PRO A : 17ème journée : Le Mans - SIG

Toujours est-il que c'est la première fois depuis les matchs de préparation que notre "Big Three" sont bon en même temps...

DNA du 09 février 2009

Basket-ball / Après la victoire de la SIG au Mans (76-81)

Allen est revenu

Au plus bas depuis quelque temps, John Allen avait fini par entamer sérieusement son crédit. Samedi, au Mans, l'ailier américain a joué juste et bien, pour le plus grand bonheur de la SIG, victorieuse dans la Sarthe (76-81). Un retour gagnant au premier plan qui appelle confirmation.
JD Jackson n'a rien vu venir. A la décharge du coach manceau, ils sont, sans doute, quelques-uns dans le même cas. Le Franco-Canadien avait donc donné des « consignes pour contenir Rush au maximum » et, parallèlement, escompté « limiter les autres postes ». Inspirée par le bon sens, au regard de la dangerosité théorique des différents acteurs strasbourgeois au coup d'envoi de la rencontre, ladite tactique n'a pas résisté au réveil d'un étourdissant David Simon et d'un lumineux John Allen.

L'ancien des Phantoms errait, ces temps-ci, comme une âme en peine

L'ancien ailier des Phantoms de Braunschweig errait, ces temps-ci, comme une âme en peine. Spectral, voire translucide depuis la réception de Nancy - 3 points et 4 d'évaluation en moyenne lors des six dernières rencontres -, le polyvalent Américain est revenu à la vie samedi, revenu de loin en tout cas. Signant sa deuxième évaluation de la saison (20), la meilleure depuis la venue d'Orléans au Rhenus en octobre, lors de la... 1re journée. Le succès alsacien (76-81) lui doit évidemment beaucoup.
Fred Sarre, qui connaît son John Allen évidemment mieux que JD Jackson, pour le pratiquer au quotidien, a cru déceler un frémissement dans les jours qui ont précédé, comme les prémisses - la promesse - d'une renaissance pour celui qui avait fini par ne plus être que la désespérante doublure de Derrick Obasohan. « Il avait été un peu plus concentré durant la semaine, sa préparation du match avait été plus profonde qu'elle ne l'avait été par le passé. Il avait peut-être senti qu'il devait se faire violence ».
Ce fut le cas. Avant-hier, le cousin de Malick, l'ailier des Milwaukee Bucks, a d'entrée de jeu concrétisé ses bonnes dispositions. Ce panier primé, réussi à la limite de la possession après un transfert parfait d'Essart à 40" de la première sirène, a peut-être fait office de déclic, agissant comme l'indispensable levier dont il avait besoin. « J'espère que cela se serait passé de la même manière s'il ne l'avait pas mis, avance coach Sarre. On a le droit à l'échec. Ce que je prône, c'est qu'il ait la justesse de jeu, la lucidité de prendre ses responsabilités après une action bien construite ».
Brouillon à Chalon, lors du match invalidé, hors sujet contre Vichy, l'ex-étudiant de Seaton Hall a été, cette fois, tranchant et inspiré, contribuant à la belle alternance, à la belle assurance aussi, dont les Strasbourgeois ont fait preuve. En un mot, il a joué juste. « Il n'a pas forcé les actions, mais a laissé le match venir à lui, reprend son entraîneur. Il s'est engagé dans des choses simples et non alambiquées. C'est la règle lorsqu'on est dans la difficulté ».
Adroit en périphérie (75 % à trois points), John Allen a aussi su varier les plaisirs pour faire parler son art de la percussion (cinq fautes provoquées). Une action résume bien l'irrésistible impression dégagée par le n°9 de la SIG ce week-end. A la 27e', il marque un temps d'arrêt sur la remontée de balle strasbourgeoise, temporise un bref instant pour mieux feinter son vis-à-vis ensuite et conclure en provoquant la faute de Leloup.

« Il ne doit pas se satisfaire de ça, se croire à l'abri »

Fred Sarre apprécie. « Il n'a pas forcé dans les duels. Là, il observe un moment de latence qui fait que la défense se relève, pensant qu'il va remettre le ballon derrière. Et puisqu'il a l'opportunité de prendre le couloir en un contre un, il le fait. C'est sensé et cohérent. C'est cela la justesse de jeu, réaliser à un moment précis l'action qui doit être faite ». Celle-ci a rapporté trois points aux Alsaciens, pour le plus gros écart du match (49-65, 27e').
De son joueur, Fred Sarre attend à présent confirmation. « Il ne doit pas se satisfaire de ça, se croire à l'abri. Il doit continuer, pour ne pas rebasculer dans les erreurs passées par une prise de confiance trop rapide ». Dans les vestiaires d'Antarès, l'intéressé en était parfaitement conscient. « Ce n'est pas fini. Il faut que je continue, que je reste concentré ». Si le renouveau venait à se prolonger, les coaches de Pro A ne pourront pas dire qu'ils n'ont pas été prévenus.

