PRO A : 30ème journée : Roanne - SIG

DNA du 09 mai 2011

Pro A / Avant Roanne – SIG, demain (20h)

Ricky qui ?

Assurée de se maintenir en Pro A depuis son succès face au Havre (80-71) mardi dernier, la SIG se déplacera sans pression à Roanne. La Chorale du décevant Ricky Davis cherchera, elle, à défendre sa cinquième place au classement.

CLAQUE. – Les Roannais ont sombré corps et biens mardi dernier à Antarès (85-58). Malgré l’absence de Michailis Kakiouzis et la sortie prématurée d’Antoine Diot (douleurs au dos après trois minutes), le MSB, emmené par un Charles Lombahé-Kahudi des grands soirs (28 points, 11 rebonds) a pris sa revanche du match aller et décroché son ticket pour les play-offs.

CLASSEMENT. – Beaucoup trop dispendieux (22 ballons perdus), les hommes de Jean-Denys Choulet ont été surclassés à tous les postes (104 à 41 à l’évaluation finale). Cette défaite dans la Sarthe leur ferme les portes du Top-4 ; Pape-Philippe Amagou et sa bande n’auront donc pas l’avantage du terrain en play-offs. Toujours talonnés par l’ASVEL, les Roannais tenteront de défendre leur 5 e place contre la SIG.

Avec Page, le talent est indissociable d’une certaine fragilité

DAVIS. – Ce devait être la star d’un championnat qui, précisément, en manque. Avec huit matches sur treize sous les dix d’évaluation, Ricky Davis (2,01 m, 31 ans) n’a pas vraiment cassé la baraque depuis son arrivée en France.
A la recherche d’un remplaçant à KC Rivers parti à Bologne, et après la vraie fausse venue de Marcelus Kemp (la Chorale n’a pas obtenu auprès de la FIBA la lettre de sortie de Kemp, en conflit avec... la Virtus), la Chorale a signé l’ex-NBAer fin janvier. Davis, c’est 736 matches de saison régulière dans la Grande Ligue entre 1998 et 2010, plus 11 en play-offs. Drafté en 21 e position par les Charlotte Hornets en 1998, il a évolué successivement à Miami, Cleveland, Boston, Minnesota, de nouveau Miami, puis avec les Clippers.
En 2002-03, ce scoreur impénitent tournait à 20,6 pts, 4,9 rbds et 5,5 passes avec les Cavs avant l’arrivée de « King » James. Après un crochet par la Turquie et la Chine, Ricky Davis a donc posé ses valises dans la Loire, mais, on l’a dit, sans y faire des étincelles (9,6 pts, 2,7 rbds, 6,9 d’évaluation).

McCAULEY. – Son intérim a pris fin au soir de la victoire contre Le Havre, le 30 avril. Enrôlé debut mars comme pigiste médical de son compatriote Dylan Page, blessé à un mollet, l’ex-Strasbourgeois Ben McCauley (2,06 m, 24 ans) a disputé huit matches plutôt rentables avec la Chorale (7,6 pts, 7,5 rbds, 11,4 d’évaluation). L’intérieur à la longue toison avait débuté la saison en Belgique, à Mons-Hainaut (7,6 pts, 4,9 rbds) avant d’être considéré comme joueur surnuméraire.

PAGE. – Avec lui, le talent est indissociable d’une certaine fragilité. Déjà sujet à de multiples pépins physiques au cours de ses deux premières saisons dans l’Hexagone, Dylan Page (2,04 m, 28 ans) a raté les sept premières journées de championnat en raison d’une fracture du cou-de-pied. Il en a ensuite manqué neuf autres en raison d’une déchirure à un mollet. L’intérieur américain a signé un retour mitigé, mardi dernier, sur le parquet du MSB (6 pts, mais à 3 sur 11 aux tirs, 8 rbds, pour une évaluation de 3). En trois saisons en France, Page n’a disputé que 50 rencontres (19 à Pau, 18 l’an dernier à Roanne, 13 cette saison). Talentueux (15,7 d'évaluation), mais fragile.

CHAMPÊTRE. – Le documentaire « Pro A la campagne » a été diffusé samedi après-midi dans l’émission « Intérieur Sport » sur Canal + et est à retrouver, dès aujourd’hui, sur le site de la chaîne, canalplus.fr (rubrique Intérieur Sport). Journaliste sur la chaîne cryptée, Roannais et Choralien de cœur, Guillaume Pivot a suivi Uche Nsonwu et ses coéquipiers durant deux mois. L’intégration de Ricky Davis, les joies de la victoire, le doute des défaites : plongée au coeur d’un club de Pro A ancré dans le terroir.

