PRO A : 27ème journée : Gravelines - SIG

DNA du 27 avril 2009

Pro A / Après la défaite de la SIG à Gravelines (86-71)

La Rush dépendance

Son arrière vedette a traversé le match du week-end comme une ombre et la SIG ne s’en est pas sortie à Gravelines. Alors que toute une saison se décide dans sa dernière ligne droite, Brion Rush apparaît comme le baromètre des chances strasbourgeoises de réussir.

Serait-ce l’influence d’un pré-match à l’ambiance particulière ? Ou ces deux premières possessions que les joueurs de la pro A avaient décidé de sacrifier pour leur combat syndical ? Ce qui est sûr, c’est que Brion Rush, incontestable star de l’effectif strasbourgeois cette saison, a raté sa sortie sur la Cote d’Opale. Six points, 20% de réussite au tir, trois ballons perdus et une évaluation complètement neutre, cela peut s’apparenter à une grève pour l’épatant feu follet de la SIG, à côté de son basket samedi. Peut-être était-ce aussi l’expression d’une incompréhension. A la présentation des équipes, Steve Essart a eu droit à une jolie ovation, Frédéric Sarre à une bordée de sifflets. Brion Rush s’est tourné vers le Guyanais, chéri du Sportica, pour comprendre. Le meneur lui a glissé quelques explications à l’oreille. Mais il ne les a pas accompagnées de la recette infaillible pour réussir sur le parquet du BCM.

« Une pression de plus en plus physique sur lui »

Après avoir inscrit le premier panier du match, le meilleur marqueur de la SIG, en lice pour le titre de MVP du championnat, a erré comme une âme en peine pour se défaire de la défense de fer, orchestrée d’abord par Bokolo, puis par Stanley. Rush a patienté jusque dans la dernière ligne droite du 3e quart temps pour nourrir sa marque personnelle en mettant fin à un... 0 sur 7 strasbourgeois au lancer. Le transfuge de Roanne a fait illusion un peu après en décochant un dunk athlétique pour égaliser (66-66). Il a conclu sa pauvre ligne de stats, en faisant un sur deux sur la ligne de réparation, et scellé un pathétique 3 sur 12 collectif dans l’exercice, pas loin d’être la source de tous les maux alsaciens ce weekend.La 4e faute de Bokolo provoquée a donné l’occasion à Christian Monschau de récolter une technique pour se mettre les arbitres dans la poche. La SIG a échoué dans le sillage de l’une des rares actions positives de son meilleur joueur. L’arrière américain a ainsi confirmé ses difficultés actuelles. Médiocre face au HTV il y a huit jours, dominé dans la partie de bras de fer à Nancy, Rush a un coup de mou. Et cela contrarie les plans strasbourgeois au moment où la saison se décide. « La pression qui s’exerce sur lui est sans doute de plus en plus physique, constate Frédéric Sarre, qui a toujours eu la volonté d’en faire son chef d’orchestre. Face à Gravelines, d’autres sont passés à côté. Lui a eu la volonté de se relancer. Il a été correct dans l’attitude défensive, mais globalement, il n’a pas été dans le match. »Il n’a donc pas été le seul, mais son absence n’est pas loin de garantir l’échec. « On ne peut s’en sortir que s’il est dans l’efficacité et la création, souligne encore l’entraîneur de la SIG, et si, à ses côtés, on voit des joueurs homogènes. » Le gringalet racé aurait-il été paré d’un costume trop grand pour lui ? La question se pose puisque sans Rush, la SIG n’a plus disposé de « solution offensive ». « Il ne faut pas oublier qu’il n’a que 24 ans, défend encore son coach. J’espère qu’il va être capable d’intégrer tout ce qu’on lui demande. Il a réussi une grosse saison à Roanne l’an dernier, mais il ne faut pas oublier qu’il y avait Salyers à côté de lui. » La SIG ne dispose assurément pas du MVP de la finale 2007 dans ses rangs. Elle compte sur un diamant de basketteur, dont l’apprentissage se poursuit. L’idéal, ce serait qu’il l’achève au pas de charge.

François Namur


Plus de peur...

■ Touché à la cheville samedi, Brion Rush devrait être apte pour la demi-finale de coupe de France, mercredi.
A quatre minutes de la fin, sur une contre-attaque assez confuse, Brion Rush a terminé dans les balustrades pour se tordre de douleur une fois l’action achevée. Il n’a pas repris la rencontre, visiblement touché à la cheville.
L’arrière américain a été ausculté aujourd’hui par le docteur Nicolas Sarbacher. L’inquiétude latente a été levée avec une simple entorse à la cheville. Le staff médical espère voir le joueur à l’entraînement mardi et sur le parquet d’Antarès, mercredi, pour la demi-finale de coupe de France. Fr.N.

Rush face à ses limites?

En tout cas c'est bien d'être en PO...

Après le premier tour, il faut un miracle pour le passer...