entre ceux qui connaissent la Pro A et ceux qui la découvrent. Il va falloir être patient pour mettre en place le collectif et prétendre faire une bonne saison. »
Face aux Havrais et aux Rouennais, F. Sarre attend toutefois de ses troupes une réponse claire. Pas une réponse de Normands. « Pour l’instant, il n’y a pas d’inquiétude. Mais ces deux matches doivent nous permettre de glaner des victoires. Si ce n’est pas le cas, nous pourrons être inquiets. »

S.G.

« Il y aura un championnat à deux vitesses. Les équipes qu'on a jouées pour le moment ne font pas partie du nôtre » dit Sacha.

C'est con parce qu'il y a encore 3 ans, on faisait partie de ce championnat et il y a quelques années, on était même champion...

Fabrice a écrit:« Il y aura un championnat à deux vitesses. Les équipes qu'on a jouées pour le moment ne font pas partie du nôtre » dit Sacha.

C'est con parce qu'il y a encore 3 ans, on faisait partie de ce championnat et il y a quelques années, on était même champion...

et oui grandeur et décadence!
il y a même bcp plus de deux vitesses.........en fait au moins trois! ceux qui jouent le titre, ceux qui visent les pos, ceux qui visent le maintien en proA..... les deux prochains matchs contre le Havre et Rouen vont être terribles, malheur au vaincu! Sarre prévoit deux victoires! admettons parce que sinon......

Je vais vous poster un post que j'ai... posté (lol) aujourd'hui sur le forum de basketinfo concernant le profil de votre équipe. Vous me direz ce que vous en pensé.

Un intervenant de basketinfo avait écrit que les Français de la SIG étaient là où on les attendait, contrairement aux US. Du coup, voici ma réponse à cela :

C'est clair, les Ricains sont jeunes. Notamment Ben McCauley et Terrell Harris (lui a du mal à refaire ses prouesses réalisées en prépa'). Et en plus de cela, tu as Thomas Heurtel, qui depuis deux matches, doit faire le boulot seul à la mène. Bref, cette équipe a du potentiel, mais la jeunesse est synonyme d'instabilité. Il y aura de l'irrégularité, c'est certain et je pense que c'était prévu par le staff vu le profil de l'équipe.

Tremmel Darden semble être LE leader avec Alain Digbeu, et Steeve Essart lorsqu'il joue.

Le gros problème, c'est le secteur intérieur. Sacha Giffa est capable de bien faire, mais il devient de moins en moins percutant et rentable par rapport à ce qu'un titulaire doit apporter. Quant à Elson Mendy, j'ai bien peur qu'il ne serve pas à grand chose. Ce qui nous fait Ben McCauley comme véritable poste 4 de rentable (alors qu'il devrait jouer poste 5 il me semble).

Et sur le poste 5 (pour lequel j'ai donc un peu écarté McCauley), et bien David Simon déçoit, encore et encore. Il est mou, hors du coup mentalement et apparemment trop dans sa bulle. Il est bien, là, avec son contrat, tranquille, pépère. C'est sur lui qu'il faut mettre la pression. C'est le maillon faible de l'effectif strasbourgeois, et je pense que si cela continue lors des prochaines rencontres (car pour ces trois premières sorties, le calendrier était bien compliqué), et bien va falloir penser à quelqu'un d'autre.

En gros, pour moi, Giffa devrait être un "role player" derrière McCauley sur le poste 4, et le poste 5 devrait être revu. Je ne sais pas si c'est possible, mais un autre élément pour accompagner Simon pourrait être aussi judicieux. En plus, cela ferait concurrence, de quoi bouger le décevant mais pourtant talentueux ex pivot de la JDA.

Pour l'anecdote, quelques semaines avant le début de la saison (fin août), ceci était mon pronostic :

9. Strasbourg IG : beaucoup de jeunesse d'un côté (Heurtel, Harris, Soumahoro, Mendy et McCauley) et de l'expérience de l'autre (Essart, Digbeu, Giffa, Darden et Simon), bref, un mélange intéressant. De plus, malgré les interrogations sur les derniers arrivés, on est habitué à voir de bonnes surprises avec Sarre, notamment chez les NCAAers. Le petit manque de folie, associé à l'inconstance liée à la jeunesse, pourrait être "just" pour atteindre les PO. Simon va t-il se bouger les fesses ? lol

françois a écrit:résumé sur LNBTV du match.

http://www.lnbtv.net/?video=ProAJ3-AsvelSig.wmv
(je leur envie beaucoup de choses à l'asvel mais pas leur speaker^^)

Y'a tellement pas d'ambiance qu'on entend que lui