Il y a déjà un Strasbourgeois en vacances

GREER. – Il y a déjà un Strasbourgeois en vacances. Ricardo Greer ne foulera plus un parquet de ProA cette saison. L’IRM a révélé une déchirure au niveau du mollet gauche. Un an après son titre de MVP, c’est donc dans un relatif anonymat que l’ailier dominicain bouclera le présent exercice.

R. Sch.

Cette année on atteint des sommets

Digbeu blessé, Pasco exclu

Déjà guère reluisante, la saison de la SIG se termine en eau de boudin. Hier matin, Pervis Pasco a donné un violent coup de poing à son coéquipier Alain Digbeu à la fin de l'entraînement. Touché à la tempe, l'arrière strasbourgeois va consulter un ORL cet après-midi et sa participation à la dernière rencontre de championnat, demain à Roanne, est compromise. Sous contrat jusqu'au 30 juin, le pivot américain, de son côté, ne prendra pas pas part à ce déplacement et pourrait faire l'objet d'une procédure de licenciement. Sportivement assuré de se maintenir en ProA depuis son succès face au Havre (80-71), mardi dernier, le club alsacien, par ailleurs privé de Ricardo Greer (déchirure au mollet), alignera trois espoirs sur la feuille de match.

DNA

Le Progrès du 09 mai 2011

Avant Chorale de Roanne - Strasbourg. Martial Bellon: «Une saison de regrets»

Le président strasbourgeois revient sur la saison mouvementée et décevant de la SIG

Soulagé. C’est l’état dans lequel devait être la formation de Strasbourg après sa victoire contre Le Havre (80-71). En effet, grâce à ce succès, la SIG jouera en Pro-A l’an prochain. Un ouf de soulagement après des derniers jours plutôt mouvementés ponctués par le départ de Frédéric Sarre après une série de quatre défaites consécutives. « Nous sommes soulagés, mais pas satisfaits », explique le président strasbourgeois, Martial Bellon. « C’est une saison de regrets. Nous avons commis beaucoup d’erreurs alors que nous avions la capacité de jouer les play-offs », soupire-t-il.

Déjà en difficulté au mois de janvier après la claque historique (96-39) reçue face à Orléans, Frédéric Sarre n’y a, cette fois-ci, pas échappé et les deux parties se sont séparées « d’un commun accord », expliquait le président alsacien, Martial Bellon, lors de la conférence de presse annonçant le départ de son entraîneur. Avant de s’expliquer plus précisément sur son choix. « J’avais la conviction que le message ne passait plus et qu’un fossé s’était creusé entre le coach et une partie du groupe. Je n’ai pas jugé l’homme, mais le constat était là. Il fallait réagir, sinon, nous allions tout droit en pro-B », explique Martial Bellon.

Désormais, l’équipe première a été prise en charge par l’ex-adjoint, Olivier Weissler. Avec succès puisque le maintien est acquis. « Il a réussi à remobiliser l’équipe et a lui redonné ses vertus de combativité », résume le président de la SIG.

Après une saison plus que décevante, Strasbourg peut donc respirer et penser à l’avenir plus sereinement. « Nous sommes à la recherche d’un nouveau coach, mais je n’ai pas d’inquiétude pour l’an prochain. L’ossature de l’équipe est déjà en place avec notamment Greer et Jeanneau ».

C’est donc en toute décontraction que les Strasbourgeois viennent rendre visite à la Chorale. Et selon leur président, ils joueront leur chance à fond : « Roanne est une équipe qui joue le titre. C’est une formation redoutable avec des joueurs talentueux. Nous irons tout de même pour gagner et terminer cette saison sur une bonne note. » Pour ne pas avoir de regrets cette fois-ci.

Matthieu Tomassetti


Rebonds. Nick Lewis a hâte

Mardi soir, Strasbourg se déplace à Roanne et ce sera l’occasion pour l’ancien Choralien, Nick Lewis, de retrouver le club dans lequel il évoluait l’an dernier. Un retour en toute décontraction après une saison ratée. « Nous aurions pu faire mieux s’il n’y avait pas tous ces changements dans l’équipe. Cela a été difficile de trouver des automatismes », confie le pivot américain. Sans parler de l’éviction du coach, Frédéric Sarre. « Ce n’est pas bon du tout de perdre un entraîneur en cours de saison. Nous étions déçus, mais nous ne pouvions que respecter ce choix », confie-t-il. Proche de la relégation, la SIG a eu chaud jusqu’à cette avant-dernière journée et un succès face au Havre. « Nous voulions rester en Pro-A et nous l’avons fait en réalisant un bon match à domicile. C’est bien pour les fans et pour la confiance. »

Pour ce dernier match de la saison, Lewis retrouvera un club qu’il connaît bien. « J’aime la ville et l’équipe. J’y ai gardé des amis et l’ambiance dans la salle est magnifique. Je vais y aller avec beaucoup de plaisir car j’attends cette rencontre avec impatience ».