Régis Schneider


Simon au top

Dj Simon a officié samedi derrière les platines du « Café noir », l'un des spots plébiscités - tard le soir - par la jeunesse mancelle. Un peu plus tôt, David, son homonyme de la SIG, avait mixé 21 points et 7 rebonds à Antarès pour sa production la plus faste de la saison. Jamais jusque-là, le titan aux mains de dentellière n'avait autant dominé son sujet, au point de voir sa sortie être assimilée à une performance NBA par JD Jackson. « Il a été comme il peut l'être, avec une vraie consistance durant toute la rencontre », souligne Fred Sarre, ravi du « vrai travail de l'équipe pour le mettre en situation et le gaver de ballons ». A Chalon, le teddy bear de la SIG avait mué grizzli. Dans la Sarthe, l'ours s'est fait T-Rex.

R. Sch.


20 Minutes du 09 février 2009

La SIG vers les sommets

Il faudra bien compter avec la SIG dans la course au titre cette saison. C'est en substance le message envoyé par les basketteurs strasbourgeois avec leur victoire 81-76 au Mans. « Globalement satisfait », l'entraîneur alsacien Frédéric Sarre louait après la rencontre le « comportement cohérent et la solidité défensive » de son équipe. Son adversaire du jour ne paraissait certes pas avoir encore digéré le départ en milieu de semaine de son meneur, Brian Chase, pour le Dynamo Moscou. Mais l'allant offensif du trio composé de Brion Rush, John Allen et David Simon, tous trois auteurs d'une vingtaine de points samedi soir, ne doit rien aux carences mancelles. Une mention spéciale revenant même au pivot strasbourgeois : « David Simon a joué à un niveau NBA », dira ainsi à l'issue du match l'entraîneur du Mans J.D. Jackson. Pointant désormais à la 4e place de Pro A, à égalité avec leurs adversaires du week-end, c'est sereinement que la SIG peut se préparer à la Semaine des As qui se tiendra au Havre dans une dizaine de jours. F. G.


L'Alsace du 09 février 2009

Basket-ball : le bon coup de la SIG

En signant un magnifique succès sur le parquet du Mans samedi soir (76-81), les Strasbourgeois s’installent dans le haut du classement. Désormais quatrième ex aequo, la SIG devient surtout un concurrent crédible dans la course aux play-offs.

Après l’énorme débauche d’énergie consentie à Chalon-sur-Saône - et une belle victoire 71-72 - mardi soir, Frédéric Sarre, le coach de la SIG, craignait un coup de pompe de son équipe pour le déplacement de ce week-end qui s’annonçait périlleux au Mans, troisième de Pro A. Samedi soir, à sa plus grande joie, ses joueurs l’ont, une fois n’est pas coutume, fait mentir. « J’espère avoir tort à chaque fois que nous serons dans cette situation. Même si tout n’a pas été parfait, le plus important était de l’emporter et d’avoir un comportement cohérent », lâche avec plaisir le technicien strasbourgeois. Surtout que les coéquipiers de Brion Rush (24 points encore samedi soir) ont réalisé une performance de tout premier ordre sur le parquet d’Antares. « On avait vraiment besoin de cette victoire pour confirmer notre qualification pour la Semaine des As et nous rapprocher de la tête du classement. Toute l’équipe a fait preuve d’une grande envie », lance Steeve Essart, le meneur de jeu bas-rhinois. « Et puis nous avons vraiment développé un bon basket avec beaucoup de sérieux en défense », ajoute encore le meilleur passeur de son équipe avec cinq passes décisives samedi soir.