M.T.

rocky a écrit:

Désormais, l’équipe première a été prise en charge par l’ex-adjoint, Olivier Weissler. Avec succès puisque le maintien est acquis. « Il a réussi à remobiliser l’équipe et a lui redonné ses vertus de combativité », résume le président de la SIG.

Je crois qu'il a trop réussi avec Pasco.

John White a écrit:

rocky a écrit:

Désormais, l’équipe première a été prise en charge par l’ex-adjoint, Olivier Weissler. Avec succès puisque le maintien est acquis. « Il a réussi à remobiliser l’équipe et a lui redonné ses vertus de combativité », résume le président de la SIG.

Je crois qu'il a trop réussi avec Pasco.

DNA du 10 mai 2011

Basket-ball / La saison strasbourgeoise s’achève de manière consternante

Poing final

A la SIG, le point final de la saison a pris la forme d’un direct au visage. Coupable d’avoir violemment frappé Alain Digbeu hier matin à l’entraînement, Pervis Pasco est sous le coup d’une procédure de licenciement. Son coéquipier agressé ne sera pas non plus du voyage à Roanne. La saison strasbourgeoise se termine comme elle avait commencé, dans la confusion la plus totale.

Si les faits n’étaient pas aussi graves et si la SIG n’avait pas déjà fait ses adieux au Rhenus, mardi dernier, il aurait été tentant de proposer au service marketing un package incluant une rencontre de basket-ball et un gala de free-fight.
Mais l’heure n’étant franchement plus à la rigolade – si tant est qu’elle l’ait seulement été – et puisque les basketteurs strasbourgeois bouclent leur championnat loin de leurs bases, on s’en abstiendra. La saison, elle, se termine, en tout cas comme elle avait commencé, de façon lamentable.

« En douze ans de carrière, je n’ai jamais vu cela »

Hier matin, Pervis Pasco a porté au moins un violent coup de poing au visage d’Alain Digbeu. Un écran du pivot strasbourgeois avait envoyé l’ancien du Real à terre. Lorsque ce dernier s’est relevé, le poids-lourd américain a cogné.
Olivier Weissler n’a rien vu venir. Il y a bien eu un accrochage verbal entre les deux hommes juste avant, mais rien qui ne permette de deviner ce coup de sang. « On sait que Pervis est capable de sortir de ses gonds et d’avoir des réactions épidermiques, mais de là à joindre le geste à la parole, sur une situation anodine... »
Il y a déjà eu un antécédent impliquant le Mike Tyson de la raquette alsacienne cette année. En Coupe de France, Pasco avait en effet failli en venir aux mains avec le Chalonnais Ilian Evtimov (lire ci-dessous). Cette fois, il est passé à l’acte et ce direct au visage a estomaqué tout le monde.
Olivier Weissler est atterré. « En douze ans de carrière de joueur, je n’ai jamais vu cela, confie le coach strasbourgeois à l’issue d’un entraînement qui a, évidemment, été interrompu après l'agression. J’ai vu des gifles, des poussées. Je me souviens d’un accrochage entre Gary Alexander et Jim Deines, où tu sentais que ça montait, que ça allait partir. Mais ça, tu ne t’y attends pas. Le coup de poing est parti pour faire mal. C’était assez brutal ».
L’ex-adjoint de Frédéric Sarre s’explique d’autant moins ce geste que la semaine avait été plutôt sereine, le maintien ayant été – heureusement – validé face au Havre. « Il y avait eu des sourires mardi soir, le challenge avait été relevé, reprend Olivier Weissler. Là où je suis totalement désabusé, c’est qu’il s’agissait de notre dernier entraînement. On avait réussi à mobiliser le groupe, il y avait tout pour faire un bon match à Roanne dans un état d’esprit libéré» .

« Au regard de l’extrême gravité de cette agression, le directoire a décidé de suspendre Pervis Pasco »

Au lieu de cela, au lieu aussi de fêter dignement ce qui devrait être le dernier match de la carrière de l’immense John McCord, la SIG en est donc quitte pour un nouveau psychodrame. « Choqué psychologiquement », et souffrant du tympan, Alain Digbeu a consulté un ORL et passé un scanner hier après-midi. D’autres examens sont envisagés aujourd’hui et l’ancien Villeurbannais ne sera pas du déplacement dans la Loire.
L’auteur du coup de poing, lui, a été laissé à Strasbourg. « Pervis a dépassé les limites. Il ne viendra pas avec nous et ne jouera pas ce match, sinon, cela voudrait dire que je cautionne ce genre de comportement qui n’est pas acceptable, a déclaré Olivier Weissler, à l’issue de cette séance mouvementée. Les joueurs sont solidaires de cette décision ».
Les dirigeants n’ont pas tardé à réagir. Dans un communiqué diffusé en milieu d’après-midi, ils ont suspendu le fautif. « Au regard de l’extrême gravité de cette agression, le directoire a décidé de suspendre sur le champ Pervis Pasco (...) . Le directoire condamne avec force un tel geste. Une convocation pour un entretien préalable, avec mise à pied à titre conservatoire, a été adressée à Pervis Pasco en vue d’une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement », indique le président.
A l'heure de retrouver la Chorale, la SIG se retrouve donc confrontée à une situation à peu près aussi cacophonique qu’avant le match aller. Quatre jours avant la réception d’Uche Nsonwu et de ses copains, le club avait été contraint de se séparer de LaQuan Prowell, contrôlé positif au cannabis, et avait perdu Leon Williams, lequel s’était découvert une subite vocation d’agent immobilier.
« Groggy avant le combat », avions-nous alors titré dans ces colonnes au matin du coup d’envoi de la saison. Sept mois plus tard, le tragi-comique s’est à nouveau invité du côté du Wacken et ce titre en est même devenu prémonitoire. Depuis ce lundi, la SIG est clairement plus qu’un club. C’est un fight-club.

Régis Schneider


Casse-tête en perspective

C’était un match sans enjeu. C’est devenu un match sans joueurs et le triste reflet de la saison alsacienne. Dans l’enfer de Vacheresse, la SIG s’avance diminuée et Olivier Weissler ne se fait pas vraiment d’illusion. «Le rapport de force risque d’être déséquilibré, souffle le coach strasbourgeois, lorsqu’il se projette sur le baisser de rideau. On verra ce que l’on peut proposer avec les joueurs valides ».

Giffa missionné pour défendre sur Nsonwu

Le technicien alsacien savait depuis vendredi qu’il lui faudrait se passer de Ricardo Greer, victime d’une déchirure au mollet gauche à Vichy. Depuis hier, il sait qu’il va aussi devoir faire sans Alain Digbeu et Pervis Pasco.
Nick Lewis, de retour en pays roannais, sera forcément plus sollicité qu’à l’accoutumée. Après s’être coltiné le Vichyssois Frank Elegar et le Havrais Joseph Jones, Sacha Giffa pourrait être missionné pour défendre sur le roc Uche Nsonwu. John McCord, lui, pourrait dépanner tantôt à l’aile, tantôt au pivot, et trois espoirs – Djibril Diallo, Thomas Trauttmann et David Acker – prendront place sur le banc au cas où...
Autant dire, sans faire injure aux présents, que l’ultime rendez-vous inscrit au calendrier risque fort de se finir en carnage. « J’espère que les gars pourront jouer avec le maximum de relâchement en laissant ça de côté, qu’ils seront soudés dans l’adversité, ajoute Olivier Weissler. On va déjà faire en sorte de rester dans le match et de produire du basket sur le terrain d’une équipe qui sera survoltée ».
Compte tenu des circonstances, ce serait déjà une demi-victoire.

R. Sch.


« Créer la surprise »

En marge du violent incident survenu hier matin (lire ci-contre), Abdou M’Baye a accepté de dresser le bilan de la saison. Encore sous contrat l’an prochain, il envisage aussi l’avenir.

– Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous avant ce dernier match ?
– Tout le monde aurait préféré que les vacances arrivent le plus tard possible. Mais vu la tournure qu’a pris cette saison, ce n’est pas plus mal d’être parvenu à préserver le minimum. On a réussi à sauver le principal, à savoir le maintien. On va se satisfaire de cela. Demain (ce soir), on va essayer de laisser une bonne image, de montrer qu’on peut tenir tête à Roanne dans sa salle. On avait créé la surprise à l’aller, pourquoi pas au retour ?

– Quel regard portez-vous sur cette saison ?
– On a eu une préparation un peu perturbée. Alors, certes, on a gagné nos deux premiers matches, mais on a eu un contre-coup ensuite. Pas mal de rencontres se sont aussi jouées sur le fil et ont basculé du mauvais côté. Ce sont les deux ou trois victoires qui font la différence entre une équipe qui se bat pour le maintien et une autre, comme Le Mans, qui se qualifie pour les play-offs.

– Vous serez toujours sous contrat la saison prochaine. Qu’attendez-vous de cette deuxième année ?
– Il va déjà falloir trouver un coach et construire une équipe autour des joueurs encore sous contrat (Jeanneau, Greer et donc M’Baye, ndlr). J’espère que, collectivement, on va connaître une année beaucoup plus faste et, qu’individuellement, je vais continuer sur la lancée des derniers matches de cette année.

Recueilli par R. Sch.


Deuxième mention au casier

Pervis Pasco avait déjà été impliqué dans un incident. C’était à Chalon, en Coupe de France. Rappel des faits.