Allen-Simon, duo intraitable

La SIG aligne donc son quatrième succès de suite - cinq si on compte le premier match à Chalon-sur-Saône donné à rejouer – qui lui permet de grimper à la quatrième place du classement ex aequo avec Roanne, Gravelines et Le Mans. Et surtout d’engranger un maximum de confiance pour la suite de la saison. « On va prendre les matches comme ils viennent. D’autant que le calendrier de la phase retour n’est pas simple avec des déplacements chez tous les gros du championnat. On va essayer d’être performant match après match pour avancer », espère Fred Sarre.
Au-delà de la victoire, la grande satisfaction de la soirée mancelle est la belle performance du duo US John Allen-David Simon, qui a répondu présent pour la première fois depuis bien longtemps : 17 points à 62,5 % de réussite aux tirs pour l’ailier et surtout 21 points et 7 rebonds pour le grand pivot. Décisifs, les deux hommes, qui n’ont d’ailleurs jamais lâché malgré leurs mauvaises passes, ont rassuré tous leurs coéquipiers. « Ils se sont retrouvés au bon moment. C’est bien pour l’équipe car le danger vient maintenant de partout », souligne le meneur de jeu alsacien. « Je suis surtout content pour John, qui a été récompensé de ses efforts. Il a joué juste sans forcer les choses et a eu une plus grande efficacité. J’espère le voir désormais plus souvent dans ce registre de jeu », ajoute l’entraîneur strasbourgeois, qui sait qu’il aura besoin de tous ses hommes pour aller au bout de la saison.
Reste désormais à confirmer face à la JDA Dijon, samedi prochain au Rhénus, la bonne forme du moment. Mais face à une équipe que la SIG a difficilement battue (78-73) au Rhénus le 20 janvier dernier en 16e de finale de la Coupe de France, cela ne sera pas forcément plus facile. Surtout que Dijon peut encore prétendre à une place en play-off. « L’équipe est sur une bonne dynamique et il faut montrer que cette victoire au Mans n’est pas due au hasard. Pour rester tout en haut du classement, il faut faire le plein de victoires à la maison. Et ça commence par Dijon », précise Steeve Essart.
Il sera ensuite temps de penser à la Semaine des As et à ce quart de finale face à Orléans, leader du championnat, qui sera sans doute plus serré qu’il n’y paraît. La fin de saison strasbourgeoise s’annonce en tout cas sous les meilleurs auspices.

Olivier Arnal


Ouest France du 09 février 2009

Basket-ball : Un meneur attendu en milieu de semaine

Pro A. Le Mans - Strasbourg : 76-81. Orphelin de Chase, le MSB sans défense a plié face à des Alsaciens qui ont mené de bout en bout.
« Nous savions que Le Mans était perturbé par l'absence de Chase. Je pensais que le jeu du MSB allait afficher une autre tenue. Chase était un très bon joueur, qui apportait beaucoup de rythme. Dans cette volonté de mettre de la vitesse, il oubliait parfois de faire jouer les copains. Avec son départ, je m'attendais à ce que le jeu manceau soit plus partagé. » Le constat est signé Frédéric Sarre, le coach strasbourgeois.

En perdant Brian Chase au cours de la semaine précédant la réception de Strasbourg et au lendemain d'une défaite à Chalon, le MSB a perdu gros. Un leader est parti. La démonstration en a été faite samedi à Antarès. Chase n'était sans doute pas un meneur au sens strict du terme mais son influence sur le jeu, sa capacité à mettre du rythme, à mettre de l'ordre également lorsque certains se dispersaient, n'était pas portion congrue. Devant une équipe strasbourgeoise propulsée par les performances d'Allen et de Simon, les Manceaux se sont retrouvés face à un mur. A l'exception du dernier quart temps. Une réaction trop tardive dans un match où le MSB n'a fait que courir après le score.

Chase parti, la fluidité dans le jeu a foutu le camp avec lui. Antoine Diot, appelé à prendre la suite, n'a pu tenir la distance toute la rencontre. L'ancien joueur de Bourg en Bresse ne revendiquait que 16 minutes de jeu en moyenne depuis le début de la saison. Il n'était pas la solution à lui tout seul. Il n'est pas un scoreur comme l'était Chase. C'était tout le paradoxe de l'Américain parti à Moscou.

La défaite, la septième de la saison, est somme toute logique. Sans contestation possible. JD Jackson ne cherchait pas à contredire les faits dans son explication post défaite. Il louait la réussite de son équipe en attaque. Comme pour se rassurer avant de lâcher : « ce n'est pas forcément une bonne analyse » dans une confrontation où son équipe a souffert en défense comme rarement.

En perdant une rotation, en repositionnant parfois Spencer à la mène, le coach manceau savait qu'il allait souffrir. Il avait dit aussi en avant-match que la phase actuelle de son équipe n'était pas forcément représentative de ce que sera l'équipe dans un futur proche. C'est assurément vrai.

Recrue : pas avant mercredi

En attendant le successeur de Chase est attendu avec impatience. Il en va de la tenue des performances de l'équipe qui a besoin de retrouver de la stabilité. Un patron surtout alors que des échéances se font pressantes. Samedi soir, dans les vestiaires, Christophe Le Bouille, le président, a annoncé que le MSB avait trouvé « le bon joueur ». Des raisons de toutes sortes empêchent les dirigeants manceaux de communiquer sur son nom. Encore sous contrat avec son club actuel (de standing européen), les pourparlers sont encore en cours. « J'ai précisé à son agent que je réclamai des garanties avant lundi après-midi. Si nous ne les avons pas, nous activerons d'autres pistes de réserve. Elles existent mais ce ne serait alors plus notre premier choix. » Il ne pourrait débarquer au Mans qu'en milieu de semaine et a peu de chances d'être qualifié pour aller jouer à Vichy.

S. B.

Résumé de la rencontre

http://www.lnb.tv/