Sous ses airs bonhommes, Pervis Pasco avait déjà fait parler de lui cette année dans la rubrique des faits divers.
Au Colisée, à la mi-janvier, en 16 e de finale de la Coupe de France, l’ancien de Biella s’était accroché avec le Chalonnais Ilian Evtimov. L’affaire avait d’ailleurs failli virer au vinaigre puisque la scène s’était déroulée sous les yeux de Vasco, l’aîné de la fratrie franco-bulgare... Les deux protagonistes avaient écopé d’une faute disqualifiante avec rapport.
Convoqués au siège de la Fédération le 4 mars, et sous la menace d’un match de suspension, le pivot strasbourgeois et l’ailier-fort bourguignon avaient été absous par la commission de discipline.
Si Pervis Pasco a la réputation de monter assez vite dans les tours, il n’avait, jusqu’à hier, jamais été sanctionné en interne pour un comportement contraire aux règles de la vie en groupe.

R. Sch.


L'Alsace du 10 mai 2011

SIG : claques de fin

Hier, le dernier entraînement de la SIG au Rhénus avant le déplacement pour du beurre à Roanne, ce soir à 20 h, comptant pour la dernière journée de Pro A, a été marqué par l’agression de Pervis Pasco sur Alain Digbeu. Le pivot américain est suspendu par son club.

Mais quelle mouche a piqué Pervis Pasco ? Hier matin, quelques minutes avant la fin du dernier entraînement de la saison au Rhénus, - et du départ en bus pour Roanne en clôture du championnat de France de Pro A -, le grand pivot américain s’en est violemment pris à son partenaire Alain Digbeu. Après un échange de mots doux, sans gravité, l’ailier strasbourgeois est tout d’abord tombé au sol suite à un écran musclé de Pervis Pasco avant que ce dernier ne lui assène des coups de point au visage.

Bilan : l’ex-international tricolore est « choqué psychologiquement et souffre de traumatismes », selon le communiqué envoyé hier après-midi par le club alsacien, notamment au niveau du tympan d’une oreille, et se retrouve surtout dans l’incapacité de pouvoir tenir sa place ce soir (20 h) dans la Loire. « Il passera aujourd’hui (ndlr : hier) et demain (ndlr : aujourd’hui) différents examens médicaux. »

Seulement assurée de son maintien en Pro A depuis son succès mardi dernier au Rhénus face au Havre (80-71), la SIG se serait bien passée de cette nouvelle et triste histoire pour l’image du club phare du basket alsacien.

Surtout au terme d’une saison placée sous le signe du gâchis et marquée par de multiples rebondissements sur le terrain et en coulisses : les départs de LaQuan Prowell et Leon Williams juste avant le début du championnat, l’arrivée tardive de Ricardo Greer, le vrai-faux départ de Justin Hawkins, la terrible et historique gifle reçue à Orléans début janvier (96-39), la menace d’une descente en Pro B, et enfin le récent licenciement du coach Frédéric Sarre. « Je suis déstabilisé et vraiment très surpris. C’était le dernier entraînement et nous avions réussi à mobiliser le groupe pour obtenir le maintien. En tout cas, Pervis ne peut pas rester dans l’équipe pour le match à Roanne. Il faut sauvegarder le groupe et il a dépassé les limites », explique Olivier Weissler, l’entraîneur strasbourgeois, tout de suite après l’incident qui a interrompu avant son terme la séance de ce lundi matin. Exclu immédiatement du groupe, l’intérieur américain a quitté le Rhénus sans dire un mot sur son geste.

En fin de contrat le 30 juin prochain, il n’y remettra sûrement jamais les pieds, du moins pas pour jouer au basket. Ce que confirme Martial Bellon, le président du directoire, dans son communiqué. « Au regard de l’extrême gravité de cette agression, le directoire de la SIG a décidé de suspendre sur-le-champ Pervis Pasco. Il ne sera pas du déplacement à Roanne. Le directoire condamne avec force un tel geste. Une convocation pour un entretien préalable, avec mise à pied à titre conservatoire, a été adressée à Pervis Pasco en vue d’une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement. »

Dans cet étrange contexte, - et donc lourdement handicapés par les absences de Pervis Pasco, Alain Digbeu et de Ricardo Greer (déchirure du mollet gauche) -, difficile pour les Strasbourgeois de préparer sereinement ce déplacement, heureusement sans enjeu, sur le parquet d’une formation roannaise qui a besoin d’une victoire devant son public pour assurer sa 5 e place en Pro A et préparer au mieux le début des play-offs. « Nous verrons ce que nous pourrons proposer avec les joueurs valides, affirme enfin Olivier Weissler, un peu désabusé par la situation. J’espère que nous jouerons avec relâchement en laissant tout cela de côté et en étant soudés dans l’adversité. » En tout cas, pour la SIG, il est grand temps que la saison se termine.

Olivier Arnal

Vraiment une triste saison..

Sinon j'espère que les jeunes vont avoir un peu de temps de jeu ce soir, et surtout Djibril Diallo qui a un physique vraiment impressionnant. J'aimerais bien le voir contre Uche.

Le Progrès du 10 mai 2011

Le mag : jean-denys Choulet. «Une autre saison commence»

Le coach choralien espère que ses joueurs vont mettre des actes sur leurs paroles. Dès ce soir

Jean-Denys Choulet vit ainsi. Il est toujours sur le qui-vive, et à l’approche des play-offs, la mèche est encore plus courte que d’ordinaire comme dirait Jacques Monclar. Mais surtout, il veut recadrer l’équipe car les play-offs sont trop proches pour ne pas les aborder au mieux...

Il attend un investissement exemplaire des siens mais il a été douché hier matin. «En général, pas seulement à Roanne, ça devient compliqué de préparer des gens pour gagner. On entend de plus en plus «on s’entraîne trop, c’est trop dur...». On s’entraîne dix fois par semaine avec deux séances de musculation, d’autres équipes, c’est cinq entraînements. Mais on fait des séances adaptées en fonction de l’état de forme des joueurs... Là, les play-offs arrivent, j’avais laissé libre ce matin de 10h30 à midi pour le shooting et la muscu. Et bien lorsque je vois l’absence de certains, j’espère que tout le monde est sur la même longueur d’ondes».

Après l’excellente saison dernière, où le groupe a vécu une belle aventure «même s’il n’y a pas eu de titre», JDC supporte mal le changement d’état d’esprit par rapport au début de saison. «Si certains pensent qu’ils peuvent jouer sans s’entraîner, je n’y crois pas. Dylan revient de blessure, il nous portait lorsqu’il était en forme.

Au Mans, il était occi au bout de cinq minutes et son vis-à-vis a planté 28points (Kahudi). Nous avions la meilleure équipe de France en début de saison, on est devenu une équipe plus banale. Mais une autre saison commence et si ce n’est pas le cas pour mes joueurs, je serais déçu», lance Jean-Denys Choulet, qui ne veut pas verser dans le pessimisme.

«À côté de ça, on a des mecs irréprochables. Mais il y en a d’autres qui sont aussi sous contrat l’an prochain qui ne le sont pas. Ils sont indéfendables alors que le plaisir devrait être partagé. Je suis par exemple enchanté par Braud.

Ce n’est pas le meilleur au monde mais il a un comportement exemplaire. Ce n’est pas le seul. Si j’avais dix Braud, je serais aux anges. Mais je n’oublie pas ce que j’ai entendu en conférence de presse. L’équipe sera là pour les play-offs, etc... Alors j’attends de voir».

Mais ce soir, il faut déjà boucler la cinquième place et Jean-Denys Choulet a préparé le terrain. «Strasbourg va jouer libéré. Et là, c’est une répétition alors on va voir. Il faut finir devant l’Asvel, j’attends de ce match une préparation propre collectivement et de la défense. Avec un investissement exemplaire de tous.

Le coach n’est pas du genre à déposer les armes. «Si on peut rejouer au même niveau qu’en début de saison? Si l’osmose est là comme la volonté collective, oui, car le talent est là. Mais depuis tous les changements, j’attends un signe fort. Il faut gagner la Sig avant les play-offs.

Sinon, je ne vois pas quoi espérer en ¼ même si la victoire ne serait pas un gage de réussite», termine le coach qui en veut toujours autant.

Une belle partition serait un signe fort. Pour réaliser un exploit en play-offs, il faut déjà des raisons d’y croire. Le coach les attend ce soir.
E.P.


Basket pro-A / Chorale Roanne - Strasbourg (20h). Debout, c’est la générale !

Face à Strasbourg en plein marasme, la Chorale doit gagner et montrer qu’elle est prête pour les play-offs

La pro-A, ce n’est pas la NBA. La saison régulière n’est pas vraiment du cinéma mais là, avant les trois coups des play-offs, la vérité de cette générale devrait permettre de savoir si cette chorale 2011 est en mesure de faire quelque chose en play-offs. Strasbourg, qui n’a rien à jouer et qui termine la saison comme il l’a commencée, dans la panade et seulement sept «pros», doit être l’ultime test, de celui où l’on récite une dernière fois sa partition, où l’on joue un casting sur quarante minutes. Prétendre à un titre est une chose, mais le prouver en est une autre. Après le non-match au Mans, Jean-Denys Choulet et le public attendent une réponse de la part des joueurs.

Roanne a hérité malgré elle de deux équipes jumelles au caractère forcément différent. On saura rapidement si Remus va couper la tête de Romulus. Autrement dit, cette équipe irrésistible en phase aller avec Rivers peut-elle survivre à tous les changements et blessures, et tous les aléas qui ont eu lieu en 2011 ? Les joueurs ont toujours juré que oui. Ils seront prêts pour les play-offs. C’est promis. Jean-Denys Choulet demande à ce que la répétition générale lui donne quelques assurances. Il n’a pas tort car on semble loin de la joyeuse bande de la saison dernière où même de celle du début de saison. Mais n’empêche qu’il n’y a pas de raison de ne pas croire ce groupe. Mais ce soir, il faudra montrer une défense de fer, jouer pour le collectif, donner le ballon à l’équipier le plus chaud, le mieux placé, appliquer les consignes à la lettre pour s’éviter un retour à l’envoyeur dès les ¼ de finales. « Ceci dit, même en étant très fort contre Strasbourg, cela n’assurera pas une qualification », tempère Jean-Denys Choulet « mais autant mettre toutes les chances de notre côté ».

Effectivement, prendre 102 points à domicile contre l’Asvel n’a rien de rassurant avant les play-offs. Prendre – 27 au Mans non plus. Pourtant, si tout ne semble pas rose dans la maison blanche, il est temps d’évacuer la fumée avant qu’il y ait le feu… Mais si chacun regarde chez soi, la Chorale a les cartes pour une nouvelle fois terminer dans le top5. La SIG, prétendante aux play-offs, vient de sauver son maintien, et termine une saison au climat délétère par un coup de poing de Pasco sur Digbeu. Orléans est en vacances ce soir…

La Chorale, c’est certain, a tout pour encore prétendre sérieusement au titre. Pourquoi ? Parce qu’elle en a le potentiel. Davis retrouve la forme et a toujours dit que le meilleur était à venir. S’il défend, la Chorale aura des arguments « bonus ». Nsonwu et Dunn n’ont rien à envier aux autres pivots. Diabaté et Amagou ont toujours donné rendez-vous en play-offs. Page prête à discussion mais s’il le veut, il peut redevenir l’élément clé du système JDC.

Mais la théorie se limite au bord du parquet. Cette Chorale post « Rivers » doit montrer ce soir de quel bois elle peut se chauffer. Car mardi, Nancy, Gravelines ou même Chalon seront prêts à la recevoir. Et il faudra être à la hauteur.

Eric Pejoux

Bon, en attendant, privée de ses cadres, la SIG sort un début de match pas vilain du tout face à la chorale. Sans doute un simple feu de paille, mais cela fait quand même plaisir. 13-23, +10 à la fin du premier quart.

EDIT et toujours + 10 à la mi-temps, 33-43, ce qui fait donc un score tout rond pour ce 2e quart temps, 20-20. Mbaye et Hawkins semblent être en forme.

Vincent a écrit:Bon, en attendant, privée de ses cadres, la SIG sort un début de match pas vilain du tout face à la chorale. Sans doute un simple feu de paille, mais cela fait quand même plaisir. 13-23, +10 à la fin du premier quart.

EDIT et toujours + 10 à la mi-temps, 33-43, ce qui fait donc un score tout rond pour ce 2e quart temps, 20-20. Mbaye et Hawkins semblent être en forme.

.....surtout quand ils jouent ensemble comme la semaine dernière,ce que d'aucun n'avait pas compris...

Bon, ben on avait commencé la saison par une victoire sur Roanne ; finirait-on de même ?

Vincent a écrit:Bon, ben on avait commencé la saison par une victoire sur Roanne ; finirait-on de même ?

il reste 3mn et+7, quoiqu'il arrive,chapeau!

p'tit louis a écrit:

Vincent a écrit:Bon, ben on avait commencé la saison par une victoire sur Roanne ; finirait-on de même ?

il reste 3mn et+7, quoiqu'il arrive,chapeau!

et c'est fait!!Bravissimo à tous specialement à abdou et justin qui a fait un chantier au rebond en plus de ses 20pts..

Et symboliquement, alors que Roanne était revenu à 1 pt à 1 minute de la fin, c'est John qui nous sauve, en inscrivant les 4 derniers points du match !

p'tit louis a écrit:

Vincent a écrit:Bon, en attendant, privée de ses cadres, la SIG sort un début de match pas vilain du tout face à la chorale. Sans doute un simple feu de paille, mais cela fait quand même plaisir. 13-23, +10 à la fin du premier quart.

EDIT et toujours + 10 à la mi-temps, 33-43, ce qui fait donc un score tout rond pour ce 2e quart temps, 20-20. Mbaye et Hawkins semblent être en forme.

.....surtout quand ils jouent ensemble comme la semaine dernière,ce que d'aucun n'avait pas compris...

j'ai pas pu m'empêcher de penser la même chose mais c'est super pour john

Vincent a écrit: Et symboliquement, alors que Roanne était revenu à 1 pt à 1 minute de la fin, c'est John qui nous sauve, en inscrivant les 4 derniers points du match !

Abdou va avoir une evaluation ++++

tiens tiens, c'est vraiment fou quand on laisse Hawkins et MBaye sur le terrain, on se met à gagner...
il a fallu attendre la dernière journée pour que le coach s'en rende compte !!

tiens c'est pareil pour Lewis...

Weissler marque-t-il des points pour l'an prochain? 2 victoires en 3 matchs et le point-average sauvé a Vichy malgré la défaite, c'est un bilan plutot positif.

Jeam's a écrit:tiens tiens, c'est vraiment fou quand on laisse Hawkins et MBaye sur le terrain, on se met à gagner...
il a fallu attendre la dernière journée pour que le coach s'en rende compte !!

tiens c'est pareil pour Lewis...

dejà pareil au rhenus l'autre jour!

p'tit louis a écrit:

Jeam's a écrit:tiens tiens, c'est vraiment fou quand on laisse Hawkins et MBaye sur le terrain, on se met à gagner...
il a fallu attendre la dernière journée pour que le coach s'en rende compte !!

tiens c'est pareil pour Lewis...

dejà pareil au rhenus l'autre jour!

Tous les derniers ont gagné ce soir!!

Rare égalité à 5 pour les 5 derniers non-relégués. En fin de compte, la défaite d'Orléans vient repousser Strasbourg un rang plus bas dans le classement...

On a donc, derrière le 9e Pau : 10 Paris 11 Orléans 12 Strasbourg 13 Le Havre 14 Poitiers.

(nous avons donc bien progressé par rapport à l'année dernière )

Vincent a écrit:Rare égalité à 5 pour les 5 derniers non-relégués. En fin de compte, la défaite d'Orléans vient repousser Strasbourg un rang plus bas dans le classement...

On a donc, derrière le 9e Pau : 10 Paris 11 Orléans 12 Strasbourg 13 Le Havre 14 Poitiers.

(nous avons donc bien progressé par rapport à l'année dernière )

evaluations:abdou 28,justin 27 john 15!!

Un grand bravo, allez gagner à Roanne....personne n'y aurait cru.
Cette équipe nous prouve qu'il y avait moyen de faire vraiment mieux dans cette saison.
Mbaye et Hawkins ont l'air d'avoir fait un match de mammouth.
John a été une nouvelle fois décisif.

J'attends de voir les articles de presse pour savoir comment était Roanne. Car on les écrase aux rebonds sans pivot de métier, et on a dû balancer de la zone 40 minutes pour faire si peu de fautes et que Roanne envoie autant à 3pts.

On finit quand même sur une bonne note, Roanne nous martyrisait à domicile comme à l'extérieur depuis de longues années, sur cette saison c'est carton plein.

Voilà une victoire inattendue qui ne fait que confirmer ce que beaucoup pensent depuis longtemps : Sarre bridait les joueurs! J'aime l'homme mais c'était pas un coach pour ces joueurs. Sarre il lui faut des soldats pas des solistes. M'baye revit depuis son départ, Jeanneau a repris son influence perdue sur l'organisation du jeu, Lewis sert à quelque chose tout comme hawkins. Ces mecs là ne pouvaient pas s'exprimer avant car très mal utilisés.

Pour l'année prochaine on a une ligne arrière 1-2-3 super intéressante avec jeanneau m'baye ricardo. Il ne faudra pas se planter sur la complémentarité des joueurs ni sur leur état d'esprit (éviter les williams, prowell, et j'ai du mal à l'écrire car j'adore son jeu Pasco).

Contrairement à d'autres j'apprécie Bellon, il m'a l'air droit et intelligent. Je suis plus inquiet quand au chantier que vont pouvoir faire les élus qui nous réservent de régulières surprises nuisant au sport de haut niveau (heureusement un intermède nous a permis d'avoir le nouveau rhénus sinon on serait toujours dans l'autre cage à poules à tribunes type furiani), ainsi que de l'image écornée du club qu'il va falloir redorer.

Pendant que vous crachez sur sarre, qui a surement fait des erreurs de coaching, je vais y aller de mon petit com.

Greer il a raté combien de match cette saison ? 2 ? La SIG sans lui combien de victoire?
Bon vous avez vu ou je veux en venir.

Je rapellerai juste que Sarre avait construit son équipe sans Greer, avec comme ailier majeur Hawkins et M'baye, et Digbeu amenant l'experience.

Ouai je sais je me fais l'avocat du diable, c'était juste pour faire quelques précisions, et ne pas oublier la responsabilité des dirigeants.

En fait je crois que cette équipe m'a bcp frustré, sarre y compris a s'enteter a faire jouer l'EX MVP du championnat de france que j'en regrette l'équipe de présaison qui semblait donner de belles promesses.


J'espere qu'on va se servir des erreurs pour construire.